Japon (2019): préambule

A l’origine, il n’était pas du tout prévu que je retourne au Japon un an après le voyage précédent. J’avais décidé très tôt, dès le mois de mai, que je voulais aller à Hong Kong, et j’avais réservé mon vol et mes hôtels. Si la décision était prise, pourquoi traîner, m’étais-je dit. Sauf qu’une semaine après mes réservations, les premières manifestations ont eu lieu. Je ne me suis pas inquiétée, il restait encore six mois avant mon départ et elles étaient très pacifiques, ce qui n’a malheureusement pas duré. Pendant tout l’été, j’ai suivi l’actualité de près, restant malgré tout confiante.

Et puis, début octobre, les affrontements ont été beaucoup plus violents, bloquant l’aéroport et tous les transports de la ville pendant plusieurs jours de suite. Je craignais être bloquée à mon hôtel et ne pas pouvoir circuler plus ou moins librement. J’ai eu un très grand moment de doute et j’ai pris la décision d’annuler ce voyage que j’attendais pourtant depuis si longtemps. Cela ne posait aucun souci pour les hôtels que je n’avais pas payés mais bien pour mon ticket d’avion.

Mon assurance m’a dit que je ne serais pas remboursée d’un centime; par contre, la Lufthansa (où j’avais réservé mon billet) m’a proposé un rebooking, moyennant des frais administratifs de 250€. C’est élevé mais toujours moins cher que de racheter un billet complet.

Mon cerveau a alors fait des heures supplémentaires: où aller ? au Costa Rica en voyage organisé ? mais alors je perdrais mon ticket d’avion parce que cette destination ne fait pas partie des vols de la Lufthansa. J’ai donc repensé à l’Asie, à la Corée ou à Taïwan mais organiser un voyage dans un de ces pays que je ne connaissais pas cinq semaines avant le départ me semblait vraiment trop compliqué. C’est comme ça j’ai repensé au Japon. Ce n’était pas simple non plus, la mi-automne est la pleine saison touristique et le premier circuit que j’ai investigué (dans l’île de Shikoku) n’était déjà plus possible parce que les hôtels étaient complets.

Je suis donc partie du fait que je devais garder la Lufthansa comme compagnie aérienne, ce qui m’imposait d’office une escale. Alors pourquoi ne pas voler sur Osaka plutôt que Tokyo ? A partir de là, j’ai tracé un circuit en fonction de mes envies et des disponibilités d’hôtels. Il est un peu bizarre et je ne le recommanderais pas comme tel mais il combine une partie de Kyushu que je n’avais pas vue l’année passée – avec Beppu comme lieu principal – et la région d’Osaka. Mes principales inspirations ont été les blogs de Bénédicte et de Lucie qui m’ont donné beaucoup de pistes de visites.

N’ayant pas eu le temps de lire les guides avant de réserver mes hôtels, j’ai choisi le nombre de jours où je restais dans chaque ville un peu au hasard. Et c’est là qu’on voit que j’ai dû organiser ce voyage dans la précipitation: les durées de séjour dans chaque ville n’étaient pas très équilibrées, mais je raconterai tout ça au fur et à mesure de mon récit. Je cherche souvent un thème à mes voyages et pour celui-ci c’est « onsen » et « deep Japan » qui se sont imposés.

Dans la foulée, j’ai acheté un Japan Rail Pass et réservé deux trajets de bus, puis cherché le plus possible d’informations sur les endroits où je comptais aller.