Japon (2019): Osaka – Fukuoka

Jeudi 21 novembre 2019

Je quitte Osaka aujourd’hui et le shinkansen que je voulais prendre à l’origine était déjà complet. J’ai donc réservé une place sur le précédent mais cela veut dire que je dois me lever avant 7h et que je me retrouve en pleine heure de pointe dans le métro. J’essaie de prendre le moins de place possible mais ce n’est pas facile avec une valise, même petite.

Hier soir, j’ai fait envoyer la grande valise à Beppu avec le service de livraison Takkyubin, la meilleure invention du monde – et ce n’est pas extrêmement cher. Cela me permet de voyager sans trop m’embarrasser et je retrouve ma grande valise une étape sur deux ou trois. Ici par exemple, je saute les étapes Fukuoka et Kokura, la retrouvant à Beppu. De là, je l’ai envoyée à Kobé, évitant Kurokawa Onsen et Kumamoto. Et de Kobé, elle est partie à l’hôtel près de l’aéroport, sans m’encombrer à Wakayama. Je ne me souviens pas du prix exact, mais ça doit tourner autour des 60-70 euros pour les trois envois. Un montant que je suis tout à fait prête à payer pour avoir ce confort de voyage, sachant qu’il n’y a pas d’escalators partout (ça s’améliore néanmoins) et que les shinkansens limitent maintenant la taille des valises qu’on peut y emmener (à moins de payer un supplément). Et les réceptionnistes d’hôtel sont habitués: ils remplissent sans problèmes le bordereau d’envoi en japonais.

Heureusement, tout le monde sort à la gare de Shin-Osaka. Je suis évidemment bien à l’avance et j’en profite pour acheter une jolie peluche en forme de poulpe, que je nomme Tomoko.

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Dans le train, la place à côté de moi est vide, mais je déchante vite: à Kobé vient s’installer le genre de personnes que personne ne souhaite avoir comme voisin: un grand gaijin malpoli, prenant toute la place, accoudoirs y compris, s’affalant de tout son long, les jambes bien écartées. Et puis surtout, dès le début du voyage, il a commencé à boire, du vin rouge, du saké… empestant de plus en plus l’alcool (et il n’était que 8h30 du matin environ). A chaque arrêt du voyage durant un peu plus de trois heures, j’espérais qu’il débarquerait. Il sort finalement à l’avant-dernier arrêt. L’année passée, j’ai eu le bavard invétéré, cette année, j’ai l’alcoolique. Que me réserve le prochain voyage ?

J’avais beaucoup aimé Fukuoka et j’ai donc remis cette ville au programme mais j’ai dû aménager mes plans initiaux. Je voulais y rester trois nuits, puis partir pour Beppu. Or le très bon hôtel où j’avais logé était complet pour la troisième nuit (un weekend où le samedi était un jour férié pour les Japonais). Je me suis donc arrangée différemment, en faisant une étape à Kokura, ce que je raconterai plus tard.

Une fois arrivée, j’ai été déposer ma valise à l’hôtel, le Nishitetsu Hotel Croom Hakata et je suis repartie en métro jusqu’à l’arrêt Muromi pour visiter un temple conseillé par Bénédicte (beaucoup de mes visites à Kyushu sont inspirées par son blog lors de ce voyage). La météo est superbe, il y a juste un peu de vent quand je traverse le fleuve, la ville de ce côté est très calme et il n’y a presque pas de passants. Je ne repère pas de suite le temple mais un tori à la base d’une longue volée d’escaliers m’indique le chemin. J’ai chaud et j’enlève quelques couches.

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Je vois des tori rouges sur la gauche et je décide de d’abord suivre ce chemin me menant vers le sanctuaire shinto. Comme me l’expliquait Yann à Osaka, dans chaque temple bouddhiste se trouve un (petit) sanctuaire shinto (et inversement). Je m’efforcerai de les trouver tous les deux à chaque fois lors de ce voyage.

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Le petit sanctuaire s’appelle Otojiri. Je fais quelques photos quand un vieux monsieur m’aborde. Il est le gardien et m’explique l’histoire de l’endroit dans un anglais un peu limité mais nous arrivons à nous comprendre. Il me montre également comment me purifier au début de la visite, en versant de l’eau d’abord sur la main gauche, puis sur la droite, puis toucher légèrement la bouche. Il me mène ensuite devant le sanctuaire en montant à gauche. Je sonne à la cloche pour prévenir les esprits de ma présence, fais une offrande en donnant une pièce, frappe deux fois dans mes mains puis m’incline très bas – tout cela en suivant les explications du vieux monsieur.

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Je suis ravie de cette rencontre qui m’a appris beaucoup. Je pars ensuite en direction du temple bouddhiste, le Washio Atago, qui se trouve au sommet de la colline. La vue sur la ville et la mer est superbe. Je profite des bancs pour pique-niquer, tout comme d’autres dames qui sont déjà là.

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Mais l’après-midi n’est pas encore fini et je repars vers le métro, descendant à l’arrêt près du parc Ohori. Je le traverse par l’allée qui serpente au milieu du lac, entre les pins. De l’autre côté, je m’installe sur un banc, au soleil, et sors mon livre. J’y reste un long moment, je me sens bien, le soleil me réchauffe. J’oublie un moment mes courbatures et ma fatigue toujours bien présente.

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L’année passée, je n’avais plus eu le courage de visiter le parc Maizaru et le château et même cette fois-ci, je dois me motiver. Mais j’y vais finalement, malgré mes douleurs aux jambes, et aussi parce que c’est juste à côté du parc Ohori. Il y a une installation du Teamlab, des grands oeufs blancs qui seront illuminés la nuit (mais après mon départ). Le soleil est déjà bas et les jeux de lumière sont magnifiques, entre les arbres qui perdent leurs feuilles. Je monte ensuite dans les ruines du château pour voir le panorama de la ville.

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Fatiguée, je retourne à la gare de Hakata et ses centre commerciaux. Je me promène un moment dans l’ère de perdition qu’est le Tokyu Hands mais je reste sage, achetant juste un thermos à thé. J’avais repéré un restaurant qui me tentait ce midi mais je me perds un peu, puis je le retrouve. Il est un peu vide mais j’avais une envie précise de thon à l’avocat. C’est un plat très fusion, un peu n’importe quoi, mais c’est parfait pour mon quota de légumes.

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Je retourne à l’hôtel et prends possession de ma chambre (remplie de gadgets divers), puis je vais me détendre à l’onsen (qui est la raison principale pour laquelle je voulais retourner à cet hôtel). Le bonheur…

Statistiques du jour: 19 368 pas ou 14,6 km – 40 étages

Avez-vous déjà eu des voisins de train ou d’avion difficiles à supporter ? Comment avez-vous réagi ?

Madère: Santo Antonio da Serra

Dimanche 17 février 2019

Ma première nuit n’est pas très bonne, comme souvent. J’ai chaud puis froid et me réveille souvent. Par contre, le petit-déjeuner est très varié et délicieux. Je n’ai pas vraiment de projets pour la journée et la météo s’annonce pluvieuse et fraîche. Je demande conseil à la réceptionniste et elle me décrit les choses à visiter dans le village.

Santo Antonio da Serra est situé en altitude, ce qui influe évidemment sur la météo et la température. C’est tout petit et possède un certain charme. Tous les dimanches, il y a un marché où les paysans du coin viennent vendre leurs marchandises. C’est là que je me rends en premier (sans faire de photos) et j’y vois les étals avec les produits divers, des légumes, beaucoup de fruits exotiques, des fleurs… La partie couverte est aménagée dans un bâtiment en béton, très basique.

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Je continue ma promenade vers l’autre extrémité du village mais ce n’est pas très agréable de marcher au bord de la route, et c’est même dangereux à certains endroits pour les piétons. Je reviens vers le centre, passe près de l’église où se rendent les fidèles pour la messe. Il y a des échoppes et des restaurants, puis, plus loin, une porte qui mène vers un grand parc.

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J’y suis presque seule, les oiseaux chantent, le ciel est gris. J’admire les cyatheas, ces superbes fougères arborescentes (qui craignent le gel, sinon j’en aurais déjà plein dans mon jardin), les rhododendrons et les azalées déjà en fleur. Je suis le chemin sans trop savoir où je vais et j’arrive à un point de vue sur la vallée, avec la mer au loin. J’ai l’impression d’être perdue mais continue ma route, me disant que je pourrai toujours faire demi-tour. Ce n’est pas nécessaire: le chemin fait une boucle et je retourne à mon point de départ. Je rentre à l’hôtel et il se met à pleuvoir.

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Je mange un club sandwich puis retourne au chaud dans ma chambre, je fais une longue sieste puis je traîne un moment à la piscine. Un peu de sport, ça fait toujours du bien. Je m’installe ensuite au salon, devant le feu ouvert, avec mon livre avant d’aller manger. Je commande un délicieux plat de scampis à l’ail et au vin blanc, accompagné d’un verre de vin blanc. En dessert, je prends une crème brûlée, ce qui va devenir mon dessert favori.

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Je lis encore un peu mais je n’ai plus beaucoup d’énergie; je récupère des semaines de travail qui ont précédé ce voyage et tente de sortir de mon hibernation hivernale.

Statistiques du jour: 8960 pas – 6,8 km

Japon: Fukuoka

Vendredi 9 novembre 2018

Le petit déjeuner n’est pas aussi varié qu’à Yakushima, ce qui n’est pas très compliqué: il y a abondance de pain, pâtes, pommes de terre et riz, le tout accompagné de choses frites bien grasses. J’avoue que dès le second jour, je vais saturer. Ce n’est pas mauvais en soi mais j’ai envie de choses plus légères le matin.  Sans doute que si je déjeunais complètement à la japonaise, cela fonctionnerait mieux mais j’ai des envies de yaourt, de légumes, de fruits et de temps en temps un croissant.

Je quitte l’hôtel à mon aise vers 9h30, faisant confiance à la météo qui prévoit soleil et nuages et une température d’une vingtaine de degrés. Je ne prends donc pas de veste pour ne pas m’encombrer. J’ai noté sur une google map les choses à voir et établi un itinéraire. Je me dirige d’abord vers le sanctuaire de Sumiyoshi Jinja où se déroule une cérémonie, et donc je n’y reste pas trop longtemps.

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Près de là se trouve le petit jardin de Rakusuien. C’est charmant, joliment aménagé, avec de l’eau, une petite cascade, un pont et des érables qui commencent à prendre leurs couleurs d’automne et pourtant je n’arrive pas à apprécier l’endroit. Le soleil s’est caché derrière les nuages, il fait gris et mon cœur est resté à Yakushima.

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Je rejoins ensuite la rivière qui sépare Hakata de Fukuoka et je réussis à rater Canal City. C’est pourtant un bâtiment imposant mais je l’ai longé sans trop regarder en l’air et puis il était derrière moi. Je me rendrai compte de ça le lendemain.

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Je flâne un peu dans les petites rues puis trouve la galerie commerçante couverte de Kawabata qui me mène au musée d’art asiatique de la ville, situé au 7e étage d’un centre commercial. J’y visite l’exposition permanente qui comporte quelques œuvres intéressantes venant d’Asie, puis l’exposition temporaire dont le thème est le fait-main, du tissage à la découpe de papier. Il y a de jolies choses mais rien ne me parle vraiment et je suis vaguement déçue en sortant.

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Je traverse le fleuve, regrettant amèrement ma veste. Le vent est assez fort et me transperce de part en part. Cela va un peu mieux entre les grands bâtiments dont certains ont une architecture contemporaine assez étonnante. Je traverse le quartier de Tenjin, passant dans des rues commerçantes puis me retrouve sur une large avenue sans intérêt qui est plus longue que ce que j’imaginais (cette manie de vouloir tout faire à pied !).

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J’arrive enfin au sanctuaire de Gotoku Jinja, imposant par la taille de l’esplanade qui le précède. Je ne le visite pas, mes jambes sont déjà fatiguées, et je sens que je commence à déprimer un peu à cause du froid et de la faim. J’ai de quoi manger mais je ne trouve pas d’endroit où me poser – on ne mange pas en marchant, au Japon.

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La ville est survolée par des avions qui décollent ou atterrissent à l’aéroport tout proche. Comme en Belgique, mon regard est constamment attiré et j’essaie de reconnaître la compagnie aérienne.

Le but de ce long trajet était le parc Ohori et le jardin japonais qui s’y trouve. Il est de conception moderne mais dans le style ancien. Deux couples de mariés s’y font photographier, dérangés par un grand groupe de touristes asiatiques bruyants et plus intéressés par des selfies que par le décor (taïwanais ?, coréens ?). A nouveau, j’ai du mal à profiter de l’endroit qui est pourtant très joli.

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Je longe ensuite le lac du parc Ohori, hésitant à aller visiter les ruines du château, mais le cœur n’y est plus du tout. J’ai froid et je me sens encore plus nostalgique de ces si belles journées à Yakushima. Je prends le métro et retourne à la gare d’Hakata. J’y erre un peu sans but dans les galeries commerçantes.

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De retour à l’hôtel, je me dis qu’une séance de relaxation à l’onsen me réchauffera et me changera les idées. Très moderne, il est joliment aménagé, avec un grand bassin à l’intérieur et un petit bassin à l’extérieur mais bien protégé des regards. Je me sens bien mieux après ça .

Je repars vers 18h pour trouver un restaurant, et après une longue hésitation, je choisis Ippudo, une chaîne très connue pour ses ramens. Je choisis la version moderne avec sauce piquante et plein d’ail. C’est délicieux et totalement réconfortant. Et organisé pour les gens qui mangent seuls et qui n’ont pas beaucoup de temps. La musique va relativement fort et propose un répertoire jazz très agréable (genre John Coltrane ou Miles Davis). Ce qui conclut plutôt pas mal une journée un peu déprimante, plus à cause de mon humeur qu’à cause de la ville (j’en reparle dans le billet suivant).

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Statistiques du jour: 15,1 km – 20 190 pas

Plus de photos sur flickr (des trois jours passés à Fukuoka).

Japon: Tokyo

Mercredi 31 octobre 2018

En ce troisième jour, je dors parfaitement bien et je me réveille même avant mon alarme, vers 8h. Mes mollets sont par contre très douloureux à causes des courbatures et les piqûres de moustiques d’hier ont gonflé, créant une belle allergie. Cette fois-ci je tartine donc mes jambes de répulsif, je visiterai la ville avec un léger parfum de géranium citronné.

Je range toutes mes affaires et divise mes vêtements entre mes deux valises. A la réception, je demande qu’on envoie la plus grande à Kagoshima, tout au sud du Japon (2450 yen – ou 19,40€). Il faut minimum deux jours pour la livrer mais peu importe puisque je n’y arriverai que dans quatre jours.

Au lieu de prendre la ligne Yamonote, gratuite avec mon Japan Rail Pass, je prends le métro pour m’éviter de la marche inutile. A Ueno, la station est décorées de pandas, rappelant ceux du zoo tout proche.

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Mon but est le MOMAT, le musée d’art moderne de Tokyo, situé au nord du jardin du palais impérial. Il s’y déroule une exposition temporaire qui m’intéresse, Awakenings: art in society in Asia 1960s-1990s  (1200 yens). Elle présente l’art contemporain de divers pays asiatiques, de l’Inde au Japon en passant par le sud-est du continent, datant de la seconde moitié du 20e siècle, présentant des œuvres souvent provocantes ou expérimentales produites pendant cette période marquée par des événements comme la guerre du Vietnam, la décolonisation et l’émergence de la société de consommation. L’exposition est intéressante mais je ne suis pas subjuguée. Le catalogue rejoint malgré tout ma collection de livres parce que le sujet me passionne.

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Comme j’avais mal compris les règles photographiques, je n’ai qu’une image à vous proposer (on pouvait prendre en photos deux œuvres, j’avais compris le contraire, qu’on pouvait tout prendre en photo sauf les deux en question, et quand je m’en suis rendue compte, je ne suis pas retournée pour photographier la première).

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Je visite ensuite la collection permanente, m’arrêtant peu pour l’art plus ancien mais retrouvant avec plaisir quelques œuvres plus contemporaines, comme celle de Yoshitomo Nara.

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Pour la suite de la journée, j’hésite: je pourrais suivre le circuit à pied que j’ai encodé dans mon smartphone mais j’ai envie d’épargner mes jambes. Je décide donc d’aller juste dans le jardin impérial, entouré d’immenses murs de défense. Et c’est là que je regrette mon manque d’organisation: je n’ai pas de pique-nique (et il n’y a pas d’échoppe dans le parc) et pas de livre (par la suite, il sera toujours dans mon sac). J’aurais adoré m’installer sur un banc et lire une heure ou deux. Du coup, je me promène dans les différentes parties du parc, des grands espaces dominés par les pelouses à une partie plus « japonaise ». Des groupes de personnes âgées s’occupent de l’entretien, pas une feuille ne traîne.

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Un peu déçue de mon début d’après-midi (et à ce point-là, affamée), je décide de renter à l’hôtel. Sauf que la gare de Tokyo se trouve sur mon chemin. C’est un très beau bâtiment ancien en briques rouges et l’intérieur regorge de ressources. Je trouve la « kitchen street » où je mange un petit bol de tonkatsu ramen, ce qui me fait le plus grand bien.

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Voyant qu’il n’y a pas top de monde aux guichets de vente des tickets, j’y réserve mes trajets suivants, et comme l’employée me comprend relativement bien, qu’elle est aimable et qu’il n’y a personne qui attend, je réserve tous mes billets. Je m’étais bien préparée: j’avais noté tous les trajets, avec heures préférées, noms et numéros de trains.

Je retrouve ensuite Character Street et traîne au magasin Ghibli, le premier d’une longue série. Et je trouve « Ramen Street », que je cherchais au départ. Il y a moyen d’y manger des soupes ramen de toutes les régions du pays.

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De retour à Ueno, le soleil est déjà bien bas à l’horizon et j’en profite pour faire quelques photos du parc et surtout des lotus, sachant que quand je reviendrai dans deux semaines, ils seront vraiment fanés.

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Pour ce voyage, je m’étais promis certaines choses: manger plus souvent au restaurant, et plus varié (tester les ramen notamment) et tenter les onsen. L’hôtel Coco Grand où je réside en possède un tout petit et la marche à suivre est bien expliquée. Je revêts donc le pyjama fourni dans la chambre, chausse les pantoufles, prends la carte électronique qui donne accès aux bains réservés aux femmes et je descends au second étage. L’endroit est tout petit, avec un bel espace pour se refaire une beauté après le bain, et de l’autre côté d’une porte vitrée, l’onsen en tant que tel. Je suis seule, donc pas moyen de copier sur d’autres personnes mais je m’en sors assez bien. J’affinerai ma technique par la suite, je me suis un peu embrouillée avec les serviettes la première fois, ne remarquant pas qu’il y a un tas de petits essuies. Ce sont derniers qu’il faut prendre avec soi dans l’onsen: ils permettent de se couvrir un strict minimum et d’essuyer le gros du mouillé en sortant.

J’embarque donc ma grande serviette et me récure sous la douche, assise sur le petit tabouret en plastique, avant de m’installer dans le bain qui est ici un grand jacuzzi. L’eau est bien chaude et cela détend mes jambes courbaturées par mes premières journées de marche. C’est extrêmement agréable et je suis directement conquise ! Après ça, je suis un peu molle mais comme j’ai faim, je ressors dans le quartier pour manger.

J’ai envie de tonkastu, de porc pané, et retourne donc au restaurant qui m’avait plu lors de mon premier voyage, dans la gare d’Ueno. Je commande un plat combinant porc et scampi, le tout posé sur du chou cru finement coupé, accompagné de riz et d’une délicieuse sauce. C’est un peu gras, et j’ai du mal à terminer, mais j’ai très bien mangé. Je rentre repue à mon hôtel.

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Statistiques du jour: 16 740 pas – 12,7 km

Plus de photos sur flickr, de nouveau avec un lien qui reprend toutes mes photos de Tokyo

 

Japon 2015: Kanazawa – Tokyo

Ce matin, mes courbatures ne vont pas mieux et je sens que le mal de tête n’est pas très loin. Je suis si pressée de quitter cet hôtel que j’arrive à la gare bien trop tôt (elle est à cinq minutes à pied, je pouvais donc très bien prévoir le temps nécessaire). En fait, même la salle d’attente me plaît plus que ma chambre ! Je somnole un peu dans le shinkansen et le trajet de deux heures trente passe très vite. En chemin, je vois une piste de ski en activité, avec de la vraie neige mais propulsée là par des canons à neige (les environs sont tout verts).

Je n’ai plus trop de craintes par rapport à la gare d’Ueno. Je sais que je dois prendre la direction opposée de l’hôtel précédent. J’ai quand même un moment d’hésitation mais le gps m’aide tout de suite. Il fait surtout très chaud: j’arrive là avec mon imper, mon pull, mes collants alors qu’il fait plus de 20° et ensoleillé. Mon hôtel, le Coco Grand Ueno donne sur le parc. Comme d’habitude, le check-in n’est qu’à 14 heures mais je peux laisser ma valise à la réception et elle sera montée dans ma chambre dès qu’elle sera libre.

Dans la pâtisserie qui jouxte l’hôtel, j’achète une crêpe à la banane et à la crème. C’est très bon mais c’est juste bizarre de voir une demi banane enroulée dans une crêpe. Je me promène dans le parc d’Ueno et longe l’étang, partie que je ne trouve pas très intéressante maintenant que les lotus sont fanés. Je remarque de nombreux sans-abris et c’est le seul endroit où les toilettes n’étaient pas propres et sentaient mauvais. L’autre côté du parc est plus joli mais je ne fais que le traverser, ayant un but bien précis. Le hasard fait que je tombe du premier coup sur la rue que je cherche, celle renseignée dans le walking tour du Lonely Planet dans le quartier de Yanaka.

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Je visite la toute petite galerie d’art SCAI The Bathouse puis continue à flâner dans une petite rue calme qui débouche sur cèdre centenaire et plusieurs temples.

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Plus loin, je traverse le cimetière de Yanaka et débouche sur la station de Nippori qui fait contraste / cassure entre les deux quartiers, l’un calme et à l’ancienne, l’autre très urbanisé et bruyant.

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J’arrive à mon but, la rue des textiles de Nippori, très bien indiquée à la sortie de la gare. J’avais lu qu’il fallait aller chez Tomato et là je me laisse aller. J’y reste bien une heure, n’arrivant pas à choisir devant tant de choix à des prix plus que compétitifs. Beaucoup de tissus me tentent, tous plus kawaii les uns que les autres, ou alors classiquement japonais, avec motifs traditionnels, ou même hawaïens. Je choisis finalement 7 tissus différents pour environ 75 euros (j’ai acheté entre 1,20m et 3m de chaque). Je reprends la Yamanote Line vers Ueno et peux enfin prendre possession de ma chambre.

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Je ressors ensuite pour manger et choisis un restaurant très proche dont la spécialité est l’anguille. Je ne sais pas trop quoi choisir et finis par prendre un menu très complet, un peu trop copieux même pour mon petit appétit. C’est bon mais je suis vite écœurée par le côté gras des anguilles et des tempura. De plus, l’ambiance est un peu bizarre: je suis clairement tombée dans un restaurant fréquenté par le troisième âge.

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Je rentre à l’hôtel et tente de préparer au mieux ma dernière journée au Japon.

Japon 2015: Osaka – Nara – Osaka

Un petit déjeuner complet le matin, c’est quand même mieux ! Je prends le métro jusque Dobutsuenmae où je dois changer pour prendre le train. La gare JR de Shin-Imamiya est dans un quartier un peu sinistre et elle n’est pas bien indiquée à la sortie du métro. Il n’y a en effet pas de passage souterrain direct. Du coup, je rate le train que j’avais prévu de prendre mais peu importe, il y en a vraiment beaucoup. Le paysage est d’abord plutôt moche, complètement bâti, puis des bouts de vert apparaissent, avec des jardins potager. A nouveau, j’imaginais Nara très romantiquement comme un petit village japonais traditionnel mais les environs de la gare sont très modernes et très urbains. Je me trouve un plan (souvent les gares des sites importants ont des présentoirs avec divers prospectus et un office du tourisme en cas de questions). Je suis une des rues principales, Sanjo Dori, et passe près de la grande pagode. A nouveau, j’ai décidé de suivre la promenade proposée par le Lonely Planet et je tourne à gauche juste avant le grand torii. Je sors de suite de l’animation et visite un joli petit jardin gratuit, le Yoshikien. Ici aussi les érables ont pris de belles couleurs d’automne, même si pas encore autant qu’à Kyoto, et il y a de superbes camélias.

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A côté se trouve l’Isuen (900 Yens), plus grand, aménagé autour de deux plans d’eau et avec une roue à aube, un jardin de mousse ainsi que petit musée qui présente des céramiques et quelques estampes. J’apprécie beaucoup ces deux endroits.

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Je me dirige ensuite vers le Todai-ji (500 Yens), l’attraction de Nara. Cet imposant temple en bois très visité abrite une immense statue de Bouddha. Comme c’est l’attraction principale, il y a foule, dont de nombreuses classes.

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De là, je pars vers la gauche – non sans avoir lu les recommandations par rapports aux daims qui circulent en liberté. Je ne suis heureusement pas une mamie ni une gamine à tresses. Je longe le mur d’enceinte, puis tourne à droite après un étang pour suivre une très jolie allée qui monte vers le Nigatsudo, situé en hauteur. Sa grande terrasse en bois où sont suspendues de nombreuses lanternes offre une belle vue sur Nara.

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Je me trompe de chemin ensuite et reviens sur mes pas. Je longe la colline de Wakakusayama où se concentrent écoliers et daims. J’ai faim et m’arrête dans un endroit un peu insolite, différent. Cela ressemble à une galerie d’art mais il n’y a pas grand chose d’exposé et c’est tenu par un couple au look très artiste. Je me réchauffe avec un thé, le vent soufflant fort à l’extérieur, emportant un parasol pas vraiment nécessaire par ce temps gris. Aujourd’hui, à Nara, l’automne est vraiment là.

J’arrive enfin au Kasuga Taisha (500 Yens), un temple peint en orange, entouré de milliers de lanternes en pierre. Je me sens frustrée parce que j’ai suivi le circuit mais apparemment j’ai raté un petit bout et je n’ose pas entrer à nouveau. Je me promène ensuite dans les allées aux lanternes qui donnent une ambiance toute particulière au lieu. Elles sont superbes, recouvertes de mousses diverses.

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Je retraverse ensuite tout le parc de Nara en direction du grand torii. Au niveau des feux de circulation, je tourne à gauche, dépassant l’étang d’Ara-iki, à la recherche d’une brasserie de saké dont je n’ai noté la situation que très approximativement sur ma carte. Je me retrouve dans un quartier plutôt laid, sur une grand route et je me dis que je dois avoir dépassé la bonne rue. Je reviens sur mes pas, décidant de tourner à gauche dans une des rues et tant pis si ce n’est pas la bonne – je ne chercherai pas plus loin. La chance est de mon côté et je la trouve de suite. Pour 500 Yens, je déguste 6 sakés différents de la marque Harushika, le sixième étant pétillant. La jolie coupelle avec un petit daim dans le fond est comprise dans le prix et j’en achète une seconde. J’avoue: je suis un peu saoule en sortant de là et il reste un long chemin à parcourir jusqu’à la gare.

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Continuant mon chemin par les petites rues de Nara, je m’arrête devant le temple de Gangoji puis à la pagode et au temple de Kofukuji.

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Je me sens bien fatiguée après cette longue promenade et heureusement, le train est déjà à quai. Il commence à pleuvoir juste quand il se met en route vers Osaka. Des écoliers montent et j’observe une jeune fille qui montre tous les signes d’une timidité extrême, regardant ses pieds et tortillant ses doigts. J’ai envie de lui dire que tout va bien aller mais elle ne comprendrait pas et aurait probablement encore plus peur.

A Osaka, je reprends le métro puis fais quelques achats au supermarché pour mon repas, des makis et des sashimis au saumon.

Japon 2015: Hiroshima – Osaka

Craignant ne pas avoir assez de temps pour visiter Hiroshima, j’ai réservé un billet de train pour la fin de matinée. A priori, je voulais visiter le temple de Mitaki mais j’ai eu peur le premier après-midi de ne pas avoir assez de temps pour y aller, sachant que le soleil se couche tôt en cette période et j’ai visité le Musée d’Art Contemporain. Pour occuper ma matinée, j’ai décidé de visiter le Musée du Mémorial de la Paix où j’aurais pu aller hier. Il est pour le moment en travaux et ne présente qu’une exposition limitée, centrée sur la bombe et ses effets. Il y a beaucoup de monde, beaucoup d’écoliers, ce qui quelque part me rassure. Ce genre d’événement ne doit pas être oublié. Il y a aussi un groupe de sourds-muets, l’un d’entre eux s’exprime de manière bruyante, très « animale » et cela ajoute à l’ambiance glauque, pas de l’endroit mais de ce qui est exposé. Tous les détails sont donnés, des photos montrent l’horreur, des objets de la vie quotidienne renvoient aux personnes qui n’ont pas survécu. J’ai la gorge nouée, tout comme je l’ai eue au Cambodge, à S-21 ou aux Killing Fields. Mais en même temps, j’estime que ce genre de visite est nécessaire pour ne pas oublier, comme je disais plus haut.

Je m’assieds ensuite un moment dans le parc, au soleil. J’emmagasine ses rayons en prévision des jours sombres de l’hiver. Je vois dans un des prospectus qu’on m’a donné qu’il y a un autre monument à visiter. Construit sous terre, il rassemble les photos et les noms des victimes. A la sortie, il y a des films avec des témoignages, d’après un livre publié dans les années 50. J’ai du mal à retenir mes larmes. (Je n’ai pas sorti mon appareil photo ce matin…)

Je retourne à l’hôtel prendre ma valise et prends le tram pour aller à la gare. Prévoyante comme je suis, je suis une heure à l’avance ! J’en profite pour faire des réserves de nourriture chez The Little Mermaid (moins japonais que ça, tu meurs) et j’embarque dans le Sakura qui m’emmène à Osaka. Il y a moins de monde et je peux profiter de deux sièges pour moi toute seule, ce qui m’évite de devoir mettre la valise sur l’étagère supérieure, ce qui m’est d’ailleurs impossible sans aide. Je fais quelques photos et joue à Nekonoke, le jeu où il faut caresser des chats et dont les boules de poils servent de monnaie pour acheter de nouveaux exemplaires. Je me sens un peu bête mais en même temps, le jeu est japonais et je suis au Japon. Il paraît que des magasins vendent les figurines du jeu mais je n’en connaissais pas encore l’existence quand j’ai été chez Kiddyland à Tokyo.

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A Osaka, je suis heureuse de constater que mon pass Suica fonctionne à nouveau. Je trouve assez facilement mon chemin, marchant 10 minutes pour éviter deux changements de métro. Mon hôtel est situé dans un quartier d’affaires, un peu morne mais je n’avais pas grand choix au moment de ma réservation. Heureusement que j’ai bien vérifié plusieurs fois l’adresse hier soir parce qu’a priori, j’allais au mauvais hôtel (au nom très proche). A la réception, je suis très bien reçue et l’employé insiste pour que je prenne plusieurs sachets de sels de bain. Je pensais ne pas avoir réservé de petit déjeuner mais en fait, oui. Je fais une mini-sieste puis je repars pour une promenade du Lonely Planet. Je sors du métro à Shinsaibashi, après un changement. Il me faut un moment (et le GPS) pour repérer la bonne direction. Je me promène d’abord dans Amerika-Mura, rempli de boutiques un peu alternatives, et dominé par une Statue de la Liberté. Et je vois un superbe manteau que je prends en photo pour pouvoir m’en inspirer si un jour je me lance dans la couture de ce genre de vêtement.

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Je passe ensuite par l’arcade de Shinsaibashi-suji pour me retrouver sur le pont d’Ebisu-bashi au coeur du quartier le plus animé d’Osaka. De grandes enseignes lumineuses dominent l’endroit, de même que des enseignes animées de restaurants, en forme de crabes ou autres bestioles. Je vais ensuite le long du canal de Dotonbori puis rejoins l’arcade de Sennichi-mae.

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Et puis, d’un coup, une ruelle à droite me mène dans un quartier complètement différent, très calme et traditionnel. Je débouche sur le petit temple Hozen-ji avec sa statue de Fudo Myo-o, une divinité du panthéon bouddhique, couverte de mousse.

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Je retourne le long du canal et ses restaurants à poulpe. Le soleil est en train de se coucher et la lumière est très belle.

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Puis je reprends la grande avenue parsemée de magasins de luxe. J’entre dans le Daimaru Department Store mais je m’y ennuie très vite, trop de grandes marques. Pour ne pas devoir changer de métro, je marche un moment sur une autre grande avenue un peu vide et retrouve finalement la ligne qui me mène à Kitahama. Je fais quelques emplettes au supermarché pour mon repas du soir.

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Japon 2015: Hiroshima – Miyajima – Hiroshima

A l’arrêt de tram, je rate le n°1 parce que le feu ne me permet pas de traverser. En Belgique, j’aurais sans doute couru entre les voitures, au Japon, je me dis que ce serait sans doute très mal vu. Apparemment, le n°7 me permettrait aussi de rejoindre la ligne de train vers Miyajima, mais à la gare de Yokogawa. Je n’ose pas le prendre. Je perds du temps alors que j’étais partie tôt ce matin, dommage… Je prends finalement le n°1 suivant qui m’amène à la gare d’Hiroshima où je prends le train local de la ligne Sanyo jusqu’à Miyajima-guchi où attend le ferry. La traversée est courte, une dizaine de minutes, et c’est intéressant de voir le torii si célèbre se rapprocher au fur et à mesure.

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Sur l’île, haut-lieu touristique, il y a du monde. Je me fais très vite accoster par cinq lycéens qui ont reçu pour mission d’interroger des touristes pour exercer leur anglais. La dernière question me laisse perplexe un moment: comment leur répondre quelque chose qui se résume en quelques mots qu’ils comprendront facilement ? Ils demandaient comment arrêter la guerre dans le monde… je leur ai finalement dit « friendship », ce qu’ils ont apprécié. J’ai reçu en retour un origami en forme de grue et une belle brochure totalement en japonais sur leur école.

Je m’approche du torii si célèbre, me promenant entre les daims. La marée est haute et le portique est complètement dans l’eau. C’est parait-il une des plus belles vues du Japon mais je ne suis pas entièrement sous le charme. C’est beau, c’est certain, mais c’est sans doute encore plus beau au coucher du soleil et avec moins de monde se prenant en photo.

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Je visite ensuite le temple d’Itsukushima-jinja (300 Yens). Cette proximité de la mer me change de tous les temples de ville, aménagés autour de jardins.

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Je me promène ensuite dans le parc encore très vert pour rejoindre le téléphérique (1800 Yens pour l’aller-retour). Une fois dans la minuscule cabine, je regrette. Elles sont branlantes et loin d’être rassurantes. Est-ce qu’il s’agit de vertige ou juste d’un sentiment d’insécurité ? Je ne savais pas non plus qu’en cours de chemin, il fallait changer et prendre un second téléphérique, heureusement plus grand et plus stable.

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La vue au sommet est magnifique mais je n’ai pas le courage de marcher jusqu’au Mont Misen situé un peu plus loin. Peut-être que j’aurais dû mais je voulais repartir de là au plus vite pour oublier l’expérience des cabines branlantes pendues dans le vide. Une fois de retour sur la terre ferme et en bas de la colline, je prends encore quelques photos de la nature et des temples.

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Je me promène un peu dans le village, entre les magasins de souvenirs qui vendent pour la plupart des gâteaux en forme de feuilles. Une femme se fait surprendre par un daim qui mange un bout de son sac en papier. Je m’arrête enfin dans un restaurant qui avait l’air bien à l’extérieur mais qui est un peu triste à l’intérieur, sentant fort la friture. Pas de chance, beaucoup d’autres personnes viennent d’arriver avant moi et je dois attendre longtemps mon plat de crevettes géantes panées et frites (1400 Yens). Ce n’est vraiment pas exceptionnel, ça a un goût de vieille huile de friture.

J’avais noté qu’il y avait un bateau direct entre Miyajima et Hiroshima mais je ne connaissais pas les horaires. Je l’ai évidemment raté de quelques minutes. Ne voulant pas attendre le suivant une heure plus tard, je refais le parcours inverse en ferry et train, sortant cette fois-ci à la gare de Yokogawa où je prends le tram 7.

Je me promène dans le Parc de la Paix et tout près du Dôme de la Bombe. Difficile de ne pas penser aux événements historiques et à l’horreur de la bombe (j’ai lu Gen d’Hiroshima et vu des documentaires sur la Seconde Guerre Mondiale). L’endroit est très serein aujourd’hui mais je retourne assez vite à l’hôtel pour soigner mon mal de tête avec une sieste.

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Je n’y avais pas pensé plus tôt mais ce soir, c’est Tripadvisor qui choisit mon restaurant. C’est en effet très pratique de voir quels sont les restaurants à proximité de son hôtel. Et quand il y a un restaurant à sushis coté n°2 ou 3 sur tous les restaurants de la ville, le Sushiki Kamiyacho… Du coup, je me dis qu’il y aura du monde et j’y vais vraiment tôt, à la japonaise, mais je suis la première cliente. Oui, bon… Quelques salarymen me rejoindront plus tard, sans me regarder. Je me régale de sashimis, makis à l’avocat et de sushis au thon gras, au saumon et au maquereau (2970 Yens). (Vous voulez connaître l’expérience traumatisante du soir ? A un moment, je sens quelque chose dans mes cheveux et je frotte pour l’enlever, imaginant une feuille ou un truc du genre. Une minute plus tard, je vois quelque  chose remuer sur mes genoux: un gros insecte. Je me suis tue – je n’allais quand même pas crier ? Mais j’ai eu du mal à me défaire de cette sensation de quelque chose dans mes cheveux. Le restaurant avait deux comptoirs opposés et je me demande si les chefs qui voyaient mon dos ont remarqué quelque chose, soit se taisant, soit riant sous cape de la gaijin avec insecte dans les cheveux.)

De retour à l’hôtel, je n’ai pas grand chose à préparer pour mon départ du lendemain parce que je n’ai quasi rien bougé dans ma valise ni acheté le moindre souvenir. N’empêche, deux grosses frayeurs sur la journée, ça suffit ! J’espère que la suite sera moins secouée même si je crains un peu mon séjour à Osaka à cause de sa réputation très populaire et raciste par rapport aux étrangers (je n’aurais pas dû lire cet article de blog où la demoiselle française s’est fait cracher dessus sans raison).

Thaïlande: Bangkok

Plus besoin de me dépêcher le matin ! Je peux me lever à l’heure que je veux et prendre mon temps pour manger le petit déjeuner qui est varié et copieux. J’hésite un peu avant de partir, c’est ma première journée seule et je ne me sens pas tout à fait à l’aise. J’ai pourtant tout bien préparé en créant des google maps (que je peux partager sur demande) et avec mon smartphone, je ne risque pas de me perdre. Je décide de visiter l’autre côté du fleuve, Thonburi, en suivant une promenade du livre 22 walks in Bangkok.

Le but est donc de traverser le Chao Phraya. En sortant de l’hôtel, je traverse Yaowarat Road et me retrouve dans le quartier des ferrailleurs; des piles de moteurs de voitures sont empilées sur le bord de la rue. Je me promène dans un Wat dont je n’ai pas retenu le nom.

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Je loupe l’accès au bateau, bien caché au bout d’une ruelle et je me retrouve à l’église du Saint-Rosaire, puis au centre commercial River City. Je m’arrête dans un 7/11 où je trouve mon thé glacé thaï préféré, du Oishi et je demande à la vendeuse si mes quelques mots de thaï sont bien corrects. Tant mieux finalement, de là, je peux juste traverser le fleuve et ça coûte 3,5 bhats (le bhat correspond plus ou mieux à l’ancien franc belge et il faut diviser par 40 pour obtenir le prix en euros). Le bac va partir et on me fait signe de me dépêcher !

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Je débarque à Thonburi, le côté moins développé et plus calme de Bangkok. Ce n’est pas plus mal pour une première journée. Le ponton donne dans le marché de Klong San qu’il faut traverser pour arriver à une rue. Il s’agit en fait du site d’une ancienne gare. On y vend surtout des vêtements mais il y a aussi une partie alimentaire. Cherchant le grand poteau servant à pendre les drapeaux pour la signalétique de navigation sur le fleuve, je me rends compte qu’il me suffisait de lever la tête. Je ne trouve pas par contre le fort de Pong Patchamit qui est apparemment bien caché derrière un autre bâtiment (j’aurais dû prendre le livre avec moi mais il est resté à Bruxelles – et une version électronique n’est pas pratique en rue).

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J’emprunte une petite rue, un soi bordé de maisons en bois et arrive au Wat Thong Noppakhun. Un peu plus loin, le long du fleuve, se trouve le temple chinois de Chee Chin Khor. C’est un lieu isolé et calme, à l’architecture assez exubérante et avec une grande pagode. Et il y a partout de petits autels ou de petits personnages cachés en l’honneur des divinités.

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Je me promène dans les ruelles. Elles sont pleines de charme et on a l’impression que le temps s’est arrêté. Et qu’on n’est pas dans une mégalopole.

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Je retourne sur l’avenue principale et passe devant le musée de la psychiatrie, un bâtiment blanc assez imposant. De là, je prends la ruelle suivante, assez longue, qui est censée me mener vers un autel en l’honneur de la déesse Mae Tuptim. Aucune idée si le petit autel que j’ai vu était bien celui-là. Je me dirige vers le Wat Thong Thammachat mais je me sens observée par des sans-abris qui y ont élu domicile et je n’explore pas beaucoup plus l’endroit. Le long de la ruelle sont garés plein de tuk tuk; certains sont en réparation. Les habitants me regardent passer mais je ne me sens pas mal à l’aise. Ils doivent juste trouver bizarre de voir une touriste par ici.

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Je retourne à nouveau sur la grande artère, Somdet Chao Phraya. C’est bruyant et il n’y a pas grand chose à voir. Je m’ennuie un peu… J’arrive finalement en vue du stupa du Wat Phichaya Yatikaram mais je tourne vers l’autre côté et je visite le Wat Anongkharam Worawitan.

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Je suis ensuite le soi qui part du temple, une longue ruelle calme et résidentielle. Je cherche un peu le parc de la Princesse Srinagarindra. Je ne saurai jamais si c’est là que je me suis assise pour me reposer un peu, ce n’est pas très clair sur mon plan. Une fillette y joue à cache-cache avec son grand-père.

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Le temple de Gong Wu est très joli et coloré. On m’invite à entrer mais je ne peux pas y faire de photos. La mosquée de Goowatin est tout près mais je ne la verrai qu’une fois à nouveau sur l’autre rive.

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Je reviens sur mes pas pour passer sous le grand pont, le Memorial Bridge. Je me perds un peu, marchant malgré tout dans la bonne direction. C’est la sortie de l’école et il y a un mini-embouteillage de motos et de tuk tuk. Je vois le grand stupa blanc du Wat Prayoon à travers la grille mais je n’ai plus le courage de chercher l’entrée. Je commence en effet à fatiguer.

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Je m’installe un moment sur un banc tout près de l’église Santa Cruz et je perds la 3G. Je me dis qu’il est temps de retourner sur l’autre rive.

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En rejoignant le fleuve, je trouve le temple de Kuan Yin, encore un temple chinois qui a l’air plus ancien, moins coloré en tous cas. Un fou se balance tout près de l’embarcadère et j’attends le bac un peu plus loin. La traversée est agitée mais heureusement très courte. Je débarque dans un centre commercial tout vide, en attente d’une ouverture prochaine. Je repasse sous le pont, puis tout près d’un bâtiment de style colonial qui est aujourd’hui une poste.

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Un homme pêche dans un klong tout pollué. Nous échangeons un sourire, comprenant quelque part que la pêche ne risque pas d’être fructueuse. Je rejoins Chakkrawat Road et visite le Wat Chakrawat.

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Je suis un peu perdue mais je me laisse porter. Je me retrouve dans une allée étroite de magasins de tissu et d’accessoires puis tombe par hasard sur un centre commercial avec plein d’autres magasins tous tenus par des Indiens, des Sikhs surtout. J’y trouve mon bonheur, trois tissus de collections américaines à 3 euros le mètre au lieu de 16. C’est vraiment le paradis du tissu par ici ! Plus loin, je me retrouve dans un autre centre commercial ne vendant que ça également, avec deux-trois magasins de figurines, de Godzilla notamment. Je bois un jus de litchi qui me donne des forces. Je n’ai toujours pas mangé mais aucun endroit ne me tente.

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Je tente de me situer et après avoir tourné un peu en rond, je retrouve Yaowarat Road. L’artère est très animée. La circulation rend l’atmosphère étouffante et les trottoirs sont encombrés de magasins. Tout le quartier est comme ça. Les façades ne sont pas très intéressantes, souvent grises et abîmées, parfois décorées.

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Je trouve finalement un restaurant qui m’inspire, Hoon Kuang. Je constaterai par la suite que je l’avais noté comme un endroit intéressant. C’est petit, c’est chinois et les murs sont couverts de coupures de journal encensant l’endroit. Je commande une grande bière et un plat de poisson et crustacés sautés aux champignons, oignons de printemps et gingembre. Il est environ 16h et c’est tout simplement délicieux !

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J’achète du thé oolong thaï, des fleurs de thé au jasmin et des fleurs de chrysanthème à infuser. Je rejoins enfin l’hôtel et je me rends compte que mes vêtements et mes cheveux sentent les feux de bois omniprésents sur lesquels des vendeurs préparent différentes nourritures à la minute dans la rue.

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Après un peu de repos, je vais boire un cocktail au Rose Café, un Tropical Paradise à base de rhum et de jus de fuit de la passion, de goyave et de mangue. Je m’endors après avoir lu un peu, satisfaite de ma journée très très occupée.

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Chine: Hangzhou – Suzhou

Préambule à cette mauvaise journée, écrit tel quel dans mon carnet à l’époque: « Je n’en peux plus, l’autre imbécile (l’accompagnateur donc) a de nouveau râlé pour plein de bêtises, c’est un mêle-tout qui fout tout le voyage en l’air. Nicole en a pleuré et moi, je vais craquer, exploser. Evidemment, les Flamands sont pour lui puisqu’ils ne comprennent pas ce qui se passe vraiment. Il pousse les deux groupes (néerlandophones et francophones) qui s’entendaient si bien l’un contre l’autre, quel idiot, quel infâme personnage… »

Et la vue depuis ma chambre d’hôtel n’est pas des plus pittoresques !

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Heureusement, la visite du temple Lingyin Si, le Temple de la Solitude Inspirée, situé dans un parc avec des grottes et des sculptures du gros Bouddha de l’avenir sur les parois rocheuses est vraiment intéressante. Derrière un de ces Bouddha se trouve un mur avec d’innombrables personnages en argile. Les Chinois font leurs dévotions, un moine lit. Nous visitions aussi la galerie aux 500 statues des disciples du maître.

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La source de jade est fermée et nous allons dont dans un autre parc dont j’ai oublié le nom. La promenade entre les arbres, les poissons rouges, les paons… est agréable.

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J’achète cinq cd pour 10 yuan pièce (environ 50 francs ou 1,25 euros), une théière et encore du thé vert.

Nous partons ensuite en train pour Suzhou, la Venise de la Chine, en passant par Shanghai.