Au réveil, je me rends compte que j’ai plein de piqûres d’insectes sur les pieds que j’attribue à des petites bêtes qui étaient sans doute présentes dans les draps. Nous repartons pour Pakse, sur cette route en pleins travaux et où la circulation est donc très pénible et poussiéreuse.
A Pakse, nous découvrons le durian, puis mangeons dans une gargote locale qui vend aussi divers objets. Je remarque un khène et en achète un. Pas pratique à emporter mais il y a pire. Et je suis suivie par d’autres personnes du groupes. Nous nous promenons encore sur le marché puis démarrons vers la frontière. Celle-ci est un genre de village avec plein d’échoppes et comme le temps est long, nous buvons. Il faut bien dépenser ses derniers kips ! Le minibus thaïlandais qui nous amène à Ubon Ratchatani est tout de suite plus luxueux et a l’air conditionné. A l’aéroport, pour tromper l’attente, nous faisons des photos de « l’orchestre de khènes » (photos que je ne publie pas parce qu’il y a les autres membres du groupe). Retour via Bangkok pour un vol de nuit en direction de Francfort. Au milieu de la nuit, je sens mon pied qui gonfle très fort, on me donne un antihistaminique qui me fait dormir, mais une fois à Francfort, je ne sais plus le poser à terre. Le grand costaud me porte pour sortir de l’avion et quelqu’un d’autre, qui parle allemand, m’accompagne au dispensaire de l’aéroport où le médecin me prescrit de suite une bonne dose d’antibiotiques. L’avion pour Bruxelles a du retard, on embarque, on débarque puis on ré-embarque, et je suis toujours portée par le grand costaud. Les autres passagers pensent que nous sommes en voyage de noces. Une fois à Bruxelles, je fais peur à mon père en arrivant en chaise roulante.
Je passerai l’après-midi de médecin en médecin pour terminer par une nuit aux urgences. La dermatologue ne donne pas vraiment de diagnostic et continue les antibiotiques à grande dose. Une semaine plus tard, mon pied est guéri, il ne reste que des marques mauves et rouges. Il me faudra attendre le voyage au Vietnam et de nouvelles piqûres pour enfin connaître le vrai diagnostic (grâce au médecin vietnamien) et le remède nécessaire: il s’agit d’une allergie aux piqûres d’insectes se soignant à la cortisone.
Cela a donc été un voyage bien mouvementé, entre la perte de mon appareil photo (mon père a cassé le sien quelques jours avant en Egypte, le laissant tomber par terre) et mon pied qui a doublé de volume mais j’en garde un très bon souvenir, le souvenir d’un pays très calme et serein, et très beau. C’est aussi le début de mon amour pour l’Asie !