Après un petit déjeuner que j’aurais franchement mieux fait de passer (pain sans goût et œufs trop cuits), nous reprenons les routes de montagne pour rejoindre Dalat, une station climatique créée par les Français lors de l’époque coloniale pour se reposer des chaleurs de Saigon et du delta du Mékong.
Une route très escarpée nous mène au sommet de la montagne du Phénix où se trouve le centre de méditation de Thiền Viện Trúc Lâm tout neuf. L’endroit est magnifique, très calme, avec juste le tintement d’un mobile en métal aux sonorités très minimalistes qui auraient pu plaire à certains musiciens comme Philip Glass.
En arrivant dans le centre de Dalat, la route principale est bloquée et le lac artificiel est vide et en travaux. Dommage, car la vue aurait été très belle et je me serais volontiers installée à une terrasse pour manger une glace… Qu’à cela ne tienne, le restaurant où nous emmène Youn est délicieux, et comme pour une fois, nous avons commandé nous même, nous n’avons pas trop mangé en fin de repas (crevettes grillées, nems et salade de lotus).
Nous faisons ensuite une courte promenade dans le marché où je trouve une série de semences d’herbes aromatiques. La région est connue pour ses légumes et fruits et les étals abondent de fraises et d’artichauts !
Nous arrivons en début d’après-midi dans un magnifique hôtel en style colonial mais de construction récente, le Saigon Da Lat. Pour une fois, rien à redire, pas de kitscheries et une très bonne isolation des chambres voisines et du bruit extérieur.
diane traîne un peu et moi je râle… J’aurais aimé partir plus vite à la découverte de l’architecture coloniale environnante. Nous trouvons cependant assez vite un but de visite, la Crazy House qui me remet de bonne humeur tant cet ovni architectural est biscornu. Cette maison a été construite par une architecte vietnamienne qui a étudié à Moscou et qui ne voulait absolument aucune ligne droite dans sa maison qui est aussi guesthouse. Maurice, Eddy, diane et moi nous amusons comme de petits fous à monter, descendre, jouer à cache-cache et prendre plein de photos !
Le soleil se couche déjà et nous devons écourter la ballade que j’aurais aimé faire, non sans repérer au passage quelques beaux spécimens d’architecture coloniale.
Pour le repas du soir, nous regardons la carte du Moulin Rouge proche de l’hôtel pour finalement prendre notre courage à deux mains et retourner dans le centre de Dalat, à un quart d’heure à pied. Nous portons notre choix sur un restaurant qui fait aussi office de galerie d’art et mangeons un repas tout à fait respectable mais pas sensationnel (du poulet sauté et du bœuf aux légumes).