Lundi 2 décembre 2019
Tout comme la chambre, le petit-déjeuner est excellent, le meilleur de tous les hôtels de ce voyage. Le buffet est très varié et il y a des fruits frais – cela peut sembler bizarre de mettre ça en avant mais au Japon, c’est plutôt rare. Et comme le restaurant est au dernier étage, la vue sur la ville est superbe, même s’il y a des nuages aujourd’hui.
J’ai malheureusement encore des maux de tête et des vertiges, mais ils sont déjà moins forts qu’hier et je reprends du paracétamol. J’espère que cela passera en cours de journée parce que j’ai rendez-vous avec Eva pour un Kobe Safari. C’est elle qui va donc me guider toute la journée dans la ville et c’est agréable de se laisser mener.
Nous partons à pied depuis l’hôtel pour visiter l’ancienne concession étrangère toute proche. Kobe était en effet une ville ouverte aux étrangers et il reste de nombreux et imposants bâtiments de l’époque, aujourd’hui souvent occupés par des magasins de luxe.
Les illuminations de Kobe Luminarie sont en cours d’installation mais je serai déjà partie quand le festival commencera. Dommage que je n’aie pas fait attention à ça ! Elles nous mènent à un petit parc où se trouve un mémorial pour le tremblement de terre de 1995. La ville a en effet été fortement touchée par le séisme et de nombreuses personnes sont décédées. Leurs noms sont inscrits dans ce mémorial souterrain.
Nous prenons ensuite le métro pour une autre partie de la ville où se trouve l’ancien port de pêche. Il y a encore quelques petits bateaux. Mais il y a aussi des temples, dont un qui est dominé par une grande statue de Bouddha. Le ciel est gris et un peu menaçant.
Retour à Sannomiya pour le repas de midi. Eva m’emmène dans un petit restaurant tenu par une vieille dame pour manger des akashiyaki, un genre de takiyoki local – des boulettes fourrées au poulpe donc. C’est parfait pour mon petit appétit !
De là, nous nous promenons dans une galerie marchande. De nombreux commerces ont quitté l’endroit et c’est plutôt délaissé, à part un joli magasin de thé à l’ancienne.
Nous reprenons ensuite le métro pour vers la gare de Shin-Kobe. Il y a en effet une jolie cascade et des érables en habit d’automne.
Nous nous promenons dans les environs, dans un quartier où se mélangent buildings modernes et édifices plus anciens.
Nous allons ensuite à Kitano, le quartier où résidaient les étrangers dans le passé. Il y a une collection de belles maisons dans des rues très escarpées et un joli temple. A ce moment-là, le ciel commence à se dégager et la vue sur la ville est très belle.
C’est aussi la fin de cette visite qui m’a permis de découvrir diverses facettes de Kobe, et je remercie Eva qui a une attention toute particulière pour les petits détails que je n’aurais jamais remarqués. Je suis bien fatiguée, j’ai encore souffert de maux de têtes et vertiges mais ils se sont finalement atténués en cours de journée.
Je retourne à mon hôtel pour me reposer un moment puis je repars me promener, reprenant en partie le circuit de ce matin.
Je suis à la recherche d’un restaurant mais ce n’est pas aussi simple que dans d’autres grandes villes. Je ne trouve pas de grand centre commercial avec un étage réservé ni d’autre endroit accueillant. Je commence un peu à perdre espoir, et je me lance donc dans l’étroite galerie sous la voie ferrée. Sans trop réfléchir, j’entre dans un restaurant à sushis à l’ancienne, avec un long comptoir et beaucoup d’habitués. J’ai l’impression de ne pas être la bienvenue: les chefs sushi restent très froids, mes voisins de table – un homme et deux femmes de la soixantaine trop maquillées – ne me regardent pas.
Je commande quelques sushis et sashimis et je me régale. Et puis quand je suis prête à partir, mes voisines commencent à parler un peu avec moi mais leur anglais est très limité. Et quand je me lève, tous les chefs me saluent avec de grands sourires. Je ne suis pas sûre d’avoir tout compris… avaient-ils tous peur que je fasse un faux pas ? Est-ce que j’ai passé le test de bienséance ? Est-ce que j’étais dans un établissement connu pour son public un peu décalé (je me suis demandé si les deux dames n’étaient pas des dames de compagnie / prostituées) ? Ou étaient-ils juste contents de me voir partir ?
Je rentre à mon hôtel et vais profiter encore un moment de l’onsen (oui, c’était un critère important dans mes choix) où je me retrouve toute seule.
Statistiques du jour: 22 615 pas ou 17,3 km – 19 étages
Il y a plein d’autres photos sur flickr.