Singapour & Malaisie (2022): Singapour (I)

Mardi 6 décembre 2022

Même si j’ai eu un sommeil agité pendant la nuit, je me sens malgré tout bien reposée quand je me réveille à 8h. Je traîne un peu, et regrette une fois de plus qu’il n’y ait pas de petit-déjeuner dans cet hôtel pourtant très confortable. J’avais prévu la chose et mange donc un biscuit aux céréales, accompagné d’un thé.

Lire la suite

Japon (2019): Osaka – Fukuoka

Jeudi 21 novembre 2019

Je quitte Osaka aujourd’hui et le shinkansen que je voulais prendre à l’origine était déjà complet. J’ai donc réservé une place sur le précédent mais cela veut dire que je dois me lever avant 7h et que je me retrouve en pleine heure de pointe dans le métro. J’essaie de prendre le moins de place possible mais ce n’est pas facile avec une valise, même petite.

Hier soir, j’ai fait envoyer la grande valise à Beppu avec le service de livraison Takkyubin, la meilleure invention du monde – et ce n’est pas extrêmement cher. Cela me permet de voyager sans trop m’embarrasser et je retrouve ma grande valise une étape sur deux ou trois. Ici par exemple, je saute les étapes Fukuoka et Kokura, la retrouvant à Beppu. De là, je l’ai envoyée à Kobé, évitant Kurokawa Onsen et Kumamoto. Et de Kobé, elle est partie à l’hôtel près de l’aéroport, sans m’encombrer à Wakayama. Je ne me souviens pas du prix exact, mais ça doit tourner autour des 60-70 euros pour les trois envois. Un montant que je suis tout à fait prête à payer pour avoir ce confort de voyage, sachant qu’il n’y a pas d’escalators partout (ça s’améliore néanmoins) et que les shinkansens limitent maintenant la taille des valises qu’on peut y emmener (à moins de payer un supplément). Et les réceptionnistes d’hôtel sont habitués: ils remplissent sans problèmes le bordereau d’envoi en japonais.

Heureusement, tout le monde sort à la gare de Shin-Osaka. Je suis évidemment bien à l’avance et j’en profite pour acheter une jolie peluche en forme de poulpe, que je nomme Tomoko.

137-Japan

Dans le train, la place à côté de moi est vide, mais je déchante vite: à Kobé vient s’installer le genre de personnes que personne ne souhaite avoir comme voisin: un grand gaijin malpoli, prenant toute la place, accoudoirs y compris, s’affalant de tout son long, les jambes bien écartées. Et puis surtout, dès le début du voyage, il a commencé à boire, du vin rouge, du saké… empestant de plus en plus l’alcool (et il n’était que 8h30 du matin environ). A chaque arrêt du voyage durant un peu plus de trois heures, j’espérais qu’il débarquerait. Il sort finalement à l’avant-dernier arrêt. L’année passée, j’ai eu le bavard invétéré, cette année, j’ai l’alcoolique. Que me réserve le prochain voyage ?

J’avais beaucoup aimé Fukuoka et j’ai donc remis cette ville au programme mais j’ai dû aménager mes plans initiaux. Je voulais y rester trois nuits, puis partir pour Beppu. Or le très bon hôtel où j’avais logé était complet pour la troisième nuit (un weekend où le samedi était un jour férié pour les Japonais). Je me suis donc arrangée différemment, en faisant une étape à Kokura, ce que je raconterai plus tard.

Une fois arrivée, j’ai été déposer ma valise à l’hôtel, le Nishitetsu Hotel Croom Hakata et je suis repartie en métro jusqu’à l’arrêt Muromi pour visiter un temple conseillé par Bénédicte (beaucoup de mes visites à Kyushu sont inspirées par son blog lors de ce voyage). La météo est superbe, il y a juste un peu de vent quand je traverse le fleuve, la ville de ce côté est très calme et il n’y a presque pas de passants. Je ne repère pas de suite le temple mais un tori à la base d’une longue volée d’escaliers m’indique le chemin. J’ai chaud et j’enlève quelques couches.

138-Japan - Fukuoka

Je vois des tori rouges sur la gauche et je décide de d’abord suivre ce chemin me menant vers le sanctuaire shinto. Comme me l’expliquait Yann à Osaka, dans chaque temple bouddhiste se trouve un (petit) sanctuaire shinto (et inversement). Je m’efforcerai de les trouver tous les deux à chaque fois lors de ce voyage.

139-Japan - Fukuoka
141-Japan - Fukuoka

Le petit sanctuaire s’appelle Otojiri. Je fais quelques photos quand un vieux monsieur m’aborde. Il est le gardien et m’explique l’histoire de l’endroit dans un anglais un peu limité mais nous arrivons à nous comprendre. Il me montre également comment me purifier au début de la visite, en versant de l’eau d’abord sur la main gauche, puis sur la droite, puis toucher légèrement la bouche. Il me mène ensuite devant le sanctuaire en montant à gauche. Je sonne à la cloche pour prévenir les esprits de ma présence, fais une offrande en donnant une pièce, frappe deux fois dans mes mains puis m’incline très bas – tout cela en suivant les explications du vieux monsieur.

143-Japan - Fukuoka
144-Japan - Fukuoka
145-Japan - Fukuoka

Je suis ravie de cette rencontre qui m’a appris beaucoup. Je pars ensuite en direction du temple bouddhiste, le Washio Atago, qui se trouve au sommet de la colline. La vue sur la ville et la mer est superbe. Je profite des bancs pour pique-niquer, tout comme d’autres dames qui sont déjà là.

149-Japan - Fukuoka
148-Japan - Fukuoka
150-Japan - Fukuoka

Mais l’après-midi n’est pas encore fini et je repars vers le métro, descendant à l’arrêt près du parc Ohori. Je le traverse par l’allée qui serpente au milieu du lac, entre les pins. De l’autre côté, je m’installe sur un banc, au soleil, et sors mon livre. J’y reste un long moment, je me sens bien, le soleil me réchauffe. J’oublie un moment mes courbatures et ma fatigue toujours bien présente.

153-Japan-Fukuoka
155-Japan-Fukuoka
156-Japan-Fukuoka

L’année passée, je n’avais plus eu le courage de visiter le parc Maizaru et le château et même cette fois-ci, je dois me motiver. Mais j’y vais finalement, malgré mes douleurs aux jambes, et aussi parce que c’est juste à côté du parc Ohori. Il y a une installation du Teamlab, des grands oeufs blancs qui seront illuminés la nuit (mais après mon départ). Le soleil est déjà bas et les jeux de lumière sont magnifiques, entre les arbres qui perdent leurs feuilles. Je monte ensuite dans les ruines du château pour voir le panorama de la ville.

161-Japan-Fukuoka
158-Japan-Fukuoka
163-Japan-Fukuoka

Fatiguée, je retourne à la gare de Hakata et ses centre commerciaux. Je me promène un moment dans l’ère de perdition qu’est le Tokyu Hands mais je reste sage, achetant juste un thermos à thé. J’avais repéré un restaurant qui me tentait ce midi mais je me perds un peu, puis je le retrouve. Il est un peu vide mais j’avais une envie précise de thon à l’avocat. C’est un plat très fusion, un peu n’importe quoi, mais c’est parfait pour mon quota de légumes.

165-Japan-Fukuoka

Je retourne à l’hôtel et prends possession de ma chambre (remplie de gadgets divers), puis je vais me détendre à l’onsen (qui est la raison principale pour laquelle je voulais retourner à cet hôtel). Le bonheur…

Statistiques du jour: 19 368 pas ou 14,6 km – 40 étages

Avez-vous déjà eu des voisins de train ou d’avion difficiles à supporter ? Comment avez-vous réagi ?

Japon: Tokyo – Kamakura – Enoshima – Tokyo

Mardi 30 octobre 2018

Mon corps n’a pas encore compris le concept du décalage horaire, et donc qu’il faut dormir quand il fait nuit ici au Japon. Mon sommeil est un peu agité en début de nuit mais quand le réveil sonne à 7h30, je dors profondément, évidemment. Ce sont peut-être les vacances mais comme j’ai décidé d’aller à Kamakura aujourd’hui, je préfère ne pas partir trop tard. Surtout que mon programme est bien chargé et que j’ai l’habitude d’être attirée par la moindre attraction se trouvant sur mon chemin.

J’avais déjà visité Kamakura en 2015 mais j’avais manqué de temps après mon programme quelque peu mal organisé. Je souhaitais donc visiter à nouveau la petite ville et découvrir les temples importants que j’avais raté, et puis voir la mer en allant à Enoshima.

J’arrive donc en gare d’Ueno à 9h15 et décide en dernière minute de suivre le trajet que me propose Hyperdia. Au lieu d’aller à la gare de Tokyo et d’y prendre le train direct pour Kamakura, je prends le train en direction de Totsuka où je devrai changer. C’est apparemment plus rapide mais le train a du retard et la correspondance se fait attendre. J’ai même failli embarquer dans le mauvais train après avoir demandé à deux Japonaises lequel je devais prendre. Au final, ce sont elles qui m’ont remerciée ! (Tout ça avec mes cinq mots de japonais et des gestes). Le wagon est bondé, rempli de personnes âgées qui profitent comme moi du beau temps pour une excursion hors de la capitale.

036-Japan-Kamakura

Je sors à Kita-Kamakura et commence ma visite avec le petit temple de Meigetsu-in (prix d’entrée: 500 yens), situé dans un écrin de verdure. C’est joli mais c’est juste très vert. Il est surtout populaire en juin quand fleurissent les hortensias. Je continue ma route, suivant la voie ferrée, enlevant ma veste puis mon gilet parce qu’il fait très agréable au soleil, voire même chaud.

038-Japan-Kamakura

040-Japan-Kamakura

J’arrive au Kencho-ji, un grand temple zen très réputé et visité. A vrai dire, il me laisse de marbre. Je ne suis pas vraiment impressionnée par les grands bâtiments, même si l’intérieur du sanctuaire est intéressant. Il y a un jardin japonais (500 yens) mais il n’est pas très spécial et je ne m’y attarde pas. Autour du complexe, il y a divers petits temples situés en hauteur mais ils ne se visitent pas. Je résiste – avec difficulté – à l’attraction de plusieurs petites routes et chemins censés mener vers d’autre temples assez secondaires, sachant que j’ai encore de nombreuses choses à voir.

041-Japan-Kamakura

045-Japan-Kamakura

043-Japan-Kamakura

Je visite par contre l’Enno-ji (200 yens) qui se trouve en face, au sommet d’un escalier un peu caché. Il se démarque par ses terrifiantes statues (qu’il est interdit de photographier).

Je poursuis mon chemin, le long d’une route très banale et assez animée pour arriver à un temple très populaire, le Tsurugaoka Hachiman-gu. Il y a foule et je fuis: ce n’est pas le Kamakura que j’ai envie de visiter.

046-Japan-Kamakura

Je bifurque dans une petite rue et me retrouve dans un quartier très résidentiel où se situent plusieurs points d’intérêt. Je m’arrête d’abord au sanctuaire d’Egara Tenjin, puis à celui de Kamakura-gu. Ce n’est pas renversant de beauté mais au moins il y fait calme. Je commence à avoir faim mais évidemment, il n’y a pas le moindre café sur ma route. Je grignote quelques biscuits prévus à cette occasion.

048-Japan-Kamakura

050-Japan-Kamakura

049-Japan-Kamakura

Mon but suivant est le Zuisen-ji (200 yens). Le chemin pour y arriver est assez long et quand j’arrive à un grand escalier entre les arbres, je me demande dans quoi je m’aventure. Au sommet, une porte annonce le temple, à côté d’une petite fontaine. Je suis tout de suite conquise: le lieu est superbe et peu visité. Je profite du calme, des arbres anciens qui ont déjà perdu leurs feuilles et qui ont des formes très tarabiscotées, des anémones, des fougères. J’ai dû marcher beaucoup et attendre longtemps mais j’ai trouvé mon coup de cœur à Kamakura, un de ces lieux qui transportent vers l’ailleurs et qui apportent sérénité et plénitude. Je me sens bien.

051-Japan-Kamakura

053-Japan-Kamakura

058-Japan-Kamakura

059-Japan-Kamakura

061-Japan-Kamakura

057-Japan-Kamakura

C’est avec regret que je rebrousse chemin et j’avoue que je n’ai plus trop d’énergie. Je visite encore quelques temples qui se trouvent sur ma route, le Hoka-ji (200 yens) et l’Hongaku-ji. Je m’assieds un moment et me fais vicieusement attaquer par des moustiques qui me piquent à travers mes bas et sur le pouce. Ce sera une constante pendant une grande partie du voyage, même en mettant du répulsif.

064-Japan-Kamakura

Je trouve enfin quelque chose à grignoter pour apaiser ma faim mais mes jambes refusent de me porter plus loin alors que je voulais vraiment visiter Enoshima. Je calme mes envies en prenant l’Enoden Electric Railway qui me mène jusqu’à la station balnéaire, en suivant la côte, mais n’y descends pas. En fait, juste prendre ce petit train me plaît déjà – le Japon possède toute une collection de véhicules plus ou moins anciens qui apportent un certain charme au trajet emprunté. Je poursuis ma route jusque Fujisawa où je reprends le train pour Tokyo. Je m’endors quasiment, un peu comme tous les Japonais, dont la tête tombe parfois sur celle des voisins.

066-Japan-Enoshima

067-Japan

Je me repose un moment dans ma chambre et cherche un endroit proche pour manger. J’utilise pour cela Tripadvisor qui permet de chercher les restaurants proches de la localisation actuelle. Je choisis un restaurant de sushis, Itamae, où les commandes se font par l’intermédiaire d’un écran. Je sélectionne des sushis au thon, deux poissons blancs et crevettes ainsi que des makis au saumon, le tout accompagné d’une bière. Je peux observer les chefs, mais aussi mes deux voisines, probablement moyen-orientales (mais qui parlent anglais), qui se font une vraie orgie de plats.

068-Japan-Tokyo

069-Japan-Tokyo

071-Japan-Tokyo

Statistiques du jour: 20 981 pas – 16,2 km

(Plus de photos sur flickr – avec celles du voyage précédent)