Jeudi 5 décembre 2019
Je prends mon petit-déjeuner à mon aise, dans la grande salle avec vue sur le château. Il est varié, très japonais, mais je trouve de quoi prendre des forces. Je regrette juste le manque de fruits.
La destination du jour est au sud de Wakayama, et je prends donc le bus que l’office du tourisme m’avait renseigné hier. Ici, pas de payement possible par carte de transport, il faut regarder le montant qui s’affiche à l’avant du bus et payer au moment de sortir avec plein de petite monnaie. Après 25 minutes de trajet, j’arrive à proximité de mon but de visite, mais je dois encore marcher une quinzaine de minutes pour arriver au jardin de Bandoko Teien. Les photos de Lucie m’avaient subjuguées et c’est la raison première de ma venue à Wakayama. Je me retrouve dans un quartier résidentiel, avec une route qui serpente, montant et descendant. Et puis je vois le jardin en contrebas.
Je suis la seule visiteuse en ce matin ensoleillé mais frais et venteux de décembre. Les jardiniers sont au chaud à l’intérieur. Très vite, je comprends que ce jardin sera le point fort de la journée. Il s’étend sur une avancée dans la mer et est entouré d’eau sur trois côtés. Les plantes ne sont pas très variées, mais les pins taillés sont juste superbes et habillent le jardin.
Au loin, on voit d’autres petites îles, et aussi la ville de Wakayama, et la partie industrielle qui remonte vers Osaka. Je prends des dizaines de photos et profite sans retenue de cet endroit magnifique.
J’ai l’impression d’être au bout du monde, avec juste l’horizon devant moi. C’est un moment assez intense.
Je retourne sur mes pas et j’hésite à reprendre le bus qui passe juste à ce moment-là. Et puis finalement, je laisse google maps guider mes pas. Il ne trouve pas le chemin de randonnée que j’avais noté (et visuellement, je ne trouve pas son début) et je me ballade donc dans les quartiers résidentiels du sud de Wakayama. Je regarde les maisons, les jolis jardins… Je ne croise presque personne.
Je visite le sanctuaire de Wakaura Tenmangu qui se trouve au sommet d’une colline, avec une belle vue sur la mer et sur la région.
Puis, je vais à celui de Kishi Toshogu. J’hésite un moment à monter l’immense volée d’escaliers mais je me décide, me disant que je ne retournerai probablement pas dans ce coin de sitôt. Le temple est censé ressembler à celui de Nikko mais il est en travaux.
Je continue ma route. Plus loin se trouve le pont de Furobashi et le sanctuaire de Shiogama Jinja.
Je me retrouve le long d’un joli canal et continue ma marche. Le décor change, je me retrouve près d’une route animée, et puis à nouveau dans un quartier plus calme.
Je vais manger dans un café hawaïen, le Kissa Wako mais je n’ai que moyennement aimé mon plat de crevettes, assaisonné d’une sauce trop salée.
Enfin, je me rapproche de mon dernier but de visite de la journée, le temple de Kimiidera. L’ascension est rude, plus de 200 marches, mais la vue d’en haut est superbe. Le ciel se couvre et le temps se rafraîchit d’un coup.
Il y a divers bâtiments, dont un qui abrite une immense statue.
Je vais à la gare toute proche mais j’ai raté le train, et le suivant a dix minutes de retard. L’attente est un peu longue dans le froid. A la gare de Wakayama, je me promène dans le centre commercial – c’est là que se trouvent tous les habitants de la ville ! J’y achète de quoi manger ce soir et retourne à mon hôtel en prenant le bus. J’ai passé une très belle journée, j’ai beaucoup marché et j’ai découvert un Japon plus intime, très loin des hordes de touristes (j’en ai peut-être vu deux ou trois sur la journée). Même si les jours passés, j’ai un peu déprimé, j’ai retrouvé aujourd’hui ma bonne humeur et je suis heureuse d’avoir visité le superbe jardin de Bandoko Teien et les très beaux temples en hauteur.
Il reste un jour entier à mon voyage, avant de repartir le surlendemain en matinée.
Statistiques du jour: 20 387 pas ou 15,5km – 42 étages