Le vol n’est pas assez long pour vraiment dormir et nous atterrissons à l’aube d’une nouvelle journée. L’aéroport de Beijing est superbe, moderne mais tout est mal organisé et peu efficace. Notre guide, une jeune chinoise toute mignonne qui se fait appeler Nicole, nous y attend. Elle nous mènera partout, donnant des explications en français. Un accompagnateur belge, Jaak, qui est parti avec nous depuis Bruxelles fera la traduction vers le néerlandais et mettra souvent son grain de sel.
Nous commençons les visites dès le matin, sans même passer à l’hôtel, ce qui est un peu pénible. J’aurais aimé pouvoir me rafraîchir, changer de vêtements, mettre de la crème solaire. Il fait en effet plein soleil et les températures fraîches du matin montent vite vers les 25°. Le premier arrêt est le Temple des Lamas, un temple lamaïque tibétain comportant notamment un bouddha de 25 mètres de haut et de nombreuses statues et décorations spécifiquement tibétaines. J’y vois une petite fille aux couettes ornées de fleurs, elle mange une glace dont elle se barbouille la bouche, créant de jolies moustaches. Elle ne répond pas à mon sourire.
Le voyage est en pension complète; je soupçonne que c’est pour mieux contrôler les groupes de touristes… A midi, on nous emmène dans un grand restaurant où on nous installe autour de tables rondes avec plateau circulaire central rempli de plats. Un ou deux jours, c’est bon, après la lassitude s’installe.
Nous visitons ensuite le Temple du Ciel, avec ses petits dragons tout bleus sur les toits. Il y a une exposition d’instruments de musique mais ils sont présentés n’importe comment et couverts de poussière. A la sortie, des Pékinois jouent aux cartes tandis que les enfants s’amusent avec leurs cerfs-volants.
Direction maintenant Place Tien An Men. (Je vous avais bien dit que le programme était concentré !). Une foule de Chinois attend religieusement qu’on baisse le drapeau. Des troupes de soldats marchent au pas et en cadence, traversant la place. Il y a quelques beaux exemples d’architecture officielle, bien pompeuse, surmontés de nombreux drapeaux rouges. Il n’est pas possible de voir la dépouille de Mao… Je n’aurai jamais vu que Lénine finalement (et encore, au pas de course).
Beijing est une ville aux grandes avenues qui ressemblent à des autoroutes, où tous les bâtiments qui avaient un peu de charme ont été détruits (et c’est sans doute encore pire aujourd’hui, avec les Jeux Olympiques). Il y a beaucoup de néons, de McDo, de Pizza Hut, de tours gigantesques…
Le souper est prévu au parc Beihai. C’est dommage que nous n’ayons pas l’occasion de nous y promener: un peu de calme aurait fait du bien ! Toutes les attractions touristiques sont blindées de touristes et de Chinois pour qui c’est la semaine annuelle de congé. Le restaurant n’est pas très accueillant et sent un mélange indéfinissable de pourri et de détergent. Au menu, une série de plats divers puis l’attraction du jour: du canard laqué, sauf qu’il n’y a qu’une pauvre bête pour 35 personnes (j’ai l’impression d’exagérer là, mais je ne me souviens plus si ce que j’ai écrit dans mes notes est correct). J’ai un meilleur souvenir de celui que j’ai mangé à Saïgon, l’ambiance était meilleure également.