Madère: Funchal & post-scriptum

Vendredi 22 février et samedi 23 février

Dans mon guide des randonnées à Madère, une des premières renseignées est tout à fait à ma portée: il s’agit de la promenade de long de la mer, quittant Funchal pour aller vers le village suivant. Elle commence peu après mon hôtel, au coeur du quartier touristique des grands resorts de vacances. C’est très bétonné mais la promenade est malgré tout très agréable. L’océan déferle sur les falaises et les rochers, le chemin est fleuri, le soleil brille et il fait enfin chaud. Le bruit des vagues est enivrant et je me sens bien.

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A un endroit précis, un tunnel a été construit pour permettre aux randonneurs de passer sous la falaise mais il est aujourd’hui fermé. Je rebrousse chemin, n’ayant pas envie de contourner cette impasse par la route.

Je passe le reste de la journée sur la terrasse de ma chambre d’hôtel, avec mon livre, profitant de la vue sur l’Atlantique. Je ferai de même le samedi en attendant mon départ.

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J’avais donc sélectionné le Vidamar Resorts, un grand hôtel de plage en front de mer, dans le quartier du Lido qui est à une demi-heure à pied du centre de Funchal. Les cinq étoiles m’avaient attirée mais j’avoue que j’ai été déçue. Ma chambre était belle, très minimaliste dans sa décoration, avec un lit très confortable et un canapé, ainsi qu’une terrasse avec table et chaises. La salle de bain par contre avait vu des jours meilleurs. Le beige peut encore passer, mais prendre une douche était bien compliqué: un minuscule pommeau était fixé dans le mur et la température n’était pas facilement réglable. Soit je me brûlais, soit j’avais froid. Il y avait bien un autre pommeau mobile mais il ne fonctionnait pas, même après qu’un ouvrier soit passé voir.

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J’avais réservé en demi-pension, par facilité, mais là aussi j’ai été un peu déçue. Le restaurant était immense, ce qui est normal vu la taille de l’hôtel, mais la nourriture chaude ressemblait à des plats de cantine: du poulet en sauce brune, des pâtes, des pommes de terre. Heureusement, le buffet froid était très bien fourni et le petit déjeuner était très varié. Le dernier soir, j’ai testé le restaurant japonais de l’hôtel – je n’aurais pas dû… Le temps d’attente était extrêmement long et les sushis très moyens. J’aurais dû m’en douter.

Enfin, j’ai eu de gros soucis à connecter mon ordinateur au réseau wifi qui, de plus, n’était absolument pas sécurisé (d’après ce que j’ai cru comprendre par la suite). Après deux jours, ça s’est résolu tout seul mais un des buts de mon séjour était quand même de continuer à écrire mon récit de voyage au Japon…

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Le samedi, j’ai rejoint l’aéroport en taxi et profité de la vue des avions qui atterrissaient et décollaient sur la plate-forme extérieure du terminal. Je suis rentrée sans encombres, à moitié heureuse et à moitié déçue de mon voyage. Comme je le craignais au départ, ne pas louer une voiture à Madère est vraiment un handicap. J’ai donc été obligée de passer par une excursion organisée pour pouvoir faire une randonnée et j’ai dû me limiter à visiter deux endroits lors de mon séjour. Et Funchal est atteinte par le tourisme de masse. Disons que c’était une nouvelle expérience !

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J’ai également eu beaucoup de malchance avec la météo, c’était la première fois depuis janvier qu’il pleuvait. Heureusement, les derniers jours, le temps s’est amélioré, devenant beau et ensoleillé. Le but premier était cependant de me reposer et j’ai eu l’occasion de dormir et de me vider la tête tout en visitant une région que je ne connais pas. Même si mon séjour n’était pas tout à fait une réussite, cela ne m’a pas empêchée de profiter de chaque moment, d’être dépaysée, d’avoir de nouvelles expériences et de mieux circonscrire ce qui me plaît vraiment.

Je n’ai pas publié toutes les photos de mon voyage sur le blog mais elles sont toutes disponibles sur flickr.

Madère: Funchal

Jeudi 21 février 2019

Le temps est couvert ce matin et je dois un peu me forcer à sortir pour visiter la ville. Mais autant garder les derniers jours libres pour ne rien faire ! Je prends le bus et descends dans le centre ville, près de la cathédrale. D’aspect fort simple de l’extérieur, l’intérieur propose une décoration assez exubérante, pleine de dorures et de statues.

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Je vais ensuite visiter le marché couvert – situé dans un joli bâtiment art déco – mais il touche à sa fin, en tous cas dans la partie du poisson. Il y a de nombreuses échoppes de légumes et fruits, certains vendeurs s’imposent quelque peu mais je les évite sans trop de problèmes. Il y a également des bulbes et semences, et de l’alcool. Et beaucoup de touristes tout juste débarqués des monstres de croisière qui font escale pendant quelques heures dans la ville.

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Plus loin se trouve le fort Saint-Jacques ou Fortaleza de Santiago, extrêmement instragrammable avec sa couleur d’un jaune ocre profond. J’en profite pour faire des selfies mais aussi tout simplement des photos du bâtiment. Il y a beaucoup de vent, mes cheveux s’envolent en tous sens. Je m’arrête un moment sur la plate-forme supérieure, regardant l’horizon vers le sud, me disant que la première terre que je rencontrerais si je partais tout droit par là serait l’Antarctique. Je pense à tous ces voyageurs, ces découvreurs du monde, qui sont partis à l’aventure sans savoir s’il y avait une terre au bout de leur périple.

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Par les ruelles envahies de restaurants pour touristes, je rejoins à nouveau le centre, m’arrêtant sur une petite place (Praça de Colombo) où se trouve un très agréable salon de thé, le Loja de Chá. Je décide d’y prendre mon repas de midi, un gâteau au chocolat accompagné d’une théière de thé des Açores (qui n’a rien de très spécial).

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J’ai noté quelques lieux que je souhaite visiter et je repars donc, visitant au passage la palais municipal, puis une librairie dans une rue qui monte fort (un classique à Madère), pour finalement arriver au Jardim de Santa Luzia qui est fort petit et qui ne m’intéresse au final pas plus que ça.

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Je me dirige ensuite vers le Museu Quinta das Cruzes, arrivant donc par l’est. Bien m’en a pris: j’évite quasi toutes les rues escarpées ! Je visite d’abord le jardin – le musée n’est pas encore ouvert. Il est très agréable, et de loin, on voit la mer (et les horribles bateaux de croisière dont un quitte le quai à ce moment, à grand renfort de sirènes). Le musée rassemble de nombreux meubles, peintures et objets anciens qui donnent une idée de la vie sur l’île dans le passé.

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Je redescends ensuite vers le centre par une ruelle très escarpée et me retrouve dans le Jardim Municipal. Juste à côté se trouve un négociant en vins de madère mais il n’y a apparemment pas de visite guidée de la cave à ce moment-là.

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Funchal est une jolie petite ville à l’architecture portugaise, aux ruelles escarpées et avec une magnifique promenade en front de mer. Il est agréable de s’y promener mais il n’y a pas énormément à visiter. J’aurais même pu voir Monte et Funchal en un jour si mon temps avait été plus limité mais j’aime aussi pouvoir déambuler dans une ville sans but précis et sans limite de temps, me laissant mener par des découvertes fortuites.

Madère: Monte

Mercredi 20 février 2019

Mardi est une journée intermédiaire: j’ai voyagé de Santo Antonio da Serra à Funchal, en taxi, pour rejoindre un grand hôtel de plage (j’en parlerai plus tard). J’ai fait une promenade en ville mais sans prendre de photos.

Mercredi matin, la météo est grise mais du soleil est prévu dans l’après-midi. Je décide de visiter le quartier de Monte, situé dans les hauteurs de Funchal. Un bus direct m’y amène mais je dois l’attendre une demi-heure. Le trajet est long et extrêmement tortueux, et parfois vertigineux. J’évite de regarder en contrebas à certains moments.

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Il fait frais dans les hauteurs et je frissonne, refermant mon imperméable et ajustant mon écharpe. Je commence par visiter l’église qui domine le paysage, un bâtiment aux deux tours blanches. En contrebas commence le circuit des traîneaux en osier, un moyen de transport local qui est devenu une attraction touristique.

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Je rejoins le premier but de mon excursion, les jardins de Monte Palace, que je pénètre par une entrée peu fréquentée. Je suis tout de suite subjuguée par la luxuriance de la végétation, par les fougères arborescentes qui déploient leurs frondes, par les palmiers qui dominent, par des plantes plus discrètes au niveau du sol. Le jardin est construit en terrasses et à chaque étage, le décor change.

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Il y a un jardin d’orchidées, un jardin japonais qui me semble un peu artificiel après ceux vus au Japon mais très agréable à visiter quand même. Il y a le palais, un superbe bâtiment avec vue sur toute la vallée; il y a un jardin italien, une volière, des azulejos, des cycas, des azalées… Je suis tout simplement émerveillée.

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Le ticket d’entrée comprenait une dégustation de madère et je rejoins le petit bar. J’y prends en même temps un gâteau à la farine de riz, une spécialité locale, qui sera mon repas de midi. Je repas ensuite dans la direction opposée, pour rejoindre la sortie proche du téléphérique. Je compte bien surmonter la peur qui me poursuit depuis Miyajima au Japon. Je me concentre, sens que mon anxiété n’est pas trop présente, jette même de temps en temps des coups d’œil vers le bas. Je ne peux pas dire que j’étais tout à fait à l’aise mais je me sentais bien mieux qu’au Japon.

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C’est de cette manière que j’arrive au Jardin Botanique de Funchal. Je suis déçue au départ, je ne retrouve pas la luxuriance du jardin de Monte Palace. L’endroit me semble un peu plus négligé, moins bien aménagé, trop disparate mais après un moment, je commence à apprécier sa beauté. Le soleil se montre enfin, la lumière est tout à fait différente et je m’installe sur un banc pour profiter du moment présent.

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Je reprends à nouveau le téléphérique, puis le second qui entame une descente vertigineuse vers Funchal, vers le bord de mer où je reprends le bus vers mon hôtel. C’était une journée bien remplie qui m’a permis de voir les attractions principales de la capitale de Madère, et qui correspondait à mon goût des jardins exotiques.

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Statistiques du jour: 14 370 pas – 10,8 km

Il y a bien plus de photos sur flickr.

Madère: levada do Calderão Verde

Lundi 18 février 2019

Madère est très connue pour ses nombreuses possibilités de randonnées. Sans voiture, c’était compliqué mais j’ai pu réserver une excursion organisée. Un bus est donc venu me chercher à l’hôtel (j’ai eu la chance d’être la dernière personne à rejoindre le groupe) et le guide pour la journée m’a accueilli. J’ai très vite compris que ce ne serait pas idéal mais c’était la seule possibilité que j’avais pour marcher le long d’une levada, celle de Calderão Verde (PR9). Les levadas sont d’étroits canaux qui ont été construits pour acheminer l’eau des montagnes vers les côtes et pour irriguer les cultures. Elle sont à flanc de colline et souvent bordées d’un chemin qui permet de faire de très jolies randonnées.

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Le guide marque le rythme et il est soutenu. C’est fort dommage parce que cela donne très peu de temps pour faire des photos, ou alors juste des photos sans chercher un bon angle. Mais le paysage est superbe, très vert, vallonné, avec parfois la mer qui se dévoile au loin. A certains moments, je pense à la forêt de Yakushima… mais les nombreux groupes de randonneurs ôtent pas mal de poésie et de mystère au lieu. Le sentier est très facile, un peu boueux mais quasiment plat. Parfois, il faut se mettre en file indienne pour marcher sur le muret qui borde la levada mais tout le parcours est protégé par des barrières.

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Il fait fort frais et je regrette une veste plus chaude. Heureusement le soleil se montre parfois entre les nuages et la marche donne chaud. Le parcours est parsemé de quatre tunnels plus ou moins longs. Dans certains, il faut une lampe torche (ou un gsm). Le second est inondé, il y a environ 20cm d’eau. Le guide nous donne un choix: soit nous y allons avec nos chaussures et devons supporter qu’elles restent mouillées pour le reste de la journée, soit nous y allons pieds nus. J’opte pour la seconde option mais l’eau est glacée. J’avoue que je lance de petits cris, ne sentant plus mes pieds, et je suis bien contente quand je peux remettre mes chaussettes et chaussures malgré mes pieds un peu sales (il faut toujours prendre un essuie avec soi – ce n’était pas le cas et donc un peu rock’n’roll).

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Au bout du trajet se trouve une grande cascade. En été, c’est l’endroit idéal pour une baignade mais là il faisait bien trop froid. J’ai mangé mon pique-nique préparé par l’hôtel et après une demi-heure, c’est le moment de repartir par le même chemin, toujours au pas de course. Il faut normalement environ 5h pour faire cette randonnée d’environ 13km, nous mettrons 4h… Je n’ai pas trouvé ça trop fatigant, juste trop rapide pour vraiment profiter de la nature.

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Nous nous arrêtons un moment au café près du parking avant de repartir et je prends un jus, m’installant à une table où se trouve une autre personne du groupe. Cette Hollandaise, Magriet, me pose les questions usuelles (mariage, enfants, boulot…) puis me parle de religion. Je lui dit poliment que chacun a ses croyances et que ce n’est pas quelque chose dont j’ai envie de parler. Elle insiste, me disant que croire est nécessaire pour avoir une vie réussie. Je suis dégoûtée par son prosélytisme et fuis vers les toilettes pour ne pas m’énerver, vu que ça n’en vaut pas la peine. Je reste persuadée qu’il y a des sujets qu’on n’aborde pas avec des étrangers, et la politique et la religion en font partie. Malheureusement, elle me tient encore la jambe dans le bus, et je réponds par des monosyllabes. Heureusement, je suis la première à être déposée à mon hôtel.

Je me prélasse dans un bain bien chaud pour me décrotter et me détendre, surtout que j’ai mal à un pied et à la cheville. Je ne sais pas à quel moment j’ai fait un faux mouvement. Cela sera passé le lendemain, heureusement.

Ensuite, je profite d’un gin tonic devant le feu ouvert avant de manger du canard à l’orange et au madère, bien trop copieux, ainsi qu’une crème brûlée en dessert. Après les activités sportives de la journée, je m’endors tôt.

Statistiques du jour: 16,8 km – 22 373 pas

Madère: Santo Antonio da Serra

Dimanche 17 février 2019

Ma première nuit n’est pas très bonne, comme souvent. J’ai chaud puis froid et me réveille souvent. Par contre, le petit-déjeuner est très varié et délicieux. Je n’ai pas vraiment de projets pour la journée et la météo s’annonce pluvieuse et fraîche. Je demande conseil à la réceptionniste et elle me décrit les choses à visiter dans le village.

Santo Antonio da Serra est situé en altitude, ce qui influe évidemment sur la météo et la température. C’est tout petit et possède un certain charme. Tous les dimanches, il y a un marché où les paysans du coin viennent vendre leurs marchandises. C’est là que je me rends en premier (sans faire de photos) et j’y vois les étals avec les produits divers, des légumes, beaucoup de fruits exotiques, des fleurs… La partie couverte est aménagée dans un bâtiment en béton, très basique.

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Je continue ma promenade vers l’autre extrémité du village mais ce n’est pas très agréable de marcher au bord de la route, et c’est même dangereux à certains endroits pour les piétons. Je reviens vers le centre, passe près de l’église où se rendent les fidèles pour la messe. Il y a des échoppes et des restaurants, puis, plus loin, une porte qui mène vers un grand parc.

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J’y suis presque seule, les oiseaux chantent, le ciel est gris. J’admire les cyatheas, ces superbes fougères arborescentes (qui craignent le gel, sinon j’en aurais déjà plein dans mon jardin), les rhododendrons et les azalées déjà en fleur. Je suis le chemin sans trop savoir où je vais et j’arrive à un point de vue sur la vallée, avec la mer au loin. J’ai l’impression d’être perdue mais continue ma route, me disant que je pourrai toujours faire demi-tour. Ce n’est pas nécessaire: le chemin fait une boucle et je retourne à mon point de départ. Je rentre à l’hôtel et il se met à pleuvoir.

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Je mange un club sandwich puis retourne au chaud dans ma chambre, je fais une longue sieste puis je traîne un moment à la piscine. Un peu de sport, ça fait toujours du bien. Je m’installe ensuite au salon, devant le feu ouvert, avec mon livre avant d’aller manger. Je commande un délicieux plat de scampis à l’ail et au vin blanc, accompagné d’un verre de vin blanc. En dessert, je prends une crème brûlée, ce qui va devenir mon dessert favori.

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Je lis encore un peu mais je n’ai plus beaucoup d’énergie; je récupère des semaines de travail qui ont précédé ce voyage et tente de sortir de mon hibernation hivernale.

Statistiques du jour: 8960 pas – 6,8 km

Madère: préambule et départ

Samedi 16 février 2019

L’année passée, j’ai décidé que je partirais plus souvent en voyage, profitant au mieux de mes jours de congés. J’avais en tête d’aller à Cuba en février et puis mon travail m’a imposé une formation qui m’empêchait de participer au voyage en groupe que j’avais sélectionné (et les autres date de départ ne me convenaient pas). Ceci a vraiment compliqué mon choix parce que je voulais partir avant les premiers beaux jours qui amènent de nombreux travaux de jardin. J’ai beaucoup hésité, cherchant d’abord un voyage en groupe. J’ai pensé au Costa Rica mais je n’étais pas plus enthousiaste que ça. Hong Kong me tentait beaucoup mais je n’étais pas prête à organiser à nouveau un voyage moi-même et je souhaitais du soleil et du repos.

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En consultant les voyages d’Explore, je suis tombée sur Madère, mais j’avais peur de ne pas être assez en forme pour faire de la randonnée tous le jours. Par contre, un des hôtels me plaisait beaucoup, et je me suis finalement décidée à passer une semaine sur l’île, en allant à Santo Antonio da Serra où se trouve le bel hôtel et à Funchal, la capitale. J’avoue que j’étais un peu dépitée à l’avance: idéalement, j’aurais aimé parcourir l’île en louant une voiture mais les routes sont très (trop ?) escarpées pour mes capacités de conduite. Dès le départ donc, c’était dans ma tête un voyage qui ne serait pas tout à fait comme je le souhaitais mais qui tombait à une bonne période pour moi et qui me permettrait de me reposer tout en découvrant cette région.

Si je partais du samedi au samedi, je pouvais profiter d’un vol (presque) direct avec Brussels Airlines, à un prix tout à fait attractif, et dont les horaires étaient relativement pratiques (pas de départ vers 7h du matin comme avec TAP).

Mon récit ne sera pas aussi détaillé que d’autres, j’omettrai certains jours, tout simplement parce que j’ai beaucoup lu et profité de ce séjour pour ne rien faire par moments.

Le samedi 16 février, j’étais donc prête à embarquer pour mon départ vers 10h30. L’avion a fait escale à Fuerteventura aux Canaries après quatre heures de vol et j’ai vu un bout de l’île désertique balayée par les vents. Les passagers continuant pour Funchal à Madère ont pu rester à bord mais ça a duré très longtemps avant qu’on ne redécolle. L’avion est finalement arrivé à destination avec une heure de retard. Et j’avoue qu’à un moment, un livre ou un jeu sur le téléphone ne suffisent plus pour faire passer le temps.

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L’aéroport de Madère est situé à l’est de l’île et mon hôtel à Santo Antonia da Serra n’était qu’à 15 minutes en taxi de là. Le soleil brillait quand je suis arrivée et la température était très clémente. Le PortoBay Serra Golf est un très joli bâtiment ancien, qui possède une annexe plus moderne et une piscine couverte. Ma chambre donnait sur un minuscule jardin mais n’avait pas vraiment de vue, ce que j’ai un peu regretté. Le lit était très confortable et dans la salle de bain avec baignoire m’attendaient des produits Rituals. Les quatre étoiles sont tout à fait méritées, surtout si on prend en compte également le salon commun avec feu ouvert et la gentillesse du personnel qui tout fait pour que je me sente bien.

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Après avoir déposé mes affaires et m’être reposée un peu, j’ai rejoint la salle à manger (j’avais réservé un séjour en demi-pension) où je pouvais choisir divers plats dans le menu. J’ai préféré ne pas prendre d’entrée, et j’ai bien fait: le plat principal, une brochette de bœuf grillée au beurre à l’ail, était plus que copieux. En dessert, j’ai pris une tartelette aux œufs et amandes, une spécialité locale que je n’ai pas trouvé très digeste. Je pensais en fait qu’il s’agissait de pasteis de nata mais c’était bien plus riche, sans le côté « flan ».

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La journée était bien fatigante même si je suis restée assise la plupart du temps et je me suis affalée au lit en regardant d’un œil un documentaire sur l’histoire du Japon avant de m’endormir.