Vendredi 6 décembre 2019
Après avoir préparé mes affaires, je me rends à l’arrêt de bus, mais je me rends vite compte que celui que j’ai pris ne me mène pas à la bonne gare. Je descends. Je ne monte pas dans le suivant parce qu’il n’y a pas de ticket qui sort de la machine et je ne comprends pas bien le système. Je me mets à marcher un bout, fulminant sur moi-même, sur mon inattention et la perte de temps occasionnée. De retour sur la grande avenue, je prends finalement un autre bus qui m’amène enfin à la gare. Je range ma valise dans un casier et me précipite vers la dernière voie pour prendre le petit train local de l’Electric Railway de Kishigawa qui part quelques secondes plus tard.
Cette ligne locale de trains était vouée à un arrêt définitif, faute de voyageurs, et puis le village de Kishi, au terminus, a eu une idée de génie pour attirer les touristes. J’en parlerai plus loin. Comme j’ai pris un pass pour la journée, je peux interrompre mon voyage quand je veux pour visiter les alentours. Mon premier arrêt est Idakiso, où se trouve un petit temple. Je n’y reste pas très longtemps, il fait bigrement froid aujourd’hui. Et je ne veux pas rater le train suivant.
Il y en a trois différents qui roulent sur la ligne, tous trois joliment décorés. J’ai de la chance, celui qui arrive est celui dédié à Tama, le chat chef de gare à Kishi. La petite gare a en effet adopté il y a plus de 10 ans un chat errant, et l’a promu chef de gare. L’effet a été immédiat: les touristes ont voulu voir le chat et sont venus en masse, sauvant par la même occasion la ligne de train. Tama est décédé entre-temps mais il a un successeur, Nitama. Et donc les wagons sont entièrement décorés sur le thème des chats, avec une petite bibliothèque, des lampes spéciales et même un emplacement spécial pour quand Nitama prend le train.
A la gare de Kishi, je m’extasie devant le chat, comme tout le monde. Il est protégé par une vitre d’un côté, et par le comptoir du magasin de souvenirs de l’autre. Il a sa propre couverture chauffante et n’est de service que certains jours et heures. Sa vie ne semble pas trop difficile mais j’imagine qu’il aime aussi se promener à l’air libre quand il ne joue pas son rôle de chef de gare.
Je ne suis pas fan de chats au point de faire un grand détour dans mon voyage mais comme j’étais à Wakayama, cela aurait été dommage de ne pas faire l’excursion. J’étais également très tentée par une immersion dans la campagne japonaise et je m’étais dit que je visiterais différents villages, allant même à pied de l’un à l’autre. Sauf qu’il faisait fort froid et que je n’arrivais plus à me réchauffer et je ne me suis plus arrêtée au retour. Je pense que l’été est une bien meilleure saison pour se promener dans la régions.
Une fois arrivée à Wakayama, je récupère ma valise et prends le train pour aller à l’aéroport du Kansai, à mi-chemin entre Wakayama et Osaka. J’y ai en effet réservé une dernière nuit à l’hôtel de l’aéroport, ce qui me permettra le lendemain de ne pas me lever aux aurores et d’avoir peur de rater mon train puis mon avion.
Je récupère mon autre valise qui est bien arrivée depuis Kobe, installe le tout dans la chambre et repars. Mon voyage touche à sa fin mais j’étais vraiment déçue de ne pas avoir trouvé de jolis tissus japonais (et hawaïens, comme à Tokyo). Et donc l’idée a mûri: pourquoi ne pas retourner pour un aller-retour à Osaka ? J’avais noté une adresse et cherché mon parcours via google maps. Je prends donc le train pour Osaka, sans me rendre compte que j’ai choisi un omnibus, et j’avoue que je perds un peu patience, mais j’arrive finalement à Tennoji, d’où je prends le métro pour Namba. J’avais vraiment bien préparé mon voyage, et j’ai donc suivi les indications données par une blogueuse qui indiquait la sortie à prendre et le chemin à suivre pour trouver le magasin de tissu en question, Toraya. Je tombe droit dessus, sans devoir chercher. Et j’y trouve mon bonheur.
Le système d’achat est un peu bizarre, mais expliqué partout: les rouleaux de tissus ne sont pas présents en entier, seuls des pans d’exposition. Il faut alors demander au vendeur qui en découpe un petit carré et note le métrage voulu. Il envoie le tout à l’étage via un système pneumatique et quelques minutes plus tard, la commande arrive à la caisse où on peut payer.
Je retourne à Tennoji et je me mets dans la file pour le train. Je ne le vois pas arriver alors qu’il est déjà presque l’heure de départ. Je me retourne et le vois derrière moi ! Et c’est un train Hello Kitty, ce qui me fait un second train chat dans la journée. C’est le train rapide et en une demi-heure je suis de retour à mon hôtel.
Je choisis un restaurant dans le centre commercial attaché à l’aéroport, mais mon choix n’est pas tout à fait réussi pour ce dernier repas. J’ai été tentée par un restaurant-buffet pour pouvoir goûter à plein de choses, mais c’est essentiellement de la cuisine occidentale.
Reste une chose importante: tout ranger dans la valise. Ce n’est pas une mince affaire, j’ai finalement acheté plus que prévu. Je peine, je n’y arrive pas. Et puis je me rends compte que si je veux utiliser au mieux l’extension externe de ma valise, je dois également ouvrir la partie interne. Et j’y arrive finalement. Le lendemain, je verrai qu’elle est passée de 13kg à 20kg…
Une dernière nuit, et puis c’est le grand départ.
Statistiques du jour: 10 373 pas ou 7,7km – 12 étages.