Birmanie – Thaïlande 2014: post-scriptum

Je suis rentrée voilà plus d’un mois maintenant. J’ai rédigé tout mon récit et j’ai eu l’occasion d’organiser mes pensées à propos de mon voyage. Et ce n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Oui, j’ai aimé la Birmanie, j’ai aimé les stupas dorés, la beauté du lac Inle, la plaine de Bagan aux nombreuses constructions éparpillées, j’ai vu plus de couchers de soleil que dans d’autres voyages… et pourtant je ne me sens pas entièrement satisfaite. Il manquait quelque chose. Et ce quelque chose est sans doute lié au voyage organisé et en groupe. Ce n’est pas dû aux personnes avec qui j’ai voyagé: elles étaient très agréables et je suis d’ailleurs toujours en contact avec certaines d’entre elles. Mais le programme était chargé et ne laissait que peu de temps pour se poser, pour emmagasiner les impressions. Il y a différents endroits où j’aurais aimé rester plus longtemps, à Maymyo par exemple. J’aurais aimé visiter Bago ou Yangon d’une autre manière, en marchant plus dans les rues, même s’il fait très chaud. Le fait de ne rien devoir régler soi-même apporte une certaine distanciation, je me suis sentie peu impliquée. Et pourtant, ce n’est pas mon premier voyage en groupe et je n’ai pas toujours eu ce sentiment: la première fois au Cambodge par exemple m’a laissé une très forte impression. Une chose est sûre cependant: j’aimerais retourner en Birmanie d’une autre manière, avec un circuit différent et qui laisse plus de libertés.

La deuxième partie de mon voyage est tout à fait différente, ce qui augmente sans doute le contraste. J’étais seule et je devais décider de tout, ce qui m’a apporté une très grande liberté de mouvement. J’ai eu des moments de fatigue mais aussi tant de moments où je pouvais m’émerveiller de tout ce qui était autour de moi sans tenir compte d’un horaire précis. Les quelques jours à Prachuap Khiri Khan avec Catherine ont été dans le même esprit. Et enfin les derniers jours à Bangkok m’ont fait aimer le voyage en solitaire. Ce sont les meilleurs jours du voyage, je me suis vraiment sentie bien, en accord avec moi-même et totalement présente, contrairement à mon séjour en Birmanie que j’ai vécu de manière plus distanciée.

Dans le futur, j’aimerais encore voyager comme ces derniers jours mais je sais aussi que cela demande pas mal d’organisation, et que ce n’est tout simplement pas possible dans certains pays pour diverses raisons (la sécurité d’une femme seule en est une importante). J’aime aussi parfois me laisser entraîner, me laisser guider par d’autres personnes, de préférence sur la même longueur d’onde que moi. Un voyage avec un(e) ami(e) ou un petit groupe d’amis qui se connaissent bien va dans ce sens. Mais je sens également le besoin de partir seule à certains moments. Tout cela est un peu contradictoire mais tout à fait combinable !

Ceci est donc le dernier billet concernant mon voyage en Birmanie et en Thaïlande. J’espère que ce récit vous a plu et n’hésitez pas à me poser des questions. Rendez-vous dans quelques mois pour une nouvelle destination qui n’est pas encore décidée (ou peut-être pour le récit d’un voyage plus ancien).

Birmanie – Thaïlande: Yangon – Bangkok

Les chiens hurlent à la mort cette nuit. Je me réveille tôt mais j’ai tout le temps de traîner. Ma valise est déjà quasi prête et mon avion n’est que dans l’après-midi. Je regrette maintenant de n’avoir pas choisi celui du matin, j’aurais pu rejoindre Bangkok plus tôt au lieu de perdre ma journée dans l’attente.

Je prends un copieux petit déjeuner, ne sachant pas trop quand j’aurai à nouveau l’occasion de manger puis je vais me promener dans le grand parc face à l’hôtel. Je prends encore quelques photos de la pagode de Shwedagon mais aussi de l’avion de ligne abandonné là. Je n’ose pas trop m’approcher voyant des hommes s’installer à l’intérieur.

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Après un dernier selfie dans ma chambre, je fais mes adieux à Moe Moe et partage un taxi avec Angelo et Margaret qui reprennent l’avion un peu après moi. Pour une fois, la circulation est assez fluide et nous mettons moins d’une heure pour arriver à l’aéroport. L’enregistrement des bagages n’est pas encore possible et nous parlons encore un peu, puis je fais mes adieux. La file est longue et n’avance pas. Après le contrôle des passeports, je fais l’achat de bonbons au sésame pour offrir à Catherine.

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L’attente se prolonge et je lis mon roman sur ma liseuse. Mon voisin m’adresse la parole et me demande le code du wifi. Je lui explique que c’est juste un livre mais il ne comprend pas trop. Son oncle intervient et nous commençons à parler un peu. Il est Chinois de Thaïlande et son neveu vit en Chine à Schenzen. Il lui explique où se situe la Belgique. J’ai vraiment eu l’impression que c’était un grand benêt.

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Finalement l’avion décolle. Je me retrouve assise à côté d’un homme d’affaire américain, je pense, dans le genre pas souriant du tout et qui prend de la place. Il fait glacial dans l’avion et je n’ai pas mon gilet. Le vol s’éternise: le trafic aérien est congestionné et l’avion doit attendre son tour pour atterrir. Après 30 minutes, il arrive enfin, nous déposant loin du terminal. Des bus nous y emmènent.

Contrôle d’identité, cachet dans le passeport, retrouver ma valise, changer des dollars en bhats (je n’ai pas énormément dépensé en Birmanie et il me reste pas mal d’argent liquide), acheter une carte SIM valable 10 jours, avec la 3G illimitée, chercher le train qui relie Bangkok et aller jusque Phaya Thai. Il y a beaucoup d’escaliers et mon sac pèse déjà 17 kilos. En bas, il y a une station de taxis et je me dis qu’ils doivent être contrôlés. En fait non, une fois dans le taxi, avec mon bagage dans le coffre, le chauffeur ne veut pas mettre son compteur et me demande de proposer un prix. Je lui dis 100, sachant que c’est un prix plus que raisonnable. Il refuse. Je cède finalement à 250, sachant très bien que je me fais arnaquer. En plus, il décide de me faire la conversation et me met du Michael Jackson. Encore heureux qu’il m’amène bien à destination, sans faire de gros détours. Il y a des embouteillages mais ils ne sont pas catastrophiques non plus. J’arrive donc à Chinatown, sur Yaowarat Road, à la Shanghai Mansion.

Je suis très bien accueillie, avec un thé glacé au chrysanthème. Ma chambre est très jolie mais je regrette l’absence de vue (ce qui n’est pas étonnant vu la densité des immeubles). Je suis fatiguée de cette journée inutile et j’ai faim. Ce n’est pas le mini-repas de l’avion qui m’a nourrie. Mais je n’ai pas envie de commencer à explorer le quartier dans le noir. Je vais donc au bar-restaurant de l’hôtel, le Rose Café. On m’y demande « table for two ? ». Je commande un Siamese Sling, un cocktail très frais à base de gin, de tonic, de jus de pomme, de citron vert et de feuilles de kafir. Et pour manger, je chois un plat à base de homard, accompagné d’une sauce assez bizarre au citron vert et au lait (?) et de fruits. Bref, une cuisine fusion pas très réussie.

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Je rejoins ma chambre pour la nuit et après un peu de lecture, je m’endors paisiblement.

Birmanie: Ngwesaung – Yangon

Je n’ai pas bien dormi cette nuit mais je n’ai aucune explication: pas de bruit, pas trop d’alcool… Peut-être la fin du voyage en groupe qui se profile ?

Sachant que le trajet vers Yangon est long,  nous avons demandé à Moe Moe de partir tôt. Evidemment, le réveil à 5h45 n’est pas des plus aisés. Nous partons vers 7h45 et le chauffeur fonce, même dans les virages et sur la route cabossée. Je ne me sens pas trop bien mais je sais que la route quitte les collines après une heure. Nous nous arrêtons quelques fois pour des pauses pipi et rejoignons le Summit Parkview Hotel à Yangon après des embouteillages dans la ville. Nous refusons l’arrêt repas, préférant garder un peu de temps libre pour l’après-midi.

Je mange à l’hôtel avec Robyn: un sandwich au thon est le genre de repas qui me manque après un moment. Nous partons ensuite nous promener. La distance vers le centre n’a pas l’air si longue sur la carte mais il n’y a pas grand chose à voir sur ces longues avenues arborées. Quelques maisons coloniales délabrées et un hôpital. Nous passons devant la grande église de la Sainte-Trinité et rejoignons le marché de Bogoyoke. C’est assez chaotique et très touristique: il y a moyen d’y acheter tous les souvenirs vus en cours de route et il y a de nombreux bijoutiers. Nous rentrons vers l’hôtel, mettant plus de 35 minutes mais profitant de la promenade en cette fin d’après-midi.

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Robyn me propose un verre de vin dans la chambre, puis nous rejoignons le bar pour la happy hour. J’enfile quatre gin tonic puis nous passons au restaurant où je mange des satés de poulet. Nous faisons nos adieux à Olga, et un peu après, je quitte Robyn qui dormira dans la chambre d’Olga, me laissant seule pour la dernière nuit (elle ne voulait pas me réveiller au petit matin lors de son départ).

Ce déménagement me fera passer plusieurs fois dans le couloir: j’y vois une femme en mini jupe et hauts talons faire le pied de grue, frappant à une porte. A mon retour, il y a une discussion animée avec un homme. Quand je repasse une troisième fois, il y a un attroupement: plusieurs personnes sont sorties de leur chambre et l’agent de sécurité remet de l’ordre. Une prostituée sans doute ?

Birmanie: Ngwesaung – Sunny Paradise Resort

Situé en bout de plage de Ngwesaung, le Sunny Paradise Resort est un bel endroit. Divers bâtiments et bungalows sont clairsemés dans un jardin tropical, le lobby avec restaurant et piscine se trouvant au centre. Dans un billet précédent, je disais que les chambres standard étaient vraiment lugubres; je parlerai donc ici des « Ocean View Bungalows », les chambres les plus chères (je suppose) du resort. Ces bungalows en bois et toit de chaume sont construits avec vue sur mer, un bout de jardin les séparant de la plage. Ils sont spacieux et contiennent deux chambres (pas très bien isolées d’un point de vue acoustique). Il y a un grand lit et un petit lit, un bureau, des meubles pour ranger les bagages et une terrasse avec fauteuils pour se prélasser au soleil. La salle de bain est plutôt vieillotte: sanitaires en porcelaine verte, peu de lumière et cabine de douche avec paroi coulissante en plastique dont l’eau fuit dès qu’on l’utilise. L’eau chaude et l’air conditionné sont limités à certaines heures (toute l’électricité est produite par générateurs) mais cela n’a pas posé problème. Une rénovation ne serait pas une mauvaise idée.

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Le petit déjeuner est très varié, sous forme de buffet, et la carte du restaurant propose divers plats locaux et internationaux à des prix convenables.

Le wifi est inexistant dans les chambres mais fonctionne assez bien dans le lobby.

A part le premier jour où il y avait un grand groupe de Birmans présents via leur entreprise, le resort était plutôt délaissé.

situation: 3,5/5
aménagement des parties communes: 4/5
aménagement de la chambre: 4/5
salle de bain: 2,5/5
propreté: 4/5
petit déjeuner: 4/5
wifi: 2,5/5

Birmanie: Ngwesaung

Ce matin, je m’empiffre tellement au petit déjeuner que je n’ai plus faim à midi et que je bois juste un jus de fruits frais. La journée se passe à lire, continuer le livre de Paul Theroux qui ne me passionne pas trop mais aussi à préparer mon séjour à Bangkok en lisant quelques chapitres de 22 walks in Bangkok.

En fin d’après-midi, je fais trempette dans la mer, gardant un paréo cette fois-ci.

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Le coucher de soleil est superbe et Eddy en profite pour faire le con dans les palmiers, ceux à sa taille en tous cas.

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Je prends l’apéritif, des bières, avec Olga et Robyn et nous mangeons ensemble sur la terrasse. Je prends à nouveau des scampis grillés, le plat m’ayant beaucoup plu la première fois. Ainsi s’achève le séjour à la plage qui m’aura permis de me reposer et de reconstituer mon système digestif.

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Birmanie: Ngwesaung

La nuit a été assez agitée dehors, j’ai entendu des gens crier et il y a eu quelques pétards. Sans doute le grand groupe de Birmans fêtant leur dernière soirée à l’hôtel. Je vais me balader dans le village, enfin dans l’unique rue, avec quelques-uns de mes compagnons de voyage. Le soleil tape fort et la route est très poussiéreuse. Notre but est de trouver des bières ! Un artisan propose de jolis objets réalisés à partir de noix de coco et j’achète deux cache-pots à pendre et un mobile qui fait un joli bruit avec le vent. Pas pratique à emporter mais je n’ai pas encore acheté grand chose.

Tous les repas suivants seront pris à l’hôtel, un peu par flemme en fait, et aussi parce que le choix du village n’est pas très étendu. Je mange ce midi une salade de poulet censée être piquante mais pas trop. En fait, le piment utilisé est très fort et je mettrai de côté au moins une cuillère à soupe de petits bouts verts. Un smoothie aux fruits mélangés calme quelque peu le feu dans ma bouche.

L’après-midi se passe à lire sur la terrasse du bungalow, à l’ombre. En fin de journée, je vais faire trempette dans le Golfe du Bengale avec Robyn et nous nous promenons le long de la plage. J’aurais sans doute dû mettre un paréo parce que je fais sensation en bikini. Rien de dérangeant, juste la constatation que les locaux ne sont pas encore habitués aux touristes en petite tenue et j’aurais préféré ne pas leur imposer ça.

Rendez-vous sur la terrasse du lobby pour la happy hour et pour une séance d’internet. Je commande ensuite un curry birman de crevettes mais il y en a beaucoup trop ! En général, je prends ce genre de plats parce que les cuisiniers sont économes avec les crustacés mais je ne sais pas ce qui s’est passé ce soir.

Avant de m’endormir, j’entends une bestiole courir sur le toit du bungalow. J’espère qu’il n’y a pas d’interstice par lequel elle pourra renter.

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Birmanie: Yangon – Bassein – Ngwesaung

L’hôtel à Yangon a été décoré pour Noël avec sapin, traîneau et crèche. J’ai toujours l’impression que ça dénote un peu dans un pays tropical. Nous partons ce matin pour aller à la plage de Ngwesaung et la route sera longue, bien plus longue que prévue dans les notes de voyage. Nous nous arrêtons quelques fois en route, notamment à un atelier où on tisse les joncs pour en faire des paillasses. Eddy est sorti du sac et joue dans la voiture avec le jasmin qu’il a reçu.

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Nous prenons notre repas à Bassein dans un restaurant au bord d’un lac, judicieusement nommé Royal Lake Restaurant, où se rejoignent les étudiants de l’université toute proche. La carte est peu inspirante et je continue mon régime de légumes sautés et riz, avec un peu de poulet quand même, que je partage à nouveau avec Olga. Une base militaire est toute proche et nous voyons décoller un avion de chasse.

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Nous visitons un atelier de parasols qui sont très colorés mais… il n’y a pas de magasin !

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La route devient sinueuse pendant la dernière heure, serpentant dans des collines où il y a de nombreuses souches, probablement celles des arbres arrachés lors du cyclone Nargis en 2008 mais je peux me tromper. Des plantations de caoutchouc ont pris la place de la forêt. Après 7h30 de route, nous arrivons enfin à la station balnéaire de Ngwesaung. Une petite route parallèle à la mer et bordée de magasins de souvenirs mène à l’hôtel, le Sunny Paradise Resort. L’endroit est idyllique, avec vue sur le Golfe du Bengale. Mais on nous mène vers un bâtiment éloigné et on nous propose une chambre couloir avec trois lits toute sombre, sans même un fauteuil pour s’assoir. Robyn et moi refusons même d’y entrer tant elle est déprimante et demandons de suite une autre chambre. On nous propose la même ou presque à l’étage du dessous, où on entend le bruit constant d’un moteur. Nous ne nous étions vraiment pas imaginées ça, surtout après les superbes chambres au lac Inle. On pourrait dire que je fais ma difficile, mais sachant le prix que nous avons payé pour ce voyage, ces chambres n’étaient vraiment pas à la hauteur pour trois nuits de repos et de farniente.

Moe Moe nous propose alors de payer un supplément pour obtenir un « Ocean View Bungalow », ce que nous acceptons. Olga, Margaret et Angelo sont fâchés aussi mais ont réagi un peu moins vite que nous et devront attendre une nuit pour obtenir un changement de chambre. Ce bungalow est bien plus confortable, même s’il est un peu vieillot. J’en parlerai dans un billet séparé.

C’est la happy hour et je bois quelques bières, en attendant un repas de scampis grillés avec vue sur mer. Enfin quelques jours de repos !

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Birmanie: Kyaiktiyo – Bago – Yangon

Je déjeune de toasts à la confiture et de thé. Je me sens déjà mieux même si je crains la descente en camion suite aux événements d’hier. Nous montons dans un premier véhicule qui nous amène quelques centaines de mètres plus bas. De là nous prenons un second. Il y a toujours autant de monde mais la descente se passe mieux. J’ai toujours un peu le vertige et je ne préfère pas regarder le précipice au bord de la route. Les camions roulent très vite et je me demande combien d’accidents ont déjà eu lieu. Mais je discute pendant tout le trajet avec Olga: elle me raconte un peu sa vie, et moi la mienne, ce qui permet d’oublier les conditions du transport. J’ai tenté de faire quelques photos mais elles ne sont pas des plus réussies et ne donnent aucun impression de la pente réelle.

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Moe Moe a prévu que nous puissions sortir avant tout le monde, là où est garé le minibus qui nous a attendus pendant la nuit. Nous reprenons la route et nous arrêtons dans une exploitation de caoutchouc où nous montre comment il se récolte. La plantation a été fortement touchée par le cyclone Nargis en 2008 et les arbres sont jeunes. De plus, le commerce n’est plus aussi rentable qu’auparavant à cause des matières synthétiques qui le remplacent. Nous faisons ensuite à nouveau un pause au stand de pomelo frais. Le fruit est vraiment très sucré et même si je fais encore attention, je me régale.

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A Bago (Pegu), nous visitons la reconstruction du Palais Royal. Je ne trouve pas cet endroit très intéressant, les bâtiments ayant été érigés de manière plus clinquante que proche de la réalité historique. Il y a deux bâtiments principaux et un auvent qui abrite les restes de piliers en teck originels.

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Nous n’allons pas visiter la pagode de Shwemawdaw au stupa doré parce qu’il fait trop chaud et que le revêtement du sol en carrelage blanc nous brûlerait les pieds, nous explique Moe Moe. Nous allons par contre à la pagode Shwethalyaug. Un grand Bouddha y est couché dans une sorte d’immense hangar. Il y a beaucoup de monde et la vie continue. Ce n’est pas parce qu’on est dans un lieu sacré qu’on ne peut pas y pique-niquer ou y faire des achats.

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A la pagode de Kyaik Pu, ce sont quatre grandes statues de Bouddhas qui dominent le site. Il fait en effet très chaud et ça nous change des derniers jours.

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Nous dînons dans un restaurant au bord de la route, près d’un lac et d’un parc d’attractions. Je partage mon plat de riz et légumes avec Olga. En entrant, je me suis sentie observée (déshabillée ?) par un groupe d’hommes de type indien. A un moment, le visage de Moe Moe se décompose. Elle demande à une serveuse de nous prendre en photo, mais je vois bien que l’objectif n’est pas tout à fait dirigé vers nous mais plutôt vers la table du groupe d’hommes. Bizarre…

Sur la route, nous nous arrêtons près d’une voiture de police et Moe Moe va leur parler. A son retour, nous lui demandons ce qui se passe: elle pense avoir reconnu dans le groupe d’hommes celui dont l’avis de recherche était affichée à l’aéroport de Bagan. Tout cet épisode me semble toujours aussi bizarre aujourd’hui et ne fait que confirmer l’impression que j’avais, celle que notre guide était plutôt proche du gouvernement.

La route est longue vers Yangon mais d’assez bonne qualité. Nous nous arrêtons au Cimetière des Alliés de la Seconde Guerre Mondiale. C’est devenu un lieu de rencontre des jeunes qui s’y promènent, en couple ou avec des amis. L’endroit est émouvant mais en même temps, il vit.

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Embouteillages, arrêt au Green Elephant pour qu’Olga puisse acheter les foulards qu’elle y avait vus et chez un joaillier. Nous arrivons enfin au Summit Parkview Hotel où nous retrouvons Jodell qui attend de pouvoir partir à l’aéroport. Nous profitons de la happy hour et avec trois gin tonic et un petit snack, je peux me déclarer guérie !

Birmanie: Kyaiktiyo – Golden Rock Hotel

Le Golden Rock Hotel est situé aux deux-tiers de la montée vers le Rocher d’Or. Ce n’était pas l’hôtel prévu, l’agent de voyage ayant sans doute fait les réservations trop tard en ce jour fort animé. Le lobby est éclairé au néon, les chambres aussi. La nôtre était minuscule, laissant juste assez de place autour des lits jumeaux pour passer. Pas d’air conditionné mais il faisait assez frais. La salle de bain contient tout ce qu’il faut, et même une douche assez grande. Aucune isolation sonore. Apparemment, il y aurait des bungalows qui sont assez jolis. Le petit déjeuner était assez basique, offrant le choix entre divers plats de toasts, d’oeufs ou de nouilles sautées. Je n’ai pas fait de photos, à part une d’Eddy sur le lit, tout fier d’avoir volé avec Yangon Airways.

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situation: 2,5/5
aménagement des parties communes: 2/5
aménagement de la chambre: 2/5
salle de bain: 3/5
propreté: 4/5
petit déjeuner: 2,5/5
wifi: pas essayé

Birmanie: Lac Inle – Yangon – Kyaiktiyo

Après une nuit très moyenne, je me sens encore faible ce matin et je n’ai pas très faim. Je mange quelques biscuits, une banane et je bois du thé très sucré. Le car nous emmène vers l’aéroport de Heho où nous prenons un vol Yangon Airways pour Yangon. Là, le groupe se sépare: nous faisons nos adieus et nous prenons un minibus à cinq: Angelo et Margaret, Robyn, Olga et moi. Moe Moe nous accompagne pour le reste du voyage.

Evitant Yangon, nous nous dirigeons vers Kyaiktiyo et le Rocher d’Or. Comme l’heure de midi s’approche, nous nous arrêtons dans une teahouse au bord de la route. Il y fait très chaud sous le toit de tôle et je me force à manger quelque chose, juste du riz bouilli en fait, avec du thé. Moe Moe achète du pomelo fraîchement découpé et le partage avec nous. Je commence à me sentir un peu mieux, ayant eu l’occasion de dormir dans le minibus.

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Au camp de base de Kinponsakan, il faut changer de véhicule, la route est trop raide pour les voitures normales. On nous entasse dans la benne aménagée d’un camion. Plus de soixante personnes se pressent sur dix rangées de banquettes ne laissant aucune place pour bouger. Il fait très chaud mais le camion démarre enfin. Je me sens de moins en moins bien. Le camion s’arrête pour laisser passer les véhicules qui descendent. Je vois les nuages noirs de pluie au loin. Moe Moe nous distribue des imperméables en plastique rose. Je sens à nouveau le sang se vider de mon corps, je fais une chute de tension carabinée, exacerbée par la claustrophobie et l’idée de la montée vertigineuse. Je suis en sueur et je grelotte en même temps. Je me sens vraiment coincée: pas moyen de descendre du camion. De toutes façons, on est au milieu de nulle part. Olga qui est assise à côté de moi me ventile avec un journal, Moe Moe m’achète une boisson gazeuse isotonique qui me remet un tout petit peu d’aplomb. Le camion démarre enfin et je regarde un point fixe droit devant moi, je compte plusieurs fois jusqu’à cent juste pour me concentrer sur quelque chose. La montée est un enfer pour moi, quasi à la verticale (c’est l’impression que j’ai eue en tous cas).

Au sommet, c’est encore pire: c’est un des derniers camions de la journée et de nombreux pèlerins veulent redescendre. Ils prennent le camion d’assaut, ne laissant pas sortir les passagers mais les poussant de toutes parts. L’échelle qui permet de monter dans le camion est envahie. J’ai les jambes qui tremblent. J’arrive enfin à m’extraire sur la plate-forme de l’échelle mais dois me retenir avec mes deux mains pour ne pas tomber dans le vide. Quand finalement on me laisse descendre, après de nombreuses engueulades en birman autour de moi, de Moe Moe et d’autres passagers voulant sortir (et qui ont tout fait pour protéger le mieux possible les touristes), je fais une crise de nerfs et de larmes. Claustrophobie, agoraphobie, vertiges et une condition physique très précaire ont eu raison de moi. Mais au moins, j’évacue.

Moe Moe nous emmène au Mountain Top Hotel où nous pouvons déposer nos affaires. Il se met à pleuvoir et je ne me sens plus capable de marcher encore quinze minutes vers le Rocher d’Or. Moe Moe me le montre depuis la fenêtre de l’hôtel. J’attendrai là les autres membres du groupe qui seront partis pendant une heure. J’ai à nouveau mal au ventre, à cause de la boisson gazeuse sans doute. Les deux photos ont été prises par Robyn.

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Moe Moe nous en avait vaguement parlé: cet hôtel est complet (c’était celui prévu au programme pourtant) et il faudra marcher 45 minutes pour atteindre celui plus bas. Je fouille mon sac, y trouve des biscuits et retrouve les Dextro-Energy donnés par mon papa avant le départ. Je retrouve un peu d’énergie et rassemblant toutes mes forces, je me prépare à partir. Heureusement la pluie s’est arrêtée mais il fait déjà noir. Moe Moe connait un raccourci mais c’est un long escalier aux marches irrégulières et dans l’obscurité la plus complète. Je tiens la main de la guide, derrière moi, deux autres couples s’entraident également, chacun avec une lampe de poche. A un moment donné, nous rejoignons la route et marcher sur la pente est encore plus compliqué. J’ai toujours mes sandales et elles glissent sur les plaques de béton mouillé. Nous nous arrêtons quelques fois et j’en profite pour faire mes uniques photos du Rocher d’Or. Cette descente dans le noir était dangereuse et angoissante, et n’aurait jamais dû avoir lieu.

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Nous arrivons enfin à l’hôtel où un lobby éclairé aux néons nous accueille. Les chambres sont tout aussi déprimantes. Je n’ai même pas le courage de prendre un douche et nous allons manger: riz et légumes vapeur pour moi, sans aucun goût – heureusement qu’il y a du sel.

Je peux enfin dormir, mais c’est sans compter le bruit ambiant: nous sommes proches du générateur et des moines psalmodient toute la nuit. Dès l’aube, les camions recommencent la montée et la descente, klaxonnant bruyamment. En fait, c’était la fête de la pleine lune et un samedi, ce qui explique la foule présente. Je sais aussi que s’il n’y avait pas eu la montée en camion dans ces conditions, j’aurais pu me reposer et reprendre des forces tout à fait normalement. Les aléas du voyage…