Japon (2019): Kobe

Lundi 2 décembre 2019

Tout comme la chambre, le petit-déjeuner est excellent, le meilleur de tous les hôtels de ce voyage. Le buffet est très varié et il y a des fruits frais – cela peut sembler bizarre de mettre ça en avant mais au Japon, c’est plutôt rare. Et comme le restaurant est au dernier étage, la vue sur la ville est superbe, même s’il y a des nuages aujourd’hui.

J’ai malheureusement encore des maux de tête et des vertiges, mais ils sont déjà moins forts qu’hier et je reprends du paracétamol. J’espère que cela passera en cours de journée parce que j’ai rendez-vous avec Eva pour un Kobe Safari. C’est elle qui va donc me guider toute la journée dans la ville et c’est agréable de se laisser mener.

Nous partons à pied depuis l’hôtel pour visiter l’ancienne concession étrangère toute proche. Kobe était en effet une ville ouverte aux étrangers et il reste de nombreux et imposants bâtiments de l’époque, aujourd’hui souvent occupés par des magasins de luxe.

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Les illuminations de Kobe Luminarie sont en cours d’installation mais je serai déjà partie quand le festival commencera. Dommage que je n’aie pas fait attention à ça ! Elles nous mènent à un petit parc où se trouve un mémorial pour le tremblement de terre de 1995. La ville a en effet été fortement touchée par le séisme et de nombreuses personnes sont décédées. Leurs noms sont inscrits dans ce mémorial souterrain.

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Nous prenons ensuite le métro pour une autre partie de la ville où se trouve l’ancien port de pêche. Il y a encore quelques petits bateaux. Mais il y a aussi des temples, dont un qui est dominé par une grande statue de Bouddha. Le ciel est gris et un peu menaçant.

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c’est bien une grille qui ferme l’accès au ponton
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Retour à Sannomiya pour le repas de midi. Eva m’emmène dans un petit restaurant tenu par une vieille dame pour manger des akashiyaki, un genre de takiyoki local – des boulettes fourrées au poulpe donc. C’est parfait pour mon petit appétit !

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De là, nous nous promenons dans une galerie marchande. De nombreux commerces ont quitté l’endroit et c’est plutôt délaissé, à part un joli magasin de thé à l’ancienne.

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Nous reprenons ensuite le métro pour vers la gare de Shin-Kobe. Il y a en effet une jolie cascade et des érables en habit d’automne.

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Nous nous promenons dans les environs, dans un quartier où se mélangent buildings modernes et édifices plus anciens.

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Nous allons ensuite à Kitano, le quartier où résidaient les étrangers dans le passé. Il y a une collection de belles maisons dans des rues très escarpées et un joli temple. A ce moment-là, le ciel commence à se dégager et la vue sur la ville est très belle.

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C’est aussi la fin de cette visite qui m’a permis de découvrir diverses facettes de Kobe, et je remercie Eva qui a une attention toute particulière pour les petits détails que je n’aurais jamais remarqués. Je suis bien fatiguée, j’ai encore souffert de maux de têtes et vertiges mais ils se sont finalement atténués en cours de journée.

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Je retourne à mon hôtel pour me reposer un moment puis je repars me promener, reprenant en partie le circuit de ce matin.

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Je suis à la recherche d’un restaurant mais ce n’est pas aussi simple que dans d’autres grandes villes. Je ne trouve pas de grand centre commercial avec un étage réservé ni d’autre endroit accueillant. Je commence un peu à perdre espoir, et je me lance donc dans l’étroite galerie sous la voie ferrée. Sans trop réfléchir, j’entre dans un restaurant à sushis à l’ancienne, avec un long comptoir et beaucoup d’habitués. J’ai l’impression de ne pas être la bienvenue: les chefs sushi restent très froids, mes voisins de table – un homme et deux femmes de la soixantaine trop maquillées – ne me regardent pas.

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Je commande quelques sushis et sashimis et je me régale. Et puis quand je suis prête à partir, mes voisines commencent à parler un peu avec moi mais leur anglais est très limité. Et quand je me lève, tous les chefs me saluent avec de grands sourires. Je ne suis pas sûre d’avoir tout compris… avaient-ils tous peur que je fasse un faux pas ? Est-ce que j’ai passé le test de bienséance ? Est-ce que j’étais dans un établissement connu pour son public un peu décalé (je me suis demandé si les deux dames n’étaient pas des dames de compagnie / prostituées) ? Ou étaient-ils juste contents de me voir partir ?

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Je rentre à mon hôtel et vais profiter encore un moment de l’onsen (oui, c’était un critère important dans mes choix) où je me retrouve toute seule.

Statistiques du jour: 22 615 pas ou 17,3 km – 19 étages

Il y a plein d’autres photos sur flickr.

Japon (2019): Beppu – Usuki – Beppu

Mardi 26 novembre 2020

En faisant des recherches pour trouver des endroits intéressants à visiter autour de Beppu, mon attention avait été attirée par Usuki, un village connu pour ses anciennes maisons de samouraïs et par des grottes abritant des grands bouddhas sculptés. En ce mardi matin, je me presse donc vers la gare de Beppu pour prendre le train direct qui m’amènera à Usuki en 45 minutes. Mon trajet sera troublé par une autre passagère, probablement d’origine chinoise ou taïwanaise, qui n’arrêtera pas de manger (puis de chiffonner les emballages) et surtout de roter bruyamment. 

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Il y a un minuscule office du tourisme dans la toute aussi minuscule gare d’Usuki mais quelle n’est pas ma surprise quand je suis accueillie dans un anglais quasi parfait par un Autrichien (je lui ai demandé d’où venait son accent). J’hésite à louer un vélo (gratuitement) pour aller voir les bouddhas qui se trouvent à 6 kilomètres de là mais il fait gris et frais. Je vais donc plutôt prendre le bus mais je viens de le rater et l’employé me propose de commencer ma visite par le site de l’ancien château tout proche.

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Je monte au sommet de la butte et me retrouve dans un parc assez vide et désolé qui offre cependant une vue sur la région. Un camélia perd ses fleurs roses, un ginkgo sème ses feuilles jaunes.

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Je me promène ensuite dans la petite ville qui associe des bâtiments très laids à des quartiers anciens tout à fait préservés. Comme souvent quand j’ai un horaire précis à respecter, j’arrive bien trop tôt à l’arrêt du bus qui me mènera au site des bouddhas. J’y suis rejointe par deux touristes de Suisse avec qui j’engage la conversation.

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Le trajet dure une quinzaine de minutes, d’abord le long d’une route bordée de grands magasins, puis la nature prend plus de place. J’image que cette partie aurait été très agréable à traverser à vélo sous le soleil.

Dans la campagne se trouvent donc une soixantaine de bouddhas de pierre, taillés à flanc de falaise entre le 12e et le 14e siècles. Il faut suivre un chemin entrecoupé d’escaliers pour les admirer – ils sont répartis entre quatre niches. Les arbres ont déjà pris de belles couleurs d’automne mais le reste du site est plutôt vide: pendant les autres saisons (sauf en hiver), diverses fleurs sont cultivées dans de grands ensembles et attirent apparemment de nombreux visiteurs locaux.

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A un moment précis, je suis à nouveau attirée par un chemin qui mène vers l’inconnu mais je me retiens: je n’ai ni les chaussures pour crapahuter dans la boue ni le temps de faire une randonnée qui n’est peut-être pas très intéressante. Je me limite donc au parcours fléché.

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Je me rends compte que le prochain bus pour retourner à Usuki n’est que dans une heure. Je pourrais marcher mais j’ai envie de garder de l’énergie pour visiter la ville. Et puis, je vois la cafétéria et son menu, et je me laisse tenter par un plateau repas composé d’une soupe, de poulet frit, de salade et de riz, le tout accompagné de thé bien chaud en libre service. C’était vraiment délicieux et nourrissant.

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Il est encore trop tôt pour le bus et je me gèle un peu en l’attendant. De retour à Usuki, je visite d’abord une ancienne demeure de samouraïs, celle de la famille Inaba puis je flâne dans les petites rues, découvrant divers commerces et autres maisons historiques. C’est complètement désert et l’ambiance est un peu triste avec la grisaille, mais je tombe sous le charme.

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En retournant à la gare, je parle encore un moment à l’Autrichien qui est toujours là. Je lui demande pourquoi il y a si peu de visiteurs à Usuki et il me répond que toute la région est vraiment hors des sentiers battus.

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Je prends le premier train qui arrive mais c’est un omnibus qui met 80 minutes pour retourner à Beppu. Je sors mon livre tout en observant à certains moment mon entourage composé d’écoliers qui se sont endormis.

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Refroidie par mon expérience de recherche de restaurant d’hier soir, je m’achète un repas de sashimis à manger dans ma chambre. C’est le genre de moment où je regrette de ne pas avoir de compagnon de voyage (mais j’aime encore plus la liberté de voyager seule). Comme hier, je termine ma soirée à l’onsen de l’hôtel.

Statistiques du jour: 16 664 pas ou 12,3 km – 22 étages

Il y a bien plus de photos sur flickr.

 

Japon (2019): Fukuoka – Sasaguri – Kokura

Samedi 23 novembre 2019

Ce matin, le soleil brille et ça me met de bonne humeur ! J’ai décidé de visiter le temple de Nanzoin, situé dans le village de Sasaguri, à une vingtaine de minutes en train de Fukuoka. Je pensais rater le train de 10h et je ne me suis pas dépêchée mais il entrait en gare au moment où je montais sur le quai.

Comme souvent, le village n’est pas très joli mais le paysage change très vite dès qu’on pénètre dans l’enceinte du lieu sacré par une allée bordée de lanternes et d’érables.

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Ce temple est tout particulièrement visité à cause de son grand Bouddha couché. Je me dirige d’abord vers cette attraction principale, me frayant un chemin entre les nombreux visiteurs (c’est samedi et férié). La statue est en effet impressionnante mais je préfère les petits chemins qui mènent à flanc de montagne vers un sanctuaire shinto.

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Près du temple principal, il y a énormément de petites statues diverses qui sont un plaisir à photographier maintenant que j’ai compris comment utiliser mon grand angle et la profondeur de champ.

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Il y a aussi de beaux érables aux couleurs d’automne et je prends mon temps pour visiter l’endroit. Il est environ midi quand je repars.

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Une fois arrivée à la gare de Hakata, je me dis que c’est le bon moment pour manger et je vais dans un restaurant qui sert sert des nouilles soba au boeuf à tremper dans un bouillon piquant. Me voilà rassasiée.

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Je vais rechercher ma valise à l’hôtel et je retourne à la gare pour prendre le shinkansen pour Kokura – un temps de trajet de 20 minutes pour lequel je n’avais pas réservé de place mais j’étais quasi seule dans le wagon.

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J’avais eu beaucoup de mal à trouver un hôtel à Kokura, surtout que je souhaitais loger près de la gare. J’avais donc réservé la dernière chambre disponible au JR Kyushu Hotel mais elle était pour fumeurs. Je m’étais dit que ça ne devait pas être si terrible que ça. Grave erreur ! Tout était imprégné d’une odeur de cigarette très pénétrante, et après une nuit, elle m’avait contaminée. Heureusement, j’avais bien fermé ma valise et tout était emballé dans des sacs plastique. Mais revenons à mon arrivée à Kokura.

La gare est située dans un gigantesque bâtiment avec centre commercial, et point de départ d’un monorail qui sert de métro local. Il y a un mélange de modernité déjà un peu datée et de passé. C’est assez bizarre comme impression.

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La ville est connue pour son château et c’est pour cette visite que j’y ai fait étape. En sortant de la gare, je prends une ruelle qui me mène vers le fleuve qui traverse la ville. Et de suite, j’apprécie cet horizon très ouvert qui donne une toute impression de la ville que le quartier devant la gare. Par contre, je remarque aussi un immense centre commercial rouge et brun dont l’architecture se veut novatrice mais qui fait complètement tache juste à côté du château.

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Je visite d’abord un petit jardin japonais mais je le trouve peu intéressant. Il est un peu étouffé entre les autres bâtiments mais il y a de belles couleurs d’automne.

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Je me dirige ensuite vers le temple de Yasaka, précédé d’un parking, mais dont l’atmosphère est déjà bien plus sereine que celle du jardin.

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Et puis enfin, je visite le château. Ce n’est pas l’original: il a été reconstruit en béton dans les années 1950, dans un mouvement de réhabilitation du passé qui a vu renaître de nombreux édifices anciens à travers tout le pays. Il abrite une exposition interactive racontant l’histoire de la ville au cours du temps mais il y a beaucoup de monde et je ne lis pas toutes les explications. Ce qui m’attire surtout, c’est la vue à son sommet.

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Je me ballade encore un peu dans la ville, traversant le marché de Tangai, puis une des principales galeries marchandes couvertes avant de revenir à la gare.

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Je me perds dans les centres commerciaux autour de la gare, à la recherche d’un restaurant qui me tente. Je m’installe finalement au comptoir d’un établissement qui est bondé, et je sens très vite qu’un groupe de salarymen déjà bien saouls m’observe et commence à se moquer de moi en criant bien fort des mots comme « arrigato » ou  » konichiwa ». Je ne sais pas trop quoi faire, j’aurais vraiment aimé pouvoir leur répondre quelque chose de cinglant en japonais mais je ne parle pas la langue. Je me concentre donc sur ma bière et sur les sashimis que j’ai commandés. Heureusement, ils partent relativement vite mais cela fait quand même une sale impression.

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J’achète encore quelques jolis gâteaux puis je rentre à l’hôtel pour une nuit agitée à cause de la chambre enfumée.

Statistiques du jour: 17 697 pas ou 13,2 km – 26 étages

Plus de photos du temple de Nanzoin et de Kokura.

Avez-vous déjà dormi dans des chambres d’hôtel vraiment peu agréables ? Est-ce que ça a influencé votre sommeil ?

Sri Lanka: Giritale – Polonnaruwa – Matale – Kandy

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Ce matin, il pleut. Nous partons en car vers l’antique cité de Polonnaruwa pour visiter celle-ci. Directives du guide Roshan: « cover up but wear flip flops » – pantalons ou jupes longues, se couvrir les épaules, chaussures faciles à retirer. Il nous dira tout le long du voyage comment s’habiller pour les activités du jour, ce qui facilite pas mal les décisions matinales.

Premier arrêt à la statue du roi Parakrama Bahu (1153-1186) qui avait épousé 300 femmes et n’a jamais eu d’enfants. C’est lui qui est responsable de la construction de la ville de Polonnaruwa et de sa splendeur. La statue le représente avec une belle moustache et un petit ventre replet. Il pleut mais le car possède une collection de grands parapluies pour nous abriter et j’ai eu la bonne idée de mettre mes tongs: mes pieds sont mouillés mais l’eau est chaude et je n’abîme aucune paire de chaussures.

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Un second arrêt se fait au palais royal ou Vejayanta Pasada, dont les murs s’élèvent encore sur deux étages – il en possédait sept, dont quatre en bois. Il comportait de nombreuses chambres pour héberger toutes les femmes.

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En face se trouve la salle du conseil de Parakrama Bahu qui a été reconstruite par les archéologues anglais de manière un peu fantaisiste. Les sculptures montrent notamment un éléphant à cinq pattes. Roshan nous rassure: il y en a un à trois pattes un peu plus loin.

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Un autre temple, avec un linga, vient ensuite.

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Plus loin se trouve la Terrasse de la Relique de la Dent, composée de plusieurs bâtiments. Le Thuparama est un temple de style hindou, en cours de rénovation. Il abrite différentes statues de Bouddha datant du 7e siècle, taillées dans un pierre contenant du quartz qui scintille à la lumière.

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Le Vatadage est une plate-forme circulaire ornée de nombreuses statues et bas-reliefs. C’était une chambre des reliques couverte par une structure en bois. Quatre bouddhas assis sont tournés vers les quatre points cardinaux. Des singes s’y amusent et la pluie s’est arrêtée. Avec l’évaporation, il fait chaud et humide, collant même.

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En face se trouve le Hatadage, un temple rectangulaire dont il ne reste que les fondations, ainsi que le Sat Mahal Prasada en style khmer, ce qui pose question aux archéologues. Il pourrait avoir été destiné aux commerçants cambodgiens mais rien n’est sûr.

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Pas question de marcher beaucoup aujourd’hui: le car nous emmène au point suivant, le Rankot Vihara, un immense dagoba en brique, recouvert de mousse. Pieds nus, c’est un peu ardu: le monument est entouré d’un terrain de sable au gros grains et petits cailloux.

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Le soleil est revenu quand nous arrivons au Kalu Gal Vihara. Le site est impressionnant avec ses quatre statues gigantesques, si ce n’était cet horrible auvent en métal censé protéger le site. Il paraît que son installation a bien plus abîmé le site antique que les intempéries. Nous y assistons à une mini cérémonies d’offrandes.

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La visite de ce site ancien m’a comblée et j’y aurais bien passé la journée – je n’ose pas trop lire dans le guide quels autres monuments j’aurais pu visiter.

Dans les voyages organisés, je redoute les nombreux arrêts « sponsorisés » dans divers ateliers d’artisanat local. Ce circuit au Sri Lanka est assez épargné mais nous avons quand même été dans un atelier de sculpture sur bois et vu une courte démonstration. Certaines des oeuvres présentées à l’achat possèdent toutes les caractéristiques de la kitschitude suprême, d’autres sont plus simples. Sachant que mes parents sont venus ici en 1975, je n’ai pas l’intention de ramener comme eux masques et éléphants, les leur étant devenus vintage entre temps !

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Au restaurant, je n’ai pas envie de m’empiffrer au buffet et je partage un sandwiche avec Suzanne. Evidemment, cette fois-ci, c’est un peu juste mais j’ai toujours un stock de biscuits pour les petites faims. Le car nous emmène plus loin, pour un long trajet pendant lequel je fais une bonne sieste et nous nous arrêtons à un jardin d’épices à Matale. Un guide nous montre les différentes plantes et explique les bienfaits de chacune selon la médecine ayurvédique, nous proposant de les tester. Comme j’ai été violemment attaquée par un moustique en sortant du car, je me propose pour tester l’onguent anti-chatouillements. Le lendemain, la piqûre traitée est rouge, gonflée et allergique; l’autre, à laquelle personne n’a touché, a disparu. Le plus stupide, c’est que j’ai acheté l’onguent en question. Il faudra que je lui trouve une autre utilité.

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(macis)
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(le fruit du jacquier)

La route est encore longue, une heure et demie, et la conduite devient plus difficile. Nous abordons une région plus montagneuse et le trajet est assez sinueux. Arrivés à Kandy, il fait noir et la ville est complètement embouteillée. L’hôtel Thilanka est un peu en retrait, sur les hauteurs au bord du lac. Les chambres sont très modernes, très grandes, avec un balcon mais il est conseillé de ne rien y laisser ni de nourrir les singes qui se promènent sur les toits.

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(admirez le beau néerlandais !)

Ma compagne de chambre reçoit un paquet qui l’intrigue. Il contient un t-shirt qu’elle met pour dormir chez son petit ami. Elle découvre que celui-ci est venu la rejoindre et qu’il fera le reste du voyage avec nous. Pas dans le groupe qui est complet, mais en parallèle, avec chauffeur privé. Je suis contente pour elle – la surprise est de taille – mais aussi pour moi: à partir de maintenant, je dors seule ! Ce sera parfois un peu compliqué parce que Roshan a demandé que les apparences soient préservées. Sa valise est donc menée jusqu’à la chambre et elle doit ensuite la déplacer vers celle du petit ami. Ce qui posera de temps en temps des problèmes par rapport à la clé, causés par sa désinvolture. Je ne me suis pas énervée mais cela a parfois été limite. Et autant nous avions de bonnes relations au départ, autant j’ai eu plus de mal avec elle par la suite, et inversement – je pense. En fin de compte, le plus accommodant et agréable des deux était le petit ami. Que dire de plus ? Très vite, il y a eu des questions dans le groupe à propos de son âge… la différence étant plutôt importante, dans le sens où lui n’a pas 30 ans. Ce qui cadre bien avec ses efforts à elle pour paraître si jeune.

Au restaurant de l’hôtel est servi un magnifique et délicieux buffet, que j’accompagne d’une bière, mais je dois bien vite aller dormir, espérant calmer ainsi un mal de ventre subitement apparu.

Sri Lanka: Wattala – Dambulla – Sigiriya

Ma nuit est un peu agitée à cause de mon nez qui se bouche régulièrement et de ma toux – j’essaie de me retenir pour ne pas déranger Aneta – mais en me réveillant, je suis relativement reposée. Le petit déjeuner est assez varié, sous forme de buffet, mais pas de très bonne qualité à moins de manger du curry dès le matin. Nous partons à 8h30 avec un beau car qui permet à chacun de disposer de deux places. Après deux heures, nous faisons une pause et je bois une limonade à prix européen. Le trajet se poursuit encore pendant une heure, traversant différentes petites villes peu attractives. Le reste du paysage est parsemé de palmiers et de végétation abondante – un paysage typique des tropiques.

Nous nous arrêtons dans un hôtel où nous avons le choix: buffet ou commander un plat. Roshan nous a expliqué qu’il n’est pas possible partout de commander un plat à cause des temps d’attente très longs. Le soir, il y a moyen de passer commande une heure trente avant mais le midi, il ne faudrait pas retarder tout le groupe. Ici, le service est rapide et je choisis l’option sûre et peu originale: du riz frit au poulet. Le plat est immense et je n’arriverai qu’à manger le tiers, en me forçant un peu. C’est très poivré et comme prévu, peu intéressant mais je suis rassasiée.

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Quelques minutes de car plus tard, nous débarquons à Dambulla pour visiter les temples troglodytes. Le ciel est de plus en plus menaçant tandis que nous gravissons la colline via des escaliers assez raides mais les nombreux singes nous distraient. Ils sautent d’arbre en arbre, se grattent impudemment ou s’ôtent les poux. Au sommet, il faut retirer ses chaussures, comme dans tous les sites religieux, et se couvrir épaules et genoux.

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La première grotte est fort petite et héberge un immense Bouddha couché et mort: ses deux pieds ne sont pas alignés. Il a été sculpté à même la roche au 1er siècle av. J-C et peint en or au 12e siècle. Ses yeux sont mi-clos et il a l’air serein. Entre-temps, dehors, c’est le déluge. Nous attendons un moment à l’abri puis nous nous lançons vers la seconde grotte. L’eau qui tombe est chaude et ce n’est pas trop désagréable, même pour les pieds nus qui prennent un bain.

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La deuxième grotte est la plus grande, elle mesure 50 mètres de long et 7 mètres de haut (dans sa partie la plus haute). Elle abrite un autre Bouddha couché, qui dort (ses pieds sont alignés) ainsi que nombreuses autres statues et des fresques qui recouvrent le plafond.

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La troisième grotte héberge également un Bouddha couché, et ainsi de suite… Une longue galerie couverte permet de déambuler d’une grotte à l’autre tout en restant au sec. Après un moment, la pluie s’arrête aussi brusquement qu’elle est venue et le paysage se dévoile au loin. L’aide du chauffeur arrive avec des parapluies mais c’est trop tard.

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(oui, il faut aussi passer l’aspirateur dans les lieux sacrés)

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Nous redescendons et passons près d’un immense Bouddha doré, moderne et un peu prétentieux.

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Retour au car pour la suite du voyage. La pluie se met à nouveau à tomber à verse et le paysage est noyé dans la brume. Nous arrivons à l’hôtel Sigiriya, un peu perdu dans les bois. Moderne mais stylé, il offre une vue superbe sur le roc de Sigiriya. Les chambres donnent l’impression de pavillons individuels, aux plafonds très hauts, mêlant traditions et modernité, avec une vue sur un jardin intérieur où se prélassent des tortues.

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(Eddy, comme d’habitude, profite en premier du lit)

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Entre la chaleur tropicale et la pluie, l’anti-moustiques et la crème solaire, je prends une douche bien méritée avant d’aller dans le bar – salon, une grande terrasse couverte en fait, pour me connecter à l’internet et boire une bière en discutant avec les autres membres du groupe. Le repas est sous forme de buffet et il est bien meilleur que le précédent. Je goûte à divers currys jamais très piquants: du porc, du bœuf, des légumes et je prends des fruits en dessert.

Mon rhume est toujours là et crains déjà le vertige pour la visite du lendemain. J’ai encore du mal à me faire une impression du groupe. Beaucoup sont très calmes et parlent peu mais les premiers jours sont toujours un peu difficiles et étranges.

Japon 2015: Osaka – Nara – Osaka

Un petit déjeuner complet le matin, c’est quand même mieux ! Je prends le métro jusque Dobutsuenmae où je dois changer pour prendre le train. La gare JR de Shin-Imamiya est dans un quartier un peu sinistre et elle n’est pas bien indiquée à la sortie du métro. Il n’y a en effet pas de passage souterrain direct. Du coup, je rate le train que j’avais prévu de prendre mais peu importe, il y en a vraiment beaucoup. Le paysage est d’abord plutôt moche, complètement bâti, puis des bouts de vert apparaissent, avec des jardins potager. A nouveau, j’imaginais Nara très romantiquement comme un petit village japonais traditionnel mais les environs de la gare sont très modernes et très urbains. Je me trouve un plan (souvent les gares des sites importants ont des présentoirs avec divers prospectus et un office du tourisme en cas de questions). Je suis une des rues principales, Sanjo Dori, et passe près de la grande pagode. A nouveau, j’ai décidé de suivre la promenade proposée par le Lonely Planet et je tourne à gauche juste avant le grand torii. Je sors de suite de l’animation et visite un joli petit jardin gratuit, le Yoshikien. Ici aussi les érables ont pris de belles couleurs d’automne, même si pas encore autant qu’à Kyoto, et il y a de superbes camélias.

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A côté se trouve l’Isuen (900 Yens), plus grand, aménagé autour de deux plans d’eau et avec une roue à aube, un jardin de mousse ainsi que petit musée qui présente des céramiques et quelques estampes. J’apprécie beaucoup ces deux endroits.

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Je me dirige ensuite vers le Todai-ji (500 Yens), l’attraction de Nara. Cet imposant temple en bois très visité abrite une immense statue de Bouddha. Comme c’est l’attraction principale, il y a foule, dont de nombreuses classes.

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De là, je pars vers la gauche – non sans avoir lu les recommandations par rapports aux daims qui circulent en liberté. Je ne suis heureusement pas une mamie ni une gamine à tresses. Je longe le mur d’enceinte, puis tourne à droite après un étang pour suivre une très jolie allée qui monte vers le Nigatsudo, situé en hauteur. Sa grande terrasse en bois où sont suspendues de nombreuses lanternes offre une belle vue sur Nara.

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Je me trompe de chemin ensuite et reviens sur mes pas. Je longe la colline de Wakakusayama où se concentrent écoliers et daims. J’ai faim et m’arrête dans un endroit un peu insolite, différent. Cela ressemble à une galerie d’art mais il n’y a pas grand chose d’exposé et c’est tenu par un couple au look très artiste. Je me réchauffe avec un thé, le vent soufflant fort à l’extérieur, emportant un parasol pas vraiment nécessaire par ce temps gris. Aujourd’hui, à Nara, l’automne est vraiment là.

J’arrive enfin au Kasuga Taisha (500 Yens), un temple peint en orange, entouré de milliers de lanternes en pierre. Je me sens frustrée parce que j’ai suivi le circuit mais apparemment j’ai raté un petit bout et je n’ose pas entrer à nouveau. Je me promène ensuite dans les allées aux lanternes qui donnent une ambiance toute particulière au lieu. Elles sont superbes, recouvertes de mousses diverses.

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Je retraverse ensuite tout le parc de Nara en direction du grand torii. Au niveau des feux de circulation, je tourne à gauche, dépassant l’étang d’Ara-iki, à la recherche d’une brasserie de saké dont je n’ai noté la situation que très approximativement sur ma carte. Je me retrouve dans un quartier plutôt laid, sur une grand route et je me dis que je dois avoir dépassé la bonne rue. Je reviens sur mes pas, décidant de tourner à gauche dans une des rues et tant pis si ce n’est pas la bonne – je ne chercherai pas plus loin. La chance est de mon côté et je la trouve de suite. Pour 500 Yens, je déguste 6 sakés différents de la marque Harushika, le sixième étant pétillant. La jolie coupelle avec un petit daim dans le fond est comprise dans le prix et j’en achète une seconde. J’avoue: je suis un peu saoule en sortant de là et il reste un long chemin à parcourir jusqu’à la gare.

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Continuant mon chemin par les petites rues de Nara, je m’arrête devant le temple de Gangoji puis à la pagode et au temple de Kofukuji.

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Je me sens bien fatiguée après cette longue promenade et heureusement, le train est déjà à quai. Il commence à pleuvoir juste quand il se met en route vers Osaka. Des écoliers montent et j’observe une jeune fille qui montre tous les signes d’une timidité extrême, regardant ses pieds et tortillant ses doigts. J’ai envie de lui dire que tout va bien aller mais elle ne comprendrait pas et aurait probablement encore plus peur.

A Osaka, je reprends le métro puis fais quelques achats au supermarché pour mon repas, des makis et des sashimis au saumon.

Japon 2015: Tokyo – Kamakura – Tokyo

Grâce à l’excellente application Hyperdia (gratuite sur Android, gratuite les premiers 30 jours sur Apple), j’ai pu déterminer les heures de mes trains futurs, ce qui m’évitera d’attendre 40 minutes comme à Nikko. Pour Kamakura, j’attrape finalement le train précédant celui que j’avais noté. C’est un train de banlieue qui passe par Yokohama, pas extrêmement confortable, mais je suis assise. Je sors à la gare de Kita-Kamakura (juste avant la gare principale) pour pouvoir visiter les temples proches. Il y a toujours ce moment de flottement pour se repérer, mais parfois il suffit de suivre les nombreux touristes locaux.

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Je commence par l’Engaku-ji, un très beau site avec des bâtiments en bois, érigé en 1282, mêlant le style chinois et l’austérité de l’architecture zen.

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De l’autre côté de la voie se trouve le Tokei-ji, fondé en 1285, plus petit mais assez intéressant grâce à la configuration du site qui héberge un cimetière entre les arbres tout au fond. L’ambiance est assez spéciale, proche du recueillement s’il n’y avait pas un ouvrier ramassant des feuilles à la souffleuse à essence. Je n’ai pas noté le prix d’entrée de ces deux temples: j’ai pu les payer avec ma carte de transports Suica.

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Je passe ensuite devant le temple de Jochi-ji mais ne le visite pas. Je trouve assez facilement la chemin de randonnée Daibutsu qui débute sur le côté du site. J’avais noté cette randonnée et avais vraiment envie d’en profiter, me faisant une idée tout à fait idyllique d’un sentier entre les temples. Très vite, des classes entières d’enfants me dépassent ou me croisent et je répète des dizaines de « hello » ou « konichiwa ».

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A l’aire de repos, après avoir visité un petit sanctuaire, j’hésite: les explications ne sont pas extrêmement claires et je choisis finalement le chemin sans enfants. C’est calme et perdu dans les bois mais je ne vois jamais les embranchements dont parle mon guide pour me mener à d’autres temples. Il y a de beaux points de vue sur la région, jusqu’à la mer. Je vois par contre le chemin qui mène au Cafe Terrace Itsuki Garden et je crois comprendre que je peux juste boire un verre, pas manger. En fait, il fallait juste choisir et payer, puis rejoindre une table avec un petit cône comportant le ticket de ma commande. Je me sens un peu stupide de n’avoir rien compris mais l’endroit est très agréable, dans les bois et tout en terrasses.

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Un peu reposée, je reprends ma route et arrive finalement au grand Bouddha si célèbre, le Daibatsu, envahi par les touristes et les enfants. Je ne profite pas vraiment de l’endroit. Je commence à comprendre que j’ai raté tous les temples que je voulais voir en route et je râle sur mes mauvaises décisions. Mais la journée n’est pas finie et j’ai encore un peu d’énergie.

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Je suis les indications du gps et reviens plus ou moins sur mes pas mais par l’intérieur du village. Je trouve enfin le petit autel en honneur des renards, le Sasuke Inari-jinja, qui se trouve au bout d’une allée de torii oranges.

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Plus loin, je vois le tunnel qui marque l’accès au Zeni-arai Benten, un temple dans un site assez spécial, entouré de collines et envahi par le fumée de l’encens. Les Japonais y lavent quelques billets de banque pour obtenir fortune et santé.

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Je me dis que j’ai peut-être encore le temps de voir d’autres temples, notamment le Kencho-ji mais je suis déjà bien fatiguée et prends une série de mauvaises décisions. Sur la carte, cela n’a pas l’air loin si je reprends le chemin de randonnée et tourne à droite. Je me retrouve sur un chemin très isolé, de plus en plus étroit et je commence à paniquer, surtout que le soleil est déjà fort bas. Seul le gps me rassure en me disant que je vais dans la bonne direction. J’ai sans doute dû déranger quelques esprits de la forêt sur mon passage et réveillé les âmes enterrées dans les cimetières que j’ai croisés sur ma route mais je débouche finalement sur une rue, une vraie, avec des maisons. J’avoue qu’à la fin, je courrais presque… Revenue à la civilisation, j’abandonne tous mes plans de visite et je mets un certain temps à me calmer. Je rejoins la gare de Kamakura et grignote une crasse avant de reprendre le train, un peu serrée entre mes voisins.

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A la gare de Tokyo, je m’achète un bento, trop fatiguée pour encore chercher un restaurant et sachant que je dois préparer ma valise pour mon départ à Kyoto le lendemain matin. Cette journée ne fut pas la meilleure du voyage même si en fin de compte, j’ai vu pas mal de choses. J’en voulais plus et j’ai été frustrée par mes mauvaises décisions. C’est certain, la prochaine fois, je retourne à Kamakura visiter d’autres temples et me promener un peu plus loin en bord de mer à Enoshima.

Thaïlande: Bangkok

Je me réveille tôt, vers 7h15, mais je traînasse au lit avant d’aller déjeuner. Le buffet est toujours aussi impressionnant et certains plats ont changé. Je prépare ma journée du lendemain en explorant le chemin jusqu’à la gare mais je réussis à tourner à droite trop vite et je dévie dans mon parcours. Rien de grave, mais du coup, c’est un peu plus long. Et comme le quartier de la gare est en plein travaux, cela ne facilite pas les trajets des piétons. J’achète mon ticket de train, comme ça je ne dois plus m’en préoccuper.

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Le soleil brille aujourd’hui, contrairement à hier, et j’ai moins d’entrain à cause de la chaleur. Je décide d’explorer Chinatown plus en profondeur. Depuis la gare, le Wat Traimit n’est pas très loin. Très touristique, il abrite le plus grand Bouddha en or massif.

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Je passe ensuite tout près du portail marquant l’entrée de Chinatown sur Yaowarat Road. Puis près du temple de Thian Fa où un vieux monsieur m’aborde, curieux de mes origines. Je suis à nouveau invitée à entrer dans le temple.

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Je reprend Yaowarat Road, à la recherche de la jolie épicerie vieille de 70 ans aux lanternes vertes. Elle est décidément bien mieux aménagée que ses voisines qui vendent pourtant la même chose.

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Je traverse le vieux marché, entre les stands de nourritures diverses, de poisson, de fruits et je rejoins Sampeng Lane, une ruelle très étroite bordée de nombreux magasins. Je parcours toute sa longueur même si mon cheminement est assez lent: il y a beaucoup de monde et en largeur, il n’y a de la place que pour deux personnes. Ce rythme d’escargot me fatigue, malgré le fait qu’il y fait beaucoup moins chaud que lors de ma première visite. Beaucoup de boutiques ont en effet installé l’air conditionné. (La photo montre le début de l’allée, là où il n’y a pas encore beaucoup de monde).

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Je retourne un moment dans les magasins de tissus mais je ne trouve plus rien qui me tente et je rejoins le parc de Romaneenart où je me repose un long moment. Il n’y a pas grand chose d’intéressant à y voir, mais au moins, c’est calme. Je me sens vraiment vidée et je suppose que ma longue promenade d’hier y est pour quelque chose. Je décide de retourner progressivement vers l’hôtel en choisissant des petites rues bucoliques aux bâtiments anciens, entrecoupées de klongs. Bangkok est vraiment une ville de contrastes !

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Malgré tout, je me retrouve sur Charoen Krung Road, embouteillée et polluée. En tournant à gauche, je me retrouve à nouveau coincée dans un marché. J’avance au pas, peu intéressée par les marchandises très masculines: des outils, des boulons, des bouts de moteur… Je rejoins enfin le Wat Khanikaphon puis le temple chinois de Tai Hong Kong. C’est dimanche et beaucoup de fidèles habillés de blanc viennent honorer les dieux.

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Je n’ai plus le courage de chercher le Wat Mangkon Kamalawat que j’entrevois pourtant et je me retrouve à nouveau dans un marché ! Il y a des étals vendant des canards laqués, du poisson, divers condiments bizarres…

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Me retrouvant sur Yaowarat Road, je choisis le restaurant Hua Seng Hong, le genre de grand endroit très chinois où on prépare les plats en vitrine. La salle est bondée mais on me trouve une petite table. La serveuse peu souriante ne comprend qu’à moitié ma commande et me sert du thé au chrysanthème chaud au lieu de glacé et m’apporte un plat de dim sum en plus. Peu importe, c’est très bon et ça me fait une expérience de plus. Je ne sais juste pas comment manger le grand dim sum avec des baguettes et je fais un carnage. Mon voisin de table, un autre papy, m’aborde, posant les questions habituelles, mais sans s’imposer.

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J’ai envie d’une bière mais le 7/11 n’en vend pas entre 14h et 17h et je ne vois pas d’autre magasin en vendant près de l’hôtel. Je bois donc un Sprite qui est dans mon frigo mais j’avais oublié combien c’était sucré. Je fais une sieste et je prends des notes pour ne pas oublier ce que j’ai fait pendant la journée. J’élabore aussi un plan pour la soirée.

Pleine d’une énergie retrouvée, je pars à la recherche du Samsara, un café-restaurant en bord de rivière où je pourrai admirer le coucher de soleil en mangeant quelque chose. Je mets un certain temps à le trouver, me perdant dans les sois encombrés de moteurs de voitures. Les mécaniciens me regardent passer – deux fois – ainsi que les soldats en bord de rivière – ce n’est juste pas le bon endroit. Finalement, je trouve le lieu mais c’est (encore ?) fermé. Dommage, mais au moins j’aurai essayé. Je retourne à l’hôtel et bois une bière sur la terrasse en critiquant intérieurement les touristes qui m’entourent. Un couple se commande un fût de plusieurs litres de bière, la fille n’est pas fort habillée, l’homme est en short et exhibe ses tatouages. Une autre fille n’est pas plus couverte; ce n’est pas parce qu’on superpose deux tops qu’on cache beaucoup. Ce manque de respect pour les coutumes locales m’énerve. J’observe aussi un couple français qui tente de choisir un taxi; aucun ne veut mettre son compteur et ils ne savent pas qu’ils doivent l’exiger ou chercher un autre véhicule.

Je vais m’acheter une autre bière pour la soirée et des réserves pour le trajet de train et je prends une douche rafraîchissante. Je prends ensuite à nouveau mon repas au Red Rose, espérant un meilleur choix. En fait, la viande de boeuf accompagnée d’une sauce au sésame est bien trop grasse et le tout est un peu bizarre.

J’ai du mal à dormir cette nuit, un mariage met de l’animation dans l’hôtel.

Birmanie: Kyaiktiyo – Bago – Yangon

Je déjeune de toasts à la confiture et de thé. Je me sens déjà mieux même si je crains la descente en camion suite aux événements d’hier. Nous montons dans un premier véhicule qui nous amène quelques centaines de mètres plus bas. De là nous prenons un second. Il y a toujours autant de monde mais la descente se passe mieux. J’ai toujours un peu le vertige et je ne préfère pas regarder le précipice au bord de la route. Les camions roulent très vite et je me demande combien d’accidents ont déjà eu lieu. Mais je discute pendant tout le trajet avec Olga: elle me raconte un peu sa vie, et moi la mienne, ce qui permet d’oublier les conditions du transport. J’ai tenté de faire quelques photos mais elles ne sont pas des plus réussies et ne donnent aucun impression de la pente réelle.

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Moe Moe a prévu que nous puissions sortir avant tout le monde, là où est garé le minibus qui nous a attendus pendant la nuit. Nous reprenons la route et nous arrêtons dans une exploitation de caoutchouc où nous montre comment il se récolte. La plantation a été fortement touchée par le cyclone Nargis en 2008 et les arbres sont jeunes. De plus, le commerce n’est plus aussi rentable qu’auparavant à cause des matières synthétiques qui le remplacent. Nous faisons ensuite à nouveau un pause au stand de pomelo frais. Le fruit est vraiment très sucré et même si je fais encore attention, je me régale.

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A Bago (Pegu), nous visitons la reconstruction du Palais Royal. Je ne trouve pas cet endroit très intéressant, les bâtiments ayant été érigés de manière plus clinquante que proche de la réalité historique. Il y a deux bâtiments principaux et un auvent qui abrite les restes de piliers en teck originels.

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Nous n’allons pas visiter la pagode de Shwemawdaw au stupa doré parce qu’il fait trop chaud et que le revêtement du sol en carrelage blanc nous brûlerait les pieds, nous explique Moe Moe. Nous allons par contre à la pagode Shwethalyaug. Un grand Bouddha y est couché dans une sorte d’immense hangar. Il y a beaucoup de monde et la vie continue. Ce n’est pas parce qu’on est dans un lieu sacré qu’on ne peut pas y pique-niquer ou y faire des achats.

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A la pagode de Kyaik Pu, ce sont quatre grandes statues de Bouddhas qui dominent le site. Il fait en effet très chaud et ça nous change des derniers jours.

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Nous dînons dans un restaurant au bord de la route, près d’un lac et d’un parc d’attractions. Je partage mon plat de riz et légumes avec Olga. En entrant, je me suis sentie observée (déshabillée ?) par un groupe d’hommes de type indien. A un moment, le visage de Moe Moe se décompose. Elle demande à une serveuse de nous prendre en photo, mais je vois bien que l’objectif n’est pas tout à fait dirigé vers nous mais plutôt vers la table du groupe d’hommes. Bizarre…

Sur la route, nous nous arrêtons près d’une voiture de police et Moe Moe va leur parler. A son retour, nous lui demandons ce qui se passe: elle pense avoir reconnu dans le groupe d’hommes celui dont l’avis de recherche était affichée à l’aéroport de Bagan. Tout cet épisode me semble toujours aussi bizarre aujourd’hui et ne fait que confirmer l’impression que j’avais, celle que notre guide était plutôt proche du gouvernement.

La route est longue vers Yangon mais d’assez bonne qualité. Nous nous arrêtons au Cimetière des Alliés de la Seconde Guerre Mondiale. C’est devenu un lieu de rencontre des jeunes qui s’y promènent, en couple ou avec des amis. L’endroit est émouvant mais en même temps, il vit.

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Embouteillages, arrêt au Green Elephant pour qu’Olga puisse acheter les foulards qu’elle y avait vus et chez un joaillier. Nous arrivons enfin au Summit Parkview Hotel où nous retrouvons Jodell qui attend de pouvoir partir à l’aéroport. Nous profitons de la happy hour et avec trois gin tonic et un petit snack, je peux me déclarer guérie !

Birmanie: Mandalay – Mingun – Mandalay

Après un mauvais petit déjeuner aux toasts chimiques et thé au goût de café, nous partons vers l’embarcadère pour prendre un bateau en direction de Mingun. L’embarquement est assez délicat: il faut passer de bateau en bateau via une planche étroite. Heureusement, des Birmans tiennent une longue tige en bambou comme rampe pour se tenir. Moe Moe, toujours prête à assurer notre sécurité, rassemble et distribue des gilets de sauvetage. Il fait encore un peu frais ce matin sur l’Irrawaddy mais le soleil réchauffe. Le bateau serpente entre les bancs de sable sur lesquels se sont établis des campements provisoires, le temps de la saison sèche. Des bateaux de pêche ou de transport nous croisent.

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De loin, nous voyons le site de Mingun et ses pagodes. Des lions gigantesques mais en partie détruits signalent l’entrée du site. Une première grande pagode domine. Commencée en 1790 par le roi Bodowpaya qui voulait construire la plus grande pagode au monde, elle n’a jamais été achevée et a fortement souffert du tremblement de terre de 1838, une grande fissure la séparant sur son tiers. Bien que la visite soit déconseillée pour risque d’effondrement, pas mal de gens l’escaladent.

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Nous continuons notre route, en suivant un chemin le long duquel des vendeurs présentent divers souvenirs et snacks, pour rejoindre une immense cloche de 5 mètres de diamètre. Il y a moyen de se faufiler à l’intérieur et de profiter de vibrations assez étonnantes quand on la frappe. De jeunes Birmanes se prennent en photo et en profitent pour tirer le portrait des touristes.

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Plus loin, la pagode Hsinbyume (ou Mya Thein Tan) étonne par sa blancheur et sa ressemblance avec Borobudur en Indonésie. Construite en 1816, elle se compose de sept terrasses concentriques. Son sommet offre un beau point de vue de la campagne environnante. J’apprécie beaucoup cet endroit et profite de sa beauté.

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Nous retournons vers le bateau et je partage une bière avec Jodell  (c’est toujours bien d’avoir une personne pour partager les bières de 660ml. Même si on en boit plusieurs, elles n’ont pas le temps de réchauffer). A ce moment, je me sens enfin en vacances, c’est un moment de pause où il suffit de regarder le paysage qui défile en profitant d’une brise agréable.

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Pour le repas de midi, de retour à Mandalay, nous allons dans un restaurant local, le Shwe Shan ou Golden Shan (renseigné dans le Routard), une sorte de hangar populaire où est servi un buffet composé de plats Shan. Une belle occasion de goûter plein de plats différents pour un tout petit prix. Pour ma part, je me suis régalée de salade de tomates vertes, de légumes sautés divers, de currys, de viandes sautées, d’oeufs durs en sauce… Et Jeero est sorti trop tard: plus rien à manger et une bière vide !

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Après cette pause, la visite de Mandalay commence. Nous passons d’abord par la rue des sculpteurs de marbre, proposant Bouddhas immenses ou petits bibelots. La station d’essence de l’autre côté de la rue est assez primitive.

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La pagode Mahamuni, construite à l’origine en 1784, a été détruite par un incendie et reconstruite au 20e siècle, ce qui explique son côté un peu kitsch. Elle protège un Bouddha de quatre mètres couvert de feuilles d’or que seuls les hommes peuvent aller appliquer (mais des caméras les filment et retransmettent les images partout dans le temple). A force d’en mettre des couches et des couches, il a perdu sa belle apparence et est devenu un peu boursouflé. Encore une constante en Birmanie ! J’y ai fait très peu de photos, à part celle-ci que j’ai prise en cachette, ne voulant pas payer la taxe pour mon appareil.

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Moe Moe nous emmène ensuite au Palais Royal. Entouré de douves et d’un large mur, le site est aujourd’hui un campement militaire sur une grande partie et comprend une reconstruction de l’ancien palais détruit par des bombardements japonais lors de la Seconde Guerre Mondiale. Piètre copie de béton et de bois mais qui donne une idée de l’ampleur et de la richesse des rois Birmans. L’ensemble est assez vide, à pat les adolescents du coin qui utilisent l’endroit comme plaine de jeux. La tour de guet aux marches branlantes donne une belle vue sur les nombreux bâtiments. Le petit musée présente des vêtements mités, des charrettes royales, des palanquins.

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A côté de ça, la maison du roi Mindon ou monastère Shwe Nandaw est une belle surprise. Tout en teck très ouvragé, ce temple a survécu aux bombardements parce qu’il avait été déplacé de l’enclos royal en 1880.

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Nous reprenons ensuite le car, puis un pick-up pour monter sur la colline de Mandalay. Un escalator vertigineux nous emmène au sommet. Je préfère ne pas regarder en bas… Le temple scintille par ses ors et ses mosaïques et offre de beaux points de vue sur la région. En attendant le coucher de soleil, nous nous installons en discutant, croisant une délégation du sommet de l’ASEAN organisé à Mandalay ce jour-là.

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Et ce n’est pas fini ! Une dernière pagode est au programme, celle de Kuthodaw, construite en 1857. Dommage de ne pas l’avoir vue en plein jour mais la lumière du crépuscule rend le lieu assez magique. Elle est entourée de petits stupas blancs abritant 729 stèles relatant le canon bouddhique. Au centre, un stupa doré est illuminé pour la nuit.

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Cela fait une journée bien fatigante, et ce ne sera que la première d’une longue série. J’ai parfois l’impression que nous prenons du retard sur le programme parce que Moe Moe n’ose pas nous presser à certains moments. Alors qu’à d’autres, elle y réussit très bien.

Nous retournons à sept au Singapura et commandons des plats divers: légumes et viandes sautées, currys… et des bières à partager. Un excellent repas pendant lequel Jeero joue sur le plateau tournant au centre de la table.

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