Après avoir quitté l’île et le Suka Suka Lake Resort, nous retournons à Kuala Kangsar pour visiter la petite ville qui dort sur les rives d’un cours d’eau. D’abord la mosquée Masjid Ubudiah à l’architecture mauresque et au dôme doré, puis le palais du sultan Istana Kenanga, un palais en bois, peint en jaune, qui abrite un musée racontant l’histoire de l’état de Perak où nous nous trouvons actuellement et des sultans locaux.
Un bus nous conduit à Butterworth où nous prenons le ferry pour Georgetown sur l’île de Penang. Nous visitons la ville en trishaw (le cyclo local): vieux bâtiments coloniaux, village chinois sur pilotis au bord de la mer, Little India avec un petit temple, le Sri Mariamman Temple où de nombreuses personnes priaient. Penang a un charme désuet certain, les petites rues et les maisons à un étage nous ramènent dans les temps passés des colonies et comme souvent en Malaisie, les ambiances peuvent changer au détour d’un rue, en passant du quartier chinois au quartier indien par exemple. Un très bel endroit qui me plaît beaucoup !
Entretemps, une piqûre de moustique d’un des jours précédents a décidé de provoquer une allergie. Le haut de mon bras est gonflé, dur et brûlant. Je sais que ça se soignera avec la crème à la cortisone que j’ai prise avec moi, mais je suis tout de même un peu anxieuse. Et je fais peur aux autres membres du groupe ! Par contre, ne surtout pas toucher comme l’a fait Sara, ça fait mal !
Le soir, Lucy, notre guide, nous accompagne au meilleur restaurant indien de Georgetown, avec un four tandoori extérieur. Mon poulet tandoori sera le meilleur que j’ai mangé de tous les temps, avec des naans tout frais et un lassi à la mangue. La soirée se termine cependant dans l’ennui et une certaine frustration: pourquoi ai-je accompagné tout le monde pour boire des pichets de bière dans un pub irlandais trop bruyant ? Ah oui, je ne voulait pas passer ma soirée toute seule… ce sont les aléas de voyager en groupe avec des gens qu’on ne connait pas et qui n’ont pas les mêmes goûts. Plusieurs de mes co-voyageurs étaient partis depuis un certain temps et avaient une grande nostalgie de leur pays d’origine, bref de la nourriture occidentale et des pubs anglo-saxons. Sauf que même en Belgique, je ne mets pas les pieds dans les pubs !