Nouveau récit de voyage: le Laos

En 1997, j’ai fait un voyage organisé au Laos, le premier pays d’Asie que je visitais. Je n’avais pas pris de notes mais j’ai retrouvé le papier avec le circuit et j’ai scanné des photos. Les articles sont publiés à la date du jour où je l’ai vécu, bref en octobre et novembre 1997 (Le récit est maintenant complet). Pour y accéder, le plus simple est de cliquer sur la catégorie 1997. Bonne lecture !

Heart of Cambodia: Phnom Penh (Cambodge) – Bangkok (Thaïlande)

Départ de Phnom Penh ce matin pour un vol d’une heure vers Bangkok. Je suis triste de laisser ce pays qui m’a tant touché derrière moi mais il nous reste encore quelques jours de vacances dont je veux profiter au maximum. Arrivés à l’aéroport de Suvarnabhumi, je cherche le bus en direction du centre, près de notre hôtel. Il ne part pas tout de suite puis se traîne d’arrêt en arrêt. J’ai voulu économiser des sous alors que les taxis sont bien plus rapides et pas très chers ! On ne m’y reprendra plus !

Notre hôtel, le Majestic Grande, se trouve sur la Soi 2 de Sukhumvit, tout près d’une station du skytrain. Je l’ai choisi après moultes recherches sur Asia Rooms pour sa situation et son rapport qualité-prix: un cinq étoiles et environ 65€ la nuit. Un peu de luxe en fin de voyage nous fait du bien et l’hôtel tient toutes ses promesses avec de belles chambres design et un petit-déjeuner pantagruélique. D’ailleurs nous y retournerons quelques années plus tard !

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Shopping cet après-midi mais nous cherchons d’abord le petit « temple aux bites » ou « lingam shrine » ou « Saan Jao Mae Thap Thim ». Nous nous perdons un peu dans le parking du Nai Lert Park Hotel mais finalement le voilà, bien caché. Il s’agit d’un ensemble de pierres taillées en forme de phallus, en honneur d’une déesse de la fertilité cachée dans le tronc d’un grand banyan. C’est tout petit, mais ça en vaut la peine, on a l’illusion de ne plus être dans une grande métropole mais dans un petit village aux croyances ancestrales.

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Nous nous promenons ensuite de mall en mall, tous plus grands les uns que les autres, tous l’un à côté de l’autre. C’est assez impressionnant quand on ne connaît que City 2 à Bruxelles qui ressemble plus à un centre commercial du tiers monde en comparaison. Évidemment, nous sommes dans le quartier moderne de Bangkok, avec de grandes avenues toujours embouteillées, surplombées par le sky train. Et ça grouille de monde… qui s’arrête auprès des nombreux marchants ambulants pour manger l’un une banane grillée, l’autre un rapide bol de soupe de nouilles. Dans les malls aussi, le choix des restaurants est gigantesque…

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Pour le repas du soir, nous décidons de manger thaï-lao dans une maison traditionnelle de l’Isaan, la région au nord-est du pays, fortement influencée par le Laos. Le restaurant s’appelle d’ailleurs le Vientiane Kitchen (8 Soi 36, Th. Sukhumvit – bref la 8e rue sur Sukhumvit, au numéro 36) et est facilement accessible via le sky train (descendre à l’arrêt Thong Lor). Quand j’arrive là, je ne me sens pas trop en forme et je n’ai plus très faim (mon système digestif n’est pas encore tout à fait remis des fruit de mer de Sihanoukville). Mais bon, la carte est gigantesque et je choisis un plat de viande que je dois cuire moi-même sur une plaque chauffante tandis que diane commande un poisson entier à découper et rouler dans des feuilles de bétel. Pendant notre repas, un groupe entame des morceaux de morlam, avec guitares électriques et orgue à bouche khène. Je me retrouve de suite dans l’ambiance du Laos !

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Laos: Ile de Khong – Pakse – Ubon Ratchatani – Bangkok – Bruxelles

Au réveil, je me rends compte que j’ai plein de piqûres d’insectes sur les pieds que j’attribue à des petites bêtes qui étaient sans doute présentes dans les draps. Nous repartons pour Pakse, sur cette route en pleins travaux et où la circulation est donc très pénible et poussiéreuse.

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A Pakse, nous découvrons le durian, puis mangeons dans une gargote locale qui vend aussi divers objets. Je remarque un khène et en achète un. Pas pratique à emporter mais il y a pire. Et je suis suivie par d’autres personnes du groupes. Nous nous promenons encore sur le marché puis démarrons vers la frontière. Celle-ci est un genre de village avec plein d’échoppes et comme le temps est long, nous buvons. Il faut bien dépenser ses derniers kips ! Le minibus thaïlandais qui nous amène à Ubon Ratchatani est tout de suite plus luxueux et a l’air conditionné. A l’aéroport, pour tromper l’attente, nous faisons des photos de « l’orchestre de khènes » (photos que je ne publie pas parce qu’il y a les autres membres du groupe). Retour via Bangkok pour un vol de nuit en direction de Francfort. Au milieu de la nuit, je sens mon pied qui gonfle très fort, on me donne un antihistaminique qui me fait dormir, mais une fois à Francfort, je ne sais plus le poser à terre. Le grand costaud me porte pour sortir de l’avion et quelqu’un d’autre, qui parle allemand, m’accompagne au dispensaire de l’aéroport où le médecin me prescrit de suite une bonne dose d’antibiotiques. L’avion pour Bruxelles a du retard, on embarque, on débarque puis on ré-embarque, et je suis toujours portée par le grand costaud. Les autres passagers pensent que nous sommes en voyage de noces. Une fois à Bruxelles, je fais peur à mon père en arrivant en chaise roulante.

Je passerai l’après-midi de médecin en médecin pour terminer par une nuit aux urgences. La dermatologue ne donne pas vraiment de diagnostic et continue les antibiotiques à grande dose. Une semaine plus tard, mon pied est guéri, il ne reste que des marques mauves et rouges. Il me faudra attendre le voyage au Vietnam et de nouvelles piqûres pour enfin connaître le vrai diagnostic (grâce au médecin vietnamien) et le remède nécessaire: il s’agit d’une allergie aux piqûres d’insectes se soignant à la cortisone.

Cela a donc été un voyage bien mouvementé, entre la perte de mon appareil photo (mon père a cassé le sien quelques jours avant en Egypte, le laissant tomber par terre) et mon pied qui a doublé de volume mais j’en garde un très bon souvenir, le souvenir d’un pays très calme et serein, et très beau. C’est aussi le début de mon amour pour l’Asie !

Laos: Ile de Khong

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Réveil vers 6h du matin pour admirer le lever du soleil sur le Mékong, le genre de situation où on ne peut s’empêcher de faire trop de photos parce que c’est chaque fois plus beau !

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Nous partons en pirogue pour visiter quelques-unes des milliers d’îles et nous allons jusqu’à la frontière cambodgienne où le fleuve s’engouffre dans plusieurs canyons et provoque des chutes et cascades assourdissantes. C’est là aussi qu’on peut voir le train construit par les Français pour le transbordement des bateaux et passagers en évitant les chutes.

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Le soir, d’après les photos, c’est fête aux ballons à la guesthouse mais je n’ai plus aucune idée de la raison. Sans doute fallait-il écouler le stock d’un des membres du groupe ?

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Laos: Champassak – Ile de Khong

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Le matin, nous partons pour une promenade en éléphant au coeur de la forêt. On nous installe dans un genre de grands paniers en osier sur leur dos et c’est parti ! C’est la première fois que je monte sur un animal de cette taille et le voyage est quelque peu inconfortable parce que ça balance assez fort. Nous montons au sommet de la montagne pour atteindre un plateau au paysage lunaire où se trouve un temple préhistorique, dédié à un culte animiste.

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En fin d’après-midi, nous rejoignons l’Ile de Khong, située dans les méandres du Mékong qui a ici 14 kilomètres de large. La guesthouse est simple mais jolie, tout en bois. Nous admirons le coucher de soleil sur le fleuve tout en sirotant l’alcool de riz local agrémenté de miel et de citron vert.

Laos: Plateau des Bolovens – Pakse – Champassak

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Pendant la matinée, nous partons à la découverte des minorités ethniques proto-malaises Alak et Katu. Nous visitons plusieurs de leurs villages et nous les voyons vaquer à leurs occupations quotidiennes: pillage du riz, tissage, séchage du café… Une femme fume des herbes sauvages avec une grande pipe à eau.

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Nous quittons le Plateau des Bolovens pour nous rendre à Pakse, où nous traversons le Mékong via le bac.

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Nous nous rendons à Champassak, où nous déposons nos bagages dans le seul hôtel de la petite ville. Non loin de là se trouve le Vat Phu, un site archéologique khmer construit dès le 6e siècle par le Royaume de Chenla et terminé par les Khmers avant la construction d’Angkor. Quand nous y arrivons, c’est déjà la fin de l’après-midi et le soleil déclinant colore le monument d’une lumière très douce, le mettant en valeur. Le sanctuaire est encore en usage aujourd’hui.

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Laos: Savannakhet – Plateau des Bolovens

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La route pour atteindre le Plateau des Bolovens est en grande partie en terre, et le trajet est un peu pénible. Nous nous arrêtons plusieurs fois en route, dans un marché notamment, et arrivons finalement en fin d’après-midi dans un endroit assez idyllique, au milieu de la forêt et le long d’une rivière avec cascades.

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Je n’ai pas de chance pourtant: en m’approchant de l’eau, je glisse avec mes sandales Teva (c’est une des raisons pour lesquelles je ne les mets plus) et je tombe à moitié dans l’eau. Je suis un peu mouillée et ce n’est pas grave, mais mon appareil photo a fait  un vol plané et est fichu. Je suis malheureuse comme des pierres… mais une des membres du groupe, qui a aussi une caméra, me propose très gentiment de me prêter le sien. Je ferai les photos, elle filmera, et nous ferons deux copies des clichés. Je suis particulièrement touchée par cette attention.

Laos: Vientiane – Savannakhet

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C’est à nouveau une journée qui sera occupée par un vol. L’aéroport de Vientiane est toujours si peu fréquenté et cette fois-ci, nous prenons un avion encore plus petit. Le temps est couvert et le vol a du retard: le pilote attend en effet que les nuages se dissipent parce qu’il vole à vue, en suivant le Mékong vers le sud. Nous recevons une fois de plus du Fanta aux colorants clairement interdits en Europe, et nos co-passagers, des Anglais, ouvrent leur parapluie en plein vol pour éviter de se faire mouiller par la condensation. Ce qui provoque évidemment de nombreux fou rires.

Savannakhet est une petite ville aux nombreux bâtiments coloniaux, très paisible, située au bord du Mékong. De l’autre côté, c’est la Thaïlande.

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Nous nous promenons dans les environs de la ville et visitons le stupa That Ing Hang, édifié au 16e siècle et couvert de fines sculptures. Nous passons aussi par Heuan Hin qui est un temple Cham construit au 6e et 7e siècles. Il ne reste plus qu’un amas de pierres tenant péniblement debout mais cela me donne une première idée de ce type d’architecture.

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Le soir, je profite longtemps de la terrasse, m’imbibant du calme de la ville. Au loin, les lumières de la Thaïlande brillent de milles feux, en contraste total avec la rive laotienne.

Laos: Luang Prabang – Vientiane

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Nous prenons l’avion jusque Vientiane, la route est en effet pas encore entièrement sûre et il vaut mieux passer par les airs. L’avion est à nouveau tout petit, à hélices.

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L’après-midi, nous visitons différents temples, le Vat Si Saket, Haw Pha Kaew et Pha That Luang, tout en dorures, et nous nous promenons dans la ville.

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Le soir, nous assistons à un spectacle de danses traditionnelles auxquelles nous sommes invités à participer.

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