Cambodge 2012: Siem Reap – Phnom Penh

Mon sommeil a été perturbé cette nuit par une bestiole qui se promenait sur le toit alors que j’avais l’impression qu’elle était dans la chambre. Mais je pourrai me reposer dans le bus. Nous partons en effet pour Phnom Penh où nous passerons la nuit avant de pouvoir repartir le lendemain pour le Sud. C’est dommage qu’il n’y ait pas de liaison directe, ou au moins réalisable en une journée (nous apprendrons plus tard que Giant Ibis propose une connexion à Phnom Penh pour Kampot dans la même journée, mais la compagnie est toute neuve et peu connue). Un minibus de la compagnie Sok Sokha vient nous chercher à l’hôtel et se remplit à ras bord avant de nous déposer au bus proprement dit. Ce trajet est particulièrement inconfortable, sans place pour les jambes, avec un gros (pas tant que ça en fait) sac à dos sur les genoux et des gamins australiens autour de nous. Dans le bus, nos places sont prises mais je déloge les demoiselles qui réclament en disant que les leurs étaient déjà prises. Elles n’avaient qu’à les exiger !

Le trajet avec Sok Sokha est moins confortable qu’avec Mekong Express. La porte des toilettes ne ferme pas bien et claque constamment, et au moment où nous arrivons à la partie de la route en rénovation, l’aide du chauffeur ouvre la fenêtre du toit, avec pour résultat, plein de poussière qui entre dans le bus !!!!

Nous arrivons sans encombres à Phnom Penh en début d’après-midi et prenons un tuk-tuk pour le Number 9 Hotel. Notre chambre n’est pas prête et nous patientons un peu. Le personnel est incapable de nous dire quand elle le sera et nous partons finalement pour une ballade. J’ai très faim mais un fruit shake la calme un peu. Mon deuxième souci (après la faim) est de réussir à prendre de l’argent avec ma carte. Heureusement, une banque me permet de retirer de quoi vivre la semaine suivante (sachant qu’à Kep, il n’y a ni distributeur ni banque).

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Nous nous promenons ensuite le long du Palais Royal devant lequel s’amassent les gens qui sont en deuil du roi Sihanouk. De nombreuses marchandes vendent des fleurs de lotus à déposer devant sa photo. Tandis que le soleil se couche, nous retournons à l’hôtel où nous pouvons enfin prendre possession de notre chambre.

Après une petite pause, nous repartons, nous promenant le long d’un grand parc où les phnompenhois font de la gymnastique sur divers morceaux pleins de gros beats dégoulinants, notamment une version remixée de Jingle Bells. Nous devons traverser un boulevard mais la circulation est intense et nous n’y arrivons pas. Nous sommes secourues par une Cambodgienne qui entame la conversation avec nous… en français. Elle a appris à parler avec son père qui est professeur.

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Le restaurant sélectionné, Villa Khmer, est devenu un machin moderne sans âme et plein d’air conditionné. Heureusement, j’avais aussi noté un autre restaurant dans la même rue, le Boat Noodle. C’est un restaurant thaï dans une maison en bois, aux différentes pièces et fortement fréquenté par des familles locales. Je commande du poulet grillé saté mais il est un peu sec et fort salé mais le riz en forme de nounours est adorable. De retour à l’hôtel, nous restons encore un peu dans le lounge pour sélectionner et réserver les hôtels suivants, sachant que la période très animée de Noël approche.

Cambodge 2012: Siem Reap

Tandis que Katrien est partie tôt pour son tour à vélo, je fais la grasse matinée puis m’installe au bord de la piscine. Katrien a décidé de faire le circuit autour de Siem Reap proposé par Grasshopper Adventures. J’étais partante au départ mais le niveau de difficulté de 5/10 et la chaleur m’ont fait douter de mes capacités à pouvoir suivre le groupe. Au final, Katrien m’a dit que c’était très facile, qu’il y avait des enfants et des personnes âgées et donc je regrette un peu, mais tant pis !

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Nous profitons encore un peu de la piscine et prenons un fruit shake. Nous partons ensuite pour une promenade dans Siem Reap, repérant quelques jolis bâtiments d’époque coloniale. J’aimerais retirer de l’argent pour les jours suivants mais aucun ATM ne semble accepter ma carte de crédit. Je ne comprends pas trop, surtout quand certains m’annoncent que mon code est incorrect. J’espère que je trouverai une solution à Phnom Penh.

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Nous allons visiter ensuite la galerie de John McDermott et ses magnifiques photos d’Angkor.

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Dans les guides, un bar m’avait intrigué: Miss Wong, totalement aménagé dans le style de Shanghai dans les années 30. Nous profitons de cocktails au calme, d’un mango mai tai et d’une caipirinha. L’endroit est magnifique et c’est là que je regrette que diane ne soit pas là. Mais j’ai photographié la carte des cocktails pour pouvoir les refaire à la maison.

Nous retournons à l’hôtel dans l’idée de manger là. C’est à ce moment qu’une coupure d’électricité générale survient et après les vingt minutes qu’elle a duré, lorsque nous voulons commander, le serveur nous annonce que la cuisine est fermée. Comme il n’y a pas de restaurant aux alentours, nous dînerons d’une bière.

Cambodge 2012: Angkor – groupe Roluos et Tonle Sap

Je n’avais pas encore visité les temples du groupe du Roluos et j’ai donc demandé à Channa de nous y emmener pour le troisième jour (15$). Comme cela ne constitue qu’une demi journée de visites, il a proposé de faire une excursion sur le grand lac Tonle Sap et ses villages flottants. Nous prenons d’abord la grand route qui mène à Phnom Penh, puis un petite route en terre au milieu de la campagne. Nous payons une certaine somme (20$ ?) pour louer un bateau qui nous emmène toutes les deux vers le village flottant de Kompong Pluk.

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Les maisons sur pilotis sont assez impressionnantes quant à leur hauteur, indiquant que les niveaux d’eau varient énormément. Des mangroves envahissent une partie du parcours menant jusqu’au lac lui-même. Le conducteur du bateau éteint son moteur et nous laisse dériver un moment. Le bateau tangue assez fort et je ne suis pas trop à l’aise, surtout quand le moteur ne veut plus démarrer. Heureusement tout rentre dans l’ordre et nous retournons par le même chemin jusqu’au point où nous avions embarqué. Cette excursion n’est qu’un avant-goût du Tonle Sap mais dans ce cas, cela m’a suffi et Katrien était satisfaite d’en avoir vu un petit bout. Je trouve en effet que la traversée jusque Battambang que j’avais faite la fois précédente est fort longue.

Channa nous propose un joli restaurant le long d’une rivière. J’y mange une soupe au lait de coco mais un légume amer me dérange tandis que Katrien mange une soupe de poisson.

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L’après-midi, nous visitons les temples du groupe Roluos, parmi les plus anciens et datant du 9e siècle: le premier arrêt se fait au Lolei, en mauvais état et couvert de hautes herbes qui poussent jusqu’au sommet.

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Un moine nous interpelle: il apprend l’anglais à quelques élèves et nous jouons le jeu, parlant un peu avec eux.

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Preah Ko est le temple suivant: construit en briques, il comporte six tours et il y a quelques inscriptions.

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Le Bakong est le plus grand et le plus intéressant cette série. Il est construit en hauteur, sous forme d’une grande pyramide.

Après notre retour à l’hôtel et une douche, nous repartons vers le centre de Siem Reap. Nous réservons notre ticket de bus pour Phnom Penh auprès de la compagnie Sok Sokha pour 8$ puis passons par Grasshopper où Katrien réserve un tour à vélo pour le lendemain. Nous mangeons au Khmer Kitchen, du poulet sauté aux noix de cajou, tomates et oignons pour ma part. Ce n’est pas mauvais mais cela n’a rien d’extraordinaire. Et comme les jours précédents, nous prenons encore une bière à l’hôtel.

Cambodge 2012: Angkor – plus loin

Pour ce deuxième jour de visites, Channa vient nous chercher au guesthouse vers 8h du matin pour une ballade plus éloignée. Je voulais visiter Kbal Spean et sur la route se trouve le Banteay Srei, bref, autant les combiner. Le tarif du tuk-tuk pour la journée est de 30$.

Le voyage en tuk-tuk est rafraîchissant entre les temples mais ici le trajet est bien plus long, une heure environ et cela devient un peu inconfortable. Quand nous arrivons au Banteay Srei, je découvre d’abord un grand parking et un centre d’information rempli de Coréens. Le site a été réaménagé depuis ma dernière visite pour mieux pouvoir gérer le flux du nombre de touristes toujours grandissant et j’ai l’impression d’assister à une certaine disneylandisation que je regrette.

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Le petit temple hindouiste dédié à Shiva, pillé par Malraux, est victime de son succès. Datant du 10e siècle, il se caractérise par de nombreuses sculptures et bas-relief finement cisaillés dans la pierre mais il faut se frayer un chemin parmi les autres gens pour pouvoir en profiter. Je suis vraiment déçue, et en même temps heureuse d’avoir pu le visiter en 2006 avec quasi personne autour de moi. Le circuit fléché continue à la sortie du temple avec quelques points de vue sur la nature environnante et des petits vendeurs de cartes postales bien plus racoleurs (et casse-pied) que d’autres.

Sur le parking, nous ne retrouvons plus Channa, nous allons voir plus loin, mais non… et évidemment nous n’avons pas noté son n° de téléphone. Après 15 minutes de recherches, c’est lui qui nous trouve. Je pense qu’il s’était assoupi et que nous étions passées devant son tuk-tuk sans le voir…

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La route jusque Kbal Spean n’est pas très longue. Je voulais visiter ce site après avoir vu des photos sur le net. L’accès n’est pas immédiat: il faut d’abord marcher deux kilomètres sur un chemin en terre qui monte et parfois escalader quelques pierres un peu abruptes mais rien n’est très compliqué et quasi tout est à l’ombre de grands arbres. Évidemment ça donne chaud ! Une fois arrivées, nous découvrons une rivière dans laquelle sont sculptés mille lingas et d’autres figures issues du panthéon hindou. Nous remontons d’abord un peu la rivière que nous traversons, puis un garde nous guide vers la seconde partie en contrebas jusqu’à une petite chute d’eau. Il s’est vraiment pris d’amitié pour nous et nous enlace avec plaisir au moment du départ ! C’est un très bel endroit, en pleine nature, ce qui lui confère une atmosphère assez spéciale.

Après la descente, nous sommes affamées et allons manger au restaurant local. J’y goûte une excellente soupe khmère aigre-douce, avec tomates, ananas, poulet et herbes. Nous repartons ensuite avec le tuk-tuk. Sur la route, nous passons par les producteurs de canne à sucre et nous nous arrêtons pour un achat.

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Comme il est encore tôt, Channa nous propose une visite de temple supplémentaire, celle du Banteay Samré situé sur le grand circuit. Ce petit édifice date de la même période qu’Angkor Vat et a été rénové. Un peu hors du chemin, il peu visité et donc très calme en cette fin d’après-midi. Eddy a évidemment trouvé les lions pour faire un tour.

Nous retournons à l’hôtel, les jambes raides et les pieds douloureux. J’ai des Palladium pour ce genre d’excursions: elles sont assez efficaces avec leurs semelles en caoutchouc et s’agrippent bien au sol, elles ne sont pas trop chaudes mais bizarrement, mes petits orteils ne s’y sentent pas à l’aise et frottent contre le tissu. Et mon cou et mon dos ont un peu de mal avec les nombreux chocs du tuk-tuk.

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Après une douche, nous retournons manger dans le centre de Siem Reap, aux alentours de Pub Street. Nous choisissons l’Angkor Palm, un joli restaurant à grande terrasse, réputé pour l’amok, un des plats nationaux khmers. Katrien au grand appétit prend le plateau de dégustation avec sept ou huit petits plats différents, moi je me contente de l’amok au poisson qui est délicieux. Par contre, comme toujours, nous recevons le cocktail en même temps que le plat. De retour à l’hôtel, nous prenons encore une bière et discutons de nombreuses choses.

Cambodge 2012: Angkor – petit circuit

Le petit déjeuner est très basique: suite à quelques ennuis digestifs, je n’ai pas envie d’œufs ce matin et je me contente donc de pain, beurre et confiture rose fluo goûtant la fraise artificielle. Les fruits me manquent…

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Nous demandons à la réception de l’hôtel de nous conseiller un chauffeur de tuk-tuk pour découvrir les temples d’Angkor. Nous faisons connaissance avec Mr Channa, un jeune homme assez réservé et qui ne parle que peu d’anglais mais à la conduite prudente (et au joli casque rose). Il nous dit dès le départ qu’il achètera de l’eau pour nous, parce que les touristes payent trop cher. Son petit frigobox rouge nous accompagnera pour les trois jours suivants. J’ai déjà vu les temples principaux lors du premier voyage mais je souhaitais que Katrien les découvre aussi. Channa nous propose donc le classique « petit circuit » (15$ pour la journée). Le ticket pour visiter les sites d’Angkor pendant trois jours coûte 40$, ticket qui s’obtient facilement et qui est personnalisé par une photo.

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Le premier arrêt est Angkor Vat, le grand temple du 12e siècle. La vue est toujours aussi impressionnante et les apsaras sculptées en bas-relief si intrigantes. Eddy réalise son rêve de se faire photographier avec elles. Le bâtiment est fort étendu, ce qui permet d’éviter en partie la masse de touristes. Autant j’avais fait la guide à Phnom Penh, autant ici, je n’ai quasi rien lu avant de venir et me laisse plutôt emporter dans les divers couloirs  et étages.

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Nous nous arrêtons ensuite au Prasat Kravan, petit édifice qui a l’air peu intéressant de l’extérieur mais qui renferme de très jolies sculptures. Nous surprenons des enfants qui y jouent, dont une gamine en partie nue.

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Un peu plus loin se présente le bassin de Sra Srang qui servait aux ablutions royales.

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En face se trouve Banteay Kdei, un monastère bouddhiste du 12e siècle, entouré de quatre murs et avec une tour centrale qui n’a jamais été achevée. Il ressemble au Ta Prohm mais il est beaucoup moins fréquenté, ce qui en soi vaut déjà le détour.

Nous dînons dans un joli restaurant au bord de la route, sélectionné par Channa (The Palmboo), mais le calme est interrompu par le bruit des tronçonneuses des travailleurs de la voirie. Je mange du poulet sauté au gingembre (pour calmer mon ventre qui se rebelle toujours) et Katrien des légumes sautés.

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Visite ensuite du Ta Prohm (le temple de Lara Croft), rempli comme toujours de touristes (coréens) et dont une des cours est en travaux, avec grue et autres grosses machines. Comme il n’y a pas de circuit fixe, il est cependant facile de s’isoler et de trouver des coins plus calmes et tout aussi intéressants. Ce temple n’a pas été restauré comme les autres et la nature y a (un peu plus) libre cours, les fromagers poussant sur les murs, engloutissant au fur et à mesure le bâtiment.

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La fatigue commence à se faire sentir, surtout après ma mauvaise nuit mais le circuit révèle encore de nombreuses perles. Ta Keo est composé de quatre tours carrées et d’une tour centrale très haute à escalader. Le temple n’a jamais été terminé et n’est pas décoré.

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Angkor Thom permet de terminer la journée en beauté, avec pour commencer une visite au Bayon datant du début du 13e siècle. C’est le temple qui comporte les nombreuses tours sur lesquelles sont sculptées de grands visages de Bouddha. L’endroit est labyrinthique et totalement envahi de touristes mais toujours impressionnant.

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Nous nous promenons ensuite vers le Baphuon que je n’ai plus le courage de visiter (j’aurais dû, la restauration était encore en cours en 2006) puis vers la Terrasse des Éléphants.

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Channa nous fait ensuite sortir du site via le grand portail et ses statues de démons et dieux. Une journée bien remplie donc, qui m’a permis de revoir les grands temples mais aussi de découvrir de nombreux plus petits, très beaux et beaucoup moins fréquentés. Tous les chauffeurs de tuk-tuk proposent ce « petit circuit » et je trouve qu’il vaut la peine.

De retour à l’hôtel, nous voulons nous reposer à la piscine mais elle est à nouveau envahie par les petits Français turbulents. Nous apprenons en écoutant les conversations qu’il font un tour d’Asie/du monde à vélo pendant un an. Un matin d’ailleurs, je verrai les parents faire la classe aux deux enfants en âge d’école.

Voulant éviter Pub Street, nous allons manger au Butterflies Garden, un joli restaurant soutenant de bonnes causes. Je choisis un curry khmer mais je suis déçue: les légumes sont essentiellement des pommes de terre et je ne suis pas fan de leur association avec du riz. En changeant de sac précédemment, je me rends compte que j’ai oublié mon argent et Katrien n’a pas de quoi payer non plus. J’ai bien 50€ mais je dois chercher un endroit pour les changer, ce que je trouve après avoir marché un quart d’heure. Bref tout cela me met un peu d’humeur maussade et tristounette.

Cambodge 2012: Siem Reap – My Home Tropical Garden Villa

Le guesthouse My Home Tropical Garden Villa avait été conseillé par des amis et je n’ai donc pas cherché plus loin. Les prix sont intéressants (23$ la nuit) et il y a une piscine. Il est par contre situé un peu en dehors du centre, à 20 minutes à pied. C’est une grande bâtisse de style moderne rococo local, avec dorures et colonnes. Notre chambre est située au troisième étage et n’est vraiment pas grande: il y a juste la place de mettre deux lits jumeaux côte à côte et de quoi circuler autour. La salle de bain est basique, avec la douche qui mouille toute la pièce. La toilette, cassée à un moment, a été réparée de suite.

L’avantage du guesthouse est la jolie piscine à l’arrière du bâtiment (sauf quand il y a trop d’enfants). A l’avant, une petite cour entourée de végétation luxuriante sert de restaurant. Les plats y sont bons et peu chers. Le petit déjeuner est très simple mais propose plusieurs choix: omelette, œufs sur le plat, pain avec beurre et confiture mais il n’y a pas moyen de combiner et les fruits m’ont manqués.

Le wifi fonctionne relativement bien mais tombe souvent en panne.

En bref:

  • situation: 3/5
  • aménagement des parties communes: 3,5/5
  • aménagement de la chambre: 3/5
  • aménagement de la salle de bain: 2,5/5
  • propreté: 3,5/5
  • petit déjeuner: 2,5/5
  • service et compétence du personnel: 3,5/5
  • wifi dans la chambre: 3/5
  • wifi dans les parties communes: 3,5/5

Cambodge 2012: Phnom Penh – Siem Reap

Nous partons ce matin pour Siem Reap, à plus de 300km de Phnom Penh. Un minibus vient nous chercher à l’hôtel pour nous conduire au dépôt de la compagnie Mekong Express. Le bus n’a pas l’air si moderne que ça mais est confortable. Nous recevons une bouteille d’eau et une boîte contenant un donut et un pain saucisse local. La route est bonne, sauf un tronçon tout poussiéreux, mais la vitesse n’est jamais très élevée: il s’agit d’une simple chaussée à deux bandes, partagée par les motos, tuk-tuks et autres véhicules divers. A mi-chemin, nous nous arrêtons à Kompong Thom où nous achetons quelques bananes.

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Le dépôt de bus de Siem Reap est en dehors de la ville, dans un enclos fermé. Notre chauffeur de tuk-tuk envoyé par le guesthouse nous y attend. Une fois les grilles ouvertes, d’autres chauffeurs crient au plus fort pour tenter de convaincre un client potentiel. Sauf que l’hôtesse du bus a déjà proposé aux voyageurs un trajet en tuk-tuk à prix fixe…

Nous avons réservé le jour précédent une chambre au guesthouse My Home Tropical Garden Villa qui est un peu en dehors de Siem Reap mais qui possède une piscine. Notre chambre est fort petite et je suis un peu déçue mais je suis aussi très fatiguée – le décalage horaire n’est pas encore tout à fait digéré. Et la piscine est envahie par des gamins français qui font beaucoup de bruit et de ploufs.

Nous nous promenons vers le centre de Siem Reap, vers « Pub Street », où nous sommes arrêtées par le tournage d’un film. L’endroit est devenu hyper touristique, avec des bars et restos aux néons criards. Nous sélectionnons le Soup Dragon, dans une ancienne bâtisse coloniale. Après le cocktail habituel (un mai tai pour moi), nous partageons des nems (un peu gras) puis je prends du poulet sauté au basilic khmer. De retour au guesthouse, nous buvons encore une bière.

Heart of Cambodia: Siem Reap – Tonle Sap – Battambang (Cambodge)

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Départ pour Battambang aujourd’hui ! Nous prenons d’abord un minibus qui nous conduit hors de Siem Reap, sur une route bordée de cahutes précaires où vivent de nombreux pêcheurs. En fonction de la saison, les rives du Tonle Sap sont plus ou moins loin. En décembre, il est encore navigable mais son niveau d’eau diminue de jour en jour pour finalement regonfler avec la mousson au mois de juin. Nous embarquons pour une promenade lacustre de plusieurs heures, entre la végétation et les maisons flottantes. Paradis pour les poissons et les oiseaux, le site est protégé par l’UNESCO et une mine d’or pour les pêcheurs. diane « je ne brûle jamais, j’ai une peau de Portugais » s’installe à la proue en plein soleil. Moi je reste sous l’auvent, tout en étant tartinée de crème solaire…

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Nous arrivons enfin à Battambang où Leon apprend que nous avons été « upgradés » au point de vue de l’hôtel. L’agent local veut en effet faire de la pub pour une toute nouvelle construction dont j’ai oublié le nom mais qui est vraiment confortable. Après une sieste, diane se rend compte qu’il est tout rouge et évidemment, je n’ai pas emmené de lotion après-soleil. Comme d’autres personnes du groupe ont de petits soucis, Leon profite du tour de la mini-ville pour s’arrêter dans une pharmacie. Entre-temps, il nous a également indiqué le café internet aux connexions les plus rapides et les quelques restaurants intéressants de l’endroit.

Battambang est une petite ville très calme, au charme colonial, assoupie le long d’une rivière. L’ambiance faisait très far-west, avec la poussière qui se soulève dans les rues et le peu de passage. (Apparemment dans le genre, Pailin est encore pire !)

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Vers 17 heures, nous nous dirigeons vers le Smokin’ Pot, restaurant dont le patron donne également des cours de cuisine. Nous pouvons choisir sur la carte quels plats nous voulons préparer, puis nous partons vers le marché pour faire les achats. Le chef nous décrit les légumes, herbes et fruits locaux tandis que j’essaie de faire des photos sans trop me faire remarquer. Les vendeuses assises à même le sol discutent entre elles, se disputant parfois un peu, rendant l’endroit très animé. Toutes les marchandises rivalisent de fraîcheur malgré l’absence de réfrigération, les poissons sont encore vivants dans les bassins, les volailles et autres viandes sont très vite vendues et cuisinées.

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Armés de tous nos ingrédients, nous retournons au restaurant où nous installons les tables pour la préparation sur le trottoir, l’intérieur étant réservé aux réchauds. C’est le seul cour de cuisine où j’ai effectivement préparé ma pâte de curry moi-même, coupant et pilant dans un grand mortier en pierre les différents éléments. De son côté diane prépare une salade de papaye verte. Nous avons encore cuisiné d’autres très bonnes choses, nous préparant un repas si copieux que jamais nous n’aurions pu le terminer. Mais une fois de plus, les restes ont été emballés et offerts aux plus nécessiteux. Nous rentrons à l’hôtel avec quelques kilos de plus et un livret avec toutes les recettes.

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Je recommande tout particulièrement cet endroit: c’est le cours de cuisine le plus authentique que j’ai eu malgré les conditions rudimentaires. Ou justement, c’est peut-être le charme de la cuisine en extérieur qui a augmenté mon plaisir ! J’espère qu’aujourd’hui, le Smokin’ Pot est toujours aussi intéressant.

Heart of Cambodia: Siem Reap – Angkor (Cambodge) – part II

Après cette visite matinale, nous prenons enfin un petit déjeuner bien mérité dans une des échoppes aux abords du temple. Pancakes pour moi, soupe de nouilles pour diane. Nous partons ensuite pour le « landmine museum », créé par monsieur Aki Ra qui, enfant, a dû poser des mines pour le compte des Khmers Rouges mais qui, une fois la guerre terminée, a offert ses services au gouvernement pour le déminage, vu qu’il se souvenait très bien où il en avait posé. L’endroit est confrontant: diverses sortes de mines sont parsemées dans la nature, la jungle, mais peu sont visibles pour l’œil non exercé. Et je ne parle pas de celles qui sont enterrées, encore meurtrières aujourd’hui (ou du moins mutilantes). Le musée est aussi un endroit de réhabilitation pour les enfants handicapés. Souvent ceux-ci sont rejetés par leur famille, par honte, mais aussi pour cause de perte de main d’œuvre. Ici, ils sont soutenus par des psychologues, scolarisés et employés comme guides après avoir appris des langues étrangères.

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Pause de midi avec du temps libre pour aller manger et faire la sieste (et recharger les batteries des appareils photos !). Je découvre par hasard l’adresse du restaurant Sala Bai dont j’ai le livre. Encore un endroit soutenu par une ONG, française cette fois-ci, qui propose aux adolescents cambodgiens une formation poussée dans les arts de la cuisine et du service, y compris avec des séances de dégustation de fromages (puants) français dont l’odeur les dégoûte autant que nous celle des sauces de poisson qui fermentent. Tout est une question d’habitude ! Uniquement ouvert le midi, il propose deux menus, un khmer et un occidental avec entrée, plat et dessert. Nous optons évidemment pour le menu local qui est délicieux. A côté de nous un groupe de Français auquel le patron explique un peu le fonctionnement de l’école. J’interviens pour leur signaler l’existence du livre et la facilité de certaines des recettes (d’autres sont plus compliquées à cause de certains ingrédients difficiles à trouver en Europe – mais beaucoup de choses sont remplaçables: je viens d’apprendre de notre voisine cambodgienne que la papaye verte peut être substituée par des carottes râpées !).

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Après la sieste, nous partons pour le Banteay Srei, petit temple connu par le fait qu’André Malraux y vola un bas-relief. L’ensemble est tout petit mais non moins intéressant: les sculptures dans le grès rose sont extrêmement fines, découpées, ressemblant à de la dentelle; des motifs fleuris entourent des scène de la mythologie brahmanique. La fin de l’après-midi offre une très belle lumière qui fait ressortir l’ensemble.

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Sur la route du retour, nous nous arrêtons à une petite cahute. Ici, on récolte le sucre de palme, on le fait bouillir puis il est moulé dans de petites formes rondes. Les palmiers sucriers sont une image constante dans le paysage cambodgien; les grandes étendues planes sont juste interrompues par ces arbres gracieux. Tout de suite, nous sommes entourés par une bande d’enfants aux questions traditionnelles. Voyant le bras tatoué de diane, les plus petits sont un peu craintifs, les plus grands, téméraires, s’approchent et le touchent. Leur attention détournée, j’en profite pour prendre plein de photos !

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Plus aucun souvenir par contre du repas du soir…

Heart of Cambodia: Siem Reap – Angkor (Cambodge) – part I

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Debout ce matin avant l’aurore, nous partons admirer le lever du soleil sur derrière Angkor Vat. C’est munis de lampes de poche que nous cherchons une petite place confortable pour attendre. L’endroit se remplit tout doucement de touristes et le bruit des conversations monte en même temps. Je n’aime pas me lever aussi tôt mais le spectacle est grandiose, à ne manquer sous aucun prétexte !

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Nous visitons ensuite le complexe, finalement plus calme qu’on ne pourrait le croire au vu du monde de tout à l’heure ! L’ensemble est majestueux avec ses cinq tours représentées partout, même sur le drapeau cambodgien. Différents petits pavillons et sanctuaires se succèdent jusqu’à la tour centrale sur laquelle on peut monter via un escalier très raide. Je laisse diane, sujet au vertige, en bas tandis que j’admire la vue du haut. Il en profitera pour sortir Bibi et Kitty et faire des photos d’eux !

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Nous nous dirigeons ensuite vers les murs extérieurs gravés de bas-reliefs contant entre autres l’histoire du Ramayana. Connaissant un peu l’histoire, j’abandonne vite Leon et ses explications pour visiter à mon rythme et admirer la finesse des sculptures, notamment celles des apsaras qui me donnent envie d’apprendre la danse khmère. (La suite de la journée dans le billet suivant)

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