Aujourd’hui commence l’exploration de la région autour de Phonsavan et la découverte des minorités ethniques. Mes notes très parcellaires et mes photos sans légendes ne m’aident pas beaucoup pour mon récit. Je risque même de publier des photos du mauvais jour, ne m’en veuillez pas. Heureusement, j’ai réussi à retracer sur la carte les routes que nous avons empruntées, sans que Google Maps ne m’aide beaucoup: il faut zoomer au maximum pour retrouver certains villages !
Nous empruntons la route n°7, une nationale à peine assez large pour que deux voitures puissent se croiser. La vitesse de croisière est réduite, ce ne sont pas des nids de poule mais des des nids d’éléphants qui parsèment la route. Nous rejoignons un petit village Hmong d’où nous partons pour une randonnée de quelques heures par de petits chemins. Le temps est plutôt couvert. Nous voyons la population locale qui récolte le riz et différents villages où courent librement volailles et cochons. Dans l’un, un chamane fait quelques prédictions et dans le suivant, les femmes tissent les étoffes aux motifs locaux. S’ensuivent quelques achats par différents membres du groupe.
Nous aurions dû dormir dans un des villages mais finalement, cela ne se fait pas. Notre guide local, Bô, nous conduit dans un guesthouse construit près de sources chaudes (Baw Yai ou Baw Nam Horn Nyai ?). Les bungalows ont été construits à l’origine par la femme de Kaysone Phomvihane, dirigeant du parti communiste laotien et homme d’état, à l’attention des hommes politiques en visite. Il se dégage de l’endroit une atmosphère un peu surannée. Le confort est sommaire mais les grandes baignoires sont pourvues d’eau chaude venant des sources et un bon bain fait un bien fou. Ce soir-là, nous restons longtemps dehors à discuter sous la lumière des loupiotes.