Thaïlande: Prachuap Khiri Khan

Le vent est un peu moins fort et nous retournons à la plage d’Ao Manao. Sur la route, nous allons d’abord voir d’adorables singes qui ne sont pas agressifs du tout, contrairement à d’autres (je pense au Mont Popa en Birmanie par exemple). J’ai du mal à pédaler face au vent n’empêche ! Il y a moyen d’escalader la montagne pour visiter une grotte avec un Bouddha mais ce sera pour une autre fois.

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Arrivée à la plage, j’achète un jus de lime avant de m’installer dans un transat. Nous discutons encore, puis je lis mon livre. Le vent se lève et j’ai à nouveau froid mais Jeero décide quand même de prendre un bain. Vers 14h30, nous retournons à Prachuap. Catherine a un rendez-vous chez la tatoueuse et moi je vais me faire couper les cheveux dans un salon tout rose tenu par une ladyboy. Dix minutes plus tard, mes cheveux sont dix centimètres plus courts et je n’ai plus de fourches, le tout pour 100 bahts. Efficace et pas cher !

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Je n’ai pas encore mangé et je retourne au café d’hier où je commande un sandwich au thon et un coca, avant de retourner à la maison pour une longue sieste. Catherine m’appelle finalement pour la rejoindre chez la tatoueuse où nous buvons une bière en discutant.

Nous repartons le soir pour aller manger, mais le premier restaurant choisi est complet. Nous nous arrêtons un peu plus loin et commandons des calamars sautés au basilic et un curry vert de crevettes. Tout ça est délicieux, et la situation en bord de mer rajoute au charme de l’endroit. En rentrant, j’ai un peu mal au ventre mais nous discutons encore avant d’aller dormir.

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En revoyant mes photos, je me rends compte que je n’en ai vraiment pas fait beaucoup à Prachuap… J’ai pourtant beaucoup aimé cette petite ville, loin du tourisme de masse et très thaïe. J’ai pu me reposer de mon long voyage et me préparer pour les derniers jours à Bangkok. Je remercie encore Catherine de m’avoir hébergée et fait découvrir cet endroit, et j’ai passé un très bon moment, que ce soit à vélo, à la plage ou tout simplement en discutant de tout et de rien.

Thaïlande: Prachuap Khiri Khan

Il y a une grosse explosion pendant la nuit et je me réveille en sursaut. Catherine n’a rien entendu et ne pourra pas me donner d’explications. J’ai un peu mal de tête ce matin, sans doute à cause des bières d’hier ! Il y encore plus de vent aujourd’hui et une journée à la plage s’annonce mal. Nous partons à vélo vers 10 heures pour nous arrêter de suite dans un café pour manger des crêpes et boire thé ou café. Nous discutons un peu avec d’autres expats.

Nous partons vers le nord, face au vent. J’ai un peu du mal à pédaler mais je m’en sors finalement. Nous nous arrêtons une première fois au joli guesthouse où a logé Catherine au début, en bord de rivière. J’arrive évidemment à me faire piquer par un moustique, malgré les couches de produit que j’avais appliqué.

Nous rejoignons Khao Ta Mong Lai, un village de pêcheurs à l’extrémité de la baie. Tous les bateaux sont ancrés là pour l’hiver, en attendant que les vents se calment. Il y a moyen d’escalader un peu les rochers, mais je dois arrêter assez vite pour cause de chaussures non adaptées. Et puis il y a plein de méchants cactus ! La vue est très jolie en tous cas.

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Tout ces exercice et le mal de tête qui persiste encore un peu me rendent un peu nauséeuse. Nous mangeons à l’abri du vent mais toujours en vue de la mer: une soupe tom yum et du riz frit aux crevettes que nous partageons. Avec un coca pour moi, pour me remettre sur pied.

Nous continuons la route vers la baie suivante et le village d’Ao Noi. Il y a là un grand Bouddha couché mais il est dans une grotte, en hauteur. J’avoue que je n’ai pas le courage de monter jusque là, surtout que mes intestins grondent. Nous repartons vers Prachuap en longeant la plage, avec le vent dans le dos cette fois-ci, ce qui rend l’effort bien plus facile. Ces 12-15 kilomètres de vélo m’ont bien fatiguée et une douche rafraîchissante me fait un bien fou. Je m’endors même un moment.

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Pour le repas, nous allons sur la place un peu plus loin. Tous les soirs, divers stands de nourriture s’y rassemblent, proposant des plats de street food. Je choisis quelque chose de simple: du poulet pané accompagné de riz. Juste ce qu’il me fallait. Nous buvons encore une bière en rentrant et à nouveau, il est tard quand nous allons dormir.

Thaïlande: Prachuap Khiri Khan

J’ai eu froid cette nuit et je ne suis pas encore habituée au bruit des trains et des annonces à la gare. Nous déjeunons des restes du repas d’hier. Catherine me prête son vélo khmer, celui qui a traversé une bonne partie de l’Asie du Sud-Est. Premier arrêt pour une lessive bien nécessaire après mon long voyage. Les lessives à la main, c’est pratique, mais ça ne lave pas aussi bien qu’une machine. En attendant, nous allons au Grandma’s Café, situé dans une maison traditionnelle tout en bois, qui fait aussi office de guesthouse. Je commande une gaufre accompagnée d’une boule de glace et d’un thé glacé thaï (au lait, sucré et très orange).

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Une fois le linge lavé et pendu, nous partons à la plage d’Ao Manao. Il faut traverser toute la petite ville et pénétrer dans la base militaire, en prenant soin de noter son nom dans le registre à l’entrée. La route traverse la piste d’aviation mais pas d’avion en vue. Un militaire monte la garde distraitement. L’endroit donne un peu l’impression d’un village de vacances. Nous achetons des jus de fruits frais puis nous nous installons au bout de la plage, dans les transats prévus à cet effet. Une aubette propose de la nourriture et je prends un pad thaï aux crevettes.

La baie est très jolie mais il y a beaucoup de vent. La mer est assez agitée mais j’y fait trempette. Je lis un peu, mais j’ai vite froid et je m’enroule dans mon essuie de bain. Nous rentrons vers 16h, à l’heure de pointe (il doit y avoir trois voitures de plus sur la route).

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Après une douche, la bataille contre les moustiques commence. Je m’installe malgré tout dehors pour lire un peu en attendant le retour de Catherine partie pour une course. Je fais connaissance avec Tom, le Berlinois, et ses amis, mais la conversation est limitée entre mon allemand inexistant, mon thaï tout aussi inexistant et leur anglais sommaire. Et puis d’après ce que j’ai compris, il parlent surtout de moteurs de motos et de bateaux.

Nous allons manger en front de mer, à gauche cette fois-ci, dans un restaurant que Catherine connait pour un plat en particulier: l’omelette aux huîtres. Sauf qu’elle n’arrive pas. Le premier plat est pas mal, des crevettes aux légumes, et nous buvons des bières. Quand l’omelette arrive enfin, elle n’est pas comme d’habitude… Tant pis. Entre temps, un feu d’artifice tout proche nous aura débouché les oreilles. Quand nous rentrons, nous restons encore dehors à discuter un certain temps.

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Thaïlande: Bangkok – Prachuap Khiri Khan

Je passe une mauvaise nuit, je me réveille plusieurs fois, sans doute parce que j’ai peur de rater le réveil. Il sonne finalement à 6h, je me prépare en vitesse et rien ne passe au petit déjeuner à part un thé sucré. Je pars avec mes bagages bien lourds (17 kilos plus le tissu acheté à Chinatown) et j’hésite à nouveau sur la route à prendre pour aller à la gare: les noms des rues ne correspondent pas à ma google map. J’y arrive bien à temps et m’installe sur le quai. Le train arrive à l’avance et je monte dedans. Une jeune touriste m’aide à ranger mon sac, je l’aide avec le sien. Elle aura besoin de patience, elle va jusqu’au bout de la ligne à Surat Thani. Il fait un froid glacial, je m’emmitoufle dans mon pull et mon foulard, pense même à chercher ma polaire mais je me dis qu’une fois en route, ça devrait aller mieux. Et en effet. Heureusement d’ailleurs.

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Le train part avec 7 minutes de retard mais il s’arrête après deux minutes. Et puis encore. Et puis encore. Dans Bangkok, il doit attendre aux passages à niveau; une fois en dehors, il n’y a qu’une seule voie et il doit attendre les trains passant dans la direction opposée. L’hôtesse de train sert un petit déjeuner: une boisson et un bun à la crème. C’est mou, chimique et sans goût, juste vaguement sucré et pâteux. Plus tard, elle repasse avec le dîner: trois pots en plastique contenant du riz, du curry de maquereau et du maquereau « sweet boiled », bouilli et sucré. Je goûte le curry et m’arrête là. Le poisson est découpé à la sauvage et la sauce épicée est chimique. J’échange un clin d’oeil avec mon voisin qui malgré tout, mangera l’entièreté.

Le train arrive finalement à Prachuap Khiri Khan, à une heure de Hua Hin, sur la route vers le sud de la Thaïlande. Il n’a qu’une heure de retard, un bon score ! J’appelle Catherine qui arrive trois minutes tard à vélo; elle est accompagnée d’un ami à moto qui me conduira moi et mon bagage à la maison de Catherine. En fait, ce n’est vraiment pas loin mais pourquoi marcher quand on peut y aller à deux roues ! Elle partage la maison avec un Berlinois mais je reçois une chambre pour moi toute seule. C’est assez vide et simple, la douche est à l’eau froide, la toilette sans chasse d’eau et la cuisine sans fourneau, mais l’essentiel y est. Et il y a une terrasse à l’abri du soleil.

Tandis que mon amie retourne travailler, je me dirige vers le front de mer qui est à 5 minutes à pied. J’hésite, à droite ? à gauche ? Le côté droit a l’air plus habité et je me dis que j’y trouverai plus facilement un restaurant. Il n’y a vraiment personne, il y pas mal de vent. Je pense à la mer du Nord en hiver… sauf qu’il fait chaud ici. Je m’arrête pour manger du riz frit aux crevettes et boire une bière.

Quand je retourne vers la maison, je sens que mes jambes me font mal, j’ai trop marché les jours précédents. Je m’installe sur la terrasse, rédige mes notes, me fait manger par les moustiques et lit un peu.

Pour le repas du soir, Catherine m’emmène au marché. Nous y achetons de l’amok, du curry de poisson et de potiron, de la papaye et des citrons verts pour le gin tonic. Pourquoi cuisiner soi-même quand plein de bons petits plats sont disponibles pour quelques dizaines de bhats ? Le temps passe sans que nous nous en rendions compte, nous discutons de nos voyages, de nos amis communs, de tout et de rien jusque 23h30 en écoutant les trains passer à la gare toute proche.