Pays-Bas: Scheveningen

Dimanche 7 juillet 2019

Ce matin, je décide de commander des oeufs sur le plat pour le petit-déjeuner mais ils sont un peu trop cuits à mon goût: j’aime quand le jaune est très coulant. Mais peu importe, il y a plein de bonnes choses à manger comme les jours précédents.

Je prépare mes affaires et arrive à caser toutes mes bouteilles de bière dans mon sac à dos, gardant un autre sac pour des choses plus légères. Je regrette amèrement ma valise à roulettes – c’est une leçon que je retiendrai pour un prochain citytrip: même si le sac à dos n’est pas rempli à l’aller, je vais toujours être tentée par des achats, et certains risquent d’être lourds. Heureusement je peux laisser tous mes bagages à la réception de l’hôtel.

La météo est grise et venteuse, je me couvre bien et je prends le tram pour aller à Scheveningen et sa belle plage. Je suis quelque peu ennuyée: je dois recharger ma carte de transport mais les lieux pour le faire sont limités (contrairement aux cartes mobib à Bruxelles).

J’imaginais une immense plage ouverte, dominée par le superbe hôtel Belle Epoque, et sans doute d’autres immeubles anciens. Ma déception est immense – c’est ce qui se passe quand les attentes sont trop grandes. De la digue, on ne voit pas la mer à cause des beach bars qui envahissent la plage; une immense véranda moderne a été construite au pied de l’hôtel; les immeubles attenants sont modernes et laids. Tout est aménagé pour amuser le touriste, avec des échoppes aux enseignes criardes.

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J’essaie d’effacer ce sentiment en me baladant sur la longue jetée en bois mais j’ai beaucoup de mal à changer mon humeur. J’ai un peu froid, malgré mes couches de vêtements, mais je dois bien admettre que le ciel tourmenté permet de faire de jolies photos, surtout quand on y applique un filtre hipstamatic.

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Je me rends compte que mon cerveau ne me laissera pas la paix tant que je n’ai pas rechargé ma carte de transport et je pars à la recherche du supermarché où se trouve un automate. L’esprit plus libre, je décide de donner une seconde chance à la station balnéaire et je vais visiter l’intérieur du grand hôtel. C’est en effet grandiose et j’imagine les femmes dans leurs longues robes aux manches gigot et chapeaux extravagants. Je me promène ensuite sur la digue, puis entre les beach bars – autant faire une analyse sociologique en profondeur ! Les noms sont de type « Copacabana », « Blue Lagoon » ou « Zanzibar », les salons aux fauteuils confortables sont de mise (pas de simples transat en vue), il y a des feu ouverts un peu partout, les mojitos et les spritz sont à toutes les cartes.

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Je finis par dépasser les bars mais l’envie n’y est plus, je me dis que je pourrais retourner à La Haye et prendre un train plus tôt, vu que j’ai un billet valable toute la journée. Je laisse une dernière chance au village mais je n’y traîne pas très longtemps. Un tram me ramène vers le centre et il est l’heure de manger. Je vais dans un café qui s’appelle Palmetto, avec un joli papier peint aux feuilles tropicales. J’y commande un tösti, du pain grillé garni de fromage et jambon et un thé à la menthe. J’essaie de traîner le plus possible pour ne pas arriver trop tôt à la gare.

Je retourne chercher mes sacs bien trop lourds et je reprends le tram, râlant sérieusement sur moi-même en me rendant compte qu’il me restait bien assez de crédit sans la recharge. Cinq minutes plus tard, je suis à la gare HS Den Haag et je vois que le train encore plus tôt est en gare, mais il est trop tard pour le prendre. Je m’installe sur le quai pour attendre le suivant, et c’est là que je me mets à réfléchir. La connexion à La Haye n’étant que de cinq minutes, j’avais décidé de prendre le train plus tôt. Sauf que là, même en prenant le train suivant, s’il n’a pas de retard, le train pour Bruxelles sera quand même celui de deux heures plus tôt. C’est un peu compliqué, et ce n’est pas grave si vous n’avez rien compris. Vous venez juste de lire le récit de quelqu’un qui a toujours peur de rater son moyen de transport et qui arrive tellement à l’avance dans la gare ou l’aéroport qu’elle doit attendre très longtemps ou réussit à prendre le train précédent.

Je rentre sans soucis à Bruxelles où j’arrive en plein Tour de France…

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Mes achats

Malgré un dernier jour un peu raté, ce qui arrive de temps en temps et qui ne me pose pas de problèmes, j’ai beaucoup apprécié ce court séjour pas très loin de la maison. C’était dépaysant: j’ai aimé La Haye et ses rues piétonnes, ses bâtiments anciens, ses délicieux restaurants, la gentillesse des gens (même si je n’ai pas tout à fait compris pourquoi tout le monde parle anglais, – même les Hollandais entre eux), mon hôtel dans une ancienne banque, j’ai aimé le musée au cœur de la nature à Wassenaar et les canaux de Delft. Il y a de grandes chances que je retourne aux Pays-Bas pour quelques jours dans le futur.

Statistiques du jour: 8,1 km – 11 430 pas