Singapour & Malaisie (2022): préambule

2022 était encore une année un peu compliquée pour voyager à cause de la pandémie. L’Europe était ouverte mais beaucoup de pays qui m’attiraient étaient encore fermés ou demandaient des tests et des quarantaines. Ces restrictions ont pour la plupart été levées en octobre et novembre mais au moment de prendre une décision, fin septembre donc, le Japon, la Corée, Hong Kong ou Taïwan étaient encore inaccessibles. Or fin septembre, c’était vraiment la limite pour moi si je voulais partir en novembre ou décembre et j’ai donc dû prendre une décision. J’ai travaillé par élimination: les quatre pays déjà cités étaient exclus, la Thaïlande me tentait mais j’y ai déjà été quelques fois et le circuit qui me tentait n’était plus disponible, le voyage organisé au centre de l’Inde était complet au moment où je me suis décidée et rien d’autre ne me parlait dans ce type de circuits, il ne restait pas beaucoup d’endroits où je me voyais aller toute seule et où le climat était favorable en fin d’année. J’ai alors repensé à Malacca, une ville que j’avais toujours regretté de ne pas avoir visitée lors de mon voyage de 2002 et j’ai donc choisi d’aller en Malaisie et à Singapour, d’autant plus que ce premier voyage n’avait fait qu’effleurer la Malaisie pendant une petite semaine avant de continuer en Thaïlande.

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Malay Peninsula: Singapour

Singapore

Un jour pour visiter Singapour, c’est court ! Mais en même temps, je notais: « à part les centres commerciaux, il n’y a pas beaucoup à voir, ou alors ça m’a échappé. » Le matin, après un court passage dans le bar du Raffles Hotel (honte à moi, je ne savais pas encore que ce lieu était fameux pour la création du Singapore Sling !), nous faisons une croisière d’une demi heure sur la rivière mais cela ne m’intéresse pas beaucoup, je repère cependant quelques bâtiments coloniaux cachés dans la ville moderne.

Le midi: « sandwiches au thon mais pourquoi pas. Être à Singapour ressemble un peu à être à Londres. » A un moment ou un autre de la journée, nous avons pris le métro, et c’est là que se révèle tout le côté rigide de la ville: tout est propre, nickel mais partout sont inscrites les nombreuses règles à suivre: ne pas cracher, ne pas jeter son chewing-gum… Tout est passible d’amende ! bref, « it’s a fine city » comme disent les t-shirts !

Singapore

Dans l’après-midi, nous visitons Little India qui « à part les senteurs n’a pas grand chose d’Indien. Beaucoup de petits magasins vendant des saris, des épices et des lentilles, ou même de l’or. » Et pourtant, il y a des temples comme le Sri Veeramakaliamman temple, à l’architecture colorée, ressemblant à ceux que j’ai vus en Inde du Sud. Puis nous partons en taxi vers le Suncity Shopping Mall où je déguste un sorbet à la mangue, nous passons ensuite par le lobby de l’hôtel Conrad et puis Orchad Road, sans trop savoir quoi faire ensuite. « Singapour est une ville pour faire du shopping, pas vraiment beaucoup d’intérêt (ou alors je lai raté) – je me répète là. N’empêche, c’est une des grandes villes asiatiques comme Shanghai. »

Singapore

Comme repas du soir, je mange du porc au gingembre et aux oignons de printemps avant de prendre le train de nuit vers Kuala Lumpur.

****toutes les citations entre guillemets sont recopiés telles quelles de mon carnet de notes de l’époque****

****huit ans après, Singapour ne m’a pas laissé ce souvenir d’une ville inintéressante ! J’aimerais au contraire y retourner, me replonger un peu plus dans les différentes cultures qui y cohabitent, Chinois, Indiens, Malais, Européens, tous avec leur propre cuisine, traquer les vestiges coloniaux, me promener un peu plus****

Malay Peninsula: Bruxelles – Londres – Kuala Lumpur – Singapour

Samedi 2 mars, mon papa me conduit à l’aéroport de Zaventem. Je suis un peu anxieuse mais mes parents le sont bien plus que moi même s’ils ne le disent pas. Je n’ai jamais pris l’avion toute seule mais j’ai déjà beaucoup voyagé et je sais toujours m’orienter dans les aéroports. Je discute un peu avec l’hôtesse du vol BMI vers Londres, à propos de pas grand chose, du froid et tout ça, ça me calme un peu. Pour le long vol vers Kuala Lumpur avec Malaysian Airlines, je demande une place sur l’allée dans l’avion pour ne pas être coincée et me retrouve assise à côté d’un couple de jeunes super calmes. Par contre, deux petits gosses infernaux derrière moi n’ont pas arrêté de taper dans le dossier de mon siège avec leurs pieds. Pas encore d’iPod pour s’occuper mais le bon vieux walkman et les mots-croisés (l’avion doit être le seul endroit où j’en fais encore – et les piles ne sont jamais plates !). Une fois arrivée à Kuala Lumpur, j’ai 8 heures de transit. J’entends les annonces répétées pour les vols vers Singapour. C’est frustrant de devoir attendre si longtemps alors que je ne suis plus qu’à une heure de là. Je me trouve un endroit calme pour dormir un peu, le terminal est si grand que certaines parties semblent abandonnées. Juste quelques Malais qui parlent très fort, et l’équipe de nettoyage qui se repose. Et peu de magasins intéressants. Je pense qu’après 8 heures, je connais tous les recoins des deux terminaux !

Enfin le vol pour Singapour ! Arrivée là, je suis sortie de l’aéroport en une demi-heure ! Je n’ai jamais vu une telle efficacité. Un minibus de l’aéroport fait le tour des hôtels et me dépose pour un petit prix au Park View Hotel. J’y retrouve Sara, une jeune danoise – une gamine même -, avec qui je partage une horrible chambre sans fenêtre et avec du désodorisant qui s’asperge automatiquement toutes les demi-heures. Après une douche et une sieste, c’est l’heure de rencontrer les autres membres du groupe: deux hommes seuls d’une cinquantaine d’années, un couple et plusieurs jeunes filles seules; les origines sont diverses, couvrant tout le monde anglo-saxon et plus: USA, Suède, Allemagne, Nouvelle-Zélande, Angleterre, Australie et Danemark. Notre guide, Lucy, est australienne et a la cinquantaine. Quelque part, ça me rassure: j’avais peur de me retrouver dans un groupe d’intrépides voyageurs qui me pousseraient à faire des choses genre rafting et benji jump !

Premier dîner pour faire connaissance dans un restaurant… turc ! Pas vraiment ce qui me tentait le plus maintenant que j’étais à nouveau en Asie, mais bon… Puis quelques bières sur une terrasse, bien agréables malgré ce si long voyage.

Indonésie: Sanur – Denpasar (Bali) – Jakarta – Singapour – Amsterdam – Bruxelles

Après une mauvaise nuit à cause du nez bouché, il me reste juste assez de temps le matin pour boucler ma valise et traîner un peu. Le voyage du retour s’annonce bien long, avec différentes étapes avant Bruxelles: nous prenons l’avion à Denpasar jusque Jakarta. De là, un vol nous emmène à Amsterdam via Singapour, et puis, reste le saut de puce jusque Bruxelles. Rien de bien passionnant à raconter à part que l’airco de l’avion a soigné mon rhume et qu’à l’aéroport de Jakarta un petit Pikachu m’a fait de l’oeil…

Ce voyage a été magnifique et en très bonne compagnie. L’envie d’y retourner est toujours présente autant d’années après, parce que les paysages et la culture est si différente d’île en île. Amateurs de vieilles pierres, de traditions ou de nature, chacun y trouve pour son compte.

Indonésie: Bruxelles – Amsterdam – Singapour – Jakarta – Yogyakarta

Long vol en perspective aujourd’hui quand je retrouve les membres du groupe à l’aéroport de Zaventem. Cela donne évidemment du temps pour faire connaissance… Je n’ai pas fait de photos de groupe, c’est donc un peu difficile de parler d’eux mais je me souviens de plusieurs couples, belges et français, et de deux hommes seuls, celui qui ne m’inspirait pas confiance (appelons-le C.) et un homme d’une cinquantaine d’années assez séduisant qui s’appelait Marcel, je pense.  Tous se révéleront être d’une charmante compagnie, à part quelques moments parfois plus énervants dus à l’étalage de richesses et à la suffisance du couple français qui avait demandé à prolonger le voyage par une croisière dans les îles de la Sonde (qui a été mise par la suite au programme de Continents Insolites). Et à part le fait que je ne voulais pas partager ma chambre avec un homme que je ne connaissais pas, le monsieur en question, C. donc, était un informaticien atteint d’une légère surdité, d’une quarantaine d’années et tout à fait charmant, qui n’aurait pas fait du mal à une mouche.

Notre vol vers l’Indonésie était desservi par la compagnie locale Garuda, dans un vieux Boeing 747 un peu poussif et avec un service très moyen. Une escale technique était prévue à Singapour où nous avons dû débarquer de l’avion pendant une heure. Une fois arrivés à Jakarta, nous étions déjà le lendemain et nous avons de suite pris notre vol pour Yogyakarta. Apparemment, c’était d’autant mieux, Jakarta étant réputé comme une ville polluée, aux embouteillages gigantesques et sans grand intérêt.