Sri Lanka: Nuwara Eliya – Horton Plains – Bandarawela

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Le réveil est très matinal – 5h45 – et je fais une toilette de petit chat dans la salle de bain glaciale. Nous recevons un petit-déjeuner à emporter et partons avec deux minibus parce que le car ne passe pas par les petites routes sinueuses qui mènent aux Horton Plains. Ce parc national est situé à une trentaine de kilomètres au sud-est de Nuwara Eliya et s’élève à une altitude de 2000 à 2300 mètres. La route nous emmène à travers un paysage superbe, d’abord très suisse avec de nombreuses vaches qui paissent dans les pâturages et des potagers aux nombreuses cultures. Au fur et à mesure de la montée, la végétation change et je peux admirer de superbes fougères arborescentes que je rêve d’avoir dans mon jardin mais qui ne supporteraient pas le climat belge.

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Une fois arrivés au centre des visiteurs, nos sacs sont contrôlés – pas pour des armes mais bien pour tout plastique qui pourrait polluer l’endroit. Nous commençons une randonnée qui fera 11 kilomètres en tout à travers des plaines herbeuses et une forêt de petits arbustes. Le paysage change plusieurs fois sur le parcours. Nous nous arrêtons à Mini World’s End et à World’s End, des endroits où le plateau s’arrête abruptement pour plonger dans un vide vertigineux et qui offrent une vue sur la plaine en contrebas, jusqu’à la mer (paraît-il). Il est encore tôt mais la brume se lève déjà et je ne verrai pas la mer – Roshan lui-même dit qu’il ne l’a jamais vue d’ici. Comme nous sommes au Sri Lanka, la sécurité est inexistante et il n’y a aucun parapet pour protéger les humains du vide.

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Nous marchons ensuite vers une cascade un peu cachée dans entre les arbres puis à nouveau à travers la plaine herbeuse parsemée de rhododendrons dont quasi aucun n’est en fleurs. Certains membres du groupe filent à toute allure – ils nous raconteront qu’ils se sont lancé le défi d’arriver au bout du chemin plus vite que le temps prévu par Roshan – tandis que je traîne à la queue avec Nick, Ellen et le guide. Ce ralentissement est idéal pour s’imprégner du paysage et je me remplis des sensations du moment. C’est très silencieux, le soleil est légèrement voilé, les grandes herbes ondulent sous une brise légère et c’est tout simplement superbe, bien plus que ce que j’ai capturé en photo. Un des grands moments du voyage.

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235-hortonplainsune belle vue sur Adam’s Peak, la plus haute montagne du Sri Lanka

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Je ne suis pas mécontente de retourner au minibus parce que j’ai mal à un endroit précis à mon pied. Quand j’enlèverai mes chaussures – des Palladium en tissu – je découvrirai une belle ampoule sur le côté du talon, à endroit insolite. Pour un prochain voyage, il faudra que j’investisse dans une bonne paire de chaussures de marche, légère mais solide. Les Palladium étaient un choix réfléchi pour les pays chauds – pour visiter Angkor notamment – mais elles ne tiennent pas la route pour de longues randonnées et elles ont toujours serré un peu au niveau du coup de pied.

Nous redescendons en minibus jusqu’à Pattipola où nous mangeons diverses spécialités locales de street food: des beignets, des crêpes et autres choses fourrées au curry. Même si le lieu ne paye pas de mine, tout est délicieux.

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Nous rejoignons la petite gare à pied, via les voies. Le bâtiment fait penser à une station de la campagne anglaise, avec ses nombreux géraniums et autres fleurs. Le matériel est antédiluvien mais fonctionne toujours. Un premier train passe dans la direction de Nuwara Eliya et Colombo. Nous attendons celui qui est parti ce matin de la capitale; il a du retard pas plus d’une demi-heure, ce qui est très honorable. Un vendeur ambulant propose ses marchandises sur le quai et de nombreux autres font l’aller-retour dans le train.

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Il n’y a plus de places assises et nous nous installons au niveau des portes qui ne sont jamais fermées. Ceci rend le trajet assez impressionnant: la voie est construite sur le bord des collines et propose 800 mètres de dénivelé en quelques dizaines de kilomètres. Je m’accroche bien, pas très à l’aise… Il est en effet très facile de tomber du train et dans le ravin. Après quelques arrêts, une place assise se libère à côté de la petite Aïcha. Elle me raconte dans un excellent anglais qu’elle revient de Kandy où elle été visiter sa future école en compagnie de ses parents et de sa petite sœur. Elle doit avoir une dizaine d’années et parle déjà trois langues, cinghalais, tamoul et anglais, ainsi qu’un peu d’arabe parce qu’elle est musulmane.

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Nous descendons à Bandarawela où nous attend le car qui nous dépose à l’Hotel Orient, un hôtel assez récent avec un joli jardin en hauteur. Je me repose un peu puis j’en profite pour écrire mon journal vu que j’ai pris du retard. Au crépuscule, une multitude de corbeaux se mettent à croasser tous en même temps. L’appel à la prière de la mosquée toute proche se mêle à la chanson « Girls just want to have fun ».

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Le dîner sous forme de buffet propose de nombreuses spécialités, des hoppers, des dosas et je me régale des nombreux currys. Fatiguée par la marche du matin, je ne traîne pas mais je commence quand même un nouveau roman avant de m’endormir.