Hong Kong, Macao & Bangkok (2023): Hong Kong – Macao

Lundi 20 novembre 2023

Je ne suis pas mécontente de quitter cet hôtel à Jordan, même si les serveuses du petit-déjeuner étaient toutes adorables. Je pars en effet aujourd’hui pour Macao, mais sans me presser, sans le moindre stress vu qu’il y a un bateau toutes les demi-heures et que je sais déjà où est l’embarcadère vu mes pérégrinations fautives du jour où j’ai été à Lamma.

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Inde – Rajasthan: Gajner – Nagaur

Ce matin, il faut quitter ce lieu idyllique qu’est Gajner… Nous reprenons la route, en traversant Bikaner où nous sommes témoins d’une collision entre un tuk-tuk et d’une moto. C’est assez confrontant de voir le motocycliste faire des convulsions et l’attroupement qui se forme de suite autour de lui. Heureusement l’ambulance arrive déjà.

Le trajet prend 4 heures mais nous faisons un arrêt à Deshnoke où se trouve un temple assez particulier. En effet, l’édifice consacré à Karni Mata, une sage hindoue qui est une incarnation de Durga, est un sanctuaire pour les rats. Plus de 25.000 rongeurs y vivent et y sont vénérés. Je dois bien avouer que je ne suis pas très enthousiaste à l’idée de visiter cet endroit mais la curiosité l’emporte. Comme dans tous les temples, il faut se déchausser et le sol n’est pas propre. Ma visite est vite écourtée, dégoûtée par les déjections qui s’accrochent à ma plante des pieds. De plus, les rats courent partout et l’odeur est nauséabonde, ce qui n’a pas l’air de déranger les dévots. Des lingettes humides viennent à la rescousse et permettent de nettoyer mes pieds pour la suite du voyage. C’était en tous cas une expérience assez spéciale !

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(Quelques photos supplémentaires sur flickr).

Nous continuons la route vers Nagaur. En arrivant dans la petite ville, le chauffeur peine quelque peu à trouver la bonne route mais finalement nous pénétrons dans le fort d’Ahhichatragarh. L’hôtel Ranwas est en fait au coeur de la citadelle ! Nous ne nous attendions pas à ça et ouvrons grand les yeux. C’est un établissement de grand luxe (noté à 9,7 sur booking) mais ancien, appartenant à la catégorie des « heritage hotels ». Comme la ville de Nagaur est en dehors des sentiers battus, c’est encore plus ou moins abordable (autour des 200€ quand même) sauf au moment du grand festival de musiques du monde organisé chaque année par le maharadja de Jodhpur dont dépend la ville.

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Nous sommes les seuls touristes à y loger cette nuit-là, ce qui augmente évidemment le sentiment de vivre une expérience exceptionnelle. Le personnel est d’ailleurs aux petits soins pour nous pendant toute la journée et la soirée.

Les chambres sont dispersées dans différents havelis, comportant un rez-de-chaussée et un étage, avec chaque fois une cour intérieure couverte meublée de fauteuils et joliment décorée. A chaque étape, nous (les trois femmes voyageant seules donc) tirons  au sort les clés pour les chambres et j’ai de la chance: j’obtiens la plus grande, avec un lit immense, un salon, une minuscule cour privée et une grande salle de bains.

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Même Eddy trouve son bonheur en feuilletant les livres déposés dans la chambre.

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Nous prenons ensemble sur la terrasse le repas de midi: divers plats locaux – notamment à base de haricots du désert -, des currys évidemment, mais aussi un assortiment de desserts que je laisse volontiers à mes compagnons de voyage. L’après-midi est libre et je m’installe à la piscine avec mon livre, observant le ballet des pigeons qui viennent s’abreuver. Après un moment, je décide d’aller nager mais l’eau est très fraîche: je mets donc un temps fou à y entrer !

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Vers 16h, c’est afternoon tea et les serveurs nous amènent un assortiment de sandwiches, pakoras et de gâteaux, tous plus délicieux les uns que les autres. Et c’est inclus dans le prix.

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Le soleil commence tout doucement à baisser et c’est le moment de commencer la visite du jour, celle du fort. Un serveur et guide nous emmène dans le dédale des couloirs et nous explique comment tout a été patiemment rénové. La cour principale est immense et les bâtiments prennent des couleurs dorées superbes en cette fin de journée. C’est aussi un plaisir immense de visiter l’endroit sans autre compagnie que les membres du groupe et cela donne le sentiment d’être maharadja pour un moment.

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Nous montons à l’étage d’un des palais, sur un toit plat qui donne une vue panoramique sur la région. Des serveurs nous suivent avec des bières fraîches que nous prenons en apéritif pendant que le soleil se couche. Ils nous ramènent ensuite au restaurant à la lueur des lampes torches (et des smartphones).

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Le dîner, bien trop copieux, est constitué de laal mas, dhal, haricots du désert, poulet tikka, soupe de carottes-coriandre, légumes divers, betteraves et un dessert (halva et gâteau au chocolat). Après m’être empiffrée, je décide que je mangerai moins les prochains jours !

La journée était mémorable et je m’endors avec le sentiment d’avoir vécu une expérience exceptionnelle, réservée à peu de monde.

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Plus de photos sur flickr.

Thaïlande: Prachuap Khiri Khan – Bangkok

Je retourne à Bangkok aujourd’hui, pas en train, parce que les horaires ne conviennent pas (ils s’arrêtent à Prachuap au milieu de la nuit). Je prends plutôt le minivan qui fait le trajet entre les deux villes pour 220 bahts. Pas besoin de se dépêcher ni même de connaître les horaires, il y a un départ toutes les 20 minutes. J’avais lu des histoires assez horrifiantes sur ce moyen de transport, impliquant des chauffeurs fous et drogués et de nombreux accidents. Catherine me confirme que certains roulent parfois un peu vite mais qu’il n’y a pas tant d’accidents que ça, surtout en journée. Elle me conduit à l’arrêt avant de partir travailler et me conseille une place près de la fenêtre dans la première rangée. Le chauffeur installe mon bagage à côté de lui, vu qu’il n’y a pas vraiment beaucoup de place prévue pour ça. Je fais mes adieux à Catherine, la remerciant pour ce beau séjour.

Le van n’est pas rempli quand nous partons et il s’arrête plusieurs fois pour embarquer de nouveaux passagers. Il s’arrête aussi avant Bangkok pour ceux qui veulent déjà descendre. La route est plutôt monotone, du genre nationale à deux bandes, bordée de magasins par endroits. J’ai toujours mal au ventre, ce qui m’embête bien et le Buscopan n’aide qu’un peu. Le minibus arrive finalement à Victory Monument, environ 4 heures plus tard. Je cherche le BTS, le métro aérien. J’hésite en effet à monter les escaliers qui se présentent devant moi, de peur de devoir les descendre puis les remonter ailleurs avec ma valise trop lourde. Je suis pressée d’arriver à mon hôtel pour pouvoir me reposer. Quand j’arrive à l’arrêt Surasak, après un changement à Siam, je me rends compte que le Mode Sathorn Hotel est en face du métro. C’est vraiment une bonne nouvelle; par contre ma chambre n’est pas encore prête alors qu’il est déjà 14h30. La réceptionniste me propose de profiter de mes avantages en prenant l’afternoon tea au café. Les petits gâteaux qu’on m’y sert ne sont pas très bons (en tous cas selon les standards franco-belges – mais je suis très difficile) et le thé est du vulgaire Lipton. Mais j’aurai mangé et passé le temps.

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Je découvre enfin ma très belle chambre avec une magnifique vue sur la ville. Je tente de faire une sieste mais je n’y arrive pas. Je prends mon courage à deux mains et décide de sortir ce soir. J’avale donc un nouveau Buscopan, et je vérifie si j’ai bien des réserves avec moi. Je prends le skytrain jusque Siam, puis jusqu’à Ekkamai. J’avais noté qu’il y avait dans le quartier un restaurant japonais intéressant, un izakaya du nom de Teppen. Après avoir hésité un moment pour trouver l’entrée, je la trouve et y dépose mes chaussures.

Il y a beaucoup de monde aux tables, mais le bar est quasi vide. Je m’y installe et j’ai une belle vue sur la cuisine qui se trouve juste derrière. Je commande un gin tonic parce que j’ai envie et des sashimis; je reçois des légumes crus et un dip au sésame comme entrée. Mon plat est composé d’un poisson blanc, de saumon, de thon et de coquilles saint-jacques qui fondent dans la bouche. L’ambiance dans le restaurant est survoltée, très japonaise je suppose. Les serveurs et cuisiniers s’encouragent verbalement en criant tandis que des tablées thaïes ou japonaises discutent assez fort. Je me sens bien entourée et soignée par tout le personnel qui veille à ce que je ne manque de rien et que j’ai des choses à regarder dans la cuisine. Une expérience qui me (ré)concilie avec le fait de manger seule. Je ne me suis pas ennuyée à un seul moment et je n’ai sorti mon iPad que pour faire des photos. Dommage que ce genre de restaurant n’existe pas à Bruxelles, j’y mangerais souvent. Un deuxième Buscopan devrait permettre à mes maux de ventre de me laisser tranquille pour le reste de la soirée.

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Le but de cette sortie à l’autre bout de la ville était un concert de Krom, un groupe composé d’un Australien et de deux chanteuses cambodgiennes. En sortant du restaurant, je suis la ruelle pour aller au Toot Yung Art Center situé un peu plus loin. Quand j’y arrive, l’écrivain Christopher G. Moore termine son introduction. Je me trouve une place assise dans la jolie cour intérieure de la galerie et le concert commence. Mélange de blues, très noir, aux paroles souvent revendicatrices et de chansons traditionnelles khmères. Je me laisse emporter par les guitares, l’accordéon et surtout les voix contrastées, celle très grave de Christopher Minko et celles bien plus aiguës des soeurs cambodgiennes. Je passe un excellent moment et même mes maux de ventre s’en vont. Tous les concerts devraient se passer comme ça, à l’extérieur, avec 28° de moyenne. Et quelques bières évidemment !

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Quand je rentre à l’hôtel, il y a encore pas mal de monde dans le BTS… Je m’endors en laissant les rideaux ouverts, avec la vue sur la ville.