Madère: Funchal & post-scriptum

Vendredi 22 février et samedi 23 février

Dans mon guide des randonnées à Madère, une des premières renseignées est tout à fait à ma portée: il s’agit de la promenade de long de la mer, quittant Funchal pour aller vers le village suivant. Elle commence peu après mon hôtel, au coeur du quartier touristique des grands resorts de vacances. C’est très bétonné mais la promenade est malgré tout très agréable. L’océan déferle sur les falaises et les rochers, le chemin est fleuri, le soleil brille et il fait enfin chaud. Le bruit des vagues est enivrant et je me sens bien.

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A un endroit précis, un tunnel a été construit pour permettre aux randonneurs de passer sous la falaise mais il est aujourd’hui fermé. Je rebrousse chemin, n’ayant pas envie de contourner cette impasse par la route.

Je passe le reste de la journée sur la terrasse de ma chambre d’hôtel, avec mon livre, profitant de la vue sur l’Atlantique. Je ferai de même le samedi en attendant mon départ.

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J’avais donc sélectionné le Vidamar Resorts, un grand hôtel de plage en front de mer, dans le quartier du Lido qui est à une demi-heure à pied du centre de Funchal. Les cinq étoiles m’avaient attirée mais j’avoue que j’ai été déçue. Ma chambre était belle, très minimaliste dans sa décoration, avec un lit très confortable et un canapé, ainsi qu’une terrasse avec table et chaises. La salle de bain par contre avait vu des jours meilleurs. Le beige peut encore passer, mais prendre une douche était bien compliqué: un minuscule pommeau était fixé dans le mur et la température n’était pas facilement réglable. Soit je me brûlais, soit j’avais froid. Il y avait bien un autre pommeau mobile mais il ne fonctionnait pas, même après qu’un ouvrier soit passé voir.

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J’avais réservé en demi-pension, par facilité, mais là aussi j’ai été un peu déçue. Le restaurant était immense, ce qui est normal vu la taille de l’hôtel, mais la nourriture chaude ressemblait à des plats de cantine: du poulet en sauce brune, des pâtes, des pommes de terre. Heureusement, le buffet froid était très bien fourni et le petit déjeuner était très varié. Le dernier soir, j’ai testé le restaurant japonais de l’hôtel – je n’aurais pas dû… Le temps d’attente était extrêmement long et les sushis très moyens. J’aurais dû m’en douter.

Enfin, j’ai eu de gros soucis à connecter mon ordinateur au réseau wifi qui, de plus, n’était absolument pas sécurisé (d’après ce que j’ai cru comprendre par la suite). Après deux jours, ça s’est résolu tout seul mais un des buts de mon séjour était quand même de continuer à écrire mon récit de voyage au Japon…

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Le samedi, j’ai rejoint l’aéroport en taxi et profité de la vue des avions qui atterrissaient et décollaient sur la plate-forme extérieure du terminal. Je suis rentrée sans encombres, à moitié heureuse et à moitié déçue de mon voyage. Comme je le craignais au départ, ne pas louer une voiture à Madère est vraiment un handicap. J’ai donc été obligée de passer par une excursion organisée pour pouvoir faire une randonnée et j’ai dû me limiter à visiter deux endroits lors de mon séjour. Et Funchal est atteinte par le tourisme de masse. Disons que c’était une nouvelle expérience !

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J’ai également eu beaucoup de malchance avec la météo, c’était la première fois depuis janvier qu’il pleuvait. Heureusement, les derniers jours, le temps s’est amélioré, devenant beau et ensoleillé. Le but premier était cependant de me reposer et j’ai eu l’occasion de dormir et de me vider la tête tout en visitant une région que je ne connais pas. Même si mon séjour n’était pas tout à fait une réussite, cela ne m’a pas empêchée de profiter de chaque moment, d’être dépaysée, d’avoir de nouvelles expériences et de mieux circonscrire ce qui me plaît vraiment.

Je n’ai pas publié toutes les photos de mon voyage sur le blog mais elles sont toutes disponibles sur flickr.

Inde – Rajasthan: Bijaipur – Udaipur

Mes soucis intestinaux ne sont pas résolus ce matin et je prends un Imodium de plus avant de prendre la route pour la dernière étape du voyage, Udaipur, à trois heures de Bijaipur. L’hôtel Sarovar est inaccessible par le minibus, étant situé à l’intérieur de la vieille ville, et donc nous faisons la dernière partie à pied tandis que nos bagages sont chargés dans un tuk tuk. Il ne s’agit pas de l’hôtel qui était prévu dans le programme et l’entrée n’est pas accueillante du tout. Les chambres sont quant à elles très basiques et pas très propres, et les portes ferment mal. Et je ne me vois pas attendre là toute une journée le surlendemain avant de prendre mon vol du soir.

Nous tirons la tête et râlons auprès de Tej (qui s’y attendait apparemment). Il appelle son chef, mais en attente d’une solution, il nous emmène pour la suite du programme quelques rues plus loin. Nous allons en effet assister à un cours de cuisine. Dipika et Pradeep nous accueillent très gentiment et nous préparons ensemble différents plats: du chaï d’abord, puis des pakoras, du dhal, un curry de pommes de terre et d’okra, des chapatis et du riz agrémenté d’épices et de petits pois. Nous mangeons ensemble cet excellent repas mais je n’ai toujours aucun appétit.

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Tej a reçu une réponse positive de son chef et nous nous mettons en route vers notre nouvel hôtel, le Fateh Niwas, qui du coup, n’est pas dans la vieille ville, ni même proche du centre. Mais la différence est flagrante: les chambres sont grandes et bien décorées, les salles de bains sont modernes et propres, et le bâtiment en tant que tel intègre des éléments inspirés de l’architecture ancienne de la région.

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Après une courte pause, nous repartons pour le centre d’Udaipur. Nous prenons le bateau pour une croisière au coucher de soleil sur le lac Pichola, haut lieu du tourisme et du romantisme à l’indienne. Nous profitons d’une superbe vue sur le palais du maharadja puis, nous débarquons sur l’île de Jag Mandir qui est un endroit des milles et une nuits, et qui est d’ailleurs très fréquemment utilisé comme décor pour des fêtes de mariage. Je me sens de moins en moins bien mais j’arrive quand même à profiter un peu de l’endroit. Par contre, quand mes compagnons proposent de boire un verre, je refuse. Je tente de me concentrer pour évacuer les nausées tandis que ma tension baisse – et puis elle remonte heureusement après un moment et je commence à me sentir un peu mieux, juste à temps pour reprendre le bateau vers la terre ferme.

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Nous débarquons à nouveau tout près du palais, que nous longeons pour ressortir dans le centre de la vieille ville. Apparemment, il y a eu un sacré malentendu entre Tej et le chauffeur, ainsi que des embouteillages qui bloquent toute la vieille ville, et notre guide nous emmène au pas de course au travers des rues, le téléphone en main. C’est assez épique, et pas très agréable, surtout que Tej ne nous explique rien au moment même. Finalement nous retrouvons le minibus, mais au lieu de faire demi-tour, il s’engage sans sourciller dans le pire des bouchons. A certains endroits, les voitures peuvent à peine se croiser et cela se joue au centimètre près.

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Nous arrivons en fin de compte à notre restaurant pour ce soir, le Khamma Ghani, un des meilleurs de la ville. Les spécialités, ce sont les grillades cuites au four tandoor, et même si je ne me sens pas encore en pleine forme, mon appétit revient peu à peu.

De retour à l’hôtel, je teste le remède proposé par Jilian, du bicarbonate de soude, avant de passer une excellente nuit.

Inde – Rajasthan: Gajner – Nagaur

Ce matin, il faut quitter ce lieu idyllique qu’est Gajner… Nous reprenons la route, en traversant Bikaner où nous sommes témoins d’une collision entre un tuk-tuk et d’une moto. C’est assez confrontant de voir le motocycliste faire des convulsions et l’attroupement qui se forme de suite autour de lui. Heureusement l’ambulance arrive déjà.

Le trajet prend 4 heures mais nous faisons un arrêt à Deshnoke où se trouve un temple assez particulier. En effet, l’édifice consacré à Karni Mata, une sage hindoue qui est une incarnation de Durga, est un sanctuaire pour les rats. Plus de 25.000 rongeurs y vivent et y sont vénérés. Je dois bien avouer que je ne suis pas très enthousiaste à l’idée de visiter cet endroit mais la curiosité l’emporte. Comme dans tous les temples, il faut se déchausser et le sol n’est pas propre. Ma visite est vite écourtée, dégoûtée par les déjections qui s’accrochent à ma plante des pieds. De plus, les rats courent partout et l’odeur est nauséabonde, ce qui n’a pas l’air de déranger les dévots. Des lingettes humides viennent à la rescousse et permettent de nettoyer mes pieds pour la suite du voyage. C’était en tous cas une expérience assez spéciale !

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(Quelques photos supplémentaires sur flickr).

Nous continuons la route vers Nagaur. En arrivant dans la petite ville, le chauffeur peine quelque peu à trouver la bonne route mais finalement nous pénétrons dans le fort d’Ahhichatragarh. L’hôtel Ranwas est en fait au coeur de la citadelle ! Nous ne nous attendions pas à ça et ouvrons grand les yeux. C’est un établissement de grand luxe (noté à 9,7 sur booking) mais ancien, appartenant à la catégorie des « heritage hotels ». Comme la ville de Nagaur est en dehors des sentiers battus, c’est encore plus ou moins abordable (autour des 200€ quand même) sauf au moment du grand festival de musiques du monde organisé chaque année par le maharadja de Jodhpur dont dépend la ville.

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Nous sommes les seuls touristes à y loger cette nuit-là, ce qui augmente évidemment le sentiment de vivre une expérience exceptionnelle. Le personnel est d’ailleurs aux petits soins pour nous pendant toute la journée et la soirée.

Les chambres sont dispersées dans différents havelis, comportant un rez-de-chaussée et un étage, avec chaque fois une cour intérieure couverte meublée de fauteuils et joliment décorée. A chaque étape, nous (les trois femmes voyageant seules donc) tirons  au sort les clés pour les chambres et j’ai de la chance: j’obtiens la plus grande, avec un lit immense, un salon, une minuscule cour privée et une grande salle de bains.

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Même Eddy trouve son bonheur en feuilletant les livres déposés dans la chambre.

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Nous prenons ensemble sur la terrasse le repas de midi: divers plats locaux – notamment à base de haricots du désert -, des currys évidemment, mais aussi un assortiment de desserts que je laisse volontiers à mes compagnons de voyage. L’après-midi est libre et je m’installe à la piscine avec mon livre, observant le ballet des pigeons qui viennent s’abreuver. Après un moment, je décide d’aller nager mais l’eau est très fraîche: je mets donc un temps fou à y entrer !

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Vers 16h, c’est afternoon tea et les serveurs nous amènent un assortiment de sandwiches, pakoras et de gâteaux, tous plus délicieux les uns que les autres. Et c’est inclus dans le prix.

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Le soleil commence tout doucement à baisser et c’est le moment de commencer la visite du jour, celle du fort. Un serveur et guide nous emmène dans le dédale des couloirs et nous explique comment tout a été patiemment rénové. La cour principale est immense et les bâtiments prennent des couleurs dorées superbes en cette fin de journée. C’est aussi un plaisir immense de visiter l’endroit sans autre compagnie que les membres du groupe et cela donne le sentiment d’être maharadja pour un moment.

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Nous montons à l’étage d’un des palais, sur un toit plat qui donne une vue panoramique sur la région. Des serveurs nous suivent avec des bières fraîches que nous prenons en apéritif pendant que le soleil se couche. Ils nous ramènent ensuite au restaurant à la lueur des lampes torches (et des smartphones).

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Le dîner, bien trop copieux, est constitué de laal mas, dhal, haricots du désert, poulet tikka, soupe de carottes-coriandre, légumes divers, betteraves et un dessert (halva et gâteau au chocolat). Après m’être empiffrée, je décide que je mangerai moins les prochains jours !

La journée était mémorable et je m’endors avec le sentiment d’avoir vécu une expérience exceptionnelle, réservée à peu de monde.

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Plus de photos sur flickr.

Hambourg: où je me réjouis de mon choix d’hôtel

En cherchant un hôtel sur booking.com, je n’arrivais pas à me décider. Beaucoup d’endroits me semblaient tout à fait convenables, dans une gamme de prix tournant autour des 100 euros. Un hôtel sortait du lot mais était plus cher, jusqu’à 150 euros la nuit. Finalement en recoupant plusieurs sites et en adaptant mes dates de voyage, j’ai pu obtenir un tarif plus réduit sur le site de l’hôtel même: une nuit à 119€ et deux à 127€, auquel s’ajoute le petit déjeuner à 18€ (ce qui est fort cher mais le matin, il faut me nourrir très vite sinon je deviens difficile). Il s’agit du 25 Hours Hotel Altes Hafenamt, hébergé dans un bâtiment ancien en briques rouges et décoré comme tous les hôtels de la chaîne dans une idée très récup et colorée.

Cet hôtel est situé dans le nouveau quartier de Hafencity, à un jet de pierre de la station de métro Überseequartier sur la ligne de U-Bahn n°4. A pied, le centre n’est qu’à 15 minutes et permet un détour par Speicherstadt, un des sites les plus exceptionnels de la ville. La proximité de l’Elbe donne également un sentiment d’ouverture même si le quartier risque encore fort de changer au vu des chantiers.

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Ma chambre était située au troisième étage, sous les combles (c’était mon choix) et était très spacieuse. Le lit est très grand et la tête de lit est composée de vieilles portes. La couette était super aérienne mais un peu trop chaude et il y avait assez d’oreillers pour satisfaire mes besoins. Un petit mouton en peluche est là pour accueillir les voyageurs. Le reste du mobilier donne une impression de « à la maison »: un petit bureau avec une belle mappemonde illuminée, une table de salon et un fauteuil, le tout dans des couleurs variées, plutôt foncées – ce qui change du blanc intégral de certains hôtels. La salle de bain est simple et fonctionnelle, avec une grande douche, des essuies moelleux et des produits divers en grand format. Je pense que j’avais une des plus belles vues, celle qui donne sur la rivière au loin, là où accostent les paquebots.

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Le fidèle Eddy était de la partie.


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Les longs corridors ont un esprit très rétro et diverses très belles photos ornent les murs, donnant l’impression d’une exposition.

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Le petit déjeuner est sous forme de buffet et composé de produits frais mais des plats chauds sont disponibles, certains sur commande. J’ai été bluffée par la sélection de thés en vrac (une douzaine) et la possibilité d’infuser une théière entière. Il est servi dans un beau décor, celui dont je parle dans mon premier billet: l’endroit se transforme en restaurant, le Neni, le midi et le soir.

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Le service est très agréable, avec un côté pratique très « allemand ». Bref, j’ai adoré mon hôtel et je sais par expérience que cela joue beaucoup sur la manière dont je vis mon voyage. J’avais en effet à tout moment un endroit où je me sentais vraiment à mon aise pour me retirer, un endroit très proche d’un « chez moi », ce qui est une des phrases brodées sur les coussins. J’ai certes payé pour tous ces petits plus mais j’ai adoré cet endroit, que je recommande si vous avez le budget.

Sri Lanka: Ahangama

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Je passe une partie de la nuit à batailler avec un moustique malgré l’insecticide branché dans la prise et malgré l’airco que j’allume pour le faire fuir. Il n’y a pas à dire, ils m’adorent ! Je me lève donc assez tard (mais quand même avant la sonnerie du réveil). Je retrouve Nick, puis Sarah au petit-déjeuner. La journée est libre aujourd’hui et je compte bien en profiter pour faire une chose que j’adore: lire un roman allongée à l’ombre d’un palmier avec les vagues en bruit de fond. Mais d’abord, j’aimerais trouver une bouteille d’arrack, l’alcool local à base du jus des fleurs encore fermées du cocotier. Je pars avec Nick pour une ballade dans le petit village sous un soleil de plomb. Je trouve mon alcool, choisi un peu au hasard, et nous observons la vie locale, les étals de légumes et fruits, le train qui passe.

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De retour à l’hôtel, je passe par ma chambre pour me mettre en bikini (j’y trouve un Eddy en bonne compagnie) et je constate avec joie que Sarah m’a réservé un lit de plage à l’ombre, juste comme je préfère. Je lis un roman, puis commence un second et je m’endors pendant un moment. Je remarque aussi les allers-retours de Sarah et Mark, quelque peu décalés, mais en phase quand même. Il y a de la romance dans l’air !

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Vers 17h30, je vais admirer le coucher de soleil puis prendre une douche pour me laver de la crème solaire et des embruns. On est au bord de la mer, mais le restaurant n’a pas de crevettes géantes aujourd’hui. Je me rabats par dépit sur un plat de poulet cacciatore parce que je commence à en avoir assez du rice and curry.

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Roshan clôt la soirée en chantant quelques chansons, s’accompagnant à la guitare.

Sri Lanka: Sigiriya – Giritale

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Départ à l’aise en car ce matin, vers 9 heures, avec encore un arrêt pour des dernières photos du rocher du Lion. Nous passons à l’hôtel à Giritale pour une courte pause avant de repartir pour une ballade à vélo. C’est un parcours facile, toujours plat, de 15 kilomètres sur de petites routes asphaltées ou en terre. Au début, je ne me sens pas trop à l’aise, agrippant mon guidon mais des crampes me forcent à lâcher du lest en cours de parcours et je m’en sors bien jusqu’au bout. Les arrêts sont fréquents – normal quand il y a des amateurs d’oiseaux ! Je peux ainsi admirer des martins-pêcheurs, des aigrettes, des paons… ainsi que toute la vie locale et rurale de la région. Les routes longent de petits canaux ou des rizières; le paysage est très vert. Il se met à pleuvoir mais pas très fort, assez quand même pour les gouttes se mélangent à ma sueur, mouillant mon t-shirt.

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Nous faisons une première pause « noix de coco ». Un cueilleur grimpe à un cocotier et montre comment il détache les fruits, les faisant tomber plusieurs mètres en contrebas. Pendant que la femme du cueilleur ouvre les noix, Roshan fait une démonstration de cricket, montrant ses talents avec le fils de la famille, puis avec quelques membres du groupe. Nous recevons notre noix de coco pour boire l’eau désaltérante pendant qu’il explique ses divers usages.

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La pluie qui s’était interrompue recommence à tomber et je crains le pire – je n’ai aucune envie de continuer cette ballade à vélo complètement trempée. Heureusement ça se calme et il n’y a plus que des gouttes plus ou moins intermittentes. Le paysage ne change pas vraiment mais c’est vraiment agréable de rouler sur ces petites routes de campagne.

Il est temps de manger ! Nous nous arrêtons au détour d’un chemin un peu perdu auprès d’une famille srilankaise qui a préparé un repas complet de soupe et de rice and curry pour nous. Il y a du riz blanc et rose, du dhal, des currys de jacquier (c’est un peu pâteux), de courge et de pommes de terre, un curry de porc et différents condiments. C’est servi sur des feuilles de bananier. J’accompagne le tout d’une ginger beer locale (mais produite par Coca-Cola) qui est une bombe de sucre: 100 millilitres contiennent 11 grammes de sucre !

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Après ce repas, le retour sur le vélo est un peu pénible, les selles étant assez inconfortables et la fatigue de la matinée se faisant sentir mais le chemin à parcourir n’est plus très long, une demi-heure tout au plus. La toute dernière partie est la plus compliquée, la route étant parsemée de grands nids de poule mais j’arrive au bout, en mettant pied à terre lors des endroits les plus détériorés.

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Nous retournons à l’hôtel, l’Hotel Giritale. Il est magnifiquement situé avec une vue surplombant un grand réservoir. La piscine est petite mais agréable tandis que la chambre se veut contemporaine mais ne l’est pas tout à fait. Je prends une douche bien nécessaire, me décrassant de partout, évacuant sueur, crème solaire et boue qui se sont mélangés. Je profite de la grande terrasse pour finir mon roman tout en buvant un jus de fruits. Quand je commence le livre suivant, le soleil se couche, embrasant le ciel entre les nuages.

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Après ce moment toute seule, je rejoins les autres membres du groupe pour l’apéro, un gin tonic pour ma part. Ce n’est pas particulièrement réussi: je reçois 2 cl de gin ainsi qu’une bouteille de 33 cl de tonic pas très frais et pas très bon. Je m’en tiendrai dorénavant à la bière ! Un groupe de Français arrive et ça devient très bruyant.

Le repas est sous forme de buffet dans une salle fermée et air-conditionnée et ce n’est pas fameux. Il y a essentiellement de la nourriture occidentale mal préparée, de la viande trop cuite et des légumes à l’eau. Un des Français demande au chef srilankais si le poisson est de l’espadon, pas en anglais mais en français. Le pauvre chef ne comprend rien évidemment et du coup le Français répète la question plusieurs fois de plus en plus fort. Il n’aura jamais de réponse. Après le repas, je fuis – à cause du bruit.

Je me sens un peu triste, sans trop savoir pourquoi. La pluie ? Le rythme du voyage un peu trop lent ? Encore rien vu d’extraordinaire ? Le besoin de solitude ? Je m’endors, me réveillant plus tard parce que j’ai mal aux bras et parce que mon nez est bouché.

Sri Lanka: Wattala – Dambulla – Sigiriya

Ma nuit est un peu agitée à cause de mon nez qui se bouche régulièrement et de ma toux – j’essaie de me retenir pour ne pas déranger Aneta – mais en me réveillant, je suis relativement reposée. Le petit déjeuner est assez varié, sous forme de buffet, mais pas de très bonne qualité à moins de manger du curry dès le matin. Nous partons à 8h30 avec un beau car qui permet à chacun de disposer de deux places. Après deux heures, nous faisons une pause et je bois une limonade à prix européen. Le trajet se poursuit encore pendant une heure, traversant différentes petites villes peu attractives. Le reste du paysage est parsemé de palmiers et de végétation abondante – un paysage typique des tropiques.

Nous nous arrêtons dans un hôtel où nous avons le choix: buffet ou commander un plat. Roshan nous a expliqué qu’il n’est pas possible partout de commander un plat à cause des temps d’attente très longs. Le soir, il y a moyen de passer commande une heure trente avant mais le midi, il ne faudrait pas retarder tout le groupe. Ici, le service est rapide et je choisis l’option sûre et peu originale: du riz frit au poulet. Le plat est immense et je n’arriverai qu’à manger le tiers, en me forçant un peu. C’est très poivré et comme prévu, peu intéressant mais je suis rassasiée.

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Quelques minutes de car plus tard, nous débarquons à Dambulla pour visiter les temples troglodytes. Le ciel est de plus en plus menaçant tandis que nous gravissons la colline via des escaliers assez raides mais les nombreux singes nous distraient. Ils sautent d’arbre en arbre, se grattent impudemment ou s’ôtent les poux. Au sommet, il faut retirer ses chaussures, comme dans tous les sites religieux, et se couvrir épaules et genoux.

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La première grotte est fort petite et héberge un immense Bouddha couché et mort: ses deux pieds ne sont pas alignés. Il a été sculpté à même la roche au 1er siècle av. J-C et peint en or au 12e siècle. Ses yeux sont mi-clos et il a l’air serein. Entre-temps, dehors, c’est le déluge. Nous attendons un moment à l’abri puis nous nous lançons vers la seconde grotte. L’eau qui tombe est chaude et ce n’est pas trop désagréable, même pour les pieds nus qui prennent un bain.

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La deuxième grotte est la plus grande, elle mesure 50 mètres de long et 7 mètres de haut (dans sa partie la plus haute). Elle abrite un autre Bouddha couché, qui dort (ses pieds sont alignés) ainsi que nombreuses autres statues et des fresques qui recouvrent le plafond.

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La troisième grotte héberge également un Bouddha couché, et ainsi de suite… Une longue galerie couverte permet de déambuler d’une grotte à l’autre tout en restant au sec. Après un moment, la pluie s’arrête aussi brusquement qu’elle est venue et le paysage se dévoile au loin. L’aide du chauffeur arrive avec des parapluies mais c’est trop tard.

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(oui, il faut aussi passer l’aspirateur dans les lieux sacrés)

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Nous redescendons et passons près d’un immense Bouddha doré, moderne et un peu prétentieux.

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Retour au car pour la suite du voyage. La pluie se met à nouveau à tomber à verse et le paysage est noyé dans la brume. Nous arrivons à l’hôtel Sigiriya, un peu perdu dans les bois. Moderne mais stylé, il offre une vue superbe sur le roc de Sigiriya. Les chambres donnent l’impression de pavillons individuels, aux plafonds très hauts, mêlant traditions et modernité, avec une vue sur un jardin intérieur où se prélassent des tortues.

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(Eddy, comme d’habitude, profite en premier du lit)

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Entre la chaleur tropicale et la pluie, l’anti-moustiques et la crème solaire, je prends une douche bien méritée avant d’aller dans le bar – salon, une grande terrasse couverte en fait, pour me connecter à l’internet et boire une bière en discutant avec les autres membres du groupe. Le repas est sous forme de buffet et il est bien meilleur que le précédent. Je goûte à divers currys jamais très piquants: du porc, du bœuf, des légumes et je prends des fruits en dessert.

Mon rhume est toujours là et crains déjà le vertige pour la visite du lendemain. J’ai encore du mal à me faire une impression du groupe. Beaucoup sont très calmes et parlent peu mais les premiers jours sont toujours un peu difficiles et étranges.

Japon 2015: Osaka – Daiwa Roynet Hotel Osaka Kitahama

Situé dans un quartier d’affaires mais à la sortie d’une station de métro (Kitahama – ligne brune), le Daiwa Roynet Hotel est un de ces business hotels très modernes. La réception se troupe au troisième étage et l’ascenseur s’y arrête d’office, même quand on veut aller plus bas ou plus haut. Avec l’hôtel de Kyoto, il était le plus cher de mon séjour mais le petit déjeuner était compris cette fois-ci. A la réception, le personnel était très accueillant et parlait bien anglais. J’ai reçu plein de sels de bains et j’aurais pu encore prendre d’autres choses mais je n’en avais pas besoin.

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La chambre était la plus grande de tout mon voyage mais l’éclairage très froid. De plus, la lampe de chevet ne suffisait pas pour lire. Pour le reste, une belle salle de bain avec tout le nécessaire, plusieurs oreillers et une alcôve pour mettre la valise et pendre quelques vêtements. Au moins, la valise était hors du chemin cette fois-ci ! La vue n’est pas des plus intéressantes: le mur du bâtiment voisin.

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Le petit déjeuner était très varié, combinant plats japonais et européens, soupes miso, riz, pickles divers mais aussi oeufs en cocotte, omelette, plat de pâtes et crudités. Peu de fruits et pas de fromages, ce qui m’a vraiment manqué. Mais en fin de compte, le meilleur petit déjeuner du voyage.

En résumé:

situation: 3,5/5
aménagement des parties communes: 4,5/5
aménagement de la chambre: 4/5
salle de bain: 4,5/5
propreté: 5/5
petit déjeuner: 4/5
wifi: 5/5

Japon 2015: Tokyo – Guest 1 Ueno Ekimae

Pour mon premier hôtel au Japon, je souhaitais un endroit très proche de la gare d’Ueno pour faciliter mon arrivée et mes déplacements. Pourquoi Ueno ? parce que c’est le quartier que Plochingen m’avait conseillé, urbain mais pas extrême. Et c’est doublement pratique parce que c’est le terminus du Keisei Skyliner qui mène directement à l’aéroport (je n’ai donc pas changé de quartier pour mes derniers jours à Tokyo). En consultant booking.com, mon choix s’est porté sur le Guest 1 Ueno Ekimae qui avait l’air moderne, propre, bien situé et un peu en-dessous de ma fourchette de prix de 100 euros.

J’avais juste très peur de ne pas trouver l’hôtel en arrivant mais comme j’ai déjà raconté, l’hôtel a mis en ligne sur son site un clip youtube avec le trajet. Une fois que j’avais pris la bonne sortie de la gare d’Ueno, il fallait aller à gauche puis à droite, en tout une minute trente tout au plus. Pratique donc. Et dans une rue hyper calme.

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La chambre est minuscule, vraiment, mais le lit, placé contre le mur, fait quand même 1m20 (rien de pire qu’un mini lit d’une personne). Il y a un bureau et des cintres et crochets pour pendre quelques vêtements. La salle de bain est de type cabine mais tout est bien organisé pour utiliser le moins de place possible, ce qui rend cependant les mouvements amples difficiles. La toilette a tous les gadgets à la japonaise, des jets d’eau chaude de différentes forces et une planche chauffante. La décoration est sobre et moderne, la chambre est fraîche et propre, et bien isolée des bruits extérieurs et des chambres voisines. Malgré le peu d’espace, je m’y suis sentie très bien pendant les 6 nuits de mon séjour. De plus, j’avais une belle vue sur l’est de Tokyo et le Tokyo Skytree.

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Le petit-déjeuner est compris mais basique, dans une mini salle couloir. Il y a des croissants, des cookies pas assez cuits, des omelettes un peu chimiques, de la salade de chou, une salade à la mayonnaise, de la soupe de légumes, du thé, du café, du jus de fruits. Et on se sert sur des plateaux à compartiments comme à la cantine.

En résumé (ma cotation se fait par rapport aux standards japonais évidemment):

situation: 5/5
aménagement des parties communes: 3/5 (basique et fonctionnel)
aménagement de la chambre: 4/5 (espace parfaitement bien utilisé)
salle de bain: 4/5
propreté: 5/5
petit déjeuner: 2/5
wifi: 5/5

Thaïlande: Bangkok – Mode Sathorn

Au mois d’octobre, il me restait un hôtel à choisir à Bangkok. Je comptais d’abord y rester 10 jours et puis j’ai été invitée chez Catherine pour quatre nuits. Du coup, j’ai décidé de me faire plaisir et de dépasser le budget initial de 50€ la nuit. Mon choix a été long et difficile vu la quantité de beaux hôtels à Bangkok. En fin de compte, j’avais une liste de 17 établissements dans ma wishlist sur booking.com. J’ai commencé par supprimer tous ceux qui étaient trop loin d’une station de métro, me souvenant de mon séjour précédent, et puis j’ai lu les commentaires sur tripadvisor. Petit déjeuner moyen ? Eliminé ! Wifi payant ? Eliminé ! etc. Je pense qu’il me restait trois possibilités en fin de compte et mon choix s’est porté sur le Mode Sathorn, situé sur Sathorn Road, pas très loin de Silom ni du fleuve et au pied d’un arrêt du skytrain (Surasak).

J’avais réservé une chambre supérieure parce que je voulais vraiment profiter de ces derniers jours. Et cela a été le cas. Du 16e étage, j’avais une superbe vue sur la ville et sur le skytrain.

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La chambre était grande, un immense lit au milieu, faisant face aux fenêtres panoramiques. Elle est sobrement décorée dans des tons blancs et beige avec une grande paroi en verre foncé. Il y a un canapé, un bureau, un autre fauteuil et une grande tablette avec de quoi préparer thé ou café, ainsi qu’un frigo. Comme j’avais une chambre d’angle, la salle de bain avait une belle vue aussi. Elle contient douche et baignoire, toutes deux immenses. La toilette est séparée et il y a aussi un grand dressing. L’éclairage était étudié et quatre interrupteurs créaient des ambiances différentes, de plein jour à nuit, en passant par des intermédiaires très lounge.

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Le petit déjeuner est servi au 10e étage et est extrêmement varié. Ce serait trop long de détailler tout ce qui est servi mais c’était très bon. J’ai parlé du restaurant Rice & Chillies dans un billet précédent, ainsi que du bar à cocktails du 38e étage. La piscine située au 11e étage est assez petite mais c’est une « infinity pool », ce qui fait toujours son petit effet. Il y a de nombreux sièges pour se prélasser et un bar qui propose boissons et petite restauration.

Bangkok est une ville dont le parc hôtelier change rapidement mais il est bien possible que j’y retourne, tout simplement à cause de la proximité du skytrain.

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situation: 5/5
aménagement des parties communes: 5/5
aménagement de la chambre: 5/5
salle de bain: 5/5
propreté: 4/5 (je n’ai jamais changé cette cotation de tout le voyage, toutes les chambres étaient propres, difficile de mieux juger)
petit déjeuner: 5/5
wifi: 5/5 (le premier wifi de tout le voyage sans mot de passe !)