Sri Lanka: Wattala – Dambulla – Sigiriya

Ma nuit est un peu agitée à cause de mon nez qui se bouche régulièrement et de ma toux – j’essaie de me retenir pour ne pas déranger Aneta – mais en me réveillant, je suis relativement reposée. Le petit déjeuner est assez varié, sous forme de buffet, mais pas de très bonne qualité à moins de manger du curry dès le matin. Nous partons à 8h30 avec un beau car qui permet à chacun de disposer de deux places. Après deux heures, nous faisons une pause et je bois une limonade à prix européen. Le trajet se poursuit encore pendant une heure, traversant différentes petites villes peu attractives. Le reste du paysage est parsemé de palmiers et de végétation abondante – un paysage typique des tropiques.

Nous nous arrêtons dans un hôtel où nous avons le choix: buffet ou commander un plat. Roshan nous a expliqué qu’il n’est pas possible partout de commander un plat à cause des temps d’attente très longs. Le soir, il y a moyen de passer commande une heure trente avant mais le midi, il ne faudrait pas retarder tout le groupe. Ici, le service est rapide et je choisis l’option sûre et peu originale: du riz frit au poulet. Le plat est immense et je n’arriverai qu’à manger le tiers, en me forçant un peu. C’est très poivré et comme prévu, peu intéressant mais je suis rassasiée.

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Quelques minutes de car plus tard, nous débarquons à Dambulla pour visiter les temples troglodytes. Le ciel est de plus en plus menaçant tandis que nous gravissons la colline via des escaliers assez raides mais les nombreux singes nous distraient. Ils sautent d’arbre en arbre, se grattent impudemment ou s’ôtent les poux. Au sommet, il faut retirer ses chaussures, comme dans tous les sites religieux, et se couvrir épaules et genoux.

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La première grotte est fort petite et héberge un immense Bouddha couché et mort: ses deux pieds ne sont pas alignés. Il a été sculpté à même la roche au 1er siècle av. J-C et peint en or au 12e siècle. Ses yeux sont mi-clos et il a l’air serein. Entre-temps, dehors, c’est le déluge. Nous attendons un moment à l’abri puis nous nous lançons vers la seconde grotte. L’eau qui tombe est chaude et ce n’est pas trop désagréable, même pour les pieds nus qui prennent un bain.

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La deuxième grotte est la plus grande, elle mesure 50 mètres de long et 7 mètres de haut (dans sa partie la plus haute). Elle abrite un autre Bouddha couché, qui dort (ses pieds sont alignés) ainsi que nombreuses autres statues et des fresques qui recouvrent le plafond.

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La troisième grotte héberge également un Bouddha couché, et ainsi de suite… Une longue galerie couverte permet de déambuler d’une grotte à l’autre tout en restant au sec. Après un moment, la pluie s’arrête aussi brusquement qu’elle est venue et le paysage se dévoile au loin. L’aide du chauffeur arrive avec des parapluies mais c’est trop tard.

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(oui, il faut aussi passer l’aspirateur dans les lieux sacrés)

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Nous redescendons et passons près d’un immense Bouddha doré, moderne et un peu prétentieux.

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Retour au car pour la suite du voyage. La pluie se met à nouveau à tomber à verse et le paysage est noyé dans la brume. Nous arrivons à l’hôtel Sigiriya, un peu perdu dans les bois. Moderne mais stylé, il offre une vue superbe sur le roc de Sigiriya. Les chambres donnent l’impression de pavillons individuels, aux plafonds très hauts, mêlant traditions et modernité, avec une vue sur un jardin intérieur où se prélassent des tortues.

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(Eddy, comme d’habitude, profite en premier du lit)

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Entre la chaleur tropicale et la pluie, l’anti-moustiques et la crème solaire, je prends une douche bien méritée avant d’aller dans le bar – salon, une grande terrasse couverte en fait, pour me connecter à l’internet et boire une bière en discutant avec les autres membres du groupe. Le repas est sous forme de buffet et il est bien meilleur que le précédent. Je goûte à divers currys jamais très piquants: du porc, du bœuf, des légumes et je prends des fruits en dessert.

Mon rhume est toujours là et crains déjà le vertige pour la visite du lendemain. J’ai encore du mal à me faire une impression du groupe. Beaucoup sont très calmes et parlent peu mais les premiers jours sont toujours un peu difficiles et étranges.

Japon 2015: Kanazawa

Quand je me réveille, j’ai un peu mal à la tête et je sens qu’il ne va pas partir tout seul. Je prends un Dafalgan en espérant que je me sentirai mieux bien vite. Je vais à la gare prendre le shuttle bus qui me dépose au jardin de Kenroku-en (310 Yens), l’autre but de ma visite à Kanazawa. Aménagé dès 1676, il combine éléments japonais et chinois. C’est la saison où les jardiniers installent des structures de cordes autour des arbres pour que les branches ne retombent pas sous le poids de la neige. Au premier abord, il ne me plaît pas. Il y a beaucoup de monde et je le trouve relativement « banal ». Et puis, en me promenant, je découvre des endroits plus calmes, plus beaux, plus ombragés, avec de la mousse et des plans d’eau. Après en avoir fait le tour, je me laisse tenter par une glace vanille/matcha. Ce n’est pas quelques chose que je mange d’habitude mais là, c’était juste parfait !

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Je vais ensuite visiter le château qui est juste en face. Construit à l’origine en 1632, il a complètement brûlé lors de multiples incendies. L’édifice actuel a été reconstruit entre 1997 et 2001, dans le respect de la tradition, sans clous ni vis. Le contraste est grand avec le jardin: c’est vide en bâtiments, plantes et visiteurs mais le soleil brille et j’en profite pour emmagasiner toute cette lumière.

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J’avais noté une série d’autres choses à voir. Je pars donc à pied vers le quartier de Teramachi, le long d’une avenue bruyante et sans intérêt, puis traverse la rivière Saigawa. Je suis sans le faire exprès un couple âgé qui me mène vers un escalier qui est en fait un raccourci bien utile pour les piétons. Je rejoins une autre grande avenue parsemée de temples, cachés entre des bâtiments modernes. Les temples ont l’air intéressants mais ne sont absolument pas touristiques et j’ai un peu peur de déranger. Bref, ce n’est pas une promenade très passionnante et je laisse même tomber la visite du quartier de Nishi Chaya, de peur de m’éloigner encore plus du centre de Kanazawa.

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Je retraverse donc la rivière via un pont en métal bleu turquoise et je me dirige vers un autre quartier à l’ancienne, Nagamachi. Il est heureusement mieux préservé, le long d’un ruisseau. Je visite la maison de la famille des samouraïs Nomura (550 Yens). Le minuscule jardin est tout simplement magnifique, tout en niveaux, avec une petite cascade qui coule dans une pièce d’eau. Les photos ne lui rendent pas vraiment justice, aplatissant tout.

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Je visite également quelques autres maisons adjacentes, celles des familles Takada, Shimizu et Takanishi. Elles offrent une belle image de ce qu’était la vie quotidienne dans le passé.

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Il est encore tôt mais je ne suis plus très en forme: j’ai des courbatures et mon mal de tête empire de plus en plus. Je visite cependant encore le marché d’Omi-cho où j’admire les nombreux crabes géants. Je me demande s’il y a assez d’acheteurs pour une telle quantité de crustacés si vite périssables.

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Passant par l’imposant bâtiment de la gare, je retourne à l’hôtel où je tente de faire une sieste et finalement, je ne ressors même plus. Cette journée n’était pas vraiment nécessaire et je me suis dit que j’aurais mieux fait de reprendre le train pour Tokyo dans l’après-midi plutôt que de dormir deux nuits à Kanazawa. Ou mieux encore, j’aurais pu prévoir la visite de Kanazawa depuis Tokyo et revenir le soir même, le trajet n’étant finalement pas beaucoup plus long que pour Kawaguchi-ko. Je pense que le mauvais hôtel et la fin du voyage qui approchent ont joué sur ma santé et mon humeur. Chaque voyage possède ses jours de creux et ce n’est pas très grave.

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Japon 2015: Kyoto

Je déjeune donc dans ma chambre, de petits pains qui semblaient fourrés à la crème mais… c’est de la margarine ! Oui, bon. Je prends le bus qui s’arrête devant l’hôtel, je cours même un peu parce qu’il arrive. Une fois que je suis montée à bord, il n’avance pas beaucoup: il reste coincé devant les nombreux feux rouge de l’avenue Shijo, puis il percute une mobylette. Je sors, comme une partie des passagers et marche jusqu’à l’arrêt suivant, me disant que je prendrai un autre bus. Finalement, le premier qui arrive est celui que j’ai quitté cinq minutes plus tôt. Plus loin sur le trajet, au dépôt, le chauffeur est remplacé par un autre qui prend bien son temps pour ajuster les rétroviseurs et autres accessoires pour la conduite. Bref, j’ai mis 50 minutes pour arriver au Ginkaku-ji ou Pavillon d’Argent (500 Yens). Commencée en 1460, la construction de cette résidence pour le shogun de l’époque n’a pas été achevée avant sa mort et c’est pour cela qu’elle n’est pas recouverte de plaques d’argent comme prévu. Le nom par contre est resté. A nouveau, il y a foule mais les couleurs des érables sont juste superbes. Le jardin sec est assez intéressant avec son grand cône de sable dont on ne connait pas la vraie signification: Mont Fuji ou tas de sable abandonné par les ouvriers ?

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J’emprunte ensuite le Chemin de la Philosophie qui doit tout simplement être superbe au printemps lors de la floraison des cerisiers. Pas que ce soit laid à l’automne, mais la grisaille ne le met pas aussi bien en valeur. Mon désir de visiter à fond un quartier fait que je m’arrête à nouveau à chaque temple que je croise sur ma route. Cela a un côté quelque peu maniaque mais j’y laisse libre cours vu que je suis seule à décider. Je le regretterai un peu en milieu d’après-midi, me rendant compte que je n’ai pas eu l’occasion de voir quelques sites importants de la ville. Raison de plus pour y retourner un jour !

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Je m’arrête donc au Honen-in, un petit temple datant de 1680, très vert et dans les bois. L’humidité est partout, sur les mousses, et les gouttes qui tombent des arbres me mouillent.

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Suite de la promenade sur le Chemin de la Philosophie.

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Plus loin se trouve l’Eikan-do ou Zenrin-ji (1000 Yens). Il faut suivre un parcours fléché qui se fait à l’intérieur ou sur les galeries des bâtiments, en chaussettes donc. Dans le temple principal se déroule une cérémonie bouddhiste et le public rit beaucoup. J’aurais bien aimé comprendre ce qui se disait… Mon guide me dit qu’il y avait une statue de Bouddha dans une pose assez particulière, regardant par-dessus son épaule. Je dois l’avoir ratée… Les érables sont aussi flamboyants ici, malheureusement, il commence à pleuvoir un peu.

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Je vais ensuite au Nanzen-ji dont je visite deux parties (500 + 400 Yens). La première possède un jardin sec.

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L’autre, le Tenju-an, est fort différent: le jardin se déploie autour d’un plan d’eau et on y accède par de petits chemins qui serpentent. J’adore ! La première photo vient sans doute d’un autre jardin dont j’ai oublié le nom, situé tout près. A la longue, j’ai eu un peu de mal à les reconnaître, jamais à les visiter par contre.

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Entre les deux, il y a un aqueduc romain qui dénote complètement.

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Le Konchi-in (400 Yens) est sur ma route, et même si je commence à fatiguer – surtout à cause de la pluie, je le visite. Heureusement, il est très calme et je peux m’asseoir un long moment en admirant la tortue et la grue du jardin. Des jardiniers sont en plein travail, taillant les arbres et soufflant les feuilles.

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Je quitte un moment le quartier à forte concentration de temples et passe près du lac Biwa. Loin d’être un lac, c’est plutôt un étang entre deux rues. Je mange en vitesse un sandwich, observant du coin de l’oeil ma vieille voisine nourrissant les pigeons. Je décide de ne pas visiter le Shoren-In, ni le Chion-in et je poursuis ma promenade. Je me retrouve bien plus au sud que prévu, dans un quartier avec de jolies maisons en bois et de nombreuses statues porte-bonheur à caresser. Après ce détour imprévu, qui m’a sans doute fait passer tout près du temple de Kiyomizu-dera si connu, je retrouve enfin Shijo Dori.

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Je visite à peine le quartier de Gion – je me suis faite à l’idée que j’avais prévu trop de visites à Kyoto et qu’il était tout simplement impossible de voir tout ce que je souhaitais en trois jours et demi dont un et demi de pluie.

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Je passe à nouveau devant le Daimaru Department Store et je monte au huitième étage, curieuse du rayon jardinage. Il s’agit en fait d’une mini-pépinière sur le toit, à l’extérieur ! Quant au septième étage, je le surnomme étage des mammies. C’est en effet un peu étrange de rassembler laines, objets de bricolage, vêtements à la Damart et chaises roulantes. Je visite également mon premier Tokyu Hands, vu dans les notes de Shermane. Plein de choses me tentent mais j’ai encore beaucoup de déplacements à faire et je me dis que j’en trouverai d’autres sur mon chemin.

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Comme c’est mon dernier soir à Kyoto, je me décide à tester un restaurant. C’est un barbecue de style coréen qui l’emporte. L’expérience est un peu bizarre: la serveuse m’installe à ma table, séparée des autres par des parois jusqu’au plafond, et elle ferme le store. Pas moyen d’exercer mon occupation favorite dans les restaurants: observer les autres ! Je goûte deux sortes de bœuf japonais et c’est juste délicieux, trempé dans la sauce ponzu. Un plat à recréer à la maison sauf que je ne trouverai que difficilement de la si bonne viande.

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Aujourd’hui, il pleut. Je prends un peu plus de temps ce matin et pars finalement vers 10h45, ayant changé tout mon programme par rapport à ce que j’avais prévu. A priori, je ne comptais même pas visiter le Daitoku-ji mais je décide malgré tout d’affronter la météo. Je prends le métro jusque Kitaoji et à la sortie,  j’hésite sur la direction à prendre pour atteindre ma destination. J’emprunte un chemin plutôt triste, suivant une grande avenue et le temps me semble long. La pluie s’est d’abord un peu calmée mais quand j’arrive à destination, il pleut à verse. Le Daitoku-ji est un ensemble de 24 temples qui appartiennent tous à l’école zen Rinzai. Seuls certains sont ouverts au public.

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Je commence par le Ryogen-in (350 Yens) et très vite je me rends compte que je n’aurais voulu rater pour rien au monde ce complexe de temples. Les jardins se contemplent après avoir pénétré dans les bâtiments et c’est sous divers auvents que j’admire les diverses compositions. Bref, mon idée de visiter cet endroit sous la pluie n’était pas si mauvaise.

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Je vais ensuite au Obai-in (1000 Yens, ticket combiné avec le Kourin-in), normalement fermé au public, sauf à l’automne. Le jardin est traditionnel ici, avec un très bel érable rouge et des mousses, et s’admire depuis les galeries qui serpentent entre les édifices. Les photos sont interdites (sauf à l’entrée), dommage…

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Le Zuiho-in (400 Yens) possède un jardin sec qui invite à la méditation. Comme il y a peu de monde, j’en profite vraiment, me posant un moment pour laisser vaguer mes pensées. C’est là qu’il y a un jardin sec dont la position des rochers rappelle une croix chrétienne mais aussi un autre très mouvant, rappelant des vagues ou la mer en pleine tempête, avec des rochers sur lesquels se brise l’écume.

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Le Kourin-in est le suivant sur mon parcours. Il m’impressionne beaucoup moins mais je ne le trouve pas moins beau pour autant.

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Puis enfin le Daisen-in, plus connu et plus fréquenté, mais où les photos sont interdites. C’est là que se trouve un jardin sec contemporain, composé de deux « cônes de sel », ainsi qu’un jardin plus ancien, très « torturé ».

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Le bus que je comptais prendre est bondé et je retourne donc à pied au métro, pendant une légère accalmie. Je ressors près du palais royal dont je ne verrai que l’enceinte et les grands arbres aux feuilles qui jaunissent. Je tourne à droite sur Teramachi, une petite rue très calme, aux jolies boutiques très « japonaises ». Chez Ippodo, le plus vieux magasin de thés de Kyoto, je fais de multiples achats, du thé mais aussi le matériel pour préparer le matcha.

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La rue débouche sur une arcade couverte, ce qui m’arrange bien vu la météo. Encore un magasin de thés, Lupicia, de style tout à fait différent d’Ippodo mais tout aussi attractif.

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Je passe ensuite par le marché de Nishiki où il y a foule et surtout plein de nourritures bizarres.

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Je me retrouve ensuite au Daimaru Department Store, où sur conseil de Kleo, je monte à l’étage des kimonos. Et j’y vois une jeune fille faire des essayages. Au sous-sol, j’achète des gyozas sans trop savoir ce qu’il y a dedans mais ils sont très bons, tout simplement à la viande. Le jour commence à tomber et je me dis que Gion sera pour une autre fois. Je me sens malgré tout satisfaite de ma journée, j’ai vu énormément de choses qui m’ont fort intéressées malgré le déluge. En me déshabillant le soir, j’ai une surprise: mes pieds sont tout noirs, mes chaussures en daim ayant déteint (je n’avais pas mis les Crocs…).

Japon 2015: Kyoto

Après plusieurs jours où je me suis dépêchée le matin pour attraper divers trains, je me permets de traîner un peu. Quoique, la journée sera chargée: je serai très contente si j’arrive à caser toutes les visites prévues. L’hôtel ne propose pas de petit déjeuner mais il y a un Tully’s Coffee juste à l’entrée. Je commande une couque aux poires (une viennoiserie donc) et un thé (670 Yens). Je me dis que pour ce prix-là, je ferais mieux de prévoir quelque chose à manger dans ma chambre les prochains jours.

Je rejoins ensuite à pied le terminus de la Randen Electric Railway – Arashiyama Line. Je m’imaginais un train moderne, or il s’agit d’un tout vieux tram plein de charme. Mon pass Suica fonctionne ici aussi. Le voyage est plutôt lent et le tram passe entre les maisons de Kyoto mais c’est une manière très agréable de voyager. Une chanson pop annonce le terminus. Je suis donc à Arashiyama et comme dans tous les lieux touristiques au Japon, il y a foule.

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Je me dirige d’abord vers le pont de Togetsu-Kyo puis longe la rivière Katsura pour visiter le premier temple que je rencontre, le Hogon-in (400 Yens ?). Le site est tout petit et n’est d’ailleurs cité dans aucun guide mais le jardin est très joli et commence à prendre ses couleurs d’automne.

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De là, je décide de rejoindre la forêt de bambou, un autre lieu qui était très haut sur ma liste de choses à voir. Je passe devant le Tenryu-ji mais le garde pour plus tard. Je me promène dans les petites rues et visite le tout petit sanctuaire de Nonomiya-jinja.

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En fait, il y a deux entrées au Tenryu-ji et je me retrouve quand même dans son jardin. Je ne visiterai pas le temple – je ne verrai jamais l’entrée – mais je m’arrête un instant comme le reste des touristes pour admirer le plan d’eau. La conception du jardin date du 13e siècle et est caractérisé par une « cascade » de rochers se jetant dans l’étang, inspiré par les peintures de la dynastie chinoise des Song.

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Je repars vers la forêt de bambous et croise un photographe de mariage. Je fais moi-même une belle collection de photos. J’imagine qu’avec du soleil, ce serait encore plus photogénique mais c’est déjà très impressionnant par temps gris.

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Le temple de Jojakko-ji (400 Yens) est beaucoup plus calme, il n’y a même pas d’indication en anglais. Il se déploie sur plusieurs niveaux et plus on monte, plus la vue sur Kyoto est belle. Les couleurs d’automne sont déjà très présentes, pas encore tout à fait flamboyantes mais presque.

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Je décide de retourner à la gare pour me laisser du temps pour les visites de l’après-midi. Pour ne pas prendre le même chemin, je fais confiance au gps qui me mène par les petites rues du village. Il y avait encore beaucoup de temples à visiter mais ce sera pour une prochaine fois.

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La gare est plus loin que je ne le pensais… Une fois arrivée là, je regarde ce que mangent les gens mais rien ne me tente et le tram va partir. Je change à Katabirano Tsuji pour prendre l’autre ligne de la Randen Railway, la ligne Kitano, et je descends à Omuro Ninnaji. Dans la rue qui monte vers le temple, je tombe sur un minuscule restaurant qui sert des currys. Je prends le plat du jour: curry aux patates douces, haricots, poulet, servi avec des pickles, une salade et du thé glacé (1050 Yens). C’est délicieux et je suis repue mais pleine d’énergie pour la suite.

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Je visite d’abord le temple de Ninna-ji, un ancien palais impérial. C’est assez calme et le jardin est agréable.

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Je reprends la route, à pied, pour rejoindre le Pavillon d’Or. On ne peut pas dire que ce soit particulièrement palpitant. C’est même plutôt moche et je me rends de plus en plus compte que le Japon est hyper urbanisé, souvent même assez anarchiquement et qu’à l’intérieur des ces zones souvent laides, il y a des petits îlots de pure splendeur. Je m’arrête à un tout petit temple, le Renge-ji, où il y a cinq statues de bouddhas puis je poursuis mon chemin.

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Premier arrêt: le Ryoanji (500 Yens) célèbre pour son jardin sec. La foule annule toute tentative de contemplation, le but premier de ce jardin. Le temple a été fondé en 1450 mais le jardin date du 16e siècle et est l’oeuvre du peintre Soami. Il a installé 15 rochers répartis en 5 groupes, créant un paysage toujours changeant. Il est d’ailleurs impossible de voir les 15 rochers en une fois.

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Je me dépêche: je veux encore voir le Kinkaku-ji ou Pavillon d’Or. Les flots de visiteurs doivent suivre le parcours fléché et font la file pour se prendre en photo aux plus beaux points de vue. N’empêche, cela facilite quelque part la tâche: si des gens prennent des photos à un endroit, c’est que la vue est intéressante. Le pavillon est impressionnant, de même que le jardin qui se fond presque dans les collines, et il aurait été dommage de ne pas le visiter. Par contre, je ne suis pas sûre que j’y retournerai.

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Armée de mon plan des bus, je vois que je peux prendre le n°12 qui me ramènera Shijo Dori. A l’arrêt, une maman japonaise me prend en photo avec se fille trisomique. Elle aussi est étonnée que je voyage seule. Le bus est bondé et se traîne dans les embouteillages. Je pensais que son terminus était à proximité de mon hôtel et quand je vois qu’on le dépasse, je me rends compte de mon erreur, mais comment sortir avec toute cette foule ? Heureusement, à la correspondance avec le métro, beaucoup de gens sortent et je suis le flot. Je m’achète quelques crasses pour souper et de quoi déjeuner le lendemain. Ce fut une journée très chargée mais j’ai réussi à voir tout ce qui était prévu ! Tant mieux, car les jours prochains risquent d’être pluvieux.

Japon 2015: Tokyo

Le réveil est toujours difficile mais ça s’améliore. Je pars vers 9h30 et réserve mes premiers tickets de train pour Nikko et Kyoto. J’en profite pour acheter une carte Suica pour les transports non JR à Tokyo. Je prends ensuite la ligne Yamanote jusque Komagone. Le quartier est très calme, peu touristique, et il faut marcher un peu pour rejoindre l’entrée du jardin de Rikugi-en (300 Yens). Réalisé en 1702 par Yanagisawa Yoshiyasu pour le shogun de l’époque, ce jardin était un hommage à la poésie japonaise de style « waka ». Il est constitué de collines qui entourent un point d’eau et différents points de vue reproduisaient des paysages célèbres du Japon ainsi que de divers pavillons.

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Dès mon arrivée, on me propose d’assister à une mini cérémonie de thé de 15 minutes. L’hôtesse qui m’accueille est charmante et réussit assez bien à me faire la conversation en anglais. Elle me raconte qu’hier pour Halloween, elle était déguisée en chien. La maîtresse de thé, elle, récite plutôt son texte et ne comprend pas toutes mes questions. Le thé servi vient de Kagoshima et est délicieux, avec des arômes citronnés. Je reçois un échantillon.

Je me lance ensuite dans la visite du jardin. La météo est magnifique: il fait un peu frais à l’ombre mais chaud au soleil. Je me promène d’abord dans les sous-bois vers l’extérieur pour ensuite me rapprocher de l’étang central. J’y resterais des heures même si tout est encore très vert. L’automne n’est pas encore arrivé sur Tokyo. Je prends évidemment plein de photos et emmagasine des idées pour mon propre jardin.

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Je retourne à la station où je prends cette fois-ci le métro, ligne Namboku, jusque Korakuen, tout près du Tokyo Dome. J’ai faim: je cherche le Moomin Café mais la file me décourage. En fait, la plupart des restos du centre commercial ont une file. Je me rabats sur un restaurant coréen qui propose des soupes sundubu jjigae que je n’apprécie pas trop: normal, c’est à base de tofu, ce que je ne savais pas. Il y a aussi trop de sésame à mon goût.

L’entrée du jardin Koishikawa Koraku-en (300 Yens) n’est pas tout près, même si je vois déjà les murs d’enceinte. Je regrette au début d’avoir choisi de visiter deux jardins en une journée mais au final, j’apprécie beaucoup celui-ci aussi, notamment son étang de lotus (fanés) et son pont orange. Datant du milieu du 17e siècle, il est d’inspiration chinoise et japonaise et est aujourd’hui dominé par le Tokyo Dome, ce qui est quelque peu dérangeant.

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Et pour la suite ? La promenade qui explore Kagurazaka proposée dans le Lonely Planet me tente bien. Sauf que je pars dans la mauvaise direction (le guide n’est pas très clair, oubliant des rues sur le plan et ne nommant quasi aucune d’entre elles – même si cela n’aide pas beaucoup à Tokyo, ça aiderait quand même un peu). Malgré le GPS, c’est un plan de quartier qui me fait comprendre mon erreur. Je suis partie dans la direction opposée, dans le quartier de Waseda qui héberge université et écoles. Je retourne sur mes pas et trouve enfin Kagurazaka. Je me promène dans les allées très étroites qui abritaient au début du 20e siècle de nombreuses geishas. L’endroit a gardé tout son charme et je passe un moment agréable.

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Je rejoins ensuite la ligne Toei Oeda qui me mène à Roppongi. L’araignée de Louise Bourgeois m’accueille au pied de la tour qui abrite le Mori Art Museum.

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Je prends uniquement le ticket pour l’exposition (1600 Yens), pas celui pour la vue et je rate donc le coucher de soleil. Peu importe: l’expo de Takashi Murakami est passionnante: elle présente une oeuvre immense qui dépeint les 500 arhats du bouddhisme dans son style pop et parodique habituel. Au magasin du musée, j’achète Mr Dob, le copain de Kaikai et Kiki que je possède déjà.

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En redescendant, je remarque qu’il y a un centre commercial et décide d’y trouver un restaurant. Je sélectionne le Seizan et y mange des makis crevette-concombre et des sashimis. A la caisse, la jeune fille reconnaît mon badge Yoshitomo Nara (acheté à Bruxelles) et m’indique le musée situé quelques étages plus haut. Je n’avais moi-même pas réalisé que je me baladais au Japon avec un pin’s d’une artiste japonaise ! Je rentre ensuite via la ligne Hibiya, ce qui me prend un certain temps.

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Birmanie: Mandalay – Mingun – Mandalay

Après un mauvais petit déjeuner aux toasts chimiques et thé au goût de café, nous partons vers l’embarcadère pour prendre un bateau en direction de Mingun. L’embarquement est assez délicat: il faut passer de bateau en bateau via une planche étroite. Heureusement, des Birmans tiennent une longue tige en bambou comme rampe pour se tenir. Moe Moe, toujours prête à assurer notre sécurité, rassemble et distribue des gilets de sauvetage. Il fait encore un peu frais ce matin sur l’Irrawaddy mais le soleil réchauffe. Le bateau serpente entre les bancs de sable sur lesquels se sont établis des campements provisoires, le temps de la saison sèche. Des bateaux de pêche ou de transport nous croisent.

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De loin, nous voyons le site de Mingun et ses pagodes. Des lions gigantesques mais en partie détruits signalent l’entrée du site. Une première grande pagode domine. Commencée en 1790 par le roi Bodowpaya qui voulait construire la plus grande pagode au monde, elle n’a jamais été achevée et a fortement souffert du tremblement de terre de 1838, une grande fissure la séparant sur son tiers. Bien que la visite soit déconseillée pour risque d’effondrement, pas mal de gens l’escaladent.

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Nous continuons notre route, en suivant un chemin le long duquel des vendeurs présentent divers souvenirs et snacks, pour rejoindre une immense cloche de 5 mètres de diamètre. Il y a moyen de se faufiler à l’intérieur et de profiter de vibrations assez étonnantes quand on la frappe. De jeunes Birmanes se prennent en photo et en profitent pour tirer le portrait des touristes.

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Plus loin, la pagode Hsinbyume (ou Mya Thein Tan) étonne par sa blancheur et sa ressemblance avec Borobudur en Indonésie. Construite en 1816, elle se compose de sept terrasses concentriques. Son sommet offre un beau point de vue de la campagne environnante. J’apprécie beaucoup cet endroit et profite de sa beauté.

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Nous retournons vers le bateau et je partage une bière avec Jodell  (c’est toujours bien d’avoir une personne pour partager les bières de 660ml. Même si on en boit plusieurs, elles n’ont pas le temps de réchauffer). A ce moment, je me sens enfin en vacances, c’est un moment de pause où il suffit de regarder le paysage qui défile en profitant d’une brise agréable.

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Pour le repas de midi, de retour à Mandalay, nous allons dans un restaurant local, le Shwe Shan ou Golden Shan (renseigné dans le Routard), une sorte de hangar populaire où est servi un buffet composé de plats Shan. Une belle occasion de goûter plein de plats différents pour un tout petit prix. Pour ma part, je me suis régalée de salade de tomates vertes, de légumes sautés divers, de currys, de viandes sautées, d’oeufs durs en sauce… Et Jeero est sorti trop tard: plus rien à manger et une bière vide !

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Après cette pause, la visite de Mandalay commence. Nous passons d’abord par la rue des sculpteurs de marbre, proposant Bouddhas immenses ou petits bibelots. La station d’essence de l’autre côté de la rue est assez primitive.

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La pagode Mahamuni, construite à l’origine en 1784, a été détruite par un incendie et reconstruite au 20e siècle, ce qui explique son côté un peu kitsch. Elle protège un Bouddha de quatre mètres couvert de feuilles d’or que seuls les hommes peuvent aller appliquer (mais des caméras les filment et retransmettent les images partout dans le temple). A force d’en mettre des couches et des couches, il a perdu sa belle apparence et est devenu un peu boursouflé. Encore une constante en Birmanie ! J’y ai fait très peu de photos, à part celle-ci que j’ai prise en cachette, ne voulant pas payer la taxe pour mon appareil.

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Moe Moe nous emmène ensuite au Palais Royal. Entouré de douves et d’un large mur, le site est aujourd’hui un campement militaire sur une grande partie et comprend une reconstruction de l’ancien palais détruit par des bombardements japonais lors de la Seconde Guerre Mondiale. Piètre copie de béton et de bois mais qui donne une idée de l’ampleur et de la richesse des rois Birmans. L’ensemble est assez vide, à pat les adolescents du coin qui utilisent l’endroit comme plaine de jeux. La tour de guet aux marches branlantes donne une belle vue sur les nombreux bâtiments. Le petit musée présente des vêtements mités, des charrettes royales, des palanquins.

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A côté de ça, la maison du roi Mindon ou monastère Shwe Nandaw est une belle surprise. Tout en teck très ouvragé, ce temple a survécu aux bombardements parce qu’il avait été déplacé de l’enclos royal en 1880.

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Nous reprenons ensuite le car, puis un pick-up pour monter sur la colline de Mandalay. Un escalator vertigineux nous emmène au sommet. Je préfère ne pas regarder en bas… Le temple scintille par ses ors et ses mosaïques et offre de beaux points de vue sur la région. En attendant le coucher de soleil, nous nous installons en discutant, croisant une délégation du sommet de l’ASEAN organisé à Mandalay ce jour-là.

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Et ce n’est pas fini ! Une dernière pagode est au programme, celle de Kuthodaw, construite en 1857. Dommage de ne pas l’avoir vue en plein jour mais la lumière du crépuscule rend le lieu assez magique. Elle est entourée de petits stupas blancs abritant 729 stèles relatant le canon bouddhique. Au centre, un stupa doré est illuminé pour la nuit.

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Cela fait une journée bien fatigante, et ce ne sera que la première d’une longue série. J’ai parfois l’impression que nous prenons du retard sur le programme parce que Moe Moe n’ose pas nous presser à certains moments. Alors qu’à d’autres, elle y réussit très bien.

Nous retournons à sept au Singapura et commandons des plats divers: légumes et viandes sautées, currys… et des bières à partager. Un excellent repas pendant lequel Jeero joue sur le plateau tournant au centre de la table.

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Heart of Cambodia: Siem Reap – Angkor (Cambodge) – part I

Pour diane qui ne déjeune jamais, le plus grand plaisir en Asie est de pouvoir manger des soupes de nouilles dès le matin pendant que moi je profite de petits déjeuners bien plus complets que les céréales vite avalées à la maison. Œufs et fruits frais me permettent d’accumuler de l’énergie et de ne pas avoir faim en matinée.

Nous nous mettons en route aujourd’hui pour nos premières visites d’Angkor. La création d’un pass de trois jours est un peu fastidieuse, avec photo prise en direct, sur un parking où on se sent un peu envahi par le touriste moyen, essentiellement coréen. Le touriste Coréen donc voyage en groupe de minimum 30 personnes et a 50-70 ans, madame porte une visière, un pantacourt et des baskets, monsieur est en bermuda ou pantalon, avec la même visière que madame et son appareil photo autour du cou. Mais c’est le côté troupeau dirigé de main de maître par le guide qui marque le plus.

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L’avantage de Leon, c’est qu’il connaît bien le pays qu’il nous fait visiter et qu’il sait à quelle heure les différents sites sont les moins visités. J’espère que ses conseils sont toujours valables mais l’ordre de visite que nous avons suivi nous a permis d’éviter la plus grande foule. Nous commençons donc par Ta Phrom, le site qui a été laissé dans l’état dans lequel les Français ont découvert Angkor à l’origine, c’est-à-dire avec les arbres et les plantes qui se mélangent aux bâtiments. En anglais, les guides parlent d’ailleurs du « jungle temple ».

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C’est aussi le site qui a été popularisé par Lara Croft, via le jeu et le film et tous les guides montrent devant quel fromager aux racines disloquant les murs et s’insérant entre les pierres elle a été filmée (et tous les touristes veulent y faire une photo !). Le parcours est plus ou moins fléché, mais donne quand même l’occasion d’explorer un peu, de rentrer dans différents bâtiments. L’ambiance est assez irréelle à cause de la végétation luxuriante mais j’imagine que la découverte du site a dû être un sacré choc pour les explorateurs français. Même le matin, l’endroit est envahi par un certain nombre de touristes et il est difficile de vraiment profiter complètement de la beauté du lieu.

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La visite du Ta Phrom terminée, et après un arrêt pipi avec une bien jolie pancarte dans les toilettes, nous ne traînons pas et profitons de l’heure du midi pour visiter Angkor Thom, quasi déserté à ce moment-là. Premier arrêt devant la terrasse des éléphants construite en bordure du palais royal puis promenade à travers le site.

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A un moment, je perds diane de vue… il s’est arrêté pour acheter des chemises en coton léger ! Nous réalisons sur place que le travail des archéologues est titanesque. Avant les Khmers Rouges, ils avaient démonté le Baphuon, grande pyramide qui s’était déjà écroulée depuis longtemps pour pouvoir le reconstruire sur des bases solides. Les pierres ont été numérotées mais les plans ont disparu lors de la guerre. Il s’agit donc d’un puzzle géant en trois dimensions qui se fait avec beaucoup de tâtonnements, l’aide de l’informatique mais surtout de quelques anciens qui avaient travaillé avec les archéologues français à l’époque.

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Un peu plus loin se dresse le Bayon, mondialement connu pour ses sculptures sur quatre faces de visages à l’expression énigmatique. C’est là que nous nous rendons compte que ces sites sont encore utilisés aujourd’hui par les Khmers comme lieu de culte. L’endroit est vraiment impressionnant, labyrinthique sur trois étages entre allées, portes et tours sanctuaires. J’ai du mal à exprimer mon bonheur d’enfin être là. (Vu le grand nombre de photos, la suite de la journée sera racontée dans l’article suivant.)

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Heart of Cambodia: Kampong Cham – Kompong Thom – Siem Reap (Cambodge)

Aujourd’hui, nous continuons notre route vers Siem Reap et Angkor, en nous arrêtant au passage à Kompong Thom. Près de là se trouve l’ensemble de temples de Phnom Suntok, où il y a de nombreux Bouddhas couchés. Après une longue montée (980 marches environ), nous sommes accueillis par une bande d’enfants parmi lesquels Leon choisit notre guide local. Le jeune adolescent est un habitué des groupes Intrepid et parle assez bien l’anglais. L’endroit est agréable, avec de nombreux arbres et une belle vue sur la région. (Relisant les guides aujourd’hui, je me rends compte que nous avons par contre raté l’ensemble angkorien de Sambor Prei Kuk qui a l’air très intéressant).

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Pendant une bonne partie de la promenade, quelques jeunes moines nous avaient observé et nous adressent finalement la parole. Nous disons qui nous sommes et d’où nous venons et eux nous expliquent un peu leur vie en tant que moine, nous montrant leur chambre minuscule envahie de livres. Nous nous faisons bénir par eux et ils nous nouent un petit ruban en coton rouge au poignet. Ma dernière bénédiction du genre au Laos n’ayant apporté que des mauvaises choses (aaah, les superstitions !), je le coupe dès le soir même. diane gardera le sien jusqu’à sa désagrégation un an plus tard sans qu’il ne lui arrive la moindre chose négative.

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Une fois en bas, nous avons soif. Leon nous propose de goûter le jus de coco. Le vendeur coupe la tête d’une grosse noix encore dans son écorce verte et y insère une paille. Très désaltérant et aucun risque de bactéries !

Nous arrivons en fin d’après-midi à Siem Reap, ville touristique qui grandit comme un champignon, et pas spécialement suivant les règles urbanistiques ni écologiques – j’ai lu récemment que la consommation d’eau des hôtels atteint fortement la nappe phréatique, ce qui pose des problèmes de stabilité pour le site d’Angkor. Une longue route bordée de bâtiments plus criards les uns que les autres nous introduit vers le centre. Notre hôtel, précise Leon, est tenu par des Khmers. D’après la situation sur la carte, je pense que c’était le Koh Ker Hotel. Ce n’est pas le plus beau de la ville mais au moins l’argent revient à la population locale et non à une multinationale ou aux Coréens qui possèdent une grande partie de la ville. C’est d’ailleurs une bonne raison pour partir avec des agences comme Intrepid Travel qui font attention à ce genre de choses. Même le site archéologique d’Angkor est en partie aux mains des Coréens, ne laissant qu’une toute petite partie des revenus du tourisme à l’état cambodgien.

En nous promenant le soir, nous repérons une très belle galerie d’art (le long de la rivière, près de la Villa Royale) qui expose des photos de John McDermott. Nous y achèterons des cartes postales et quelques tirages originaux un peu plus grands. Mais aujourd’hui, nous sommes accompagnés de tout le groupe. Leon nous montre d’abord le marché puis nous emmène en plein centre touristique/backpacker au Red Piano, qui a l’avantage d’avoir une belle salle au premier étage. Le restaurant sert cuisine khmère et occidentale, ce qui plaît à tout le monde. Le repas est interrompu un moment par des trombes d’eau qui se déversent du ciel, accompagnées de coups de vent violent. Une demi-heure après, plus une goutte à l’horizon mais cela a rendu les sites d’Angkor un peu boueux le lendemain. Nous allons encore boire un verre ensuite dans un bar rock, clairement destiné aux touristes, un peu glauque avec tous les gros anglo-saxons vidant des litres de bière. Heureusement, la terrasse est un peu plus calme. Bref, le genre d’endroits où je n’aurais jamais été si je n’avais pas été accompagnée.

Malay Peninsula: Penang (Malaisie)

Ce matin, j’ai l’impression de perdre mon temps et Hal, l’Américain, commence à me taper sur les nerfs avec ses manières de « loud american ». Il est très fier d’avoir fait la guerre du Vietnam mais si on creuse un peu, il est resté bien en sécurité dans le département des transmissions à Saïgon, quittant le pays sans avoir été inquiété une seule fois. Mais il est un ancien combattant, tout le monde doit le savoir. Tous les Malais doivent savoir qu’il est Américain, qu’il vient du plus beau pays du monde qui a apporté Coca-Cola et McDo à toute la planète.

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Premier arrêt de la journée, un shopping mall un peu minable où nous ne faisons qu’attendre je ne sais quoi. J’achète quand même une grande boîte de thé local, qui pousse dans les monts Cameron du centre du pays. Je prends ensuite un taxi avec quelques-uns de mes co-voyageurs pour aller visiter les temples thaï et birman: le Wat Chayamangkalaram abrite le troisième plus long bouddha couché du monde. En face se trouve le Dhammikarama Burmese Buddhist Temple. Tous deux sont d’une architecture aux fines ciselures, aux découpes diverses et entourés de statues colorées.

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Je continue ensuite la visite toute seule, pas tout à fait à l’aise, mais c’est l’unique manière pour moi d’aller où je veux. Beaucoup de gens m’abordent pour discuter mais je me méfie, je me demande s’ils n’ont pas une idée derrière la tête et cela augmente mon anxiété. Il faut savoir que c’est la première fois que je me ballade ainsi en solitaire dans une ville que je ne connais pas. Et malheureusement pour moi, les blondes ont toujours du succès, à moins d’être en Scandinavie ou en Russie (où on m’adresse la parole en russe !).

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Je passe devant le temple chinois de Kuan Yin Teng, regorgeant de fidèles et de fumée d’encens puis me dirige vers le musée historique de Penang où je me sens toute de suite mieux, entre les autres touristes. C’est un endroit qui vaut vraiment la peine et qui est très intéressant. Il expose de vieilles photos de la ville, des vêtements anciens et les objets des différentes nationalités qui habitent la cité. Et en plus, il fait très frais à l’intérieur !

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Le chemin vers la mer est assez désert et je ne m’y attarde pas de peur d’être importunée. Je traverse ensuite Little India, en enregistrant les sons dans la rue, les musiques sortant des boutiques de cd, les motos qui passent, les gens qui parlent. Je passe par la mosquée Kapitan Keling, en travaux, puis par un petit temple chinois. Une bière et un nasi goreng me requinquent avant d’attaquer Chinatown à la recherche de VCD. Je trouve un magasin qui a un grand choix et amuse beaucoup les vendeurs en demandant des films avec Lau Ching-Wan. Très serviables, ils se décarcassent pour en trouver le plus possible et je ressors avec une belle collection de films cantonais sous-titrés en chinois sur le côté et en malais et anglais en dessous. Dans le paquet, il y a The Bra, une comédie loufoque sur un créateur de soutiens-gorges et un film incompréhensible tournant autour du mah-jong, Fat Choi Spirit.

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Le soir, nous faisons une excursion à Batu Feringhi, ou c’était peut-être un peu plus loin sur la côte, je ne l’ai jamais su. C’est dans ce resort pour touristes plein de buildings hideux qu’habite Lucy et elle nous invite à passer chez elle avant d’aller manger dans marché local. Je goûte d’abord un laksa (j’avais lu que c’était une soupe au lait de coco et fruits de mer typique de la région) mais ça ne me goûte pas. Je me rattrape en mangeant des saté, bien plus « safe » au point de vue découverte culinaire !