Japon (2019): Wakayama

Jeudi 5 décembre 2019

Je prends mon petit-déjeuner à mon aise, dans la grande salle avec vue sur le château. Il est varié, très japonais, mais je trouve de quoi prendre des forces. Je regrette juste le manque de fruits.

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La destination du jour est au sud de Wakayama, et je prends donc le bus que l’office du tourisme m’avait renseigné hier. Ici, pas de payement possible par carte de transport, il faut regarder le montant qui s’affiche à l’avant du bus et payer au moment de sortir avec plein de petite monnaie. Après 25 minutes de trajet, j’arrive à proximité de mon but de visite, mais je dois encore marcher une quinzaine de minutes pour arriver au jardin de Bandoko Teien. Les photos de Lucie m’avaient subjuguées et c’est la raison première de ma venue à Wakayama. Je me retrouve dans un quartier résidentiel, avec une route qui serpente, montant et descendant. Et puis je vois le jardin en contrebas.

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Je suis la seule visiteuse en ce matin ensoleillé mais frais et venteux de décembre. Les jardiniers sont au chaud à l’intérieur. Très vite, je comprends que ce jardin sera le point fort de la journée. Il s’étend sur une avancée dans la mer et est entouré d’eau sur trois côtés. Les plantes ne sont pas très variées, mais les pins taillés sont juste superbes et habillent le jardin.

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Au loin, on voit d’autres petites îles, et aussi la ville de Wakayama, et la partie industrielle qui remonte vers Osaka. Je prends des dizaines de photos et profite sans retenue de cet endroit magnifique.

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J’ai l’impression d’être au bout du monde, avec juste l’horizon devant moi. C’est un moment assez intense.

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Je retourne sur mes pas et j’hésite à reprendre le bus qui passe juste à ce moment-là. Et puis finalement, je laisse google maps guider mes pas. Il ne trouve pas le chemin de randonnée que j’avais noté (et visuellement, je ne trouve pas son début) et je me ballade donc dans les quartiers résidentiels du sud de Wakayama. Je regarde les maisons, les jolis jardins… Je ne croise presque personne.

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Je visite le sanctuaire de Wakaura Tenmangu qui se trouve au sommet d’une colline, avec une belle vue sur la mer et sur la région.

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Puis, je vais à celui de Kishi Toshogu. J’hésite un moment à monter l’immense volée d’escaliers mais je me décide, me disant que je ne retournerai probablement pas dans ce coin de sitôt. Le temple est censé ressembler à celui de Nikko mais il est en travaux.

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Je continue ma route. Plus loin se trouve le pont de Furobashi et le sanctuaire de Shiogama Jinja.

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Je me retrouve le long d’un joli canal et continue ma marche. Le décor change, je me retrouve près d’une route animée, et puis à nouveau dans un quartier plus calme.

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Je vais manger dans un café hawaïen, le Kissa Wako mais je n’ai que moyennement aimé mon plat de crevettes, assaisonné d’une sauce trop salée.

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Enfin, je me rapproche de mon dernier but de visite de la journée, le temple de Kimiidera. L’ascension est rude, plus de 200 marches, mais la vue d’en haut est superbe. Le ciel se couvre et le temps se rafraîchit d’un coup.

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Il y a divers bâtiments, dont un qui abrite une immense statue.

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Je vais à la gare toute proche mais j’ai raté le train, et le suivant a dix minutes de retard. L’attente est un peu longue dans le froid. A la gare de Wakayama, je me promène dans le centre commercial – c’est là que se trouvent tous les habitants de la ville ! J’y achète de quoi manger ce soir et retourne à mon hôtel en prenant le bus. J’ai passé une très belle journée, j’ai beaucoup marché et j’ai découvert un Japon plus intime, très loin des hordes de touristes (j’en ai peut-être vu deux ou trois sur la journée). Même si les jours passés, j’ai un peu déprimé, j’ai retrouvé aujourd’hui ma bonne humeur et je suis heureuse d’avoir visité le superbe jardin de Bandoko Teien et les très beaux temples en hauteur.

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Il reste un jour entier à mon voyage, avant de repartir le surlendemain en matinée.

Statistiques du jour: 20 387 pas ou 15,5km – 42 étages

Japon (2019): Kobe – Wakayama

Mercredi 4 décembre 2019

Je n’ai pas vraiment envie de quitter Kobe ce matin, et surtout ce très bon hôtel au délicieux petit déjeuner. Mais il faut bien que j’aille à l’étape suivante, Wakayama, situé à 1h30 de train, en deux étapes: un premier train m’emmène jusque Shin-Osaka, et de là, un second me dépose à la gare de Wakayama. J’avais décidé de terminer mon voyage par cette ville parce que Lucie de Voyages et Vagabondages en avait parlé et dit beaucoup de bien. Ses photos m’avaient donné envie d’aller dans cet endroit peu touristique mais qui me semblait tellement beau.

Je n’ai pas choisi un hôtel près de la gare mais en face du château, qui n’est pas tout près. Je décide quand même d’aller à pied et m’engage sur une immense avenue très vide. C’est plus loin que prévu et mon humeur s’en ressent. Il n’y a pas de magasin pour me distraire, juste la circulation des voitures.

Je repère enfin mon hôtel, le Daiwa Roynet, mais il est à l’étage d’un centre commercial plutôt vide, lui aussi. Je ne trouve pas l’entrée et prends d’abord le mauvais ascenseur qui m’emmène à une chapelle de mariage. Je trouve enfin le bon endroit et me retrouve dans le lobby et y dépose mes affaires.

J’avais repéré un office du tourisme au rez-de-chaussée et j’y vais pour obtenir des informations. C’est un fiasco total, on me dit que le but de ma visite est trop éloigné et que le seul moyen d’y aller est de prendre un taxi. Je me dirige vers le château, et y découvre un autre office du tourisme. Et là, le service est bien plus efficace: il y a tout à fait moyen d’aller vers le sud de Wakayama en bus, mais je viens de le rater et le suivant n’est que dans une heure, et comme il est déjà 14h, je me dis que vais reporter ma visite à demain et plutôt visiter le château.

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Je pénètre dans l’enceinte du château, montant les allées bordées de murs immenses pour atteindre le sommet de la butte. Il y a des touristes asiatiques mais pas un seul occidental. Je visite l’intérieur du château et son exposition un peu vieillotte et poussiéreuse mais le panorama sur la ville de Wakayama est très beau.

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De l’autre côté du château se trouve apparemment un temple mais il est décevant. Et le musée municipal juste à côté propose une exposition sur Mucha qui ne me tente pas du tout. Je retourne donc sur mes pas et vais visiter le petit jardin japonais situé au pied du château. Il est paré de ses plus belles couleurs d’automne et est très agréable. Je m’y promène un long moment, profitant des feuilles rouges, ou encore vertes, des érables.

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Je pars ensuite un peu au hasard dans les rues adjacentes pour repérer d’éventuels endroits où manger ce soir. Les rues sont vides, il n’y a pas de magasins ou presque, et très peu de restaurants. Je retourne ensuite à mon hôtel où je peux prendre possession de ma chambre. Elle est petite, la vue donne sur un parking, elle est éclairée par un néon un peu blafard et le lit est dur. Bref, une immense déception après l’excellent hôtel de Kobe. Et pourtant je pensais avoir fait un bon choix avec la chaîne Daiwa Roynet mais cet hôtel est clairement un peu défraîchi malgré ses airs luxueux. Je regrette de ne pas avoir choisi un hôtel plus récent près de la gare, et avec onsen, regret qui me poursuivra durant tout mon séjour à Wakayama pour des raisons d’accessibilité et de présence de magasins et restos.

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La ville de Wakayama a fait énormément d’efforts pour attirer les touristes étrangers et propose divers sites internet très intéressants, dont un qui parle des restaurants. J’en ai repéré quelques-uns et vers 17h30, je ressors pour aller manger des ramens au Kontarou. Comme souvent, l’entrée n’est pas très accueillante: il faut descendre au sous-sol et je me retrouve dans une salle vide, couverte de lambris. Ce qui ne m’empêche pas de manger un très bon bol de nouilles, mais l’impression est quand même bizarre.

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En sortant du restaurant, il fait nuit et froid: un vent perçant souffle assez fort et me glace jusqu’aux os, malgré mon manteau d’hiver. Heureusement, ma chambre est bien isolée et agréablement chauffée, et j’ai acheté une bière d’une micro-brasserie locale que je bois avec plaisir. Mes premières impressions de Wakayama n’étaient pas super enthousiasmantes mais j’ai beaucoup aimé ma visite au château. Et demain est un autre jour.

Statistiques du jour: 15 336 pas ou 11,3 km – 25 étages.

Il y a plus de photos sur flickr, notamment du jardin.

Japon (2019): Kobe

Mardi 3 décembre 2019

Pour me rassurer, je décide d’envoyer ma valise à l’hôtel de l’aéroport du Kansai déjà aujourd’hui, même s’il me reste encore trois jours complets avant mon départ. Et cela m’évitera aussi de la transporter depuis ma dernière étape (je me féliciterai de cette décision dans quelques jours !).

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La météo est superbe ce matin et je pars à pied en direction du temple d’Ikuta. Le torii se voit de loin. Il y a des panneaux annonçant l’année du rat qui commence en janvier et, comme c’est mon signe astrologique, je prends quelques photos. Quelques personnes âgées se promènent et nous échangeant des sourires et des « konichiwa ».

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Eva m’avait conseillé hier le jardin Sorakuen, que j’avais de toutes façons déjà mis sur ma liste de choses à visiter. Ce voyage a plutôt été pauvre en jardins japonais traditionnels, ce qui n’est pas difficile quand on sait que j’en ai visité beaucoup lors de mon premier voyage, et que lors du second, c’est ce qui a en partie guidé le choix des villes où je voulais aller.

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Je commence par visiter une partie où sont plantés de nombreux cycas et où il y a quelques bâtiments anciens, dessinés avec talent par tout un groupe de personnes âgées.

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Et puis, je rejoins l’entrée du jardin japonais en tant que tel, déjà paré de ses plus belles couleurs d’automne. J’y reste longtemps, faisant un premier tour en prenant des photos avec mon objectif « normal », puis un second avec l’objectif grand angle. Il n’est pas très grand mais très agréable à visiter.

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Le temps s’est couvert quand je quitte le jardin et je me dirige vers Chinatown, passant sous la voie ferrée qui coupe la ville en deux. Ce n’est pas très grand, mais très coloré et animé.

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Je me retrouve ensuite dans une sorte de no-man’s land, une zone urbaine traversée par d’immenses viaducs au trafic intense. Au-delà se trouve la tour de Kobe, que j’atteins en empruntant diverses passerelles. Je ressens d’ailleurs une certaine claustrophobie en passant juste en-dessous de l’autoroute, même si le tout est ouvert à l’air libre. En fait, mon cerveau incontrôlable imagine un effondrement du viaduc, comme dans un film catastrophe.

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Je suis dans la zone portuaire, et il y a beaucoup de vent. C’est plutôt vide. Je m’approche de l’hôtel Meriken à l’architecture très moderne. J’avais hésité à réserver une chambre là mais j’ai bien fait de ne pas le faire: c’est loin de tout. Je fais assez vite demi-tour parce que j’ai trop froid. J’imagine qu’à la belle saison, le quartier doit être très agréable, mais les températures ont fort baissé les derniers jours.

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Avant d’aller à ma prochaine étape, je souhaite manger quelque chose, mais je ne suis pas trop tentée par les restaurants que je croise. Finalement, à quelques pas de la gare de Motomachi, je suis bien obligée de trancher et je me retrouve dans un genre de fast-food de katsudon. Il faut réserver et payer son repas dans une machine puis s’installer au comptoir. Ce n’est pas exceptionnel mais c’est nourrissant.

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Je prends le train jusque Sumiyoshi, et puis le monorail qui m’emmène au Musée de la Mode. Je me retrouve à nouveau dans un endroit fort vide, récemment construit. Le musée a une architecture intéressante, ressemblant à une soucoupe volante. J’avais été attirée par une exposition sur le thé en Angleterre mais je suis un peu déçue: c’est minuscule et les explications sont uniquement en japonais. Quant à la collection permanente de vêtements et costumes du passé, elle se limite à une salle.

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Je n’ai plus trop d’énergie mais je prends mon courage à deux mains et décide de visiter une brasserie de saké à quelques stations de monorail de là. Le quartier autour de la station Minami-Uozaki est assez industriel et assez peu accueillant. Cette partie de la ville, Nada, est connue pour les brasseries. Je visite celle de Kiku-Masamune qui montre les différentes étapes de fabrication de l’alcool de riz. C’est intéressant mais ça l’aurait été encore plus si j’avais pu suivre une visite guidée. Dans le magasin, il y a moyen de goûter divers sakés mais je ne sais quoi choisir et je préfère ne pas me charger plus (sage décision).

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Je décide de rejoindre à pied la gare la plus proche, et me promène un moment le long d’un canal encaissé. Je dois traverser une autoroute et je me demande comment faire mais à la dernière minute, je vois l’escalier et le chemin pour les piétons, ainsi que la voie à suivre pour rejoindre la gare.

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De retour à Sannomiya, je repasse au Yuzawara à la recherche de jolis boutons originaux, mais il n’y en a pas. Je vais ensuite au Daimaru, et j’y trouve un immense supermarché où je fais diverses emplettes: du thé, plusieurs petits flacons de sauce soja et mon repas du soir.

Je me sens un peu fatiguée de mon voyage et je regrette de ne pas avoir choisi une destination « phare » pour les derniers jours. Une grande ville comme Osaka par exemple, ou Kyoto. J’essaierai de retenir la leçon: toujours terminer par une destination qui donne vraiment envie. Est-ce que ce voyage s’est vraiment terminé en mineure, comme cette journée pas tout à fait enthousiasmante (à part le jardin) ? La suite dans les prochains articles.

Statistiques du jour: 17 064 pas ou 13,1 km – 11 étages.

plus de photos sur flickr, notamment du jardin

Japon (2019): Kurokawa Onsen – Kumamoto

Samedi 30 novembre 2019

La nuit n’a pas été meilleure que la précédente – je ne dors décidément pas bien sur un futon. De plus, mes voisins font beaucoup de bruit de tôt matin. Comme hier, il fait glacial dans la chambre, je me remets donc un moment sous l’épaisse couette après avoir allumé le chauffage.

Le petit-déjeuner est encore plus compliqué pour moi qu’hier: je n’apprécie pas vraiment le poisson fumé, et le matin, c’est encore pire. Et pour le reste, il y a plusieurs petits plats à base de tofu dont je ne raffole pas plus que ça (là, c’est plus une question de texture que de goût). A vrai dire, ce n’est pas plus mal que je mange peu avant le long trajet en bus qui m’attend ce matin.

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Je prépare mes affaires puis décide de partir à pied à l’arrêt du bus. Ce n’est vraiment pas loin, il y a juste une montée un peu rude mais j’ai largement le temps. A l’aubette, le monde s’accumule. J’y fais connaissance de Cathy, une Taïwanaise vivant à San Francisco. Comme le bus est bien rempli, nous nous asseyons l’une à côté de l’autre et discutons pendant le voyage.

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Le bus traverse d’abord la région montagneuse autour du volcan Aso, que l’on voit d’ailleurs très bien pendant la pause: il fume au loin. Puis, la route devient plus plate et moins intéressante en approchant de Kumamoto.

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Le bus nous dépose à la gare routière; mon hôtel, le Dormy Inn, n’est pas très loin. J’aurais aimé passer deux nuits dans la ville mais pour une raison qui m’échappe, les prix des chambres étaient vraiment fort élevés. Peut-être qu’il n’y en a pas assez qui ont été reconstruites suite au grand tremblement de terre de 2016 ?

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Je dépose mes affaires puis prends le tram pour la visite du jardin de Suizenji. La météo est superbe et je suis heureuse de retrouver un jardin, c’est en effet le premier de grande taille que je visite depuis le début de mon voyage. Il n’est sans doute pas immense, mais il a un intérêt certain avec son grand plan d’eau et des collines artificielles en forme de cônes. Je m’attendais par contre à plus d’érables…

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Je n’ai pas encore mangé et j’ai faim, mais le quartier ne regorge pas vraiment de restaurants. Je mange un biscuit sur un banc, en admirant le paysage.

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Je reprends ensuite le tram pour visiter le château. A vrai dire, je ne m’attendais pas à grand chose vu les dégâts qu’il a encouru lors du tremblement de terre. Je me souviens l’avoir vu entouré d’échafaudages l’année passée depuis le shinkansen entre Kagoshima et Fukuoka.

Et en effet, le début de la visite semble peu encourageant: il y a de très nombreux magasins de souvenirs et échoppes de nourriture pour attirer le chaland. Ce qui m’arrange en fait: je me régale d’un ours Kumamon, la mascotte de la ville, fourré de crème au chocolat et ma faim est enfin calmée.

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Au centre des visiteurs, je me rends compte qu’un parcours de visite vient de s’ouvrir autour du château, et qu’il y a donc moyen de voir de près l’avancement des travaux. J’ai de la chance parce que ce n’est visitable que depuis la fin du mois d’octobre et uniquement le dimanche, mais c’est ouvert ce samedi également.

Je suis donc le parcours fléché qui permet de voir de près les dommages. C’est très impressionnant: des murs entiers de sont affaissés, des bâtiments se sont écroulés et le château a comme subi une implosion. Ce sont en effet ses fondations qui n’ont pas tenu tandis que les murs sont restés en place. Le travail de rénovation déjà effectué est lui aussi extraordinaire. Je n’ose pas imaginer où en seraient les autorités belges dans le même cas.

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Je suis fascinée par les travaux de reconstruction mais aussi par le superbe gingko qui a paré ses plus belles couleurs d’automne.

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Je retourne à pied vers mon hôtel, m’arrêtant au passage dans un centre commercial avec un grand supermarché et puis dans un restaurant de sushis pour mon repas du soir. Je me régale de divers petits plats commandés via une tablette.

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Ma chambre d’hôtel est relativement grande selon les standards japonais mais particulièrement banale. Par contre, le petit onsen est très agréable et je m’y détends un long moment.

Statistiques du jour: 12 334 pas ou 9,4 km – 12 étages

Il y a d’autres photos de Kumamoto sur mon flickr.

Japon (2019): Fukuoka – Sasaguri – Kokura

Samedi 23 novembre 2019

Ce matin, le soleil brille et ça me met de bonne humeur ! J’ai décidé de visiter le temple de Nanzoin, situé dans le village de Sasaguri, à une vingtaine de minutes en train de Fukuoka. Je pensais rater le train de 10h et je ne me suis pas dépêchée mais il entrait en gare au moment où je montais sur le quai.

Comme souvent, le village n’est pas très joli mais le paysage change très vite dès qu’on pénètre dans l’enceinte du lieu sacré par une allée bordée de lanternes et d’érables.

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Ce temple est tout particulièrement visité à cause de son grand Bouddha couché. Je me dirige d’abord vers cette attraction principale, me frayant un chemin entre les nombreux visiteurs (c’est samedi et férié). La statue est en effet impressionnante mais je préfère les petits chemins qui mènent à flanc de montagne vers un sanctuaire shinto.

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Près du temple principal, il y a énormément de petites statues diverses qui sont un plaisir à photographier maintenant que j’ai compris comment utiliser mon grand angle et la profondeur de champ.

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Il y a aussi de beaux érables aux couleurs d’automne et je prends mon temps pour visiter l’endroit. Il est environ midi quand je repars.

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Une fois arrivée à la gare de Hakata, je me dis que c’est le bon moment pour manger et je vais dans un restaurant qui sert sert des nouilles soba au boeuf à tremper dans un bouillon piquant. Me voilà rassasiée.

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Je vais rechercher ma valise à l’hôtel et je retourne à la gare pour prendre le shinkansen pour Kokura – un temps de trajet de 20 minutes pour lequel je n’avais pas réservé de place mais j’étais quasi seule dans le wagon.

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J’avais eu beaucoup de mal à trouver un hôtel à Kokura, surtout que je souhaitais loger près de la gare. J’avais donc réservé la dernière chambre disponible au JR Kyushu Hotel mais elle était pour fumeurs. Je m’étais dit que ça ne devait pas être si terrible que ça. Grave erreur ! Tout était imprégné d’une odeur de cigarette très pénétrante, et après une nuit, elle m’avait contaminée. Heureusement, j’avais bien fermé ma valise et tout était emballé dans des sacs plastique. Mais revenons à mon arrivée à Kokura.

La gare est située dans un gigantesque bâtiment avec centre commercial, et point de départ d’un monorail qui sert de métro local. Il y a un mélange de modernité déjà un peu datée et de passé. C’est assez bizarre comme impression.

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La ville est connue pour son château et c’est pour cette visite que j’y ai fait étape. En sortant de la gare, je prends une ruelle qui me mène vers le fleuve qui traverse la ville. Et de suite, j’apprécie cet horizon très ouvert qui donne une toute impression de la ville que le quartier devant la gare. Par contre, je remarque aussi un immense centre commercial rouge et brun dont l’architecture se veut novatrice mais qui fait complètement tache juste à côté du château.

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Je visite d’abord un petit jardin japonais mais je le trouve peu intéressant. Il est un peu étouffé entre les autres bâtiments mais il y a de belles couleurs d’automne.

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Je me dirige ensuite vers le temple de Yasaka, précédé d’un parking, mais dont l’atmosphère est déjà bien plus sereine que celle du jardin.

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Et puis enfin, je visite le château. Ce n’est pas l’original: il a été reconstruit en béton dans les années 1950, dans un mouvement de réhabilitation du passé qui a vu renaître de nombreux édifices anciens à travers tout le pays. Il abrite une exposition interactive racontant l’histoire de la ville au cours du temps mais il y a beaucoup de monde et je ne lis pas toutes les explications. Ce qui m’attire surtout, c’est la vue à son sommet.

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Je me ballade encore un peu dans la ville, traversant le marché de Tangai, puis une des principales galeries marchandes couvertes avant de revenir à la gare.

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Je me perds dans les centres commerciaux autour de la gare, à la recherche d’un restaurant qui me tente. Je m’installe finalement au comptoir d’un établissement qui est bondé, et je sens très vite qu’un groupe de salarymen déjà bien saouls m’observe et commence à se moquer de moi en criant bien fort des mots comme « arrigato » ou  » konichiwa ». Je ne sais pas trop quoi faire, j’aurais vraiment aimé pouvoir leur répondre quelque chose de cinglant en japonais mais je ne parle pas la langue. Je me concentre donc sur ma bière et sur les sashimis que j’ai commandés. Heureusement, ils partent relativement vite mais cela fait quand même une sale impression.

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J’achète encore quelques jolis gâteaux puis je rentre à l’hôtel pour une nuit agitée à cause de la chambre enfumée.

Statistiques du jour: 17 697 pas ou 13,2 km – 26 étages

Plus de photos du temple de Nanzoin et de Kokura.

Avez-vous déjà dormi dans des chambres d’hôtel vraiment peu agréables ? Est-ce que ça a influencé votre sommeil ?

Japon: Tokyo

Samedi 17 novembre 2018

C’est mon dernier jour au Japon et j’ai longtemps hésité sur les activités du jour. J’opte finalement pour une visite de l’exposition en cours au Mori Art Museum, « Catastrophe and the power of art », fêtant les quinze ans de l’institution et contant au travers d’œuvres d’art les catastrophes des dernières années. Je reste fascinée devant une très longue vidéo d’Isaac Julien, Playtime,  mais je ne reste pas jusqu’à la fin (64 minutes quand même – j’en aurai vu une quarantaine). Par l’intermédiaire de trois écrans, il conte notamment la vie d’une employée de maison philippine à Dubai.

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Les autres œuvres me plaisent plus ou moins selon les artistes mais toutes de sont de très bonne qualité. L’exposition se termine par une installation participative de Yoko Ono en souvenir des naufrages de nombreux réfugiés. Je trouve aussi le miroir idéal pour un selfie – je me suis en effet rendu compte que j’ai pris très peu de photos de moi lors de ce voyage (c’est une longue histoire, mais en gros, la dernière année ayant été difficile, je me trouvais tout le temps trop fatiguée pour les photos, et j’ai fait un gros effort sur moi-même à la fin du voyage suite à un billet de mon amie Isa sur FB).

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Je rejoins ensuite le petit parc d’Hinokicho,  un peu perdu au milieu des tours, tout près du musée du design 21-21. L’endroit est très joli et me permet de me reposer et de manger mon egg sandwich habituel.

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Je ne visite ni le musée 21-21 ni le musée Suntory tout proche et j’hésite longuement sur la suite de la journée. Je décide finalement d’aller visiter une nouvelle fois le jardin de Rikugi-en que j’avais vu sous la pluie, me disant que je pourrai y lire mon roman pendant un moment. Il fait un temps radieux aujourd’hui et il est superbe sous le soleil, mais je ne trouve pas de banc adéquat et toute personne assisse dans la pelouse est vivement réprimandée par les gardes.

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Je sens la fatigue et je regrette un peu d’y avoir été sachant que j’ai encore un but de visite. De plus, je m’emmêle complètement les pinceaux avec les métros et perds un temps fou pour arriver dans le quartier de Kappabashi, où se trouvent tous les magasins d’ustensiles de cuisine. Et je n’ai même pas choisi l’arrêt de métro le plus proche: je descends à Iriya alors que Tawaramachi aurait été plus proche (ceci est aussi une note à moi-même pour une prochaine visite). Bref, je suis fatiguée et je n’ai plus trop envie de marcher mais c’est la vie ! Et j’achète quand même deux jolis bols pour vraiment pas cher. Je me retiens d’en acquérir plus parce que je commence à avoir un doute sur la place dans mes valises.

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Je retourne à pied à Ueno qui n’est finalement pas si loin et je vais manger de suite, sans retourner à l’hôtel. L’avantage du Japon, c’est que les restaurateurs ne vous regardent pas de travers quand on arrive à 17h30. Je retourne au restaurant de sushis testé la fois passée dans la gare d’Ueno et prends une sélections de makis, sushis et sashimis que je mange avec beaucoup d’appétit et déjà avec regret, sachant que je n’en mangerai plus de si bons avant longtemps.

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Une fois de retour à l’hôtel, j’enfile le pyjama fourni (du coup, ça fait deux selfies sur la journée) et je m’offre un long bain à l’onsen avant de m’attaquer à ma valise (il n’y avait personne à l’onsen, j’ai pu faire une photo). J’ai vraiment du mal à tout caser, malgré la place supplémentaire que m’offre la valise de cabine. J’y arrive au final, après quelques essais, mais c’est plein à craquer. Je ne sais pas encore comment je vais transporter tout ça jusqu’à l’aéroport…

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Je m’endors pour ma dernière nuit au Japon.

Statistiques du jour: 19 546 pas – 14,6 km

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Japon: Kyoto

Jeudi 15 novembre 2018

Aujourd’hui est la journée où je complète le parcours que j’avais commencé il y a trois ans. Je prends donc le métro, change de ligne et descends à Higashiyama. Je suis à peu près à l’endroit où j’ai manqué d’énergie la fois passée, près du grand tori rouge qui domine l’avenue.

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Je commence ma visite avec le Shoren-in et cela ne pouvait pas être un meilleur choix. Le jardin est superbe dans la lumière du matin (il doit à peine être 10h) et j’y serais bien restée plus longtemps mais j’ai encore tout un programme. Le temple possède des « terrasses » qui permettent de contempler l’étang, les érables dont les feuilles rougissent, les mousses. Les oiseaux chantent. Après une visite depuis l’intérieur du temple, je le contourne par l’extérieur, toujours aussi subjuguée par les vues.

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Je prends ensuite un chemin qui monte, un peu au hasard, et me retrouve au temple suivant, le Chion-in, dont les bâtiments sont en rénovation mais dont les jardins peuvent toujours se visiter. C’est très beau aussi, très serein mais j’y trouve un peu moins mon compte. Je suis le chemin fléché et me retrouve dans un cimetière pour ensuite redescendre le long du temple principal qui est fermé. Il y a encore un autre jardin où se déroule une cérémonie bouddhiste mais je le trouve moins intéressant.

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Je traverse le parc de Maruyama, monte un peu par erreur vers un mausolée qu’il n’est pas indispensable de visiter puis continue ma route vers le temple de Koda-ji. J’ai malencontreusement changé une option de mon appareil photo en touchant l’écran tactile sans le voir et je n’arrive pas à résoudre le problème. Je ne suis pas très attentive à ma visite, préoccupée par ce problème – qui n’est pas très grave, il faut bien l’avouer – mon appareil photo fonctionne toujours très bien en mode automatique, mais c’est le mode manuel qui est devenu bizarre. Bref, je suis un peu de mauvaise humeur et je n’ai pas trop de souvenirs du temple.

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Il faut que je me change les idées, et j’ai une petite faim. Je suis attirée par un endroit qui vend des glaces ornées de petites gaufres et je choisis celle à la banane et au chocolat. C’est exactement ce qu’il fallait pour me rasséréner et je me sens de bien meilleure humeur.

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Je me dirige ensuite vers le Kiyomizudera, le haut lieu du tourisme à Kyoto, et croise par hasard le magasin Ghibli (le hasard a bien fait les choses lors de ce voyage avec ces magasins !). Je me laisse tenter par deux petits essuies et une tasse.

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La foule devient de plus en plus compacte pendant la montée vers le temple. Une fois arrivée au sommet, je me dégonfle: je n’ai plus envie de visiter le bâtiment qui est d’ailleurs en rénovation. Je fais quelques photos très contrastées de la pagode orange sur un fond de ciel bleu, très bleu puis je redescends par un chemin plus calme.

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Sur ma route se trouve le temple de Hoko-ji où il n’y a presque personne mais il ne se visite pas. Je reprends les petites rues, traverse la rivière et rejoins le jardin de Shosei-en. Quelle déception après tous les autres ! Il me semble fort peu entretenu, trop entouré de bâtiments modernes, sans beaucoup d’érables. Je profite cependant de l’endroit pour faire une pause bien méritée avant la dernière étape de jour.

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Lors de mon dernier voyage, j’avais vu sur le net un très joli verre avec un petit Mont Fuji dans la base. J’avais cherché dans tous les magasins de souvenirs mais je n’avais rien trouvé, et j’imaginais que ça se vendait sans doute près du Mont Fuji mais je ne l’ai vu qu’après ma visite. Et puis ce matin, un ami a posté la photo sur Instagram, il venait d’en acheter un. Toute excitée, je lui ai demandé d’où il venait, et c’est là qu’il me raconte qu’en fait, c’est un verre en cristal et que ça se vend dans des magasins plutôt chics. Il me donne une adresse à Kyoto, sur Shijo-dori, et donc je reprends le métro. Je trouve sans peine le magasin, où verres en cristal très moches côtoient de la vaisselle Luminarc mais j’ai enfin mon Graal !

Je traîne ensuite encore un moment au sous-sol du grand magasin Daimaru et j’achète du thé Ippudo. Bien fatiguée, je retourne ensuite en métro à la gare où j’ai un but précis: trouver la ramen street qui se trouve quelque part au 10e étage et que j’ai ratée hier. Je sélectionne un endroit avec la spécialité locale, les ramens de Kyoto et je les trouve très bons: pas trop gras et avec beaucoup de viande. Ce ne sont pas mes favoris du voyage – c’était ceux de Kagoshima – mais j’ai très bien mangé !

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J’achète encore une bière et des fruits – je suis en manque et tant pis si c’est cher – puis retourne à ma chambre pour caser tous mes achats dans ma valise.

Statistiques du jour: 26 485 pas – 19,8 km – 31 étages

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Japon: Kyoto

Mercredi 14 novembre 2018

Je me sens mieux ce matin même si au réveil, j’ai encore quelques vertiges.

Tout comme la chambre, le petit déjeuner est fort moyen mais je trouve assez de choses à mon goût pour ne pas mourir de faim ce matin.

Je pars très à temps, craignant ne pas trouver de suite la voie de mon train local – j’ai en effet un rendez-vous précis – mais je tombe dessus immédiatement. Je suis donc une demi-heure en avance pour mon train et j’ai froid. Pas que la température soit très basse mais 17-18° est moins agréable que les 23-24° des derniers jours et on sent clairement que l’automne est là.

Le train me dépose à Yamazaki où j’avais réservé une visite à la distillerie de whisky du même nom. La rue qui y mène est toute mignonne, avec fleurs et décorations – des tanuki notamment, et puis il y a un passage à niveau. Je reste un long moment à regarder les trains passer.

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Pour la visite, je reçois un genre de walkman qui me donne les explications en français, tandis que la guide débite son texte en japonais. Je découvre les différentes étapes de la production: fermentation, distillation, vieillissement en tonneau. Les entrepôts sont énormes et sentent fort l’alcool – et ça monte un peu à la tête.

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Puis vient la dégustation: il y a plusieurs verres: deux single malt qui composent le blend final, puis un dernier verre pour préparer un highball, la boisson préférée des salarymen japonais. C’est juste un mélange de whisky et eau pétillante mais c’est délicieux. Je dois bien avouer que je ressors de là un peu saoule mais la visite était passionnante. Ma première visite de distillerie est donc japonaise, ce qui est tout aussi exotique que ma première visite de vignoble en Birmanie.

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Au magasin, la guide me met entre les mains une petite bouteille de whisky, me disant que c’est une édition limitée et je l’achète, avec un verre (que je casserai bêtement en rentrant).

Je retourne à Kyoto et repasse à mon hôtel pour déposer mes paquets, puis je reprends le train, la Nara Line, pour Tofukuji.

Je visite d’abord le temple de Senyuji situé au bout d’une longue avenue qui monte mais je ne m’y attarde pas trop, même si son jardin est très joli. Je renonce à visiter chacun des temples, comme à mon habitude parce que ce n’est pas mon but premier et ce serait dommage d’à nouveau arriver trop tard pour le Tofukuji.

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J’emprunte ensuite des petites rues. J’aime cette ambiance très locale, loin des touristes (c’est google maps qui me guide). J’arrive au Tofukuji et là, c’est la foule. Ce temple est en effet très connu pour ses momiji, les feuilles qui rougissent en automne, dans la « gorge » qui traverse le site. C’est en effet impressionnant et les érables ont déjà pris de très belles couleurs.

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Il y a aussi un très beau jardin sec mais sans aucune sérénité à cause du monde.  Et plus loin se trouve un jardin en damier, souvent photographié et c’est en effet très photogénique mais j’ai du mal à m’imprégner de l’endroit.

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Je termine ma journée par la visite d’un dernier tout petit temple sans momiji puis je retrouve à Kyoto dans un train bondé.

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Après une pause à l’hôtel, je repars explore l’immense gare, de bas en haut. La vue au sommet de l’immense escalier est tout simplement vertigineuse et ça ressemble quelque part à un grand trou noir qui aspire inexorablement vers le bas. Je n’arrive pas à me décider pour mon repas du soir et m’arrête finalement à un derniers resto avant la sortie. Le menu est composé de plateaux repas avec divers mets et je prends celui avec du poisson cru. Avant de rentrer à l’hôtel, j’achète encore du thé.

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Statistiques du jour: 22 871 pas – 17,4 km – 14 étages

Il y a comme toujours plus de photos sur flickr.

Japon: Nagasaki

Lundi 12 novembre 2018

Comme la météo prévoit des pluies torrentielles aujourd’hui, je prends mon temps en me levant. Le petit-déjeuner compris dans le prix de la chambre se prend au café en face de l’hôtel et propose quatre menus impliquant chacun quelque chose de frit. Je choisis les œufs sur le plat qui sont accompagnés de toasts, de salade et galette de pomme de terre. Disons que ça se mange mais je regrette les yaourts, fruits et viennoiseries des petits-déjeuners européens.

Quand je regarde par la fenêtre, je vois qu’il ne pleut pas et mon app météo précise qu’il devrait faire sec jusque 13h environ. Il va sans dire que ça m’arrange bien !

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Je prends le tram dans la direction opposée d’hier, pour aller vers le nord, jusqu’au Musée de la Bombe Atomique – je descends à l’arrêt du même nom mais je remarque par la suite que l’arrêt suivant est plus proche. Le ciel gris et plombé correspond tout à fait à l’ambiance. Je visite le musée qui est plus petit que celui d’Hiroshima et qui décrit assez sobrement les événements d’août 1945 avec vidéos, photos et divers objets retrouvés par la suite. Nagasaki n’était pas le but premier des bombardiers américains, c’était Kokura mais la ville était cachée par les nuages. A Nagasaki aussi le ciel était couvert mais juste au moment clé, il y a eu une éclaircie. L’ambiance du musée est assez feutrée et j’ai eu du mal à retenir mes larmes par moments, surtout en passant près d’un guide âgé qui racontait très certainement son expérience. Cet endroit fait partie des lieux difficiles mais qu’il faut visiter pour le souvenir, pour que cela ne se reproduise plus.

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Je repars vers l’arrêt du tram en me promenant dans le parc de la Paix et en m’arrêtant à l’hypocentre, marqué aujourd’hui par une statue.

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Mes plans pour la journée ne sont pas tout à fait établis et c’est dans le tram que je décide d’aller au sanctuaire de Suwa jinja. Un grand tori marque le début d’une longue volée d’escaliers qui montent à flanc de colline. La vue est superbe. A côté du sanctuaire se trouve un petit jardin japonais dont les érables sont de toute beauté avec leurs feuilles rougissant. Plus loin, un panneau m’informe qu’il faut absolument que je prenne le chemin qui monte, ce que je fait évidemment, mais une fois arrivée en haut, je ne sais toujours pas quel était le but. Je redescends vers le temple  et il se met à pleuvoir un peu. Je n’explore donc pas le petit sanctuaire qui se trouve à l’arrière et je remets le cap sur l’arrêt du tram.

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Un arrêt plus loin, je rejoins la rivière qui traverse Nagasaki et où se trouve une collection d’anciens ponts en pierre, dont un qui a des arches rondes, ce qui provoque de jolis reflets dans l’eau. C’est une des attractions les plus connues de la ville et les touristes s’y pressent avec des perches à selfies.

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Une carte de la ville me montre que les hauteurs regorgent de temples et sanctuaires. J’en ai visité un hier mais je manque de temps pour aller explorer les autres. Comme il fait toujours sec, je suis la rivière et rejoins une arcade commerçante où je trouve un snack. J’y mange un sandwich jambon-fromage accompagné d’un thé glacé. Cela m’a redonné des forces et je continue ma route, rejoignant le quartier de Dejima.

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Dans le passé, c’était une île et c’est là qu’étaient « parqués » les étrangers, les Occidentaux. Aujourd’hui, diverses maisons anciennes ont été reconstituées et consistent en un musée grandeur nature. Par malchance, j’arrive juste au moment où plusieurs cars d’écoliers débarquent et c’est très animé et bruyant. Grâce à ma visite, je comprends mieux le rôle de la ville comme unique porte d’entrée des influences étrangères. Des panneaux et divers objets montrent les liens entre le Japon et l’Europe, notamment les nombreuses céramiques hollandaises.

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Il se met à pleuvoir plus fort et je décide d’abandonner les visites. Nagasaki a encore beaucoup d’autres choses à offrir et je regrette de devoir repartir le lendemain. J’aimerais y retourner dans le futur, j’ai vraiment aimé l’ambiance de la ville. Je reprends le tram et quand j’arrive à mon hôtel, la pluie s’est calmée.

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Je traîne tout un moment au centre commercial et fais des achats chez Tokyu Hands, des ustensiles de cuisine et des cartes de vœux. Je regrette que l’électricité ne soit pas compatible avec l’européenne car j’y ai vu la cuiseuse à riz idéale pour une personne. Je rentre finalement à l’hôtel vers 16h et prends mes notes, puis refais ma valise en essayant d’y caser tous mes achats.

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Je ressors pour le repas et décide de goûter les ramens de Nagasaki. Les nouilles sont très fines, le bouillon très gras et les tranches de porc sont également très grasses, ce qui rend le tout assez écœurant, mais la sauce piquante atténue un peu cela. Encore une soirée où je vais prendre un certain temps à digérer !

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statistiques du jour: 11 921 pas – 9,1km – 31 étages

D’autres photos de mes deux jours à Nagasaki sont sur flickr.

Japon: Fukuoka

Vendredi 9 novembre 2018

Le petit déjeuner n’est pas aussi varié qu’à Yakushima, ce qui n’est pas très compliqué: il y a abondance de pain, pâtes, pommes de terre et riz, le tout accompagné de choses frites bien grasses. J’avoue que dès le second jour, je vais saturer. Ce n’est pas mauvais en soi mais j’ai envie de choses plus légères le matin.  Sans doute que si je déjeunais complètement à la japonaise, cela fonctionnerait mieux mais j’ai des envies de yaourt, de légumes, de fruits et de temps en temps un croissant.

Je quitte l’hôtel à mon aise vers 9h30, faisant confiance à la météo qui prévoit soleil et nuages et une température d’une vingtaine de degrés. Je ne prends donc pas de veste pour ne pas m’encombrer. J’ai noté sur une google map les choses à voir et établi un itinéraire. Je me dirige d’abord vers le sanctuaire de Sumiyoshi Jinja où se déroule une cérémonie, et donc je n’y reste pas trop longtemps.

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Près de là se trouve le petit jardin de Rakusuien. C’est charmant, joliment aménagé, avec de l’eau, une petite cascade, un pont et des érables qui commencent à prendre leurs couleurs d’automne et pourtant je n’arrive pas à apprécier l’endroit. Le soleil s’est caché derrière les nuages, il fait gris et mon cœur est resté à Yakushima.

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Je rejoins ensuite la rivière qui sépare Hakata de Fukuoka et je réussis à rater Canal City. C’est pourtant un bâtiment imposant mais je l’ai longé sans trop regarder en l’air et puis il était derrière moi. Je me rendrai compte de ça le lendemain.

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Je flâne un peu dans les petites rues puis trouve la galerie commerçante couverte de Kawabata qui me mène au musée d’art asiatique de la ville, situé au 7e étage d’un centre commercial. J’y visite l’exposition permanente qui comporte quelques œuvres intéressantes venant d’Asie, puis l’exposition temporaire dont le thème est le fait-main, du tissage à la découpe de papier. Il y a de jolies choses mais rien ne me parle vraiment et je suis vaguement déçue en sortant.

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Je traverse le fleuve, regrettant amèrement ma veste. Le vent est assez fort et me transperce de part en part. Cela va un peu mieux entre les grands bâtiments dont certains ont une architecture contemporaine assez étonnante. Je traverse le quartier de Tenjin, passant dans des rues commerçantes puis me retrouve sur une large avenue sans intérêt qui est plus longue que ce que j’imaginais (cette manie de vouloir tout faire à pied !).

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J’arrive enfin au sanctuaire de Gotoku Jinja, imposant par la taille de l’esplanade qui le précède. Je ne le visite pas, mes jambes sont déjà fatiguées, et je sens que je commence à déprimer un peu à cause du froid et de la faim. J’ai de quoi manger mais je ne trouve pas d’endroit où me poser – on ne mange pas en marchant, au Japon.

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La ville est survolée par des avions qui décollent ou atterrissent à l’aéroport tout proche. Comme en Belgique, mon regard est constamment attiré et j’essaie de reconnaître la compagnie aérienne.

Le but de ce long trajet était le parc Ohori et le jardin japonais qui s’y trouve. Il est de conception moderne mais dans le style ancien. Deux couples de mariés s’y font photographier, dérangés par un grand groupe de touristes asiatiques bruyants et plus intéressés par des selfies que par le décor (taïwanais ?, coréens ?). A nouveau, j’ai du mal à profiter de l’endroit qui est pourtant très joli.

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Je longe ensuite le lac du parc Ohori, hésitant à aller visiter les ruines du château, mais le cœur n’y est plus du tout. J’ai froid et je me sens encore plus nostalgique de ces si belles journées à Yakushima. Je prends le métro et retourne à la gare d’Hakata. J’y erre un peu sans but dans les galeries commerçantes.

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De retour à l’hôtel, je me dis qu’une séance de relaxation à l’onsen me réchauffera et me changera les idées. Très moderne, il est joliment aménagé, avec un grand bassin à l’intérieur et un petit bassin à l’extérieur mais bien protégé des regards. Je me sens bien mieux après ça .

Je repars vers 18h pour trouver un restaurant, et après une longue hésitation, je choisis Ippudo, une chaîne très connue pour ses ramens. Je choisis la version moderne avec sauce piquante et plein d’ail. C’est délicieux et totalement réconfortant. Et organisé pour les gens qui mangent seuls et qui n’ont pas beaucoup de temps. La musique va relativement fort et propose un répertoire jazz très agréable (genre John Coltrane ou Miles Davis). Ce qui conclut plutôt pas mal une journée un peu déprimante, plus à cause de mon humeur qu’à cause de la ville (j’en reparle dans le billet suivant).

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Statistiques du jour: 15,1 km – 20 190 pas

Plus de photos sur flickr (des trois jours passés à Fukuoka).