Japon: Okayama – Takamatsu – Okayama

Vendredi 2 novembre 2018

Comme je me suis rendue compte bien trop tard hier soir que je n’avais pas réservé le petit-déjeuner, je n’ai rien prévu de très consistant, à part quelques biscuits, accompagnés de thé. Cela fera l’affaire pour le moment.

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Une fois à la gare, je réserve un ticket pour le Marine Liner vers Takamatsu – les trains ont tous de jolis noms au Japon – Marine Liner est quand même plus joli que IC538. Ce n’était pas vraiment une bonne idée et pas nécessaire du tout: je me retrouve dans un wagon à deux étages, mais évidemment à celui d’en dessous, et ce n’est pas une place fenêtre. Et au Japon, on ne change pas de place !

C’est d’autant plus dommage que le paysage est magnifique. Le clou du spectacle est la traversée de la Mer Intérieure sur l’immense pont qui relie Honshu à Shikoku. Je me promets de trouver une bonne place au retour ! Un peu moins d’une heure plus tard, j’arrive à Takamatsu. En préparant mon voyage, cette ville m’a attirée par son jardin japonais, parmi les plus beaux du Japon. J’aurais également pu aller à Naoshima, l’île aux musées, ou commencer à explorer les 88 temples de Shikoku, ou encore visiter les environs d’Okayama. Ce sera pour une prochaine fois !

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De la gare, il faut marcher quelques minutes pour aller à l’arrêt du tram que je peux payer avec ma carte Suica de Tokyo. Le véhicule est tout mignon, tout kawaii, et je le prends pour trois arrêts. Je me retrouve dans un quartier très banal et la route vers le jardin, le Ritsurin-koen (420 yens) est fléchée (en gros, c’est tout droit et à une dizaine de minutes à pied).

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L’entrée est assez imposante, parsemée de pins taillés en nuages. Ce n’est pas trop mon style de jardin mais ce n’est que le début de mon parcours. En fait, la beauté de l’endroit se dévoile progressivement, certaines parties sont plus boisées, d’autres plus exotiques – ces cycas ! – la plus éloignée de l’entrée quant à elle fait penser aux jardins chinois, notamment ceux de Hangzhou. Un grand étang est traversé par un joli pont de pierre et des maisons de thé bordent ses rives. Je prends mon temps pour flâner, m’asseoir, intégrer toutes les sensations, profiter pleinement. Le temps est superbe, le ciel est un d’un bleu profond et les températures sont plus qu’agréables, en grand contraste avec la journée précédente.

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Une grande partie du côté nord du jardin est fermée: un sanglier rôde ! Ce n’est d’ailleurs pas la meilleure saison pour le visiter: les lotus sont fanés et les feuilles des nombreux cerisiers sont déjà presque toutes tombées. Par contre, c’est beaucoup plus calme que l’autre côté et j’y mange le pique-nique que j’avais prévu (ici commence une longue série de « egg sandwich », une spécialité japonaise paraît-il).

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Je commence ensuite à pied le trajet qui retourne vers la gare, d’abord le long d’une grande avenue sans intérêt, jusqu’à un petit parc où traînent quelques sans-abri et où trône une statue kawaii. Je prends un passage souterrain très bien aménagé et décoré d’œuvres d’art pour traverser la rue et trouve un peu plus loin une galerie marchande couverte, ce qui rend mon parcours bien plus agréable.

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Je m’arrête au Takamatsu Art Museum (200 yens), bien décidée à visiter l’exposition Starting points: Japanese art of the ’80s. Sauf qu’elle n’ouvre que le lendemain, à mon grand regret. Il y a cependant quelques œuvres intéressantes dans la collection permanente: Takashi Murakami, Yoshitomo Nara, Kenji Yanobe (l’homme aux scaphandres jaunes) mais les photos sont interdites (et des caméras de surveillance).

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En sortant des toilettes, la dame qui vend les tickets s’approche de moi et se baisse pour ajuster ma jupe qui avait fait un pli, tout en s’excusant et souriant. C’est à mon tour d’être un peu gênée et de lui sourire en retour, la remerciant. Elle me demande d’où je viens, et une fois de plus « Belgique » a un côté un peu exotique (et chocolaté) pour la Japonaise.

Je continue ma route, m’approchant de la côte et du château de la ville (200 yens). Je ne m’attends pas à grand chose et je suis du coup agréablement surprise par le superbe jardin et les fortifications rénovées qu’on peut escalader pour voir la mer d’un côté et la ville de l’autre.

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J’avais décidé que lors de ce voyage, j’irais voir la mer de près. Je me rends donc à l’embarcadère et m’installe là un moment, avant de vérifier l’horaire des trains. Si je ne veux pas attendre une demi-heure, je dois partir de suite, et surtout ne pas traîner ! J’arrive un peu essoufflée et en sueur à la gare et embarque dans le Marine Liner de 15h10 qui démarre quelques minutes plus tard. Je m’installe dans le premier wagon, à la fenêtre, ce qui me permettra d’admirer le paysage au retour. Et comme j’ai l’impression que les Japonais n’aiment pas s’asseoir à côté des gaijins (ils pourraient faire quelques chose de gênant), la place à côté de moi reste libre jusqu’à l’arrivée à Okayama.

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Je suis fourbue et me couche un moment pour une sieste. Je me réveille en sursaut: j’ai l’impression que tout tremble. Était-ce un tremblement de terre ? C’est bien possible, mais sans doute juste une légère secousse. Un peu reposée, je pars explorer la galerie marchande pour trouver un restaurant. Mon choix se porte sur le bar à sushis, avec juste un comptoir pour une quinzaine de personnes. Personne ne daigne me donner un menu en anglais (ils existent pourtant – je les verrai plus tard) et je choisis donc en regardant les photos. C’est là que mon voisin japonais, un salaryman, me propose de commander pour moi. Notre conversation est un peu limitée mais il me raconte qu’il mange en attendant le train pour Tokyo et qu’il voyage beaucoup: il a visité toutes les préfectures du Japon. Mais quand je lui décrit mon voyage, il me dit qu’il n’a jamais été à Yakushima. J’avais vu qu’il avait mangé des coquilles saint-jacques légèrement grillées et je lui demande s’il peut aussi me commander ça. Je me régale (3080 yens) et cette interaction en toute simplicité me fait du bien.

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Je passe ensuite au 7-11 pour retirer de l’argent (seuls ces distributeurs acceptent les cartes étrangères, avec ceux de la poste mais il n’y en a pas à chaque coin de rue) et au supermarché pour acheter mon petit déjeuner du lendemain, des croissants industriels au chocolat.

Demain, je reprends le shinkansen et je descend dans l’extrême sud.

Statistiques du jour: 19 820 pas – 15,2 km

Beaucoup plus de photos sur flickr, surtout du jardin.

Japon: Tokyo – Kamakura – Enoshima – Tokyo

Mardi 30 octobre 2018

Mon corps n’a pas encore compris le concept du décalage horaire, et donc qu’il faut dormir quand il fait nuit ici au Japon. Mon sommeil est un peu agité en début de nuit mais quand le réveil sonne à 7h30, je dors profondément, évidemment. Ce sont peut-être les vacances mais comme j’ai décidé d’aller à Kamakura aujourd’hui, je préfère ne pas partir trop tard. Surtout que mon programme est bien chargé et que j’ai l’habitude d’être attirée par la moindre attraction se trouvant sur mon chemin.

J’avais déjà visité Kamakura en 2015 mais j’avais manqué de temps après mon programme quelque peu mal organisé. Je souhaitais donc visiter à nouveau la petite ville et découvrir les temples importants que j’avais raté, et puis voir la mer en allant à Enoshima.

J’arrive donc en gare d’Ueno à 9h15 et décide en dernière minute de suivre le trajet que me propose Hyperdia. Au lieu d’aller à la gare de Tokyo et d’y prendre le train direct pour Kamakura, je prends le train en direction de Totsuka où je devrai changer. C’est apparemment plus rapide mais le train a du retard et la correspondance se fait attendre. J’ai même failli embarquer dans le mauvais train après avoir demandé à deux Japonaises lequel je devais prendre. Au final, ce sont elles qui m’ont remerciée ! (Tout ça avec mes cinq mots de japonais et des gestes). Le wagon est bondé, rempli de personnes âgées qui profitent comme moi du beau temps pour une excursion hors de la capitale.

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Je sors à Kita-Kamakura et commence ma visite avec le petit temple de Meigetsu-in (prix d’entrée: 500 yens), situé dans un écrin de verdure. C’est joli mais c’est juste très vert. Il est surtout populaire en juin quand fleurissent les hortensias. Je continue ma route, suivant la voie ferrée, enlevant ma veste puis mon gilet parce qu’il fait très agréable au soleil, voire même chaud.

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J’arrive au Kencho-ji, un grand temple zen très réputé et visité. A vrai dire, il me laisse de marbre. Je ne suis pas vraiment impressionnée par les grands bâtiments, même si l’intérieur du sanctuaire est intéressant. Il y a un jardin japonais (500 yens) mais il n’est pas très spécial et je ne m’y attarde pas. Autour du complexe, il y a divers petits temples situés en hauteur mais ils ne se visitent pas. Je résiste – avec difficulté – à l’attraction de plusieurs petites routes et chemins censés mener vers d’autre temples assez secondaires, sachant que j’ai encore de nombreuses choses à voir.

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Je visite par contre l’Enno-ji (200 yens) qui se trouve en face, au sommet d’un escalier un peu caché. Il se démarque par ses terrifiantes statues (qu’il est interdit de photographier).

Je poursuis mon chemin, le long d’une route très banale et assez animée pour arriver à un temple très populaire, le Tsurugaoka Hachiman-gu. Il y a foule et je fuis: ce n’est pas le Kamakura que j’ai envie de visiter.

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Je bifurque dans une petite rue et me retrouve dans un quartier très résidentiel où se situent plusieurs points d’intérêt. Je m’arrête d’abord au sanctuaire d’Egara Tenjin, puis à celui de Kamakura-gu. Ce n’est pas renversant de beauté mais au moins il y fait calme. Je commence à avoir faim mais évidemment, il n’y a pas le moindre café sur ma route. Je grignote quelques biscuits prévus à cette occasion.

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Mon but suivant est le Zuisen-ji (200 yens). Le chemin pour y arriver est assez long et quand j’arrive à un grand escalier entre les arbres, je me demande dans quoi je m’aventure. Au sommet, une porte annonce le temple, à côté d’une petite fontaine. Je suis tout de suite conquise: le lieu est superbe et peu visité. Je profite du calme, des arbres anciens qui ont déjà perdu leurs feuilles et qui ont des formes très tarabiscotées, des anémones, des fougères. J’ai dû marcher beaucoup et attendre longtemps mais j’ai trouvé mon coup de cœur à Kamakura, un de ces lieux qui transportent vers l’ailleurs et qui apportent sérénité et plénitude. Je me sens bien.

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C’est avec regret que je rebrousse chemin et j’avoue que je n’ai plus trop d’énergie. Je visite encore quelques temples qui se trouvent sur ma route, le Hoka-ji (200 yens) et l’Hongaku-ji. Je m’assieds un moment et me fais vicieusement attaquer par des moustiques qui me piquent à travers mes bas et sur le pouce. Ce sera une constante pendant une grande partie du voyage, même en mettant du répulsif.

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Je trouve enfin quelque chose à grignoter pour apaiser ma faim mais mes jambes refusent de me porter plus loin alors que je voulais vraiment visiter Enoshima. Je calme mes envies en prenant l’Enoden Electric Railway qui me mène jusqu’à la station balnéaire, en suivant la côte, mais n’y descends pas. En fait, juste prendre ce petit train me plaît déjà – le Japon possède toute une collection de véhicules plus ou moins anciens qui apportent un certain charme au trajet emprunté. Je poursuis ma route jusque Fujisawa où je reprends le train pour Tokyo. Je m’endors quasiment, un peu comme tous les Japonais, dont la tête tombe parfois sur celle des voisins.

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Je me repose un moment dans ma chambre et cherche un endroit proche pour manger. J’utilise pour cela Tripadvisor qui permet de chercher les restaurants proches de la localisation actuelle. Je choisis un restaurant de sushis, Itamae, où les commandes se font par l’intermédiaire d’un écran. Je sélectionne des sushis au thon, deux poissons blancs et crevettes ainsi que des makis au saumon, le tout accompagné d’une bière. Je peux observer les chefs, mais aussi mes deux voisines, probablement moyen-orientales (mais qui parlent anglais), qui se font une vraie orgie de plats.

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Statistiques du jour: 20 981 pas – 16,2 km

(Plus de photos sur flickr – avec celles du voyage précédent)

 

Sri Lanka: Colombo

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Je dors mal, sans doute parce que je m’inquiète pour le retour et la journée qui m’attend, mon avion ne partant qu’au milieu de la nuit. Le petit-déjeuner est prévu pour un public non-occidental et j’ai du mal à trouver quelque chose qui me goûte. Le curry de grand matin, je ne m’y habitue pas ! La plupart des membres du groupe prennent l’avion pour Londres ce matin et le car les conduit à l’aéroport. Comme il passe par la partie historique de Colombo, je les accompagne, avec Paul, l’Australien qui ne part que dans quelques jours. Je m’imaginais cette partie coloniale de ville différemment, de taille plus réduite. D’immenses bâtiments coloniaux bordent de grandes avenues vides – c’est dimanche. Paul a décidé de faire à pied les 7,6 kilomètres (merci google maps pour cette précision) qui nous séparent de l’hôtel et je le suis.

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Après le centre colonial et moderne, nous longeons la mer, au niveau du Galle Face Green, l’endroit de promenade préféré des locaux, mais en matinée, c’est encore peu animé. Nous passons devant le grand hôtel colonial du même nom et puis, c’est toujours tout droit, via Galle Road.

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Et puis, cela devient de moins en moins intéressant: une grande avenue à plusieurs bandes, des buildings, des bâtiments plus petits sans style. Tout est fermé et il n’y a aucune animation mais beaucoup de circulation. Mon compagnon de promenade est un peu bizarre, il parle peu mais me pousse à continuer alors que je commence vraiment à fatiguer. Je prends des points de repère comme but de la marche, dans l’idée d’avancer. Cela aide un peu mais je désespère d’arriver à bon port. Après un long moment, des petits commerces apparaissent, de même qu’un temple hindou et je sens qu’on touche presque au but. Quand on arrive enfin, je m’affale dans mon lit, en sueur. Je prends une douche et prépare ma valise. Je tente de retrouver Sarah qui partait ce midi mais je la rate, dommage, car j’aurais bien aimé lui dire au revoir.

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Roshan s’est arrangé pour que je puisse garder la chambre jusque 15 heures mais après commence la longue attente. Je m’installe d’abord près de la piscine. Le lit de jardin est dur et il n’y a pas de coussin, le bruit de la rue est assez assourdissant, les corbeaux rajoutent une couche. Je termine mon roman et me lance dans la lecture des cinq courts récits d’Aki Shimazaki.

Au crépuscule, je rentre et m’installe dans les confortables canapés du lobby. Je vois arriver les invités à la fête de puberté d’une jeune fille srilankaise. Tous sont parés de leur plus beau costume ou sari et les couleurs sont chatoyantes. Je continue à lire, finis le premier, puis le deuxième récit. Pour me changer les idées, je vais manger au restaurant mais je me sens bien seule dans la grande salle. Je redescends et poursuis ma lecture. Le troisième est terminé. Au moment où je vais m’assurer à la réception que mon taxi est bien réservé, le chauffeur arrive. Il est 22h30 et je vais enfin quitter l’hôtel. (suite dans le prochain billet)

Sri Lanka: Kataragama – Ahangama

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Le départ se fait à l’aise ce matin pour une longue journée de car entrecoupée de quelques pauses. Nous roulons plus ou moins le long de la côte sud de l’île, d’abord dans la région de Hambota, une ville fantôme aux grandes autoroutes vides et infrastructures inutiles (un port, un aéroport, des grands buildings…) – le projet d’un ancien président originaire de la région. Ce projet était voué à la catastrophe: la région n’est peuplée que de paysans qui n’ont pas besoin d’un aéroport international. Cela fait toujours bizarre de se retrouver dans ce genre de paysage où tout est démesuré et vide en même temps.

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A un moment, nous quittons l’autoroute pour rejoindre une petite plantation de bananes où nous sommes accueillis par des agriculteurs. L’idée est de passer un moment à tester quelques jeux srilankais que Roshan nous explique. Il y a d’abord un jeu qui ressemble à la marelle où j’arrive finalement deuxième au classement. Rester à cloche-pied pendant tout un moment est bien plus fatiguant que quand j’avais 10 ans mais c’est surtout mon équilibre (et la concentration pour l’obtenir) qui me fait gagner des points. Un autre jeu demande aussi de l’équilibre: deux opposants s’installent sur une longue poutre, les pieds en l’air, et tentent de déstabiliser l’autre à coups de polochon. Dans un jeu style cricket, nous reprenons les équipes « England » et « Rest of the world » et c’est à nouveau cette dernière qui gagne. Enfin un dernier jeu demande de casser des pots placés en hauteur mais les yeux bandés. Pots contenant évidemment quelque chose, comme des feuilles mortes ou de l’eau.

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Nous recevons ensuite un snack, du manioc bouilli servi sur une feuille de bananier, agrémenté de noix de coco râpée et d’oignons aux piments. Nous retournons au car en tracteur, le genre de tracteur primitif qui fait beaucoup de bruit et qui n’avance finalement pas plus vite qu’à pied.

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La route nous mène à Tangalle où nous nous arrêtons dans une famille qui a survécu au tsunami de 2004 et dont la maison a été construite grâce à l’aide d’Exodus. L’agence a en effet monté un programme de soutien après la catastrophe et continue à proposer son aide pour divers projets, notamment dans un orphelinat, en apportant des jouets aux enfants. Dans la maison, mère et fille ont préparé une collection de plats de rice and curry: du poulet, du poisson, des pommes de terre, des haricots, du dhal, des légumes frais. Un repas fait maison qui était délicieux.

Nous reprenons ensuite la route pour Ahangama où nous logeons dans un hôtel le long de la mer, l’Insight Resort. Quand j’arrive dans ma chambre, des ouvriers sont en train de réparer l’air conditionné.

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Je suis si contente de revoir la mer et ça me fait du bien. Je fais une micro-promenade sur la plage, regardant de loin les pêcheurs locaux, installés sur des poteaux dans la mer. J’apprendrai par les autres membres du groupe qu’ils se font payer pour chaque photo prise et que les négociations sont rudes. Je préfère ne pas participer à ce petit jeu.

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Le soir venu, l’hôtel inaugure les décorations de Noël et nous recevons un cocktail à l’arrack tandis que le personnel fait plein de photos. Quelques gouttes de pluie tombent mais cela s’arrête bien vite et nous mangeons dehors (un poulet tikka massala pour moi – avec beaucoup trop de sauce). Un chanteur anime la soirée avec un succession d’earworms accompagnés au synthétiseur. J’abandonne très vite et vais dormir.

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Sri Lanka: Dubaï – Colombo – Wattala

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Dans le second avion, celui qui m’amènera de Dubaï à Colombo, je me retrouve dans une rangée de femmes. Celle qui est assise près de la fenêtre me semble sympathique, celle assise au milieu ne pipe pas mot et tire la gueule. Je soupçonne qu’elle est Française mais je n’aurai jamais de preuve vu son mutisme. Je m’endors un moment – c’est le début de la nuit en Belgique – et me réveille sans appétit pour un petit déjeuner composé d’omelette, de champignons et de haricots sauce tomate, ainsi que du même petit pain tout mou et immangeable que dans le premier vol. Ma voisine est pressée de sortir de l’avion et je la laisse passer sans regrets, ce qui m’amène à faire connaissance avec l’autre voisine, Claudia, une Allemande de Düsseldorf. Elle vient au Sri Lanka pour une retraite ayurvédique de trois semaines. Nous passons toutes les formalités ensemble – elles sont courtes et courtoises, facilitées par l’achat à l’avance sur le net d’une autorisation de séjour (ce n’est pas vraiment un visa). Nous nous quittons après avoir récupéré nos bagages, je change de l’argent et je me lance à la recherche d’un taxi. Ce qui n’est pas bien compliqué: diverses compagnies sont présentes dans le terminal et la première me propose un prix proche de celui qui avait été indiqué dans les notes de voyage reçues d’Exodus.

Nous roulons trois quart d’heure par de petites routes peu fréquentées pour arriver à Wattala, au nord de Colombo et en bord de mer. C’est toujours à ce moment qu’il faut s’en remettre complètement à un inconnu, ne connaissant pas le pays et les habitudes et je suis toujours un peu angoissée – mais tout se passe bien. L’hôtel, le Palm Village, semble un peu vieillot et l’accueil est très distrait. Les chambres sont simples mais grandes, la salle de bain a vu de meilleurs jours – de l’eau coule du plafond. Le jardin est très beau par contre, avec une piscine qui a l’air agréable mais le ciel est gris et le temps est à la pluie. De toutes façons, j’ai un gros retard de sommeil et bien qu’il ne soit que 10 heures du matin, je me mets au lit et dors un peu, malgré mon nez bouché.

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La chambre est mal isolée – une constante au Sri Lanka – et j’entends les vagues se briser sauvagement sur la plage. J’entends aussi quand les autres du membres du groupe arrivent – la plupart ont pris le même vol depuis Londres – et je fais connaissance avec ma compagne de chambre pour les prochains quinze jours, Aneta. Londonienne d’origine polonaise, elle travaille comme chef de projet dans le monde informatique, fait de la moto et fait très attention à paraître plus jeune que son âge (elle a quelques années de plus que moi mais ne les paraît pas). Ma première impression est plutôt positive, surtout quand elle me dit que l’airco la dérange aussi et qu’elle a envie de dormir. Ce que nous faisons jusque 16h30.

Nous nous décidons pour une promenade le long de la plage et faisons mieux connaissance. Le ciel est menaçant – c’est encore la saison de la mousson – et la mer est agitée. Nous rencontrons quelques pêcheurs et des enfants qui jouent. Le port de Colombo se voit au loin.
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Après cette ballade qui a permis d’évacuer une partie de la fatigue, nous prenons un verre puis rencontrons le reste du groupe et le guide local, Roshan, un jeune homme d’une trentaine d’années, portant une croix autour du cou (il fait partie de la minorité catholique du pays, aux lointaines origines portugaises). Il nous emmène dans une salle de conférences trop fraîche et illuminée aux néons blafards pour nous expliquer l’essentiel de notre voyage.

L’hôtel est isolé et donc le repas se prend sur place, sous forme de buffet, le premier d’une longue série. Le pays ne connaît pas une culture culinaire très développée – selon les dires de Roshan; il y a peu de restaurants et les gens mangent chez eux. Il y a bien de nombreuses « bakeries » mais elles servent plutôt des snacks. La nourriture du buffet n’est pas exceptionnelle mais je goûte un peu de tout, des currys mais aussi de la viande grillée et des légumes divers. C’est assez cher, et le prix de la bière n’est pas en reste (selon les endroits, une canette de 40 cl coûte entre 3 et 4 euros).

Après l’inévitable piqûre de moustique, je retourne dans la chambre pour dormir une nuit complète avant les premières visites du lendemain.

(Toutes les photos sont prises avec mon Panasonic Lumix DMC LX5 ou avec l’application Hisptamatic pour iPad. Certaines ont été retouchées légèrement avec Polarr)

Japon 2015: Hiroshima – Miyajima – Hiroshima

A l’arrêt de tram, je rate le n°1 parce que le feu ne me permet pas de traverser. En Belgique, j’aurais sans doute couru entre les voitures, au Japon, je me dis que ce serait sans doute très mal vu. Apparemment, le n°7 me permettrait aussi de rejoindre la ligne de train vers Miyajima, mais à la gare de Yokogawa. Je n’ose pas le prendre. Je perds du temps alors que j’étais partie tôt ce matin, dommage… Je prends finalement le n°1 suivant qui m’amène à la gare d’Hiroshima où je prends le train local de la ligne Sanyo jusqu’à Miyajima-guchi où attend le ferry. La traversée est courte, une dizaine de minutes, et c’est intéressant de voir le torii si célèbre se rapprocher au fur et à mesure.

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Sur l’île, haut-lieu touristique, il y a du monde. Je me fais très vite accoster par cinq lycéens qui ont reçu pour mission d’interroger des touristes pour exercer leur anglais. La dernière question me laisse perplexe un moment: comment leur répondre quelque chose qui se résume en quelques mots qu’ils comprendront facilement ? Ils demandaient comment arrêter la guerre dans le monde… je leur ai finalement dit « friendship », ce qu’ils ont apprécié. J’ai reçu en retour un origami en forme de grue et une belle brochure totalement en japonais sur leur école.

Je m’approche du torii si célèbre, me promenant entre les daims. La marée est haute et le portique est complètement dans l’eau. C’est parait-il une des plus belles vues du Japon mais je ne suis pas entièrement sous le charme. C’est beau, c’est certain, mais c’est sans doute encore plus beau au coucher du soleil et avec moins de monde se prenant en photo.

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Je visite ensuite le temple d’Itsukushima-jinja (300 Yens). Cette proximité de la mer me change de tous les temples de ville, aménagés autour de jardins.

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Je me promène ensuite dans le parc encore très vert pour rejoindre le téléphérique (1800 Yens pour l’aller-retour). Une fois dans la minuscule cabine, je regrette. Elles sont branlantes et loin d’être rassurantes. Est-ce qu’il s’agit de vertige ou juste d’un sentiment d’insécurité ? Je ne savais pas non plus qu’en cours de chemin, il fallait changer et prendre un second téléphérique, heureusement plus grand et plus stable.

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La vue au sommet est magnifique mais je n’ai pas le courage de marcher jusqu’au Mont Misen situé un peu plus loin. Peut-être que j’aurais dû mais je voulais repartir de là au plus vite pour oublier l’expérience des cabines branlantes pendues dans le vide. Une fois de retour sur la terre ferme et en bas de la colline, je prends encore quelques photos de la nature et des temples.

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Je me promène un peu dans le village, entre les magasins de souvenirs qui vendent pour la plupart des gâteaux en forme de feuilles. Une femme se fait surprendre par un daim qui mange un bout de son sac en papier. Je m’arrête enfin dans un restaurant qui avait l’air bien à l’extérieur mais qui est un peu triste à l’intérieur, sentant fort la friture. Pas de chance, beaucoup d’autres personnes viennent d’arriver avant moi et je dois attendre longtemps mon plat de crevettes géantes panées et frites (1400 Yens). Ce n’est vraiment pas exceptionnel, ça a un goût de vieille huile de friture.

J’avais noté qu’il y avait un bateau direct entre Miyajima et Hiroshima mais je ne connaissais pas les horaires. Je l’ai évidemment raté de quelques minutes. Ne voulant pas attendre le suivant une heure plus tard, je refais le parcours inverse en ferry et train, sortant cette fois-ci à la gare de Yokogawa où je prends le tram 7.

Je me promène dans le Parc de la Paix et tout près du Dôme de la Bombe. Difficile de ne pas penser aux événements historiques et à l’horreur de la bombe (j’ai lu Gen d’Hiroshima et vu des documentaires sur la Seconde Guerre Mondiale). L’endroit est très serein aujourd’hui mais je retourne assez vite à l’hôtel pour soigner mon mal de tête avec une sieste.

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Je n’y avais pas pensé plus tôt mais ce soir, c’est Tripadvisor qui choisit mon restaurant. C’est en effet très pratique de voir quels sont les restaurants à proximité de son hôtel. Et quand il y a un restaurant à sushis coté n°2 ou 3 sur tous les restaurants de la ville, le Sushiki Kamiyacho… Du coup, je me dis qu’il y aura du monde et j’y vais vraiment tôt, à la japonaise, mais je suis la première cliente. Oui, bon… Quelques salarymen me rejoindront plus tard, sans me regarder. Je me régale de sashimis, makis à l’avocat et de sushis au thon gras, au saumon et au maquereau (2970 Yens). (Vous voulez connaître l’expérience traumatisante du soir ? A un moment, je sens quelque chose dans mes cheveux et je frotte pour l’enlever, imaginant une feuille ou un truc du genre. Une minute plus tard, je vois quelque  chose remuer sur mes genoux: un gros insecte. Je me suis tue – je n’allais quand même pas crier ? Mais j’ai eu du mal à me défaire de cette sensation de quelque chose dans mes cheveux. Le restaurant avait deux comptoirs opposés et je me demande si les chefs qui voyaient mon dos ont remarqué quelque chose, soit se taisant, soit riant sous cape de la gaijin avec insecte dans les cheveux.)

De retour à l’hôtel, je n’ai pas grand chose à préparer pour mon départ du lendemain parce que je n’ai quasi rien bougé dans ma valise ni acheté le moindre souvenir. N’empêche, deux grosses frayeurs sur la journée, ça suffit ! J’espère que la suite sera moins secouée même si je crains un peu mon séjour à Osaka à cause de sa réputation très populaire et raciste par rapport aux étrangers (je n’aurais pas dû lire cet article de blog où la demoiselle française s’est fait cracher dessus sans raison).

Thaïlande: Prachuap Khiri Khan

Le vent est un peu moins fort et nous retournons à la plage d’Ao Manao. Sur la route, nous allons d’abord voir d’adorables singes qui ne sont pas agressifs du tout, contrairement à d’autres (je pense au Mont Popa en Birmanie par exemple). J’ai du mal à pédaler face au vent n’empêche ! Il y a moyen d’escalader la montagne pour visiter une grotte avec un Bouddha mais ce sera pour une autre fois.

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Arrivée à la plage, j’achète un jus de lime avant de m’installer dans un transat. Nous discutons encore, puis je lis mon livre. Le vent se lève et j’ai à nouveau froid mais Jeero décide quand même de prendre un bain. Vers 14h30, nous retournons à Prachuap. Catherine a un rendez-vous chez la tatoueuse et moi je vais me faire couper les cheveux dans un salon tout rose tenu par une ladyboy. Dix minutes plus tard, mes cheveux sont dix centimètres plus courts et je n’ai plus de fourches, le tout pour 100 bahts. Efficace et pas cher !

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Je n’ai pas encore mangé et je retourne au café d’hier où je commande un sandwich au thon et un coca, avant de retourner à la maison pour une longue sieste. Catherine m’appelle finalement pour la rejoindre chez la tatoueuse où nous buvons une bière en discutant.

Nous repartons le soir pour aller manger, mais le premier restaurant choisi est complet. Nous nous arrêtons un peu plus loin et commandons des calamars sautés au basilic et un curry vert de crevettes. Tout ça est délicieux, et la situation en bord de mer rajoute au charme de l’endroit. En rentrant, j’ai un peu mal au ventre mais nous discutons encore avant d’aller dormir.

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En revoyant mes photos, je me rends compte que je n’en ai vraiment pas fait beaucoup à Prachuap… J’ai pourtant beaucoup aimé cette petite ville, loin du tourisme de masse et très thaïe. J’ai pu me reposer de mon long voyage et me préparer pour les derniers jours à Bangkok. Je remercie encore Catherine de m’avoir hébergée et fait découvrir cet endroit, et j’ai passé un très bon moment, que ce soit à vélo, à la plage ou tout simplement en discutant de tout et de rien.

Thaïlande: Prachuap Khiri Khan

J’ai eu froid cette nuit et je ne suis pas encore habituée au bruit des trains et des annonces à la gare. Nous déjeunons des restes du repas d’hier. Catherine me prête son vélo khmer, celui qui a traversé une bonne partie de l’Asie du Sud-Est. Premier arrêt pour une lessive bien nécessaire après mon long voyage. Les lessives à la main, c’est pratique, mais ça ne lave pas aussi bien qu’une machine. En attendant, nous allons au Grandma’s Café, situé dans une maison traditionnelle tout en bois, qui fait aussi office de guesthouse. Je commande une gaufre accompagnée d’une boule de glace et d’un thé glacé thaï (au lait, sucré et très orange).

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Une fois le linge lavé et pendu, nous partons à la plage d’Ao Manao. Il faut traverser toute la petite ville et pénétrer dans la base militaire, en prenant soin de noter son nom dans le registre à l’entrée. La route traverse la piste d’aviation mais pas d’avion en vue. Un militaire monte la garde distraitement. L’endroit donne un peu l’impression d’un village de vacances. Nous achetons des jus de fruits frais puis nous nous installons au bout de la plage, dans les transats prévus à cet effet. Une aubette propose de la nourriture et je prends un pad thaï aux crevettes.

La baie est très jolie mais il y a beaucoup de vent. La mer est assez agitée mais j’y fait trempette. Je lis un peu, mais j’ai vite froid et je m’enroule dans mon essuie de bain. Nous rentrons vers 16h, à l’heure de pointe (il doit y avoir trois voitures de plus sur la route).

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Après une douche, la bataille contre les moustiques commence. Je m’installe malgré tout dehors pour lire un peu en attendant le retour de Catherine partie pour une course. Je fais connaissance avec Tom, le Berlinois, et ses amis, mais la conversation est limitée entre mon allemand inexistant, mon thaï tout aussi inexistant et leur anglais sommaire. Et puis d’après ce que j’ai compris, il parlent surtout de moteurs de motos et de bateaux.

Nous allons manger en front de mer, à gauche cette fois-ci, dans un restaurant que Catherine connait pour un plat en particulier: l’omelette aux huîtres. Sauf qu’elle n’arrive pas. Le premier plat est pas mal, des crevettes aux légumes, et nous buvons des bières. Quand l’omelette arrive enfin, elle n’est pas comme d’habitude… Tant pis. Entre temps, un feu d’artifice tout proche nous aura débouché les oreilles. Quand nous rentrons, nous restons encore dehors à discuter un certain temps.

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Thaïlande: Bangkok – Prachuap Khiri Khan

Je passe une mauvaise nuit, je me réveille plusieurs fois, sans doute parce que j’ai peur de rater le réveil. Il sonne finalement à 6h, je me prépare en vitesse et rien ne passe au petit déjeuner à part un thé sucré. Je pars avec mes bagages bien lourds (17 kilos plus le tissu acheté à Chinatown) et j’hésite à nouveau sur la route à prendre pour aller à la gare: les noms des rues ne correspondent pas à ma google map. J’y arrive bien à temps et m’installe sur le quai. Le train arrive à l’avance et je monte dedans. Une jeune touriste m’aide à ranger mon sac, je l’aide avec le sien. Elle aura besoin de patience, elle va jusqu’au bout de la ligne à Surat Thani. Il fait un froid glacial, je m’emmitoufle dans mon pull et mon foulard, pense même à chercher ma polaire mais je me dis qu’une fois en route, ça devrait aller mieux. Et en effet. Heureusement d’ailleurs.

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Le train part avec 7 minutes de retard mais il s’arrête après deux minutes. Et puis encore. Et puis encore. Dans Bangkok, il doit attendre aux passages à niveau; une fois en dehors, il n’y a qu’une seule voie et il doit attendre les trains passant dans la direction opposée. L’hôtesse de train sert un petit déjeuner: une boisson et un bun à la crème. C’est mou, chimique et sans goût, juste vaguement sucré et pâteux. Plus tard, elle repasse avec le dîner: trois pots en plastique contenant du riz, du curry de maquereau et du maquereau « sweet boiled », bouilli et sucré. Je goûte le curry et m’arrête là. Le poisson est découpé à la sauvage et la sauce épicée est chimique. J’échange un clin d’oeil avec mon voisin qui malgré tout, mangera l’entièreté.

Le train arrive finalement à Prachuap Khiri Khan, à une heure de Hua Hin, sur la route vers le sud de la Thaïlande. Il n’a qu’une heure de retard, un bon score ! J’appelle Catherine qui arrive trois minutes tard à vélo; elle est accompagnée d’un ami à moto qui me conduira moi et mon bagage à la maison de Catherine. En fait, ce n’est vraiment pas loin mais pourquoi marcher quand on peut y aller à deux roues ! Elle partage la maison avec un Berlinois mais je reçois une chambre pour moi toute seule. C’est assez vide et simple, la douche est à l’eau froide, la toilette sans chasse d’eau et la cuisine sans fourneau, mais l’essentiel y est. Et il y a une terrasse à l’abri du soleil.

Tandis que mon amie retourne travailler, je me dirige vers le front de mer qui est à 5 minutes à pied. J’hésite, à droite ? à gauche ? Le côté droit a l’air plus habité et je me dis que j’y trouverai plus facilement un restaurant. Il n’y a vraiment personne, il y pas mal de vent. Je pense à la mer du Nord en hiver… sauf qu’il fait chaud ici. Je m’arrête pour manger du riz frit aux crevettes et boire une bière.

Quand je retourne vers la maison, je sens que mes jambes me font mal, j’ai trop marché les jours précédents. Je m’installe sur la terrasse, rédige mes notes, me fait manger par les moustiques et lit un peu.

Pour le repas du soir, Catherine m’emmène au marché. Nous y achetons de l’amok, du curry de poisson et de potiron, de la papaye et des citrons verts pour le gin tonic. Pourquoi cuisiner soi-même quand plein de bons petits plats sont disponibles pour quelques dizaines de bhats ? Le temps passe sans que nous nous en rendions compte, nous discutons de nos voyages, de nos amis communs, de tout et de rien jusque 23h30 en écoutant les trains passer à la gare toute proche.

Birmanie: Ngwesaung

Ce matin, je m’empiffre tellement au petit déjeuner que je n’ai plus faim à midi et que je bois juste un jus de fruits frais. La journée se passe à lire, continuer le livre de Paul Theroux qui ne me passionne pas trop mais aussi à préparer mon séjour à Bangkok en lisant quelques chapitres de 22 walks in Bangkok.

En fin d’après-midi, je fais trempette dans la mer, gardant un paréo cette fois-ci.

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Le coucher de soleil est superbe et Eddy en profite pour faire le con dans les palmiers, ceux à sa taille en tous cas.

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Je prends l’apéritif, des bières, avec Olga et Robyn et nous mangeons ensemble sur la terrasse. Je prends à nouveau des scampis grillés, le plat m’ayant beaucoup plu la première fois. Ainsi s’achève le séjour à la plage qui m’aura permis de me reposer et de reconstituer mon système digestif.

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