Heart of Cambodia: Phnom Penh (Cambodge)

Nous avons encore une journée de libre avant de rencontrer ce soir notre guide et nos compagnons de voyage. Après un petit-déjeuner vite oublié dans une salle peu attrayante au plafond bas et à l’odeur de graillon, nous nous rendons à la poste toute proche. Pour une fois, nous avons décidé d’écrire nos cartes dès le début du voyage ! Le bâtiment date de l’ère coloniale et est assez imposant. Si je me souviens bien, on le voit dans le film City of Ghosts, que je recommande tout particulièrement (il s’achète facilement sur place) ! Le héros interprété par Matt Dillon se retrouve au Cambodge pour une sombre affaire d’arnaque. Malgré lui, il sera mêlé à d’autres histoires bien pires encore. Le film montre bien cette ambiance un peu « fin d’époque » de Phnom Penh et aussi été tourné au Bokor dont je parlerai plus tard.

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Depuis la poste, nous décidons de suivre un « walking tour » proposé par le Lonely Planet (ces tours sont souvent bien conçus et valent la peine !). Premier arrêt: le Wat Phnom, qui domine un côté de la ville, sur la seule colline de la région. Nous montons à son sommet pour visiter le temple, quelque peu importunés par les nombreux vendeurs et par… les singes. Du sommet, nous voyons l’ambassade américaine, un genre de bunker entouré de triples grilles barbelées (mais quand même dominée par la colline !). Nous nous promenons ensuite le long de grandes avenues, bordées de bâtiments coloniaux comme la Bibliothèque Nationale et l’Hotel Le Royal, un des plus luxueux de la ville. Nous passons ensuite devant la gare, un tout vieux bâtiment abritant des trains antiques qui ne roulent pas plus vite que du 20km/h sur les quelques lignes encore existantes !

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Nous voyons de loin le dôme du marché couvert Psar Thmei, notre prochaine destination. diane cherche des chemises légères en coton, plus appropriées au climat que les t-shirts. L’intérieur est assez sombre mais magnifiquement bien ventilé grâce à une architecture étudiée de style colonialo-Art-Deco. Je ne me sens pas trop bien et achète un coca. Mais il ne m’aide pas. Un peu plus tard, je tombe quasi dans les pommes à cause du décalage horaire, de la fatigue des semaines précédentes et du contraste avec le froid bruxellois. Tout de suite, une armée de « mammas » cambodgiennes s’occupent de moi, l’une attache mes cheveux, une autre me fait respirer un machin mentholé, une troisième me masse les bras et surtout le lobe des oreilles, technique que j’utiliserai encore par la suite avec plus ou moins de succès. Elles ne parlent pas d’autres langue que le Khmer, mais elles aiment beaucoup mes cheveux blonds ! Un peu requinquée, je les remercie du mieux que je peux, un peu émue par cette gentillesse si spontanée. N’empêche, elles auront eu un beau sujet de commérage pour le reste de la journée !

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Nous continuons notre route via le tout nouveau centre commercial, le Sorya Shopping Center qui fait bien pâle figure à côtés des malls de Bangkok. Mais c’est un signe que la modernité entre à petits pas au Cambodge. Je ne me sens à nouveau pas trop en forme et diane cherche activement un restaurant dans le quartier. Il n’y a pas grand chose et nous nous retrouvons dans un vaste endroit à la vietnamienne, kitsch et pas super accueillant, le Nouveau Pho de Paris, boulevard Monivong 260. Mon plat ne me goûte pas trop, celui de diane est englouti sans aucun problème. Nous décidons de rentrer à l’hôtel via la promenade le long du fleuve pour faire une sieste.

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Plus tard, nous allons à la recherche d’un cybercafé où nous envoyons des nouvelles en Belgique. Je m’y fais joyeusement piquer la jambe par des moustiques diurnes, piqûres qui se transformeront évidemment en allergie. Je ferai peur les prochains jours à diane qui n’a jamais vu ça et à toute personne qui remarque la tache de 10cm de diamètre, d’abord rouge et gonflée, puis bleu-mauve (à ce stade là, je sais que la guérison est proche et je ne m’inquiète plus !).

Vers 18h, nous rencontrons enfin les autres membres du groupe, toutes des filles venant d’Australie, des Etats-Unis, de Nouvelle-Zélande, de Suisse, de Russie et le guide, Leon, un australien indien au nom portugais. Nous sommes le seul couple; diane, le seul homme avec Leon qui étant gay est tout de suite attiré par diane mais aussi un peu déçu de ma présence. Celui-ci nous fait quelques commentaires préliminaires, parlant de l’éthique d’Intrepid Travel (écologie, respect de la population…) puis nous emmène au resto. Il connait extrêmement bien le pays, parle un peu cambodgien et nous donne des conseils bien utiles: combien coûte un tuktuk (toujours négocier le prix à l’avance) ? comment dire quelques mots usuels (suasaday = bonjour, akoun = merci…) ? que faire des enfants qui vous assaillent avec leur marchandise ? Il nous disait que le mieux était d’essayer d’attirer leur attention vers autre chose, leur faire la conversation, leur apprendre quelques mots d’anglais – c’est ainsi que lui-même a appris le Khmer ! Au moins, même s’ils sont forcés de vendre des choses aux touristes, ils en retirent quelque chose.

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