Hong Kong, Macao & Bangkok (2023) : Lamma Island

Mercredi 15 novembre 2023

La nuit a été catastrophique. Je suppose que le thé tardif (pour moi) y a été pour quelque chose, ainsi que le décalage horaire. Je me suis endormie mais je me suis réveillée et je n’ai plus dormi entre 1h et 5h du matin.

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Japon: Kagoshima – Sakurajima – Kagoshima

Dimanche 4 novembre 2018

A l’hôtel REMM, il y a moyen de prendre le petit-déjeuner à deux endroits différents. Je teste la version japonaise/asiatique, un grand buffet qui propose beaucoup de choses salées, des légumes en saumure, des soupes, de la salade mais aussi du spaghetti bolognaise. Je goûte à diverses choses mais je ne suis pas vraiment convaincue.

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Comme je veux visiter pas mal de choses aujourd’hui, je pars assez tôt, un peu trop tôt même pour le City Bus – le bus qui fait le tour de toutes les attractions touristiques – de 9h09 que je dois donc attendre un moment. Il fait encore frais mais le soleil réchauffe déjà bien. Le petit bus bien rempli monte à l’observatoire mais on ne voit rien. J’aurais pu descendre à cet arrêt comme beaucoup de gens mais je préfère continuer ma route. Et il est clair que monter à pied n’était pas la meilleure idée du monde: c’est franchement haut et loin, à moins qu’il n’y ait un chemin pour piétons à travers les bois. J’ai donc un peu moins de regrets par rapport à mes décisions du jour précédent.

Le premier but du jour est le jardin de Sengan-en (1300 yens) et j’y arrive finalement après une bonne demi-heure. J’avais un moment envisagé d’y aller à pied mais la route pour y arriver n’est pas des plus intéressantes, comme souvent au Japon, et finalement le City Bus est bien pratique même s’il est un peu lent.

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Le jardin a été aménagé autour de la résidence du clan Shimazu, construite en 1658. Classé au patrimoine de l’UNESCO, il est un exemple typique de « borrowed scenery », d’un endroit aménagé en fonction du paysage plus large qui l’entoure. Il est en effet en bord de mer (il faut cependant faire abstraction de la voie rapide et du chemin de fer), juste en face du volcan Sakurajima.

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La maison des samouraïs est superbe, avec ses diverses pièces aux portes coulissantes, dont certaines ont été aménagées pour recevoir des invités européens. Le bureau avec vue sur le jardin est tout particulièrement beau et donne envie de rester là pour toujours. Le jardin intérieur est très agréable également.

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Le site sert de lieu de tournage pour une série locale, et des samouraïs en tenue complète se préparent et se prêtent joyeusement à la photo. La météo est parfaite, la vue est superbe. Le jardin se découpe en diverses parties aux styles légèrement différents. Il y a des étangs, des pins, des bambous, et surtout le volcan qui domine au loin. Je suis plus ou moins le parcours fléché, mais à un moment, je suis attirée par un chemin de randonnée qui monte au sommet de la colline. Je commence l’ascension mais je me sens vraiment seule et je pense aussi à tout ce que je veux encore visiter pendant la journée. Je fais demi-tour.

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Je visite en vitesse le musée qui relate l’histoire de la région. Il est très bien aménagé mais je n’ai pas envie de rater le City Bus suivant qui me mène au port. J’embarque dans le ferry qui fait la traversée vers l’île de Sakurajima en 15 minutes. Une fois sur place, je vois que le bus touristique ne part que dans une demi-heure et je traîne un peu dans le magasin. J’y achète du thé mais aussi une carte postale que j’envoie de suite à mon papa. Il ne s’y attendait pas du tout (et l’avait même complètement négligée, n’ayant pas compris que ça venait de moi – j’avoue que j’ai eu du mal à ne pas être vexée, même s’il m’a remerciée par la suite).

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A l’arrêt du bus, je retrouve le Coréen que j’avais rencontré dans le ferry et nous passerons finalement le reste de l’après-midi ensemble. Je ne suis pas sûre d’avoir bien compris son nom mais c’était quelque chose comme Ming-Yue. Il me raconte qu’il est marié et qu’il a deux enfants mais que sa femme ne souhaitait pas l’accompagner à Kagoshima, préférant aller sur l’île de Jeju. Lui, il en profite pour boire des bières et visiter la région.

Le bus est bondé et suit un circuit très minuté. Il y a divers arrêts à des points de vue mais il n’y a pas beaucoup de temps à perdre pour profiter du paysage. C’est une expérience à faire mais louer une voiture est clairement plus intéressant pour voir les différentes attractions de l’île, ou même d’en faire le tour complet.

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Une heure plus tard, nous sommes à nouveau au point de départ et j’emmène Ming-Yue à un endroit où il y a moyen de tremper ses pieds dans un bain d’eau chauffée naturellement par le volcan. Nous fuyons quand un bus de touristes chinois ou taïwanais débarque. A ce moment-là, je ne sais pas trop comment expliquer à mon compagnon que je préférerais continuer mon chemin toute seule – je me serais bien installée quelque part en bord de mer avec mon livre – et nous retournons finalement ensemble à Kagoshima. Là, il m’invite à dîner mais je trouve une excuse bidon pour refuser. C’était agréable d’avoir un peu de compagnie mais je me sens très bien seule aussi !

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Je souhaite encore faire une chose: repérer d’où part le jetfoil pour Yakushima. Je mets un bon moment à trouver le terminal – il n’y a pas de panneaux en anglais. Et je ne me sens pas trop bien: je n’ai quasi rien mangé et j’ai été beaucoup au soleil. Je retourne quand même à pied à l’hôtel pour être sûre du temps de trajet – 20 minutes donc – puis je me repose un peu, reprenant des forces.

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Je fais une nouvelle tentative, après avoir mieux examiné ma google map, et cette fois-ci je trouve le restaurant que je cherchais, le Tontoro (ce qui veut dire « porc gras »), réputé pour ses ramens. La version de Kagoshima de cette soupe de nouilles est garnie de porc bien gras et très tendre. Le porc Kurobuta est en effet une spécialité de la région. Le bouillon est salé mais plein de goût et c’est tout simplement délicieux, surtout avec l’ajout d’un œuf mi-cuit. L’endroit est petit et rustique mais il existe une deuxième enseigne plus moderne à la gare. Et en une demi-heure, j’ai mangé. Je peux rentrer repue à l’hôtel où je divise à nouveau mes deux valises en fonction des besoins des prochains jours.

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Statistiques du jour: 15209 pas – 11,3 km

Plus de photos sur flickr: KagoshimaSakurajima

Japon 2015: Hiroshima – Miyajima – Hiroshima

A l’arrêt de tram, je rate le n°1 parce que le feu ne me permet pas de traverser. En Belgique, j’aurais sans doute couru entre les voitures, au Japon, je me dis que ce serait sans doute très mal vu. Apparemment, le n°7 me permettrait aussi de rejoindre la ligne de train vers Miyajima, mais à la gare de Yokogawa. Je n’ose pas le prendre. Je perds du temps alors que j’étais partie tôt ce matin, dommage… Je prends finalement le n°1 suivant qui m’amène à la gare d’Hiroshima où je prends le train local de la ligne Sanyo jusqu’à Miyajima-guchi où attend le ferry. La traversée est courte, une dizaine de minutes, et c’est intéressant de voir le torii si célèbre se rapprocher au fur et à mesure.

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Sur l’île, haut-lieu touristique, il y a du monde. Je me fais très vite accoster par cinq lycéens qui ont reçu pour mission d’interroger des touristes pour exercer leur anglais. La dernière question me laisse perplexe un moment: comment leur répondre quelque chose qui se résume en quelques mots qu’ils comprendront facilement ? Ils demandaient comment arrêter la guerre dans le monde… je leur ai finalement dit « friendship », ce qu’ils ont apprécié. J’ai reçu en retour un origami en forme de grue et une belle brochure totalement en japonais sur leur école.

Je m’approche du torii si célèbre, me promenant entre les daims. La marée est haute et le portique est complètement dans l’eau. C’est parait-il une des plus belles vues du Japon mais je ne suis pas entièrement sous le charme. C’est beau, c’est certain, mais c’est sans doute encore plus beau au coucher du soleil et avec moins de monde se prenant en photo.

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Je visite ensuite le temple d’Itsukushima-jinja (300 Yens). Cette proximité de la mer me change de tous les temples de ville, aménagés autour de jardins.

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Je me promène ensuite dans le parc encore très vert pour rejoindre le téléphérique (1800 Yens pour l’aller-retour). Une fois dans la minuscule cabine, je regrette. Elles sont branlantes et loin d’être rassurantes. Est-ce qu’il s’agit de vertige ou juste d’un sentiment d’insécurité ? Je ne savais pas non plus qu’en cours de chemin, il fallait changer et prendre un second téléphérique, heureusement plus grand et plus stable.

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La vue au sommet est magnifique mais je n’ai pas le courage de marcher jusqu’au Mont Misen situé un peu plus loin. Peut-être que j’aurais dû mais je voulais repartir de là au plus vite pour oublier l’expérience des cabines branlantes pendues dans le vide. Une fois de retour sur la terre ferme et en bas de la colline, je prends encore quelques photos de la nature et des temples.

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Je me promène un peu dans le village, entre les magasins de souvenirs qui vendent pour la plupart des gâteaux en forme de feuilles. Une femme se fait surprendre par un daim qui mange un bout de son sac en papier. Je m’arrête enfin dans un restaurant qui avait l’air bien à l’extérieur mais qui est un peu triste à l’intérieur, sentant fort la friture. Pas de chance, beaucoup d’autres personnes viennent d’arriver avant moi et je dois attendre longtemps mon plat de crevettes géantes panées et frites (1400 Yens). Ce n’est vraiment pas exceptionnel, ça a un goût de vieille huile de friture.

J’avais noté qu’il y avait un bateau direct entre Miyajima et Hiroshima mais je ne connaissais pas les horaires. Je l’ai évidemment raté de quelques minutes. Ne voulant pas attendre le suivant une heure plus tard, je refais le parcours inverse en ferry et train, sortant cette fois-ci à la gare de Yokogawa où je prends le tram 7.

Je me promène dans le Parc de la Paix et tout près du Dôme de la Bombe. Difficile de ne pas penser aux événements historiques et à l’horreur de la bombe (j’ai lu Gen d’Hiroshima et vu des documentaires sur la Seconde Guerre Mondiale). L’endroit est très serein aujourd’hui mais je retourne assez vite à l’hôtel pour soigner mon mal de tête avec une sieste.

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Je n’y avais pas pensé plus tôt mais ce soir, c’est Tripadvisor qui choisit mon restaurant. C’est en effet très pratique de voir quels sont les restaurants à proximité de son hôtel. Et quand il y a un restaurant à sushis coté n°2 ou 3 sur tous les restaurants de la ville, le Sushiki Kamiyacho… Du coup, je me dis qu’il y aura du monde et j’y vais vraiment tôt, à la japonaise, mais je suis la première cliente. Oui, bon… Quelques salarymen me rejoindront plus tard, sans me regarder. Je me régale de sashimis, makis à l’avocat et de sushis au thon gras, au saumon et au maquereau (2970 Yens). (Vous voulez connaître l’expérience traumatisante du soir ? A un moment, je sens quelque chose dans mes cheveux et je frotte pour l’enlever, imaginant une feuille ou un truc du genre. Une minute plus tard, je vois quelque  chose remuer sur mes genoux: un gros insecte. Je me suis tue – je n’allais quand même pas crier ? Mais j’ai eu du mal à me défaire de cette sensation de quelque chose dans mes cheveux. Le restaurant avait deux comptoirs opposés et je me demande si les chefs qui voyaient mon dos ont remarqué quelque chose, soit se taisant, soit riant sous cape de la gaijin avec insecte dans les cheveux.)

De retour à l’hôtel, je n’ai pas grand chose à préparer pour mon départ du lendemain parce que je n’ai quasi rien bougé dans ma valise ni acheté le moindre souvenir. N’empêche, deux grosses frayeurs sur la journée, ça suffit ! J’espère que la suite sera moins secouée même si je crains un peu mon séjour à Osaka à cause de sa réputation très populaire et raciste par rapport aux étrangers (je n’aurais pas dû lire cet article de blog où la demoiselle française s’est fait cracher dessus sans raison).