Japon 2015: Kanazawa Central Hotel

Kanazawa est très populaire et touristique depuis l’ouverture de la ligne de shinkansen jusqu’à Tokyo. Et donc les hôtels sont pris d’assaut. Mon choix sur booking.com était fort limité, même trois mois à l’avance et je voulais équilibrer un peu mes dépenses de Kyoto et Osaka. J’ai donc choisi un hôtel un moins cher sans trop lire les commentaires. Le Kanazawa Central Hotel est très bien situé à trois minutes à pied de la gare. C’est un grand bâtiment en briques rouges et l’entrée se trouve après une volée d’escaliers (pratique avec des valises). Dès la réception, tout a l’air très daté et c’est assez sombre. La première réceptionniste qui s’est occupée de moi parlait un peu anglais et était très aimable. Par contre, quand je suis retournée pour prendre possession de ma chambre et effectuer mon payement, j’ai eu affaire à un vieux monsieur très bougon qui ne parlait pas un mot d’anglais. Heureusement tout s’est bien déroulé mais certains commentaires de voyageurs précédents racontent qu’il lui arrive de se fâcher tout rouge sans trop de raison.

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Ma chambre située au 8e étage avait la taille standard, c’est à dire minuscule. Le papier peint commençait à se décoller à un endroit et le couvre-lit était de type à motifs années 80. Le lit avait déjà bien vécu. Pas mauvais mais pas hyper-confortable non plus. Quant à la salle de bain, c’était une cabine beige-jaune, mal éclairée et dont l’aération ne fonctionnait plus vraiment (elle faisait juste du bruit sans aspirer). Et il y avait une vague odeur de cuisine, de graisse, que j’ai tenté de contrer en utilisant mon spray à la citronnelle anti-moustique. Mal insonorisée, j’entendais tous les bruits du couloir et les autres touristes n’étaient pas respectueux du tout, s’interpellant bruyamment jusque très tard dans la soirée. Bref, une chambre totalement déprimante et où je ne me suis pas tout à fait sentie en sécurité, ce qui a joué sur mon humeur. La seule chose qui allait plus ou moins, c’était la vue: l’horizon était dégagé ! Je sais maintenant que quand je voyage seule, je dois vraiment faire attention à mon choix et aux commentaires des autres voyageurs, plus qu’au prix en fait: la chambre d’Hiroshima était moins chère mais meilleure.

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Le petit-déjeuner était compris mais le réceptionniste bougon ne m’a donné qu’un ticket. Après avoir été le premier matin, je n’ai pas réclamé mon second ticket. Pas que c’était mauvais. C’était juste très japonais et basique et je n’ai pas eu envie de manger riz et légumes au vinaigre le second jour. Il y avait foule à l’heure où je suis descendue (dont des gens en pyjama et pantoufles) mais j’ai heureusement été invitée à m’asseoir à une table d’un couple japonais.

En résumé:

situation: 4/5 (5 pour la situation proche de la gare, 3 parce que loin des attractions)
aménagement des parties communes: 1/5 (sombre et personnel peu aimable)
aménagement de la chambre: 2,5/5
salle de bain: 2/5
propreté: 4/5 (pas de crasse évidente)
petit déjeuner: 3/5
wifi: 5/5

Japon 2015: Kanazawa

Quand je me réveille, j’ai un peu mal à la tête et je sens qu’il ne va pas partir tout seul. Je prends un Dafalgan en espérant que je me sentirai mieux bien vite. Je vais à la gare prendre le shuttle bus qui me dépose au jardin de Kenroku-en (310 Yens), l’autre but de ma visite à Kanazawa. Aménagé dès 1676, il combine éléments japonais et chinois. C’est la saison où les jardiniers installent des structures de cordes autour des arbres pour que les branches ne retombent pas sous le poids de la neige. Au premier abord, il ne me plaît pas. Il y a beaucoup de monde et je le trouve relativement « banal ». Et puis, en me promenant, je découvre des endroits plus calmes, plus beaux, plus ombragés, avec de la mousse et des plans d’eau. Après en avoir fait le tour, je me laisse tenter par une glace vanille/matcha. Ce n’est pas quelques chose que je mange d’habitude mais là, c’était juste parfait !

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Je vais ensuite visiter le château qui est juste en face. Construit à l’origine en 1632, il a complètement brûlé lors de multiples incendies. L’édifice actuel a été reconstruit entre 1997 et 2001, dans le respect de la tradition, sans clous ni vis. Le contraste est grand avec le jardin: c’est vide en bâtiments, plantes et visiteurs mais le soleil brille et j’en profite pour emmagasiner toute cette lumière.

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J’avais noté une série d’autres choses à voir. Je pars donc à pied vers le quartier de Teramachi, le long d’une avenue bruyante et sans intérêt, puis traverse la rivière Saigawa. Je suis sans le faire exprès un couple âgé qui me mène vers un escalier qui est en fait un raccourci bien utile pour les piétons. Je rejoins une autre grande avenue parsemée de temples, cachés entre des bâtiments modernes. Les temples ont l’air intéressants mais ne sont absolument pas touristiques et j’ai un peu peur de déranger. Bref, ce n’est pas une promenade très passionnante et je laisse même tomber la visite du quartier de Nishi Chaya, de peur de m’éloigner encore plus du centre de Kanazawa.

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Je retraverse donc la rivière via un pont en métal bleu turquoise et je me dirige vers un autre quartier à l’ancienne, Nagamachi. Il est heureusement mieux préservé, le long d’un ruisseau. Je visite la maison de la famille des samouraïs Nomura (550 Yens). Le minuscule jardin est tout simplement magnifique, tout en niveaux, avec une petite cascade qui coule dans une pièce d’eau. Les photos ne lui rendent pas vraiment justice, aplatissant tout.

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Je visite également quelques autres maisons adjacentes, celles des familles Takada, Shimizu et Takanishi. Elles offrent une belle image de ce qu’était la vie quotidienne dans le passé.

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Il est encore tôt mais je ne suis plus très en forme: j’ai des courbatures et mon mal de tête empire de plus en plus. Je visite cependant encore le marché d’Omi-cho où j’admire les nombreux crabes géants. Je me demande s’il y a assez d’acheteurs pour une telle quantité de crustacés si vite périssables.

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Passant par l’imposant bâtiment de la gare, je retourne à l’hôtel où je tente de faire une sieste et finalement, je ne ressors même plus. Cette journée n’était pas vraiment nécessaire et je me suis dit que j’aurais mieux fait de reprendre le train pour Tokyo dans l’après-midi plutôt que de dormir deux nuits à Kanazawa. Ou mieux encore, j’aurais pu prévoir la visite de Kanazawa depuis Tokyo et revenir le soir même, le trajet n’étant finalement pas beaucoup plus long que pour Kawaguchi-ko. Je pense que le mauvais hôtel et la fin du voyage qui approchent ont joué sur ma santé et mon humeur. Chaque voyage possède ses jours de creux et ce n’est pas très grave.

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Japon 2015: Osaka – Kanazawa

Je n’ai pas très bien dormi cette nuit – sans doute le stress du train à prendre tôt. Quand je sors de l’hôtel, il fait gris mais sec et je décide de marcher les 15 minutes qui me séparent de la station de métro qui me mènera directement à la gare d’Osaka, sans changement. A mi-chemin, il pleut à verse et je peste sur moi-même, tirant ma valise d’une main et tenant le parapluie de l’autre. Comme toujours, j’arrive bien à temps. A l’entrée des quais, un panneau indique des retards sur la ligne de Kyoto, retards dus à un incident de personne. Un suicide ? (Au moins, il a choisi le dimanche pour causer moins de problèmes.) Je mets un moment à comprendre qu’il s’agit de ma ligne. Sur le quai, il y a foule et le panneau indique un train qui aurait dû être passé une demi-heure avant. Je m’inquiète, sachant qu’en Belgique dans ce genre de situation, c’est la pagaille et que les numéros de quai changent souvent en dernière minute. Je m’adresse au contrôleur en anglais. Il répond en japonais à sa tablette qui me traduit sa phrase en anglais: mon train a plus d’une heure de retard. Par signes, je comprends que je peux rester sur le même quai et que je dois prendre mon mal en patience. Je ne me sens pas trop en forme et pas moyen de m’asseoir. Heureusement, mes baisses de tension passent après un moment. Et mon train, le Thunderbird jusque Kanazawa, arrive enfin avec 45 minutes de retard.

Il n’y a pas beaucoup de place pour mettre ma valise mais heureusement le train n’est pas rempli et personne ne vient s’asseoir à côté de moi. Le trajet me semble déjà long dès le début, le train s’arrête relativement souvent (une dizaines d’arrêts entre Osaka et Kanazawa). Il n’y a pas le même confort que dans le shinkansen et cela balance beaucoup, ce qui m’empêche de lire. Nous passons près d’un très beau lac, et puis, d’un coup, tout le wagon s’excite: il y a un superbe arc-en-ciel auquel mes photos ne rendent pas justice malheureusement.

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train from Osaka to Kanazawa

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Les annonces sont uniquement en japonais, et je suis surprise lors de l’arrivée à Kanazawa vu que je n’avais plus aucune idée de l’heure d’arrivée avec le retard. Je prends le plan de la ville et des bus à l’information et je rejoins mon hôtel, que je dépasse d’ailleurs. L’entrée est assez déprimante, sombre et le check-in n’est qu’à 15 heures. J’achète de quoi grignoter et prends un bus bondé vers le Musée d’Art Contemporain. Je fais mine de descendre et le couple âgé à côté de moi me fait signe de les suivre dans le combat pour atteindre la sortie. Et quand je cherche le musée, la mamie me dit à nouveau de la suivre, me prenant sous son aile pour le court trajet. Elle parle trois mots d’anglais, mais cela a suffi pour se comprendre.

Je prends un ticket combiné et pars à la découverte du musée. D’abord l’exposition Who interprets the world ? qui pose la question du post colonialisme, rassemblant de nombreux artistes asiatiques. Ensuite Ghost in the cell, une installation avec vidéo à propos des cellules et du corps humain et enfin un choix d’oeuvres du musée rassemblées sous le titre Contemporary 2. Une oeuvre de Leandro Erlich est très impressionnante et amusante: un piscine sous laquelle on peut se promener, ce qui donne un effet assez particulier. Le bâtiment lui-même est intéressant, construit en cercle, les salles d’expositions étant au centre. Je recommande !

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Il fait gris mais il ne pleut pas et donc je pars à pied pour l’hôtel. Cela me prend 45 minutes mais je fais un détour par un food mall qui vend plein de produits intéressants mais pas de rhum. Je peux enfin aller dans ma chambre, déprimante à souhait. Je ressors après un moment pour aller manger au centre commercial situé à côté de la gare. Je choisis le Shiroku au 6e étage, spécialisé dans un type de plat particulier (dont j’ai oublié le nom): du riz, du poisson (saumon cru et cuit dans mon cas), avocat et omelette, qu’il faut mouiller en fin de repas avec le bouillon fourni (999 Yens). En face de moi, un salaryman fait une photo de son plat en même temps que moi et nous en rions. Après avoir bien mangé, je me promène encore un peu dans le mall et dans la gare encore bondée de monde.

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