Hong Kong, Macao & Bangkok (2023) : Bruxelles – Helsinki – Hong Kong

Dimanche 12 et lundi 13 novembre 2023

Mon récit de voyage commence en fait un jour avant le départ: le samedi matin, j’ai fait mon check-in à l’aise. Quelques heures plus tard, alors que je faisais ma valise, je reçois un sms et un mail de Finnair me disant que ma place dans le vol Helsinki-Hong Kong est passée de 11A à 66C, que j’ai donc été rétrogradée de la classe business à la classe economy. C’est férié en Belgique, le call-center est fermé, et sur le site de Finnair, le chatbot ne comprend rien à ma demande. C’est un gros coup à mon moral alors que je me réjouissais de ce vol. Je continue cependant de faire ma valise, je n’ai pas d’autre solution que d’espérer une annulation d’un autre passager. La compagnie m’a remboursé la différence de prix, mais je trouve que ce n’est pas très correct de faire ce genre de chose (un employé m’expliquera la raison plus tard).

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Singapour & Malaisie (2022): Singapour (VI) (- Munich – Bruxelles)

Samedi 24 décembre 2022

C’est ma dernière journée à Singapour, mais mon avion ne partant qu’à minuit dix (le 25 donc), elle sera très longue. A vrai dire je préfère un départ en milieu de journée. Je me prépare donc un programme pour occuper mon temps, avec des heures précises où je compte faire l’une ou l’autre chose. Spoiler: je ne m’y tiendrai pas, parce que toutes les activités prévues prendront moins de temps qu’escompté. Je prends ma matinée pour me reposer vu que j’ai mal dormi et pour faire ma valise, autant profiter du fait que le check out est à midi (ou 11h ? je ne sais plus). Il reste encore plein de place dans mon bagage, par contre j’ai quand même réussi à quasi doubler son poids avec les livres que j’ai achetés – ce n’est pas le thé qui pèse très lourd. Pas de tétris avancé cette fois-ci donc.

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Andalousie (2021): Malaga – Bruxelles et post-scriptum

Mercredi 13 octobre 2021

Je me lève bien tôt ce matin et arrive au petit-déjeuner juste pour l’ouverture. Je me dépêche d’avaler quelque chose avant d’aller rechercher ma valise, de prendre un taxi et d’aller à l’aéroport de Malaga où m’attend mon avion Brussels Airlines pour Bruxelles, où j’arrive en début d’après-midi.

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Japon (2019): Kansai Airport – Munich – Bruxelles

Samedi 7 décembre 2019

Ce matin, je n’ai que 500 mètres à parcourir pour aller à l’aéroport, et c’est bien pratique. Je me dis que je devrais penser plus souvent à ces hôtels d’aéroports pour les départs matinaux.

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Je suis assez déçue par les magasins tax-free, ne trouvant aucun souvenir Ghibli. Le vol de retour avec la Lufthansa se passe sans encombres mais est un peu bizarre: l’équipe de stewards et hôtesses qui s’occupe de ma partie de l’avion semble en grande dispute, tout particulièrement la grande et forte hôtesse allemande et la petite et menue hôtesse japonaise. Les deux stewards bedonnants ne s’en mêlent pas mais l’ambiance est tendue. Tous tentent de donner un bon service mais le coeur n’y est vraiment pas. Je me rends compte que même si la Lufthansa est tout à fait convenable comme compagnie aérienne, Finnair que j’ai pu essayer par hasard à l’aller, et surtout ANA sont des compagnies bien supérieures qualitativement, mais aussi un peu plus chères. Je m’en souviendrai pour des voyages futurs.

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Arrivée à Munich avec son long parcours entre les terminaux, et un peu de repos avant la dernière étape. Et puis un superbe coucher de soleil au départ. J’arrive enfin à la maison en fin d’après-midi.

Je reviens encore avec un dernier billet qui fait le bilan de ce voyage (billet qui n’aura jamais été écrit finalement).

Japon (2019): Bruxelles – Osaka

Dimanche 17 novembre 2019

Ce dimanche, le réveil est fort matinal mais c’est pour la bonne cause. Je me prépare en vitesse, refais le tour de la maison pour être sûre de n’avoir rien oublié, vérifie trois fois que j’ai bien mon passeport, attends avec impatience le taxi commandé hier soir. Il arrive à l’heure prévue et m’emmène à l’aéroport par une autoroute déserte ou presque. Je suis bien évidemment très en avance et j’ai deux bonnes heures à perdre, pendant que le soleil se lève sur le terminal.

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mon avion, à l’arrivée à l’aéroport

Le départ vers Munich, ma première escale, est prévu pour 9h10 et nous embarquons dans l’avion de la Lufthansa qui attend à la première porte du terminal. Le pilote nous annonce qu’il est bientôt prêt à partir mais qu’il faut que l’avion soit d’abord dégivré – il a en effet gelé cette nuit.

Soudainement, la cabine se remplit d’une fumée blanche sentant assez fort l’eau de javel. Le personnel de bord se précipite pour ouvrir à nouveau les portes. La cabine est assez vite aérée mais j’entends le ton monter dans le cockpit. Le pilote fait ensuite une nouvelle annonce, d’abord en allemand. Je ne comprends pas tout mais je sens que la nouvelle n’est pas très bonne. Il confirme mes suspicions en anglais: les ouvriers responsables du dégivrage n’ont pas communiqué avec le pilote avant de commencer leur travail et le système d’air-conditionné qui aurait dû être arrêté a été compromis par le produit (dans la version allemande, j’ai compris que le pilote disait que c’était toujours à Bruxelles que ça se passait – un employé de l’aéroport me dira par la suite que ça arrive une fois par an en moyenne). Après discussion avec la tour de contrôle à Munich, le pilote nous prévient que le vol est annulé.

Mon coeur se serre. Comment vais-je arriver à Osaka ?

Tous les passagers débarquent et les hôtesses de l’aéroport nous demandent d’attendre un moment: nous recevrons par mail des informations concernant un vol de remplacement. Après une demi-heure, elles annoncent que toutes les personnes allant uniquement à Munich trouveront de la place dans l’avion suivant, deux heures plus tard. Pour moi, cela aurait signifié que je ratais ma correspondance pour Osaka. Ce n’est donc pas gagné.

Je reçois un mail qui m’indique un vol vers Francfort mais rien de plus. Après avoir attendu un moment au comptoir, l’hôtesse me précise que la Lufthansa m’a reroutée automatiquement sur un vol Francfort – Beijing – Osaka, arrivant cinq heures plus tard que l’horaire initial. Avant que je n’aie eu le temps de dire quoi que ce soit, elle me dit que ce trajet est stupide et part tout de suite à la recherche d’une autre solution. Quelques minutes plus tard, elle m’imprime deux nouveaux boarding pass, me disant que j’ai eu la dernière place sur un vol Bruxelles – Helsinki – Osaka avec Finnair, arrivant deux heures plus tard que l’horaire initial.

Je suis soulagée: non seulement, je ferai le voyage avec une meilleure compagnie mais en plus j’arriverai moins tôt à Osaka. Mon vol Lufthansa atterrissait en effet à 7h20 et je ne savais pas trop comment m’occuper sans m’endormir avant d’avoir ma chambre à l’hôtel. Avec Finnair, l’heure d’arrivée était de 10h.

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l’avion en panne, vu depuis celui qui m’emmène à Helsinki

Je remercie l’homme d’affaires allemand avec qui j’avais un peu parlé et qui m’a soutenue moralement et je vais attendre mon avion vers Helsinki à la porte correspondante. Avion qui part à l’heure et qui arrive sous un crachin des plus déprimants, avec le soleil qui est déjà presque couché. Il y a déjà quelque chose d’asiatique dans l’aéroport: il est envahi de Chinois, Coréens et Japonais.

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l’avion qui m’emmènera à Osaka, vu depuis l’aéroport d’Helsinki

Je suis enfin en route pour Osaka.

Madère: Funchal & post-scriptum

Vendredi 22 février et samedi 23 février

Dans mon guide des randonnées à Madère, une des premières renseignées est tout à fait à ma portée: il s’agit de la promenade de long de la mer, quittant Funchal pour aller vers le village suivant. Elle commence peu après mon hôtel, au coeur du quartier touristique des grands resorts de vacances. C’est très bétonné mais la promenade est malgré tout très agréable. L’océan déferle sur les falaises et les rochers, le chemin est fleuri, le soleil brille et il fait enfin chaud. Le bruit des vagues est enivrant et je me sens bien.

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A un endroit précis, un tunnel a été construit pour permettre aux randonneurs de passer sous la falaise mais il est aujourd’hui fermé. Je rebrousse chemin, n’ayant pas envie de contourner cette impasse par la route.

Je passe le reste de la journée sur la terrasse de ma chambre d’hôtel, avec mon livre, profitant de la vue sur l’Atlantique. Je ferai de même le samedi en attendant mon départ.

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J’avais donc sélectionné le Vidamar Resorts, un grand hôtel de plage en front de mer, dans le quartier du Lido qui est à une demi-heure à pied du centre de Funchal. Les cinq étoiles m’avaient attirée mais j’avoue que j’ai été déçue. Ma chambre était belle, très minimaliste dans sa décoration, avec un lit très confortable et un canapé, ainsi qu’une terrasse avec table et chaises. La salle de bain par contre avait vu des jours meilleurs. Le beige peut encore passer, mais prendre une douche était bien compliqué: un minuscule pommeau était fixé dans le mur et la température n’était pas facilement réglable. Soit je me brûlais, soit j’avais froid. Il y avait bien un autre pommeau mobile mais il ne fonctionnait pas, même après qu’un ouvrier soit passé voir.

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J’avais réservé en demi-pension, par facilité, mais là aussi j’ai été un peu déçue. Le restaurant était immense, ce qui est normal vu la taille de l’hôtel, mais la nourriture chaude ressemblait à des plats de cantine: du poulet en sauce brune, des pâtes, des pommes de terre. Heureusement, le buffet froid était très bien fourni et le petit déjeuner était très varié. Le dernier soir, j’ai testé le restaurant japonais de l’hôtel – je n’aurais pas dû… Le temps d’attente était extrêmement long et les sushis très moyens. J’aurais dû m’en douter.

Enfin, j’ai eu de gros soucis à connecter mon ordinateur au réseau wifi qui, de plus, n’était absolument pas sécurisé (d’après ce que j’ai cru comprendre par la suite). Après deux jours, ça s’est résolu tout seul mais un des buts de mon séjour était quand même de continuer à écrire mon récit de voyage au Japon…

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Le samedi, j’ai rejoint l’aéroport en taxi et profité de la vue des avions qui atterrissaient et décollaient sur la plate-forme extérieure du terminal. Je suis rentrée sans encombres, à moitié heureuse et à moitié déçue de mon voyage. Comme je le craignais au départ, ne pas louer une voiture à Madère est vraiment un handicap. J’ai donc été obligée de passer par une excursion organisée pour pouvoir faire une randonnée et j’ai dû me limiter à visiter deux endroits lors de mon séjour. Et Funchal est atteinte par le tourisme de masse. Disons que c’était une nouvelle expérience !

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J’ai également eu beaucoup de malchance avec la météo, c’était la première fois depuis janvier qu’il pleuvait. Heureusement, les derniers jours, le temps s’est amélioré, devenant beau et ensoleillé. Le but premier était cependant de me reposer et j’ai eu l’occasion de dormir et de me vider la tête tout en visitant une région que je ne connais pas. Même si mon séjour n’était pas tout à fait une réussite, cela ne m’a pas empêchée de profiter de chaque moment, d’être dépaysée, d’avoir de nouvelles expériences et de mieux circonscrire ce qui me plaît vraiment.

Je n’ai pas publié toutes les photos de mon voyage sur le blog mais elles sont toutes disponibles sur flickr.

Madère: préambule et départ

Samedi 16 février 2019

L’année passée, j’ai décidé que je partirais plus souvent en voyage, profitant au mieux de mes jours de congés. J’avais en tête d’aller à Cuba en février et puis mon travail m’a imposé une formation qui m’empêchait de participer au voyage en groupe que j’avais sélectionné (et les autres date de départ ne me convenaient pas). Ceci a vraiment compliqué mon choix parce que je voulais partir avant les premiers beaux jours qui amènent de nombreux travaux de jardin. J’ai beaucoup hésité, cherchant d’abord un voyage en groupe. J’ai pensé au Costa Rica mais je n’étais pas plus enthousiaste que ça. Hong Kong me tentait beaucoup mais je n’étais pas prête à organiser à nouveau un voyage moi-même et je souhaitais du soleil et du repos.

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En consultant les voyages d’Explore, je suis tombée sur Madère, mais j’avais peur de ne pas être assez en forme pour faire de la randonnée tous le jours. Par contre, un des hôtels me plaisait beaucoup, et je me suis finalement décidée à passer une semaine sur l’île, en allant à Santo Antonio da Serra où se trouve le bel hôtel et à Funchal, la capitale. J’avoue que j’étais un peu dépitée à l’avance: idéalement, j’aurais aimé parcourir l’île en louant une voiture mais les routes sont très (trop ?) escarpées pour mes capacités de conduite. Dès le départ donc, c’était dans ma tête un voyage qui ne serait pas tout à fait comme je le souhaitais mais qui tombait à une bonne période pour moi et qui me permettrait de me reposer tout en découvrant cette région.

Si je partais du samedi au samedi, je pouvais profiter d’un vol (presque) direct avec Brussels Airlines, à un prix tout à fait attractif, et dont les horaires étaient relativement pratiques (pas de départ vers 7h du matin comme avec TAP).

Mon récit ne sera pas aussi détaillé que d’autres, j’omettrai certains jours, tout simplement parce que j’ai beaucoup lu et profité de ce séjour pour ne rien faire par moments.

Le samedi 16 février, j’étais donc prête à embarquer pour mon départ vers 10h30. L’avion a fait escale à Fuerteventura aux Canaries après quatre heures de vol et j’ai vu un bout de l’île désertique balayée par les vents. Les passagers continuant pour Funchal à Madère ont pu rester à bord mais ça a duré très longtemps avant qu’on ne redécolle. L’avion est finalement arrivé à destination avec une heure de retard. Et j’avoue qu’à un moment, un livre ou un jeu sur le téléphone ne suffisent plus pour faire passer le temps.

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L’aéroport de Madère est situé à l’est de l’île et mon hôtel à Santo Antonia da Serra n’était qu’à 15 minutes en taxi de là. Le soleil brillait quand je suis arrivée et la température était très clémente. Le PortoBay Serra Golf est un très joli bâtiment ancien, qui possède une annexe plus moderne et une piscine couverte. Ma chambre donnait sur un minuscule jardin mais n’avait pas vraiment de vue, ce que j’ai un peu regretté. Le lit était très confortable et dans la salle de bain avec baignoire m’attendaient des produits Rituals. Les quatre étoiles sont tout à fait méritées, surtout si on prend en compte également le salon commun avec feu ouvert et la gentillesse du personnel qui tout fait pour que je me sente bien.

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Après avoir déposé mes affaires et m’être reposée un peu, j’ai rejoint la salle à manger (j’avais réservé un séjour en demi-pension) où je pouvais choisir divers plats dans le menu. J’ai préféré ne pas prendre d’entrée, et j’ai bien fait: le plat principal, une brochette de bœuf grillée au beurre à l’ail, était plus que copieux. En dessert, j’ai pris une tartelette aux œufs et amandes, une spécialité locale que je n’ai pas trouvé très digeste. Je pensais en fait qu’il s’agissait de pasteis de nata mais c’était bien plus riche, sans le côté « flan ».

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La journée était bien fatigante même si je suis restée assise la plupart du temps et je me suis affalée au lit en regardant d’un œil un documentaire sur l’histoire du Japon avant de m’endormir.

Japon: Tokyo

Dimanche 28 octobre 2018

C’est un vol de nuit. Je termine mon roman puis je dors un peu, me réveillant au-dessus de Khabarovsk comme la fois passée et je pense à mon papa qui a visité cette ville il y a longtemps. Quelques heures plus tard, nous commençons la descente sur le Japon et la vue des côtes est belle.

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Les contrôles se passent sans encombres, en deux temps: il faut d’abord donner ses empreintes digitales à des postes tenus par des papys et mamies, puis passer devant le douanier. Au tapis roulant des bagages, je me fais aborder par un employé tenant une liste en main: mon nom n’est pas dessus, ce qui veut dire que ma valise était dans l’avion et devrait arriver dans quelques minutes. La liste était pourtant longue mais j’ai de la chance et je suis soulagée (toutes mes angoisses ont été inutiles en fin de compte). Et j’admire cette efficacité !

Me voilà donc à traîner mes deux valises dans l’aéroport de Narita bondé. J’ai du mal à me situer et j’erre un peu… ce qui est ma chance en fait: je tombe sur un petit comptoir qui permet d’échanger mon Japan Rail Pass et de récupérer la carte SIM que j’avais commandée par internet. Le site Mobal propose des SIM japonaises à prix tout à fait convenable et de diverses capacités et j’ai pu effectuer ma commande sans encombre avant mon départ. En descendant à l’étage des trains, je constate que le grand centre JR est là et qu’il y a plein de monde alors que je n’ai pas dû attendre en haut (pour info, c’est à gauche après le contrôle de douane, après les portes coulissantes.

Mon hôtel est situé à Ueno et je prends donc le Keisei Skyliner, le moyen le plus efficace et rapide pour y accéder. Le ticket n’est pas donné (2470 yens – 19€) mais avec mes deux valises et la fatigue du voyage, c’est le plus pratique. Après 40 minutes de trajet, j’arrive à destination. J’ai un moment de flou en sortant de la gare mais je retrouve bien vite la direction de mon hôtel. Je connais le chemin: j’ai à nouveau réservé au Coco Grand Ueno, comme il y a trois ans. Je retrouve avec plaisir l’animation de ce quartier, les pioupiou des feux pour piétons, les lumières, l’étang du parc d’Ueno…

Le check-in est rapide – mes données sont encore enregistrées dans le système et je reçois une chambre au 6e étage. Elle est toute petite mais joliment décorée, dans des tons chauds (je n’ai pas pris de photos – j’en ai par contre de la fin du séjour). La salle de bain est toujours aussi petite mais cela me dérange moins que la première fois. A vrai dire, je me sens un peu chez moi ! Je m’installe puis ressors assez vite pour m’acheter de quoi grignoter au combini tout proche, un Family Markt. Quand je retourne dans ma chambre, je me rends compte qu’il y a beaucoup de bruit: il y a concert dans le parc mais ça se termine tôt. Je range mes affaires et teste la nouvelle carte SIM qui se connecte de suite.

Je suis prête pour demain.

Je suis crevée et je m’écroule.

Japon: Bruxelles – Tokyo

Samedi 27 octobre 2018

Depuis jeudi soir, deux jours avant mon départ, j’angoisse: les bagagistes qui s’occupent des vols ANA font grève à l’aéroport de Zaventem. Et voilà que le site de l’aéroport annonce que cela va durer au moins jusque dimanche matin. Que faire ? Partir avec juste une valise cabine pour trois semaines me semble quasi irréalisable, pas tant au niveau des vêtements – quoique, ça ferait beaucoup de lessives – mais plutôt pour des accessoires de type coupe-ongles ou produits liquides (crèmes, anti-moustique, etc.). Quand je contacte l’aéroport par messenger, Alessio me répond que normalement il ne devrait pas y avoir de problèmes pour mon vol mais le site d’ANA contredit cette information.

Et puis je repense au système du Takkyubin, le service d’envoi japonais des bagages et de colis très efficace. Et si je prenais le risque de prendre la grande valise ET la valise de cabine ? J’aurais la sécurité d’avoir mes affaires principales avec moi à l’arrivée mais aussi des choses de rechange et des accessoires qui, au pire, arriveront avec quelques jours de retard. Et je ne devrai pas traîner les deux bagages partout grâce au Takkyubin.

J’opte finalement pour cette solution après avoir beaucoup hésité et angoissé pendant deux jours. Et ces angoisses font que je fais mes bagages un peu n’importe comment et que j’aurais pu prendre certaines choses en plus, comme un essuie de bain et deux ou trois t-shirts supplémentaires.

Samedi, je suis prête vers 17h après avoir barré tous les items de ma to-do list. Il ne reste plus qu’à attendre mon chauffeur qui me conduira à l’aéroport. Je m’inquiète parce qu’il n’arrive pas, quand je l’appelle il me dit qu’il est en route. Heureusement, je lui avais donné une heure qui me laissait beaucoup de marge et le trajet se fait sans encombres en quinze minutes.

Une fois sur place, l’hôtesse du check-in m’apprend que tous les bagages ont été embarqués sur le vol d’hier mais que ce n’est pas sûr pour aujourd’hui. Et à l’embarquement, je reçois confirmation que toutes les valises ne sont pas dans l’avion. Suspense donc…

Inde – Rajasthan: Bruxelles – Munich – New Delhi

Wild Frontiers étant une compagnie britannique, les vols proposés ne me convenaient pas et j’ai donc réservé auprès de la Lufthansa. Pour éviter de rater ma correspondance à Munich, j’ai préféré prendre l’avion avant celui qui m’était proposé mais cela impliquait un réveil avant les aurores. Je ne me sens pas très en forme, j’ai en effet été malade la nuit précédant celle-ci et je n’ai pas avalé grand chose depuis plus de 24 heures.

Mon voisin chauffeur de taxi me conduit à l’aéroport sous la pluie et j’arrive évidemment bien trop tôt, d’autant plus que le check-in se fait en 30 secondes – il n’y a personne dans la file au comptoir Lufthansa. Pas de contrôle d’identité non plus – je reste dans l’espace Schengen. Je commence à avoir faim mais je me dis que je pourrai acheter quelque chose à l’aéroport de Munich. Une fois dans l’avion, les hôtesses distribuent un snack – une tartine au fromage et ciboulette – juste ce qu’il me fallait.

L’aéroport de Munich est gigantesque: le tableau des vols prévoit 20 minutes pour arriver à la porte d’embarquement pour New Delhi. Et en effet, je dois prendre un petit train puis passer le contrôle d’identité. Juste avant le vol, un agent de sécurité vérifie si tout le monde a bien l’autorisation d’entrer sur le territoire indien. Une fois à bord de l’avion, je me dis que j’ai de la chance: il n’y a personne à côté de moi, mais je me suis réjouie trop tôt: la place est prise in extremis par une jeune femme. Je cède ma place à son amie pour qu’elles puissent être assises ensemble. Peut-être que je n’aurais pas dû: elles sont plutôt gamines et font du bruit pendant tout le vol, à tel point que les hôtesses les grondent plusieurs fois.

Je me retrouve donc à côté d’un couple indien dont les deux enfants sont assis juste devant. Et de l’autre côté de l’allée, même scénario. C’est un vol de jour et les langues se délient, celles des femmes en fait. Elles sont d’origine indienne mais vivent au Canada et retournent en Inde pour les vacances.

Pour occuper mon temps en dehors des conversations, je regarde Wonder Woman – j’apprécie le fait que la Lufthansa propose des sous-titres aux films proposés, ce qui facilite la compréhension avec le bruit ambiant de l’avion. Même si le vol ne dure que 7 heures, il me semble interminable, et ce ne sont pas les repas qui ont aidé: le premier est un plat de poulet à la sauce barbecue bien trop fumée et le second un wrap de poulet très peu digeste. Mais j’ai eu un gin tonic.

J’arrive enfin à New Delhi vers 23h20. A l’immigration, je remarque très vite que la première file que j’ai empruntée n’avance pas très vite et je passe à la seconde mais cela dure quand même un moment. Une partie des bagages tourne déjà sur le carrousel mais peu de gens sont présents pour les prendre, ce qui empêche les nouveaux d’y accéder. Et donc j’attends, et j’attends encore. Une hôtesse m’apprend finalement que le reste des valises a été débarqué sur le côté et j’y trouve enfin ma valise – je dois dire que je commençais à m’inquiéter.

Je me dépêche de changer un peu d’argent puis vais à la rencontre du représentant de Wild Frontiers qui m’attend – j’avais en effet réservé un transfert vers l’hôtel à l’avance. L’arrivée dans un nouveau pays est toujours étrange, surtout quand il fait nuit. Les alentours d’aéroport ne sont pas très excitants, et ceux de New Delhi se caractérisent par une collection de casse-vitesse (en fait, c’est une constante dans tout le pays). Le taxi m’emmène ensuite dans de larges rues fort vides et arborées, longées par diverses ambassades. L’air me semble empli de fumée, et en effet, le représentant m’explique que se sont les résidus des nombreux feux d’artifice de Diwali, qui a eu lieu un jour avant.

J’arrive enfin à l’hôtel Claridges vers 1h30 – tout le monde me souhaite déjà « good morning ». Je reçois une chambre immense, une suite avec salon, mais je ne remarquerai que le lendemain que la fenêtre donne sur un mur. Le style de l’hôtel est très classique et luxueux mais les chambres sont très beiges. Je ne traîne pas et me mets au lit très rapidement, m’endormant comme une souche après quelques minutes.

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