Japon 2015: post-scriptum

Je suis tout simplement enchantée de mon voyage ! Et je compte bien y retourner. J’ai été frustrée, notamment à Kyoto et à Tokyo de tout ce que je n’ai pas pu voir. Même si Tokyo a été un choc au début et qu’il m’a fallu quelques jours pour m’y habituer (c’est pour ça que je me suis pas mal réfugiée dans les jardins et parcs), je me rends compte que j’aime cette ville. C’est un peu la même histoire qu’avec Bangkok, il faut un moment d’adaptation.

Quand on me demande ce que j’ai préféré, j’ai un peu de mal à répondre. J’ai beaucoup aimé les jardins – évidemment – mais aussi les musées d’art contemporain que j’ai visités. J’aime aussi ce contraste qu’il y a partout entre le côté traditionnel et l’hypermodernité. Les nombreuses règles rendent le voyage facile mais pourraient bien être pesantes après un certain temps et j’ai toujours eu l’impression de faire un faux pas. Le voyage en automne était vraiment une bonne idée, j’ai pu admirer les érables aux feuilles qui rougissaient, j’étais à la limite un peu trop tôt mais le climat était fort agréable. Dommage pour les jours de pluie mais il faut tenir cela en compte au Japon, ce n’est pas comme en Asie du Sud-Est où le soleil est quasi garanti en fin d’année.

C’était donc mon premier voyage entièrement seule. C’est ce que je voulais et je suis très satisfaite d’avoir relevé le défi. J’ai eu des angoisses mais tout s’est parfaitement bien déroulé. J’ai trouvé mon chemin sans parler un mot de japonais (merci au gps et aux panneaux en anglais). J’ai pu visiter tout ce qui me faisait envie, sans faire de concessions à d’autres personnes et en prenant le temps que je voulais. Je n’ai pas eu ce sentiment que j’avais lors de mon voyage en Birmanie où je me suis sentie un peu coincée par les visites en groupe et le côté très organisé. Mais justement, c’est peut-être aussi ce qui m’a manqué: voyager avec une autre personne ouvre d’autres perspectives, d’autres visites, d’autres intérêts. J’aurais probablement plus souvent mangé au restaurant et je ne serais pas restée des journées entières sans  parler. Trois semaines, c’est long sans compagnie mais vu mon côté très solitaire, cela ne m’a semblé trop difficile. J’ai eu peu de moments où je me suis sentie seule, juste un peu à la fin à Kanazawa.

Je n’ai pas encore décidé quel sera mon prochain grand voyage mais j’aimerais qu’il ne soit pas en solitaire. Je pense que ça peut s’arranger. Et rendez-vous au Japon dans deux ou trois ans !

Je vous laisse avec des photos des mes achats (sauf les tissus que j’ai déjà montré):

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Japon 2015: Tokyo – Bruxelles

Je me lève tôt, prépare toutes mes affaires, prends un rapide déjeuner et pars pour la gare d’Ueno. Je suis évidemment en avance pour le Keisei Skyliner. Après un confortable trajet, j’arrive à Narita où j’ai encore un peu de temps à épuiser après les formalités. Cette fois-ci, je craque et un deuxième Totoro, un tout moelleux me rejoint, ainsi que le petit personnage blanc à longues oreilles. Et puis, grande surprise: je trouve enfin du rhum japonais, du Cor Cor ! Mais je ne peux acheter que ça, c’est maximum une bouteille pour les voyages en Belgique. C’est là que je regrette de ne pas avoir acheté du whisky hier, je l’aurais mis dans ma valise bien calé au milieu des vêtements. Je vois également de belles théières en fonte mais je me dis que j’achèterai ça en Belgique, ou la prochaine fois.

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L’avion est rempli de personnes âgées, voyageant en groupe. Même en réservant ma place le jour avant, je n’avais plus beaucoup de choix mais je suis assise côté couloir, c’est tout ce que je demandais. A côté de moi se trouve un couple d’une septantaine d’années. Nous faisons connaissance. Yasujiro parle assez bien anglais, sa femme Keiko, pas du tout. Ils partent pour un voyage de huit jours en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. Je donne plein de renseignements touristiques (ou pas), notamment sur la manière de prendre le train pour Gand et payer le prix +65 ou pour indiquer où se trouve le Hema. Ou pour dire que la confiture Matterne est l’équivalent de Bonne Maman. Yasujiro, voyant que je bois du vin blanc, s’occupera de faire remplir mon verre et le sien plusieurs fois. Il raconte qu’il est originaire d’Hiroshima mais quand je lui pose une discrète question à propos de la bombe, son anglais s’embrouille. Je n’insiste pas et on change de conversation. Finalement, cela aura été ma discussion la plus longue avec quelqu’un de tout mon voyage. Je repenserai beaucoup à lui et à sa femme qui se sont retrouvés à Bruxelles en plein lockdown. J’espère qu’ils n’ont pas eu peur et qu’ils ont quand même pu visiter ce qu’ils voulaient.

Quand je sors de l’aéroport à Bruxelles, le contraste est rude: je croise un militaire armé jusqu’aux dents et les chauffeurs de taxis se disputent pour me prendre.

Japon 2015: Tokyo – Coco Grand Ueno Shinobazu

L’hôtel Coco Grand Ueno Shinobazu était mon premier choix pour Tokyo mais il n’était pas libre pour le début du séjour. Je l’ai donc gardé pour la fin. Situé en face du parc d’Ueno, les chambres offrent une très belle vue et il n’est pas très loin de la gare. Pratique donc pour reprendre la Keisei Line vers l’aéroport. L’accueil a été chaleureux, dans un excellent anglais, probablement le meilleur de tout le voyage. Comme toujours, le check-in n’est qu’à 14h et j’ai donc laissé ma valise pour aller faire une promenade. Quand je suis rentrée, j’ai reçu deux sachets avec plein de produits de beauté et ma valise avait été montée. La chambre était fort petite mais pas plus que d’autres et la vue était superbe. La décoration est moderne, dans des tons verts chauds. Par contre la salle de bain est vraiment minuscule: pas moyen d’étendre les bras ! Ni de poser ma trousse de toilette, ce que je trouve quand même un peu limite. Tout le confort est là, avec même des petits plus comme l’appareil de massage pour les pieds et un coussin de massage que j’ai testé et qui a bien détendu mes épaules. Très bonne insonorisation par rapport aux autres chambres et à la rue.

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Il y a également des bains que je n’ai pas testés.

Le petit déjeuner est servi au sous-sol dans une (trop) petite salle et le premier jour, le service était plutôt aléatoire: le serveur ne remarquait pas que les plats étaient vides ou que quelqu’un avait renversé du lait sur les verres propres. A part cela, c’était bon, moitié japonais, moitié occidental.

C’est le seul hôtel où j’ai eu des problèmes de wifi: la connexion fonctionnait sur le smartphone mais pas sur l’iPad et j’ai dû aller dans le lobby pour poster des photos sur Instagram.

En résumé, c’est un bon hôtel mais il  ne mérite pas toutes les louanges que j’ai lu un peu partout. Dans d’autres villes, les salles de bain étaient plus grandes et le wifi fonctionnait correctement. Mais j’y retournerais quand même vu son emplacement, les jolies chambres et le prix qui n’a pas explosé mon budget.

En résumé:

situation: 5/5
aménagement des parties communes: 5/5
aménagement de la chambre: 5/5
salle de bain: 4/5
propreté: 5/5
petit déjeuner: 3,5/5
wifi: 2,5/5

Japon 2015: Tokyo

Je prends mon temps ce matin, déjeunant à mon aise mais je ne pars pas trop tard. Mon but de visite est le MOT, le Musée d’Art Contemporain situé dans un quartier à l’est d’Asakusa. Quand je sors de la station de métro, j’ai un moment de flottement (cela devient une habitude): la sortie B2 renseignée par le Lonely Planet n’existe pas (je remarquerai plus tard qu’elle est sur l’autre ligne et qu’il n’y a pas de correspondance souterraine entre les deux stations du même nom. Une fois sortie, je tente de trouver mon chemin sur le gps, sans remarquer le panneau du musée un peu plus loin. Après avoir marché une quinzaine de minutes, je repère le bâtiment moderne. Je ne le trouve pas impressionnant mais il est fonctionnel, offrant de beaux espaces à l’intérieur. Je choisis le ticket combiné pour toutes les expositions (1800 Yens).

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Je commence par celle qui me tente le moins mais qui a quand même éveillé ma curiosité: Yoko Ono: from my window. Je ne la connais que comme épouse de John Lennon et c’est l’occasion de découvrir son travail d’artiste. Il y a beaucoup de films montrant des performances et de nombreuses oeuvres dans un style que je trouve très froid et aride.

Je vais ensuite visiter l’exposition sur Tokyo. Le musée a demandé à divers artistes de donner leur vision de la ville telle qu’elle est aujourd’hui. C’est passionnant et présente de nombreuses oeuvres et installations de styles divers, certaines très angoissantes comme ce passage dans une pièce très sombre et enfumée, d’autres émouvantes comme ce film qui raconte la grossesse de la femme de l’artiste et la naissance de leur enfant eurasien.

L’exposition rassemblant des oeuvres de la collection permanente me déçoit à nouveau. Elle présente des installations du Belge Francis Alÿs (ça valait bien la peine de venir jusqu’à Tokyo !) et des artistes des années 1950 et 60 alors que j’aurais aimé voir du contemporain comme Yoshitomo Nara ou Takashi Murakami. Seule cette immense installation de tourne-disques créée par Otomo Yoshihide me fascine, surtout lorsqu’elle produit de la « musique ». Je termine par quelques achats dans la boutique du musée.

Après cette visite, je pars pour Asakusa. Je suis censée changer de métro mais quand je me rends compte qu’il faut rejoindre l’autre ligne par l’extérieur et en allant dans la direction opposée de mon but de visite, je pars finalement à pied et croise le bâtiment de Bandai avec de grandes figurines. Je fais des photos du Tokyo Sky Tree et du machin doré au sommet du bâtiment de la société Asahi.

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Je rejoins ensuite la foule qui se dirige vers le temple de Senso-ji que je visite ensuite. Je me promène un peu dans les environs, pensant trouver le quartier de Kappabashi pour acheter céramique, couteaux ou théières mais je ne le trouve pas. Et comme une idiote, je ne sors pas mon guide pour chercher parce qu’il commence à pleuvoir et que j’ai mal aux pieds et que je suis fatiguée (le genre de moment où j’aurais aimé avoir de la compagnie pour me pousser un peu). Avant de prendre le métro, mon regard est attiré par un magasin vendant des cd, mais c’est uniquement de l’enka, ces chansons romantiques appréciées par un public plus âgé.

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Dans ma recherche de rhum japonais, je rejoins le quartier de Nihonbashi et le grand magasin Takashimaya où je pourrais bien trouver une bouteille. En fait non, juste du whisky et du vin (j’aurais quand même dû acheter une bouteille de whisky japonais, bien moins cher qu’en Belgique). Je visite le reste du magasin mais je le trouve bien ringard.

Quand je sors de là, il pleut à verse et je me dirige vers la gare de Tokyo et le Daimaru dont les étages supérieurs abritent un Tokyu Hands. J’y reste un long moment, hésitant sur mes achats. Je repars finalement avec divers gadgets de cuisine, une jolie tasse Mont Fuji et deux bento (dont un d’une marque allemande !). Je redescends ensuite dans Character Street sous la gare et râle en voyant les nouveaux Totoro si moelleux et doux qui n’étaient pas vendus au début de mon voyage. Je résiste, en me disant que j’en ai un et que c’est très bien comme ça (et qu’il sera malheureux si un autre vient le rejoindre). Et je n’achète rien d’autre.

Je reprends la Yamanote Line jusqu’à Okachimachi et me retrouve dans une ambiance très Blade Runner: il fait noir, il y a plein de monde et il pleut. Après avoir déposé mes affaires à l’hôtel, je ressors pour manger, me dirigeant vers la gare d’Ueno. Après hésitation, je choisis un restaurant de shabu-shabu et sukiyaki. C’est tout simplement délicieux et je m’empiffre malgré mon petit appétit (et je ne fais aucune photo). Cela me fait juste bizarre de faire ça seule parce que c’est clairement le genre de repas qu’on partage. Après ça, je m’attaque à la valise… A part Totoro, tout rentre dedans et j’ai même encore quelques millimètres de place.

Japon 2015: Kanazawa – Tokyo

Ce matin, mes courbatures ne vont pas mieux et je sens que le mal de tête n’est pas très loin. Je suis si pressée de quitter cet hôtel que j’arrive à la gare bien trop tôt (elle est à cinq minutes à pied, je pouvais donc très bien prévoir le temps nécessaire). En fait, même la salle d’attente me plaît plus que ma chambre ! Je somnole un peu dans le shinkansen et le trajet de deux heures trente passe très vite. En chemin, je vois une piste de ski en activité, avec de la vraie neige mais propulsée là par des canons à neige (les environs sont tout verts).

Je n’ai plus trop de craintes par rapport à la gare d’Ueno. Je sais que je dois prendre la direction opposée de l’hôtel précédent. J’ai quand même un moment d’hésitation mais le gps m’aide tout de suite. Il fait surtout très chaud: j’arrive là avec mon imper, mon pull, mes collants alors qu’il fait plus de 20° et ensoleillé. Mon hôtel, le Coco Grand Ueno donne sur le parc. Comme d’habitude, le check-in n’est qu’à 14 heures mais je peux laisser ma valise à la réception et elle sera montée dans ma chambre dès qu’elle sera libre.

Dans la pâtisserie qui jouxte l’hôtel, j’achète une crêpe à la banane et à la crème. C’est très bon mais c’est juste bizarre de voir une demi banane enroulée dans une crêpe. Je me promène dans le parc d’Ueno et longe l’étang, partie que je ne trouve pas très intéressante maintenant que les lotus sont fanés. Je remarque de nombreux sans-abris et c’est le seul endroit où les toilettes n’étaient pas propres et sentaient mauvais. L’autre côté du parc est plus joli mais je ne fais que le traverser, ayant un but bien précis. Le hasard fait que je tombe du premier coup sur la rue que je cherche, celle renseignée dans le walking tour du Lonely Planet dans le quartier de Yanaka.

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Je visite la toute petite galerie d’art SCAI The Bathouse puis continue à flâner dans une petite rue calme qui débouche sur cèdre centenaire et plusieurs temples.

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Plus loin, je traverse le cimetière de Yanaka et débouche sur la station de Nippori qui fait contraste / cassure entre les deux quartiers, l’un calme et à l’ancienne, l’autre très urbanisé et bruyant.

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J’arrive à mon but, la rue des textiles de Nippori, très bien indiquée à la sortie de la gare. J’avais lu qu’il fallait aller chez Tomato et là je me laisse aller. J’y reste bien une heure, n’arrivant pas à choisir devant tant de choix à des prix plus que compétitifs. Beaucoup de tissus me tentent, tous plus kawaii les uns que les autres, ou alors classiquement japonais, avec motifs traditionnels, ou même hawaïens. Je choisis finalement 7 tissus différents pour environ 75 euros (j’ai acheté entre 1,20m et 3m de chaque). Je reprends la Yamanote Line vers Ueno et peux enfin prendre possession de ma chambre.

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Je ressors ensuite pour manger et choisis un restaurant très proche dont la spécialité est l’anguille. Je ne sais pas trop quoi choisir et finis par prendre un menu très complet, un peu trop copieux même pour mon petit appétit. C’est bon mais je suis vite écœurée par le côté gras des anguilles et des tempura. De plus, l’ambiance est un peu bizarre: je suis clairement tombée dans un restaurant fréquenté par le troisième âge.

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Je rentre à l’hôtel et tente de préparer au mieux ma dernière journée au Japon.

Japon 2015: Kanazawa Central Hotel

Kanazawa est très populaire et touristique depuis l’ouverture de la ligne de shinkansen jusqu’à Tokyo. Et donc les hôtels sont pris d’assaut. Mon choix sur booking.com était fort limité, même trois mois à l’avance et je voulais équilibrer un peu mes dépenses de Kyoto et Osaka. J’ai donc choisi un hôtel un moins cher sans trop lire les commentaires. Le Kanazawa Central Hotel est très bien situé à trois minutes à pied de la gare. C’est un grand bâtiment en briques rouges et l’entrée se trouve après une volée d’escaliers (pratique avec des valises). Dès la réception, tout a l’air très daté et c’est assez sombre. La première réceptionniste qui s’est occupée de moi parlait un peu anglais et était très aimable. Par contre, quand je suis retournée pour prendre possession de ma chambre et effectuer mon payement, j’ai eu affaire à un vieux monsieur très bougon qui ne parlait pas un mot d’anglais. Heureusement tout s’est bien déroulé mais certains commentaires de voyageurs précédents racontent qu’il lui arrive de se fâcher tout rouge sans trop de raison.

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Ma chambre située au 8e étage avait la taille standard, c’est à dire minuscule. Le papier peint commençait à se décoller à un endroit et le couvre-lit était de type à motifs années 80. Le lit avait déjà bien vécu. Pas mauvais mais pas hyper-confortable non plus. Quant à la salle de bain, c’était une cabine beige-jaune, mal éclairée et dont l’aération ne fonctionnait plus vraiment (elle faisait juste du bruit sans aspirer). Et il y avait une vague odeur de cuisine, de graisse, que j’ai tenté de contrer en utilisant mon spray à la citronnelle anti-moustique. Mal insonorisée, j’entendais tous les bruits du couloir et les autres touristes n’étaient pas respectueux du tout, s’interpellant bruyamment jusque très tard dans la soirée. Bref, une chambre totalement déprimante et où je ne me suis pas tout à fait sentie en sécurité, ce qui a joué sur mon humeur. La seule chose qui allait plus ou moins, c’était la vue: l’horizon était dégagé ! Je sais maintenant que quand je voyage seule, je dois vraiment faire attention à mon choix et aux commentaires des autres voyageurs, plus qu’au prix en fait: la chambre d’Hiroshima était moins chère mais meilleure.

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Le petit-déjeuner était compris mais le réceptionniste bougon ne m’a donné qu’un ticket. Après avoir été le premier matin, je n’ai pas réclamé mon second ticket. Pas que c’était mauvais. C’était juste très japonais et basique et je n’ai pas eu envie de manger riz et légumes au vinaigre le second jour. Il y avait foule à l’heure où je suis descendue (dont des gens en pyjama et pantoufles) mais j’ai heureusement été invitée à m’asseoir à une table d’un couple japonais.

En résumé:

situation: 4/5 (5 pour la situation proche de la gare, 3 parce que loin des attractions)
aménagement des parties communes: 1/5 (sombre et personnel peu aimable)
aménagement de la chambre: 2,5/5
salle de bain: 2/5
propreté: 4/5 (pas de crasse évidente)
petit déjeuner: 3/5
wifi: 5/5

Japon 2015: Kanazawa

Quand je me réveille, j’ai un peu mal à la tête et je sens qu’il ne va pas partir tout seul. Je prends un Dafalgan en espérant que je me sentirai mieux bien vite. Je vais à la gare prendre le shuttle bus qui me dépose au jardin de Kenroku-en (310 Yens), l’autre but de ma visite à Kanazawa. Aménagé dès 1676, il combine éléments japonais et chinois. C’est la saison où les jardiniers installent des structures de cordes autour des arbres pour que les branches ne retombent pas sous le poids de la neige. Au premier abord, il ne me plaît pas. Il y a beaucoup de monde et je le trouve relativement « banal ». Et puis, en me promenant, je découvre des endroits plus calmes, plus beaux, plus ombragés, avec de la mousse et des plans d’eau. Après en avoir fait le tour, je me laisse tenter par une glace vanille/matcha. Ce n’est pas quelques chose que je mange d’habitude mais là, c’était juste parfait !

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Je vais ensuite visiter le château qui est juste en face. Construit à l’origine en 1632, il a complètement brûlé lors de multiples incendies. L’édifice actuel a été reconstruit entre 1997 et 2001, dans le respect de la tradition, sans clous ni vis. Le contraste est grand avec le jardin: c’est vide en bâtiments, plantes et visiteurs mais le soleil brille et j’en profite pour emmagasiner toute cette lumière.

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J’avais noté une série d’autres choses à voir. Je pars donc à pied vers le quartier de Teramachi, le long d’une avenue bruyante et sans intérêt, puis traverse la rivière Saigawa. Je suis sans le faire exprès un couple âgé qui me mène vers un escalier qui est en fait un raccourci bien utile pour les piétons. Je rejoins une autre grande avenue parsemée de temples, cachés entre des bâtiments modernes. Les temples ont l’air intéressants mais ne sont absolument pas touristiques et j’ai un peu peur de déranger. Bref, ce n’est pas une promenade très passionnante et je laisse même tomber la visite du quartier de Nishi Chaya, de peur de m’éloigner encore plus du centre de Kanazawa.

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Je retraverse donc la rivière via un pont en métal bleu turquoise et je me dirige vers un autre quartier à l’ancienne, Nagamachi. Il est heureusement mieux préservé, le long d’un ruisseau. Je visite la maison de la famille des samouraïs Nomura (550 Yens). Le minuscule jardin est tout simplement magnifique, tout en niveaux, avec une petite cascade qui coule dans une pièce d’eau. Les photos ne lui rendent pas vraiment justice, aplatissant tout.

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Je visite également quelques autres maisons adjacentes, celles des familles Takada, Shimizu et Takanishi. Elles offrent une belle image de ce qu’était la vie quotidienne dans le passé.

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Il est encore tôt mais je ne suis plus très en forme: j’ai des courbatures et mon mal de tête empire de plus en plus. Je visite cependant encore le marché d’Omi-cho où j’admire les nombreux crabes géants. Je me demande s’il y a assez d’acheteurs pour une telle quantité de crustacés si vite périssables.

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Passant par l’imposant bâtiment de la gare, je retourne à l’hôtel où je tente de faire une sieste et finalement, je ne ressors même plus. Cette journée n’était pas vraiment nécessaire et je me suis dit que j’aurais mieux fait de reprendre le train pour Tokyo dans l’après-midi plutôt que de dormir deux nuits à Kanazawa. Ou mieux encore, j’aurais pu prévoir la visite de Kanazawa depuis Tokyo et revenir le soir même, le trajet n’étant finalement pas beaucoup plus long que pour Kawaguchi-ko. Je pense que le mauvais hôtel et la fin du voyage qui approchent ont joué sur ma santé et mon humeur. Chaque voyage possède ses jours de creux et ce n’est pas très grave.

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Japon 2015: Osaka – Kanazawa

Je n’ai pas très bien dormi cette nuit – sans doute le stress du train à prendre tôt. Quand je sors de l’hôtel, il fait gris mais sec et je décide de marcher les 15 minutes qui me séparent de la station de métro qui me mènera directement à la gare d’Osaka, sans changement. A mi-chemin, il pleut à verse et je peste sur moi-même, tirant ma valise d’une main et tenant le parapluie de l’autre. Comme toujours, j’arrive bien à temps. A l’entrée des quais, un panneau indique des retards sur la ligne de Kyoto, retards dus à un incident de personne. Un suicide ? (Au moins, il a choisi le dimanche pour causer moins de problèmes.) Je mets un moment à comprendre qu’il s’agit de ma ligne. Sur le quai, il y a foule et le panneau indique un train qui aurait dû être passé une demi-heure avant. Je m’inquiète, sachant qu’en Belgique dans ce genre de situation, c’est la pagaille et que les numéros de quai changent souvent en dernière minute. Je m’adresse au contrôleur en anglais. Il répond en japonais à sa tablette qui me traduit sa phrase en anglais: mon train a plus d’une heure de retard. Par signes, je comprends que je peux rester sur le même quai et que je dois prendre mon mal en patience. Je ne me sens pas trop en forme et pas moyen de m’asseoir. Heureusement, mes baisses de tension passent après un moment. Et mon train, le Thunderbird jusque Kanazawa, arrive enfin avec 45 minutes de retard.

Il n’y a pas beaucoup de place pour mettre ma valise mais heureusement le train n’est pas rempli et personne ne vient s’asseoir à côté de moi. Le trajet me semble déjà long dès le début, le train s’arrête relativement souvent (une dizaines d’arrêts entre Osaka et Kanazawa). Il n’y a pas le même confort que dans le shinkansen et cela balance beaucoup, ce qui m’empêche de lire. Nous passons près d’un très beau lac, et puis, d’un coup, tout le wagon s’excite: il y a un superbe arc-en-ciel auquel mes photos ne rendent pas justice malheureusement.

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train from Osaka to Kanazawa

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Les annonces sont uniquement en japonais, et je suis surprise lors de l’arrivée à Kanazawa vu que je n’avais plus aucune idée de l’heure d’arrivée avec le retard. Je prends le plan de la ville et des bus à l’information et je rejoins mon hôtel, que je dépasse d’ailleurs. L’entrée est assez déprimante, sombre et le check-in n’est qu’à 15 heures. J’achète de quoi grignoter et prends un bus bondé vers le Musée d’Art Contemporain. Je fais mine de descendre et le couple âgé à côté de moi me fait signe de les suivre dans le combat pour atteindre la sortie. Et quand je cherche le musée, la mamie me dit à nouveau de la suivre, me prenant sous son aile pour le court trajet. Elle parle trois mots d’anglais, mais cela a suffi pour se comprendre.

Je prends un ticket combiné et pars à la découverte du musée. D’abord l’exposition Who interprets the world ? qui pose la question du post colonialisme, rassemblant de nombreux artistes asiatiques. Ensuite Ghost in the cell, une installation avec vidéo à propos des cellules et du corps humain et enfin un choix d’oeuvres du musée rassemblées sous le titre Contemporary 2. Une oeuvre de Leandro Erlich est très impressionnante et amusante: un piscine sous laquelle on peut se promener, ce qui donne un effet assez particulier. Le bâtiment lui-même est intéressant, construit en cercle, les salles d’expositions étant au centre. Je recommande !

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Il fait gris mais il ne pleut pas et donc je pars à pied pour l’hôtel. Cela me prend 45 minutes mais je fais un détour par un food mall qui vend plein de produits intéressants mais pas de rhum. Je peux enfin aller dans ma chambre, déprimante à souhait. Je ressors après un moment pour aller manger au centre commercial situé à côté de la gare. Je choisis le Shiroku au 6e étage, spécialisé dans un type de plat particulier (dont j’ai oublié le nom): du riz, du poisson (saumon cru et cuit dans mon cas), avocat et omelette, qu’il faut mouiller en fin de repas avec le bouillon fourni (999 Yens). En face de moi, un salaryman fait une photo de son plat en même temps que moi et nous en rions. Après avoir bien mangé, je me promène encore un peu dans le mall et dans la gare encore bondée de monde.

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Japon 2015: Osaka – Daiwa Roynet Hotel Osaka Kitahama

Situé dans un quartier d’affaires mais à la sortie d’une station de métro (Kitahama – ligne brune), le Daiwa Roynet Hotel est un de ces business hotels très modernes. La réception se troupe au troisième étage et l’ascenseur s’y arrête d’office, même quand on veut aller plus bas ou plus haut. Avec l’hôtel de Kyoto, il était le plus cher de mon séjour mais le petit déjeuner était compris cette fois-ci. A la réception, le personnel était très accueillant et parlait bien anglais. J’ai reçu plein de sels de bains et j’aurais pu encore prendre d’autres choses mais je n’en avais pas besoin.

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La chambre était la plus grande de tout mon voyage mais l’éclairage très froid. De plus, la lampe de chevet ne suffisait pas pour lire. Pour le reste, une belle salle de bain avec tout le nécessaire, plusieurs oreillers et une alcôve pour mettre la valise et pendre quelques vêtements. Au moins, la valise était hors du chemin cette fois-ci ! La vue n’est pas des plus intéressantes: le mur du bâtiment voisin.

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Le petit déjeuner était très varié, combinant plats japonais et européens, soupes miso, riz, pickles divers mais aussi oeufs en cocotte, omelette, plat de pâtes et crudités. Peu de fruits et pas de fromages, ce qui m’a vraiment manqué. Mais en fin de compte, le meilleur petit déjeuner du voyage.

En résumé:

situation: 3,5/5
aménagement des parties communes: 4,5/5
aménagement de la chambre: 4/5
salle de bain: 4,5/5
propreté: 5/5
petit déjeuner: 4/5
wifi: 5/5

Japon 2015: Osaka

Quand je me réveille, je vois sur Facebook plein de messages « je suis en sécurité » de la part de mes amis parisiens. Je me rends très vite compte qu’il y a des attentats en cours et je suis consternée. La météo prévoyait de la pluie aujourd’hui, mais comme il fait toujours sec, je pars au plus vite, me disant que ça ne sert à rien d’attendre les informations et que j’aurai un résumé le soir. J’y penserai cependant toute la journée.

Je me dirige d’abord vers le château, imposant, aux murs et aux douves gigantesques, situé au milieu de grands immeubles. Je décide de ne pas visiter le musée, préférant me promener ailleurs. L’ambiance est à nouveau très automnale, notamment dans le parc qui mène au métro. En voyant les pins qui sont de travers, je me dis qu’il doit y avoir pas mal de vent à cet endroit.

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Je prends le métro pour aller au Musée d’Art d’Osaka. Il est entièrement souterrain avec une superstructure / sculpture en métal qui dépasse du sol.

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L’exposition qui présente les collections du musée est gratuite aujourd’hui. Je note quelques noms d’artistes qui me plaisent, avec le petit crayon offert par une des gardiennes. Mon bic était interdit. J’aime les photos des villes prises en hauteur de Taiji Matsue, les dessins très graphiques et bd de Yukiko Suto, les peintures en noir et blanc de Rieko Hidaka, les photos des souterrains de Naoya Hatakeyama, les photos de paysages de Toshio Shibata… J’ai vraiment beaucoup apprécié cette exposition qui m’a permis de découvrir de nombreux artistes contemporains japonais.

Après ma visite, je décide de reprendre le métro à une autre station mais je me goure complètement de direction et je ne m’en rends compte que très tard, trop fière quelque part pour sortir mon gps. Et franchement, le chemin parcouru n’était pas très intéressant, entre de grands immeubles de bureaux. Je retourne finalement à la station de métro d’où je venais et après de longues hésitations, prends la direction du parc de l’Exposition Universelle qui a eu lieu à Osaka en 1970. Un extrait de mes pensées: « Plochingen et Fabonthemoon ont dit beaucoup de bien de ce parc. Le w-e, c’est le rendez-vous de tous les jeunes » – « Mais c’est loin ! » – « Tu as organisé tout ton voyage pour être un w-e à Osaka, tu ne vas quand même pas abandonner maintenant ? » – « Mais il fait moche ! » – « Enfin, un peu de courage ! Tu le regretteras si tu n’y vas pas ! » – « Oui, mais bon… ». (et on reprend cette conversation en la tournant différemment au moins une dizaine de fois).

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Le trajet est long: je prends la ligne rouge jusque Senri-Chuo et je débouche dans un centre commercial labyrinthique au plafond très bas et envahi de restaurants. Il y a de temps en temps des panneaux indicatifs ou des marquages au sol mais ils s’interrompent par moments. Je finis par trouver le chemin du monorail que je prends pour deux arrêts (un moyen de transport que je peux enfin ajouter à ma liste – j’avais vu celui de Wuppertal mais je ne l’avais pas emprunté). Au moment où je sors de la station, une forte averse éclate, avec des rafales de vent. J’attends un moment, et en effet, ça se calme un peu. Je vais jusqu’au parc de l’Expo, dominé par la grande statue du soleil. Je prends une collection de photos puis pars pour une promenade, sauf que la pluie reprend et ne s’arrête plus. Le parc est vide, les bâtiments où je pourrais m’abriter sont loin et dépitée (et aussi déprimée en fait), je retourne au monorail que je reprends jusqu’à la station de Daimichi. Je vois défiler les faubourgs d’Osaka sous le déluge. Quand j’arrive enfin à mon hôtel, la pluie s’est arrêtée mais l’humeur n’y est plus. Aucun restaurant ne me tente vraiment et j’achète à  nouveau de quoi manger au supermarché, dont un bière blanche « belge » brassée par Sapporo. Et je lis enfin toutes les nouvelles de la journée, peu réjouissantes.

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