Dimanche 1er décembre 2020
Ce n’est pas la grande forme ce matin. L’oreiller était trop dur, j’ai mal dormi, j’ai des courbatures et des maux de tête, de ceux qui sont accompagnés de vertiges et qui empirent en cours de journée. Je prends du paracétamol, en espérant une action rapide et efficace.
Pour rejoindre la gare, je dois prendre le tram pour quelques arrêts. Une fois arrivée, je me laisse tenter par une peluche Kumamon et un porte-monnaie pour séparer les pièces des billets, ce qui sera bien plus pratique.
Dans le train, j’essaie de dormir une grande partie du trajet, espérant soigner mon mal de tête. A un moment, ma voisine, une vieille dame m’offre un onigiri maison mais je refuse poliment. Je suis malgré tout touchée par sa gentillesse alors que nous n’arrivons même pas à communiquer.
Je sors à Kobe, une ville que j’ai sélectionné dans mon circuit après avoir lu le récit de Lucie, de Voyages et Vagabondages.
Mon hôtel, le Candeo Hotel Kobe Tor Road, est à quelques stations de métro de la gare des shinkansen, mais proche de celle de Sannoyima, le centre de la ville. J’y dépose ma valise puis décide de visiter le Nunobiki Herb Garden, situé en hauteur, sur une colline. La géographie de Kobe est en effet assez particulière: d’un côté, il y a la mer, de l’autre des collines. Les bâtiments se concentrent sur la petite bande de terrain plus ou moins plate entre les deux.
Je prends donc le téléphérique et échange quelques mots avec deux Japonaises. L’endroit est très touristique; il y a énormément de monde qui s’agglutine autour des diverses échoppes et décorations de Noël. Mais la vue sur Kobe est superbe. Je me promène dans le jardin, suivant le chemin qui serpente entre les plantes, des herbes aromatiques, des légumes, diverses fleurs de saison. J’y reconnais tout ce qui pousse en Europe et cela ne me semble pas extrêmement exotique; c’est tout le contraire pour les Japonais qui n’utilisent que rarement des herbes comme du romarin ou du basilic.
A la station du téléphérique, j’hésite à continuer mon chemin à pied, mais je ne me sens vraiment pas en forme. J’ai toujours mal à la tête et des vertiges. Je me dis aussi que descendre en téléphérique me donnera du temps pour d’autres activités dans la ville, du shopping dans ce cas-ci.
Je traîne un long moment dans le Tokyu Hands local mais n’achète que quelques bricoles de cuisine, puis je me promène dans les galeries marchandes. Je trouve le magasin de tissus que j’avais noté sur ma google map, un peu par déduction, parce que toutes les indications étaient en japonais. Mais à l’étage, il y a bien un Yuzawara, une chaîne de magasins pour loisirs créatifs. J’y achète quelques tissus, m’emmêlant un peu les pinceaux dans les prix, et payant finalement le même prix qu’en Europe pour du tissu Cotton + Steel. Je suis déçue en fait: il n’y a pas ces nombreux tissus japonais que j’avais trouvé à Tokyo, des tissus pas trop chers et aux motifs qui conviennent parfaitement pour le style tiki.
Je me sens vraiment épuisée et mes vertiges ont empiré. Je déclare forfait, cherche le premier konbini pour acheter quelque chose à manger et je me retire dans ma chambre. Celle-ci est une excellente surprise: elle est située à l’angle du bâtiment, est très grande, possède un canapé confortable et une vue superbe sur la ville. Par contre, il fait froid et l’isolation thermique est très peu performante. Mais après un détour par la réception, j’apprends comment régler l’air conditionné en mode « chauffage » et la température monte bien vite. Je vais dormir très tôt, espérant soigner mon mal de tête par la même occasion – j’ai en effet une journée qui s’annonce intéressante le lendemain.
Statistiques du jour: 15 397 pas ou 11,4 km – 11 étages